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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LA MUSIQUE LA MEDITATION
LA MUSIQUE  LA MEDITATION

 

La méditation est à la mode, comme les hamburgers dans les fastfoods, elle est incontournable dans le menu des officines qui promettent le bien- être à tous, tout de suite. Cette pratique ancestrale, traditionnelle a été reprise par les marchands du bonheur garanti avec carte d’abonnement, on peut régler ses séances par carte bancaire.

Dans CE monde normalisé, numérisé, nourri au principe de précaution, où l’on s’étonne de voir la neige en hiver et le soleil en été, le marché de la méditation correspond à une demande, voir les Applis (1) même Mathieu Ricard en a une, comme quoi.

L’on peut paraît-il mélanger tradition et modernité, dans ce monde qui veut tout résoudre, qui refuse le risque de la pose sans raison, le beau et pur silence.

Ce monde qui veut instituer une prévention contre l’inattendu, qui s’angoisse du moindre temps mort, de l’absence d’agitation, qui a comme une peur de l’oubli, du vide et de la renaissance.

La méditation dérange, elle est silence intérieur, secret intime, abstraction, intuition, imagination sans raison, sans limites.

Elle nous envahit quand nous sommes face à face à une œuvre d’art qui nous inspire, se reflète en nous, on n’y déchiffre que ce que l’on veut individuellement y voir, l’on ressent simplement. C’est le même envahissement émotionnel qui pénètre en nous quand nous écoutons de la musique. Pour ma part je ne suis pas un connaisseur, Je ne cherche pas l’auteur ou le compositeur, je savoure simplement humblement, ce nectar de joie qui coule en moi, c’est un mystère magique intemporel.

La musique rythme mon cœur, elle donne de l’amplitude a mon silence intérieur, cette même musique qui dans ma loge monte de la colonne d’harmonie, se répand dans l’atelier, tisse peu à peu avec ses notes, ses silences, l’égrégore, puis se glisse sous la porte du temple, comme un rayon de lumière, elle résonne dans le monde, fait soudain cesser le tumulte, elle installe la méditation, dévoile la beauté, l’harmonie dans le cœur des hommes.

JF.

(1) Les APPLIS !

Ce n'est pas de l'humour, vu dans la presse. J'aime particulièrement Maman ZEN, ce doit être le Pack qui m'attire !!!!
Un moment de méditation moderne

Un moment de méditation moderne

Méditation: dix applications pour se lancer

Messages en rafale, appels incessants, notifications des réseaux sociaux: notre téléphone nous maintient en alerte, nous empêchant souvent de prendre du temps pour nous recentrer. Il peut pourtant être utilisé autrement et nous accompagner sur la voie de la méditation. Notre sélection d'applis, gratuites ou payantes.

Méditer avec Christophe André, 4,99 euros, sur l'App Store et Google Play 

 

Petit BamBougratuit pour 8 séances de méditation, 4,99 euros par mois pour 60 séances, sur App Store et Google Play 

 

Le plus: Vous pouvez créer vos propres routines de méditation. 

Maman Zen, Pack Meditation, 19 euros 

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Publié le par jean françois
DU CABINET DE REFLEXION AU TEMPLE INTERIEUR
DU CABINET DE REFLEXION AU TEMPLE INTERIEUR

Des ténèbres à la Lumière, le cabinet de réflexion caverne maçonnique est un lieu magique, les grottes sont présentes dans toutes les traditions, elles sont parfois elles-mêmes des temples. Ce sont des lieux de contact avec la materia prima, la terre nourricière, lieux du commencement de l’initiation. Le pèlerin le chercheur passe par l’obscur pour trouver la lumière de la vie intérieure, il voit son visage dans le miroir à la lueur de la flamme tremblante de la bougie. Incapable de comprendre les symboles mis sous ses yeux, il ressent pourtant l’atmosphère de ce lieu hors du temps linéaire, je ne sais pas combien de temps cela a duré ? Il ressent un choc de se retrouver face à lui-même.

Si cette épreuve durait plus longtemps, le profane serait obligé de se coucher à même la terre, se libérant progressivement alors du cycle de ses existences, semblable au Bouddha couché. A l’aube il verrait le coq annonciateur d’un monde nouveau, d’une lumière naissante, d’une force nouvelle pour poser la première pierre du temple à construire. Je regrette, que notre tradition maçonnique, ne prévoie pas, de bruler l’encens dans ce cabinet noir, ainsi l’esprit du candidat aux mystères, pourrait comme les forces telluriques qui montent des colonnes plantées en terre jusqu’à leur sommet faire éclater les grenades et répandre le sang de leurs graines, le sang de cette vie nouvelle, de ce feu du printemps dans le cœur de l’initié en devenir et dans le monde.

