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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
RECENSION : GRADES DE SAGESSE L'ÉLU SECRET RITE FRANCAIS

SAGESSE – Recension : Mémento Premier Ordre L’Élu Secret.

 

Pourquoi prolonger son initiation maçonnique au-delà des trois premiers degrés connus dans les Rites, je dirais simplement parce que l’initiation est mouvement. Un peu simple me direz-vous, je compléterais parce qu’il est des appétits de connaissance qu’il faut savoir satisfaire, il n’y a pas limite à la recherche du bon pour soi, du bien pour les autres, du beau pour le monde. Toujours trop simple, peut-être faut-il simplement se confronter à la réalité, du vécu en loge ; du moins modestement, ce que j’ai « malheureusement » pu observer. Je m’explique pour ceux qui sont assidus dans leur loge, ils admettront que les travaux sont régulièrement pratiqués au 1er degré de chaque rite, rares sont les travaux au 2ème et au 3ème degré, si vous en doutez faites le calcul pendant les trois dernières années du nombre d’ouvertures au 2ème degré et au 3ème degré dans votre loge, hormis les cérémonies de passage et d’élévation.

 

C’est sans doute une première raison qui fait dire aux Sœurs et aux Frères en toute sincérité que les trois premiers degrés sont les plus beaux, qu’ils contiennent toute la maçonnerie, la vraie, la seule ! Et Pourtant elle est peu pratiquée dans ses trois premiers degrés, comment connaître ce que l’on ne pratique pas ou peu ? Un peu facile comme raisonnement et pourtant bien réel. Il ne s’agit pas de nier l’étendue de l’enseignement initiatique du 1er au 3ème degré au contraire. Son corpus pédagogique initiatique est immense, son symbolisme qui permet de mettre au jour les valeurs morales, humaines, spirituelles est lui aussi immense, une seule vie est insuffisante pour en assimiler toute la substance. C’est pourquoi l’initiation maçonnique est constituée de plusieurs cycles ponctués par des morts symboliques et initiatiques. Chaque degré est une demande de connaissance, de compréhension, d’assimilation, et d’action sur nous-mêmes et dans le monde si non à quoi servirait notre initiation sans transmission en dehors du temple.

Cette non pratique et la richesse des trois premiers degrés de chaque rite justifie la position et l’opinion de ceux qui considère que la « Vraie Maçonnerie » est là ! Alors je dirais un peu brutalement allez-y pratiquez au lieu d’en parler toujours !  

Celle dite des degrés supérieurs, des hauts grades, pratiquée dans les loges de perfectionnement serait une « fausse maçonnerie » cela s’apparente à un préjugé, pas très maçonnique ! Cela vient peut-être d’une confusion entre la Franc-maçonnerie qui est belle et vraie dans tous ses degrés, et les Frères qui restent des hommes avec leurs imperfections et qui se poussent parfois du col, malgré leur perfectionnement spirituel.

 

J’ai entendu aussi souvent comme vous, que l’on ne comprend vraiment un degré que lorsque l’on a été reçu au degré supérieur, facile et un peu court ! Cela justifierait la précipitation de vouloir « grimper » non conforme à lenteur nécessaire à l’initiation, je ne retiendrais de ce raisonnement que l’adverbe Vraiment. Sinon sous prétexte de non pratique des degrés, il faudrait gravir les degrés supérieurs, sans avoir travaillé les degrés reçus. Je dirais que celui qui aspire, doit d’abord respirer avant monter vers un niveau spirituel plus élevé, sous peine de manquer assez vite d’oxygène. C’est donc en conscience, sans précipitation, à son rythme que doivent se gravir les échelons de la spiritualité et de la recherche de la connaissance. Être bien dans son degré, en harmonie avec soi-même est un facteur permet d’espérer une progression sereine et harmonieuse dans son rite et la connaissance de ses mystères.

 

Je dirais, pour celui qui en as le désir pourquoi ne pas pratiquer son rite dans tous ses degrés en fonction de ses capacités, de sa persévérance et de son engagement. Ce Frère, ces Frères ne méritent aucun sarcasme ou mépris. D’ailleurs le raisonnement ne tient pas car le compagnon est lui aussi à un degré supérieur à l’apprenti, et le maître à un degré supérieur au compagnon. Cette hiérarchie incarne une lente progression dans la pratique des vertus, des valeurs humaines, qui enrichissent l’homme, chaque degré à ses valeurs qui ne sont ni supérieures, ni inférieures à celles d’un autre degré elles sont tout simplement des valeurs. Toutes ces valeurs agissent en nous, nous transforment, nous métamorphosent, elles entrent en Force en nous, elles grossissent notre âme, la rende plus belle.

Une chose est sûre le plomb a besoin de plusieurs opérations pour se transformer en Or fin, en Or spirituel, la raison et son âge de sept ans n’y suffit pas il faut plus, bien plus. C’est donc Sagesse de persévérer toujours au-delà, un peu plus haut, un peu plus loin de nos limites.

Et puis ! Chaque Rite est si riche, c’est une grande maison avec plusieurs pièces, plusieurs étages, on peut espérer après avoir méditer longtemps entre les colonnes situées à l’entrée, monter dans les étages. Certains m’objecterons l’ambition destructrice, à l’exemple de Babel symbole de la folie, de l’ego individuel et collectif. Il ne s’agit pas d’exalter la matière, mais de monter les barreaux des échelles mystérieuses en conscience et d’apprendre à redescendre vers les hommes, le cœur humble et enrichi des valeurs reçues. Reconstruire sans cesse son temple intérieur, faire toujours le vide pour accueillir la lumière qui libère. Sculpter du mieux possible sa statue en enlevant couches après couches les scories, pour contempler l’œuvre un instant, cet instant qui précède notre retour à la poussière, mais quel chemin !

