LE DEVOILEMENT
L’initiation maçonnique commence dans les ténèbres, les yeux voilés, puis peu à peu de la colonne du nord à la colonne du midi, de l’occident à l’Orient, du nadir au zénith, le postulant aux mystères de la lumière, en suivant les messages de la huppe de Salomon il va parcourir les 7 vallées, c’est le cœur rougi par l’amour qu’il parviendra à la fin du voyage, dans le soleil éclatant de la proximité qui irradie son être il voit les sî morgh.
C’est en pénétrant son être intérieur en accomplissant les épreuves que ses yeux pourront s’ouvrir, il s’éveille alors, il se retrouve après avoir erré dans le labyrinthe de l’erreur, il retrouve son essence. Il peut ouvrir les yeux.

« On peut tout dévoiler en l’exposant à la lumière, et tout ce qui est ainsi exposé devient lui-même lumière. » (Saint Paul).
Il faut passer par la nuit noire de l’âme, faire ce vide en soi, jusqu’à l’épuisement pour accueillir la lumière, on sort le même et à la fois différent des épreuves initiatiques.
Nous oscillons dans notre vie comme les plateaux d’une balance entre les ténèbres et la lumière, entre la joie et la tristesse.

« Comme chaque homme dans sa nuit va vers sa lumière. » (Victor Hugo)
Ce serait vanité et orgueil de croire que l’on peut atteindre l’équilibre permanent, les plateaux de la balance seraient alors vides, et nos yeux aussi vides toute humanité hors du réel. Bien sûr il est des moments, des instants extatiques, où l’on peut espérer comme le dit le poète Jacques : « être beau et con à la fois, » en pleine lumière, la chaîne est alors très courte entre nous et le divin.
Jean-François.