JF.

DU CABINET DE REFLEXION AU TEMPLE INTERIEUR
Chevaliers !

En ces temps où l’on parle beaucoup de favoriser l’apprentissage, une contribution de Jean-Marie Le Clézio, pour la noblesse de l’art manuel, dont les apprentis sont les futurs Chevaliers.

JF.

« J’aime la beauté claire et simple des civilisations manuelles.

Je voudrais les appeler plutôt civilisations visuelles, parce quelles savent voir avec leurs mains. Elles font des objets qui parlent aux sens, des objets qu’on a envie de toucher qu’on peut lire avec ses doigts. »

Jean-Marie Le Clézio.

paroles ♪ La Caverne ♪

Il fait noir dans cette caverne
Que des ombres et une lanterne
Il fait noir dans cette caverne
Que des hommes qui se prosternent

Un reflet là devant nous
Un reflet beaucoup de flou
Tant de chaînes autour de nous
Tant de chaînes sur mon cou

Tu me dis c'est le réel
Tu me dis y a pas de ciel
Une chimère dans la cervelle
Une vision des étincelles

Mais d'où vient cette lumière
Cette chaleur sur ma peau
Quelque chose est là derrière
Il me semble que c'est beau
Il me semble que c'est beau

Y a un homme qui se lève
Un sourire sur les lèvres
Y a un homme qui se lève
Et qui marche vers son rêve

Faut sortir de cette caverne
Faut le suivre briser nos chaînes
Faut sortir de cette caverne
Le sang coule dans nos veines

Il s'en va il nous appelle
Il s'en va monte vers l'espoir
Il s'en va toucher le ciel
Il s'en va je veux savoir

Mais d'où vient cette lumière
Cette chaleur sur ma peau
Quelque chose est là derrière
Il me semble que c'est beau
Il me semble que c'est beau

Mais d'où vient cette lumière
Cette chaleur sur ma peau
Quelque chose est là derrière
Il me semble que c'est beau
Il me semble que c'est beau

Que c'est beau
Que c'est beau

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Publié le par jean françois
ITINERAIRE
ITINERAIRE…

Je venais d’avoir quarante ans, bien dans la ville, bien dans ma peau, je cherchais je ne sais pas trop quoi, une mise en quarantaine peut-être ? Un ami qui décela comme une espèce de lassitude dans mes yeux, me prit par la main. Il me dit frappe l’on va t’ouvrir, tu pourras alors toi-même découvrir ce que tu cherches en te découvrant, étrange itinéraire.

Une route tout intérieure, elle semble tourner en rond pas très rationnel tout ça, on est loin des autoroutes modernes. Je découvrais un chemin étroit derrière une porte basse, un chemin obscur et ténébreux, mais au loin j’aperçus une lueur diffuse, qui au fur à mesure comme un voile qui se lève guidait mes pas, dans ce labyrinthe. Une chaleur soudaine m’envahit je dus me dépouiller de mes vêtements, me débarrasser de tous mes métaux ma montre aussi tout cela m’apparaissait inutile.

Mon esprit faisait le vide, mes acquis, mes certitudes tombaient dans l’oubli au détour d’un grand virage, j’eus l’impression de revenir sur mes pas, j’étais entouré de miroirs, je ne pouvais échapper à moi-même. Je pénétrais comme dans un autre monde, une impression de liberté succéda à mon angoisse. Tous ces miroirs purs, me montraient la réalité, une réalité jamais entrevue jusqu’alors. Comme la révélation d’un mystère, le mystère de mon soi. J’avais l’impression de toucher à l’Unique, à l’unité, d’être libéré de toute servitude. En même temps j’avais comme la peur du vide, de perdre tout ce que j’avais aimé.