 

Je reviens, sans m’en être éloigné vraiment au mémento du Premier Ordre du Rite Français des Grades de Sagesse. Cette Sagesse est un Secret si bien gardé qu’il est difficile à atteindre, c’est sans doute pourquoi les Frères fondateurs se sont inspirés pour poursuivre leur perfectionnement du Livre de la Sagesse du Roi Salomon.

Ce mémento est une porte ouverte pour tous les Frères pratiquant ce Rite et animés du désir de leur perfectionnement spirituel. Ils trouveront dans les pages de celui-ci les grands thèmes du degré d’Élu Secret propices à leur réflexion. Un véritable corpus initiatique, pour mieux voir, mieux comprendre avec l’aide des récits légendaires qui font suite à la mort de l’architecte mythique.

Les Frères auteurs de cette œuvre ont acceptés que leurs écrits soient corrigés, par ceux qu’ils reconnaissent comme tels et instruits dans leur rite donnant ainsi à l’ouvrage une cohérence, en respectant la pureté de leurs rituels. Une belle preuve d’humilité, une belle alliance entre l’individuel et le collectif marque de la pensée maçonnique. Ils ont fait de la multiplicité de leurs « Je » un « Nous » fraternel.

Je cite quelques thèmes traités :

  •                   La Chronologie du Rite.

Histoire         Le Livre de Sagesse

  •                  L’histoire de l’Élu.

 

  Structure de la Cérémonie du 1er Ordre.

                                          Les 3 mauvais Compagnons.

               Structure       La Caverne.

                                     Vengeance et Justice.

                                    Symbolique des couleurs.

                                    Réconciliation au 1er Ordre.

                                                     Jean-François Guerry.

 

À LIRE : GRADES DE SAGESSE DU RITE FRANÇAIS  - Mémento du 1er Ordre- L’ÉLU SECRET. Aux Éditions Numérilivre

www.numerilivre.fr

Prix : 15 Euros

UN BLOG A SUIVRE 
 
Fraternels veilleurs

jdumonteilmecom

Avr 30

La fraternité comme un travail. Si elle n’est pas en éveil, la fraternité affichée n’est qu’une posture, voire une imposture. Et ce travail n’est pas activisme. Le veilleur n’est-il pas au travail ? Apparemment, le veilleur ne fait rien. Il maintient. Comme l’homme de quart sur le bateau, comme le permanencier du centre de secours. Autant d’hommes veilleurs et éveillés. Jamais assoupis, conscients de leur travail. Rien n’est moins solitaire que cette veille. 

L’homme de quart n’est pas présent au cœur de la nuit pour sculpter sa statue la main à la barre du navire. Il est la conscience de l’équipage. Son activité silencieuse est travail. Il maintient le cap et pour cela se fond avec l’océan et l’horizon. Rien de moins solitaire, rien de plus fraternel envers les hommes et avec l’Univers. Responsable. Sa veille est réponse, répondant de l’équipage, de sa communauté, de la petite patrie qui nous fait communs. 

Fraternels veilleurs. Comme en écho au texte archétypal de la Genèse : « Yahvé dit à Caïn : "Où est ton frère Abel ?" Il répondit : "Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ?"» (Gn 4,9). Gardien, veilleur. Écho encore, à une autre phrase fondatrice : « Yahvé Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder » (Gn 2,15). Même mot qui pour toujours nous associe à l’œuvre de Création : veiller, garder pour prendre soin du frère comme de l’univers. Pour regarder.

 
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P
Avec ma modeste connaissance, je me permets d'apporter une petite contribution à ce questionnement pertinent en exprimant qu'on n'élève pas sa spiritualité en même temps qu'on s'élève dans les grades. <br /> <br /> Il y a autant de frères que de définitions de la spiritualité. Nos mots sont pauvres pour en parler et la conceptualiser. C'est bien la raison pour laquelle les symboles sont utilisés pour se comprendre.<br /> <br /> Les rituels proposent un moyen et non un objectif. <br /> <br /> Rien n'y est révélé, et aucun symbole ne cache de secret. <br /> <br /> Chaque rituel offre un support pour progresser, mais ce n'est pas la progression. <br /> <br /> Chaque rituel propose ce que nos prédécesseurs ont souhaité, par alliance fraternelle, nous transmettre. <br /> <br /> Les rituels sont les altères, le vélo à rames ou le tapis d'exercice nous permettant, en les pratiquant, dans un premier temps de prendre conscience de notre difformité, celle d'un être dont les organes spirituels délaissés sont dans un état de décomposition à comparer à notre corps exprimé, et dans un second temps de  faire revenir à la vie cette autre partie de nous-même que notre ignorance,  notre fanatisme et notre ambition matérialistes avaient enseveli au plus profond de notre être. <br /> <br /> Si nous nous considérons comme vivants, reconnaissons notre spiritualité comme vivante également ! Et nourrissons-la. <br /> <br /> Qu'on le veuille ou non, dans les mythes de chaque degré des rituels est inscrite une hiérarchie. <br /> <br /> Il me semble qu'à l'image de tout enseignement normé, des fondamentaux ont été choisis, avec le plus grand soin, pour chaque degré. <br /> <br /> Au final la méthode progressive maçonnique est un chemin, parmi d'autres, certainement pas Le chemin. Elle ne se veut pas parfaite, mais la moins imparfaite possible.
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