Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
C’est faire une œuvre d’hybris comme le disait les Grecs, d’orgueil et de démesure que de vouloir par décret moraliser la politique. Cette volonté de moralisation de la politique, donc de la société peut devenir dangereuse pour la société, l’histoire l’a démontré à maintes reprises, cette radicalisation moraliste peut produire des excès menant au totalitarisme de la morale.
Il n’y a pas qu’une seule morale, chaque culture à sa forme de morale, notre siècle ou la communication rapproche les hommes, confronte aussi les cultures et les formes de vie en société.
Et si la morale était simplement à mettre en rapport avec la conscience individuelle, le sens du devoir. Tout simplement être solidaire de ses semblables et admettre son imperfection, pour pouvoir se perfectionner. Afin de pouvoir dans la société placer systématiquement son intérêt particulier après l’intérêt général.
La Franc-Maçonnerie ambitionne de réaliser cette société, en partant de l’individuel pour aller à l’universel, nous savons que l’homme n’est ni bon, ni mauvais, il est les deux à la fois. Il faut donc agir sur soi pour privilégier ce qu’il y a de meilleur en nous : « Fuir le vice et pratiquer la vertu ».
La Franc-Maçonnerie veut améliorer l’homme, le perfectionner avec modestie, la perfection n’étant pas de ce monde. C’est le principe d’exemplarité, les petites rivières ou l’eau est claire, pure se jettent dans les fleuves et les rendent meilleurs. Réunir ce qui est épars pour modifier l’ensemble.
Chacun doit donc accomplir son perfectionnement, élevé sa conscience vers ce qui est le meilleur pour lui et pour ses Frères citoyens. Nul doute qu’il est plus facile de faire son devoir que de le connaître. C’est à chacun de comparaître quotidiennement devant son propre tribunal intérieur. C’est un travail et un effort constant.
L’expérience démontre que « les moralistes » les parangons de vertu, ceux qui font la publicité de leur vertu sont ceux qui en manquent le plus.
Il faut remettre de l’humilité, de la modestie dans le cœur de l’homme et dans la société. Seule attitude qui permet de prendre des décisions dans l’intérêt général, ainsi les contours d’une morale sociale apparaitra.
Il faut faire régner l’Égalité, pas l’égalitarisme, l’Amour qui est Fraternité, et l’indispensable Solidarité.
La morale ne se décrète pas, ce n’est pas un programme politique. L’homme politique doit mettre en œuvre tous les moyens pour que chacun puisse extraire de lui-même ce qu’il a de meilleur, c’est déjà un vaste programme.