Le Frère qui m’avait guidé jusqu’à la porte du temple me dis écoute la parole de Jean : « Qui perd son âme la trouve » ou comme disent les Tamouls en Orient « Qui se perd se trouve. Qui tout perd, tout trouve ! » Tu vois cet itinéraire est le même en occident qu’en orient, il est universel. C’est un chemin qui mène au sacré, au spirituel, ce n’est pas la voix de la raison qui te guide, c’est celle de ton intuition, de ton imagination, de ta conscience, celle du cœur. Je revis alors les miroirs dans le labyrinthe j’étais passé de l’autre côté de l’extérieur, vers l’intérieur.

J’avais soudain soif et faim comme un enfant, et j’avais trouvé à boire et à manger.

Depuis je suis assis sur ma colonne en silence, fin et début de l’itinéraire, j’ai 3 ans.

JF.

ITINERAIRE

♪ La Route ♪

Paroles et musique: Michel Corringe
(c) Éditions Dany Music

1 La route m'appelle et m'attire
À l'est, à l'ouest, au sud, au nord
Ce soir j'ai trouvé un lit
Demain je coucherai dehors
Beaucoup de routes ramènent vers vous
Mais la route m'entraîne toujours
Et j'ajoute des lieues et des lieues
Aux lieues qui me séparent de vous

R Oh bien sûr j'ai souvent faim et froid
J'ai envie de m'arrêter parfois
Mais ma route m'entraîne toujours
Désir de concrétiser un symbole
De posséder l'unique beauté
Que l'on nomme "liberté" é liberté

2 Que m'importent droits et doctrines
Ma seule loi c'est la fatigue
Que m'importe le temps qui passe
Quand mon seul guide est le hasard
Quelquefois une longue halte
Pour satisfaire une compagne
Mais le vent qui crie et qui passe
M'invite à prendre le départ

 

CONFERENCE GRANDE LOGE DE France

 Jeudi 15 mars 2018, à 19 h 30, à Vannes (56)

La franc-maçonnerie au XXIe siècle : humanisme, initiation maçonnique et spiritualité

Par Charles Jameux, frère de la Grande Loge de France

Auditorium des Carmes - 16, place Théodore Decker - 56000 Vannes

Inscription obligatoire par mail : conference.vannes56@gmail.com

ITINERAIRE

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Publié le par jean françois
PRENDRE LE TEMPS, VOLER LE TEMPS...
LE TEMPS DE MON FRERE

Je peste souvent contre mon ami qui semble retarder les aiguilles des horloges, il a le nez au vent, les yeux ailleurs, il écoute la pluie, regarde le soleil chaque matin comme un miracle, touche la terre comme si elle allait disparaître sous ses pieds, il sourit à tous les enfants de passage comme si c’était les siens.

Il aime perdre son temps à chercher dans les étoiles celle qui brille le plus, imaginer l’impossible, c’est mon ami, mon Frère j’espère pour longtemps.

JF.

 

PRENDRE SON TEMPS, PRENDRE LE TEMPS…

Avec ton inquiétude et ton empressement, as-tu réussi à accélérer le cours des événements, ou à empêcher le soleil de se coucher et les affaires humaines de continuer leur cours ?

En allant vite, tout ce que tu as réussi, c’est de te heurter les pieds contre une pierre et de te faire une saignée gratuite, que tu pouvais éviter. Ceux qui viennent vite, repartent vite. Pourquoi tant d’empressement pour tes affaires ?

Tu veux certainement encore vivre ici-bas.

Prends donc ton temps et vis ce moment.

Babacar Khane Extrait de Méditations sur la vie de Christophe André et Anne Ducrocq Editions Gründ.

PRENDRE LE TEMPS, VOLER LE TEMPS...
Sénégal : Babacar Khane, du soufisme au yoga égyptien

Extraits du Journal Jeune Afrique du 22 septembre 2017 par Katia Touré

À 82 ans, le Sénégalais Babacar Khane, maître yogiste réputé, est considéré comme le spécialiste du yoga égyptien. 

Le yoga trouve ses sources en Égypte antique où les Pharaons le pratiquaient assidûment. C’est ce que démontrent le maître yogiste Babacar Khane et son épouse, l’égyptologue Geneviève Khane, dans leur premier ouvrage sur le sujet : Le Yoga des Pharaons : L’éveil intérieur du Sphynx, paru en 1983 aux éditions Dervy. Cette année-là, cela fait déjà plus de trente ans que Yogi Khane, né Babacar Khane le 2 janvier 1935, à Dakar, pratique et enseigne le yoga. « Je viens d’une famille soufie où l’on parlait d’arts martiaux et de yoga », explique-t-il avant d’ajouter qu’au Sénégal, ces deux pratiques n’ont rien d’une nouveauté. Il cite ainsi la confrérie Tidjaniya (Tidjane), dont les fondateurs étaient des adeptes de yoga. « El Hadj Malick Sy, fondateur de Tivaouane, la capitale de la Tidjaniya, enseignait des techniques de respiration. Pour le soufi, la respiration est un moyen de développer sa concentration ». Yogi Khane va plus loin encore, évoquant les soufis du Xe siècle.

