Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
SERMENT MAÇONNIQUE

SERMENT MAÇONNIQUE

QU’EST-CE QU’UN BON MAÇON ? PEUT-ÊTRE CELUI QUI ESPÈRE QUE LA JOIE SOIT DANS LES CŒURS.

 

 

Définir un bon maçon, c’est un peu comme définir homme bon où un homme sage, c’est une gageure il faut donc se contenter d’une humble approximation, d’une vision personnelle donc subjective. Dans leur sagesse les anciens maçons nous ont transmis une réponse à cette question : « Parce que ses Frères le reconnaisse pour tel ou comme tel. »C’est par ses actes, au pied du mur que l’on trouve le maçon et à fortiori le bon maçon, capable de faire de belles et harmonieuses constructions et de se construire lui-même.

Il est paraît-il ami des riches et des pauvres pourvu qu’ils soient vertueux. Est-ce toujours le cas, on peut s’interroger quand certaines loges ressemblent étrangement à des corporations de métiers, favorables à l’entre-soi, on peut regretter ce manque d’ouverture.

Le Franc-maçon est qualifié de libre et de bonnes mœurs. Libre sans doute en référence aux maçons opératifs qui pouvaient dans leur temps se déplacer librement sans avoir l’autorisation de leur maître d’œuvre ; cette liberté ayant pris une autre dimension au siècle des lumières. Pour ce qui est des bonnes mœurs, dans la période qui s’étend de 1390 (Manuscrit Halliwell- Le Régius- Ancien Devoir) à 1717 et les bonnes mœurs aujourd’hui l’on peut mesurer les écarts et la distance d’appréciation au premier regard. Il faut à mon sens envisager les bonnes mœurs aujourd’hui dans la pratique des vertus et le rejet des vices qui asservissent l’homme. Il ne s’agit pas de faire place à une purification puritaine dont on a pu mesurer les dangers en occident dans des périodes de tristes mémoires, purification qui sévit dans les sociétés soumises aux intégristes de toutes confessions. La vertu cesse à mon sens d’être une vertu quand elle est n’est plus un objectif ou un chemin, elle se rapproche du vice, la bonne pratique des vertus c’est sans doute plus humblement la maîtrise de ses passions.

 

Le bon maçon est un homme de devoir, du Devoir fidèle à ses serments prononcés devant lui-même, ses Frères et son ordre. Il est animé par l’amour fraternel, conscient qu’il doit toujours travailler à son perfectionnement pour parvenir à la réalisation de cet amour qui doit être indéfectible. Le bon maçon est un homme d’action, dans sa loge, avec ses frères, dans la vie profane. Il combat sans cesse l’égoïsme, on le reconnaît à l’ouverture de son cœur, il a l’intelligence du cœur qui surplombe ses savoirs.

Ses attitudes mesurées, son empathie naturelle, sont des marques de ce qu’il est réellement, il a rivé au cœur la juste tolérance celle qui n’est pas faiblesse. Il est reconnu comme tel par ses Frères.

 

En passant de l’horizontale à la verticale, sa progression ne se réalise pas dans une hiérarchie d’honneur, mais dans une hiérarchie spirituelle. Sa progression dans les degrés initiatiques lui confère des pouvoirs sur lui-même, et de devoirs envers ses Frères et l’ordre qui l’a admis en son sein. L’élévation de son esprit et de son âme seront toujours opposés à la platitude de l’orgueil et de l’égoïsme. Ainsi il se distingue de la vie vulgaire c’est-à-dire non éclairée qualifiée de triviale par le Frère Goethe. Ce maçon sincère est soucieux de son dépouillement pour aller vers la plus simplicité possible.

 

Le bon maçon se distingue par ses actes pratiqués avec son intellect, son imagination, sa volonté. Il s’efforce de transformer sa manière de voir les autres et le monde, sans cette conversion du regard il ne peut se transformer lui-même. Il ne peut reconnaître l’autre, le visage de l’autre ses différences, il reste seul accablé soumis à ses certitudes.

 

Selon l’enseignement du plus humble de tous rapporté par Jean, le bon maçon est celui qui après avoir dépassé toute idée de vengeance, pardonne sans exiger le pardon, par son exemplarité et sa douceur il inspirera ses Frères. Ce bon maçon avec le temps long nécessaire à sa progression initiatique, sait que nous sommes tous d’éternels pêcheurs.

« Que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre ! »

Le vrai pardon est inconditionnel sinon il n’aurait que l’apparence du pardon et il serait qu’ostentatoire et susceptible d’enorgueillir celui qui pardonne.

 

Le bon maçon aide ses Frères dans les moments difficiles, il utilise la force qui est en lui et qui a pris son essor tout au long de son parcours initiatique, cette force consacrée à son élévation personnelle, mais aussi et surtout consacrée à aider les frères à s’élever, il ne laisse personne au bord du chemin parce qu’il sait : « Que celui qui ne parle pas à un homme, ne parle pas aux hommes et que celui qui ne parle pas aux hommes ne parle à personne ». (Antonio Machado- Poète Espagnol)

 

Les paroles du bon maçon ne condamnent pas, elles aident, elles donnent du sens à son initiation à son chemin de vie. Il sait que dans toutes les circonstances il peut compter sur l’aide du Grand Architecte, comme il est dit dans le Psaume 23 :

« Quand même je marcherais dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort ».

Le bon maçon regardera toujours au-delà du bout de son doigt, il regardera en conscience l’intention juste avant de porter un jugement, il sera reconnu alors par eux comme tel. Ainsi comme l’a écrit jadis Marc Aurèle l’empereur philosophe dans ses Pensées pour lui-même IX, 6 : « Voilà ce qui te suffit : le jugement que tu es en train de porter en ce moment sur la réalité pourvu qu’il soit objectif, l’action que tu es en train de faire en ce moment, pourvu qu’elle soit accomplie pour le service de la communauté humaine, la disposition intérieure dans laquelle tu te trouves en ce moment même, pourvu qu’elle soit une disposition de joie devant la conjonction des événements que produit la causalité extérieures ».

En étant confronté au réel le bon maçon ne pourra être content et satisfait que lorsque la joie régnera non pas seulement dans son cœur, mais dans les cœurs.

 

                                                        Jean-François Guerry.  

Commenter cet article
D
Merci pour Tes grains de pensées florissants de Vie.<br /> <br /> L'Homme libre et de bonnes mœurs est certainement un homme d'épreuves. <br /> <br /> Il utilise sa liberté pour éprouver les chemins sacrés, inconnus au vulgaire. <br /> <br /> Il plonge à l'intérieur des choses plutôt que de rester à leur surface, celle des apparences. <br /> <br /> Il lui a été enseigner d'écouter plus que de parler, de regarder plus que de voir, de connaître plus que de savoir, de méditer plus que de penser, et d'être plus que d'avoir. <br /> <br /> L'homme libre et de bonnes mœurs regarde le monde exprimé comme une porte dont il recherche la clé, et regarde le monde spirituel avec la clé qu'il possède mais dont il recherche la porte perdue. <br /> <br /> Cet Homme commence à perce-voir qu'il est la porte et la clé de ces passages.
Répondre