Le sourire de Thomas Pesquet envahi les écrans de nos télévisions, il flotte dans l’espace. Le rêve de vol libre de l’homme en direct sous nos yeux, ce rêve a commencé depuis l’aube de temps, Icare le fils de l’architecte Dédale, rêvait déjà d’atteindre le ciel.
Échapper à l’attraction terrestre à cette gravité découverte par Newton, à cette pesanteur de la pomme, cette pomme tranchée à l’horizontal qui révèle en son centre l’étoile flamboyante réceptacle de l’homme. Nous avons vaincu la peur pour monter vers le ciel, mais avons aussi accepter la chute du retour.
Notre désir de spiritualité est plus fort que notre peur de perdre une partie de notre corps matière, faire une place plus grande à notre âme. Au delà de notre raison partir comme Plotin hier et François Cheng sur la route de notre âme. L’impesanteur, fait même grandir notre corps physique de 4 cm nous rapportent les astronautes, comme tirer vers une verticalité plus grande.
Se préoccuper de son essence, plus que de son apparence permet de faire grossir son cœur. C’est ce que propose la voie initiatique de la Franc-Maçonnerie. Mettre la spiritualité au dessus de notre matérialité, ce fut la recherche de Plotin, se mettre dans un état de réceptivité de notre lumière intérieure. Rechercher ces instants de joie, de bonheur, extatiques ce que les Francs-Maçons nomment égrégore. Porphyre rapporte les paroles de Plotin : « J’arrive à ce état qui m’élève au-dessus de tout intelligible. » Plotin n’est pas ‘Satellisé’ comme l’on peut dire péjorativement. Il est conscient que le retour à son moi est le parcours le plus difficile : « je redescend de l’intelligence à l’exercice du raisonnement. »
Plotin s’interroge comment son âme jadis a pu pénétrer dans son corps et s’émerveille de sa redécouverte, toute similitude avec le parcours Maçonnique est voulue, pourquoi partir à la recherche de son âme Plotin nous le dit : « Parce qu’elle possède en elle-même toute la perfection. »
Ainsi nos astronautes, nos candidats aux voyages au-delà de la terre, en dehors leurs performantes recherches scientifiques, ne cherchent t’ils pas inconsciemment à se mettre en impesanteur pour redécouvrir leur âme d’enfant. Il suffit de voir leurs sourires éclatants qu’ils nous envoient comme des cartes postales amoureuses d’espaces qui nous sont inconnus, des invitations au voyage.
C’est se désir de voyage qui envahit le Franc-Maçon à la recherche du verbe, de la Parole perdu, oubliée, ce désir du promeneur sur la plage qui voit le soleil tomber à l’horizon et la Lune resplendir souriante dans les cieux.
JF.
AU LANCEMENT DU SATELLITE TELSTAR 1962