Le yoga égyptien, une science universelle 

Quand Babacar et Geneviève Khane emploient le terme de yoga des Pharaons ou yoga des Égyptiens, d’autres adeptes préfèrent parler de  yoga « kemetic », terme dérivée du nom « Kemet » qui désigne l’Égypte antique en langue pharaonique. « Nous n’avons jamais parlé de kemetic yoga mais de yoga égyptien. Le kemetic yoga est une version du yoga égyptien qui s’est développée aux États-Unis », clarifie Geneviève Khane. « Dès 2700 avant J.-C., vous avez une représentation de la posture du lotus dans les temples égyptiens. On retrouve aussi la posture du cobra royal vers 2000 avant J.-C. dans un tombeau égyptien ». Qui plus est, l’Égypte accordait énormément d’importance au souffle et à la respiration, nous apprennent les deux chercheurs.

Babacar Khane en marche Egyptienne

Babacar Khane en marche Egyptienne

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Publié le par jean françois
Idéogramme chinois WANG
Idéogramme chinois WANG

Idéogramme chinois WANG

FRANC-MACONNERIE ET CHEVALERIE SPIRITUELLE

 

Du temple de pierres à la Jérusalem céleste au temple de l’esprit, de l’exil extérieur, à la voie intérieure. C’est le chemin de la chevalerie qui mène le Franc-Maçon de ses trois premiers coups donnés sur sa pierre brute après avoir reçu la Lumière, au scintillement à la resplendeur de l’épée saisie dans sa main et levée vers le ciel, cette épée de justice des grades capitulaires. Le chevalier nourrit l’ambition de faire régner la paix et l’harmonie sur le monde, il mène le combat avec ses forces de l’esprit et du cœur qui sont infinies.

Un combat contre les déviations perverses de la société matérialiste véhiculées par une science sans éthique avec la complicité des puissances de l’argent devenu roi, et des médias trop souvent complaisants.

Renouveler les énergies pour construire un monde meilleur, un Saint Empire, c’est le but de l’Art Royal. L’ image de l’idéogramme chinois du Wang qui signifie Roi symbolise le but, représenté par trois barres horizontales : ciel, homme, terre ou encore le monde animal, végétal et minéral, ces trois barres couronnées si j’ose dire d’un trait vertical au centre représentant l’homme debout, le Roi, le chevalier spirituel.

L’homme responsable sur terre qui a le devoir de faire régner la justice, la paix et l’amour, en faisant briller sans cesse l’étincelle divine qui brûle en lui, la force éternelle du phénix, la charité du pélican.

Chevalier moderne le Franc-Maçon, n’est pas un aristocrate de naissance, il est un combattant pour l’amour fraternel, adoubé par ses pairs, par Saint-Jean il a reçu le souffle du verbe. Comme le fût François 1er par Pierre du Terrail seigneur de Bayard.

Les valeurs de la chevalerie spirituelle sont en parfaite symbiose  avec les valeurs de la Franc-Maçonnerie, elles vivent ensemble dans le cœur du Franc-Maçon homme libre et de bonnes mœurs, combattant pour le vrai, le beau. Pas de privilège social ostensible dans la chevalerie spirituelle, seulement l’homme face à lui-même se regardant dans le miroir, pour que sa conscience intérieure se développe en lui, qu’il se métamorphose peu à peu en élevant son soi, en se libérant. Il pourra alors in fine partir seul sur sa monture conquérir l’univers entier, fier d’avoir accompli son initiation aux portes de l’orient éternel.

JF.

Citation : Le prophète Jésus a lancer à Pierre et son frère André sur les bords du lac de Tibériade « Venez à ma suite » Mathieu IV 18-19 Marc I 16-18.

La chevalerie ne se décrète pas pour soi-même, ni par naissance, mais elle est transmise par un chevalier(…) Cette rencontre sur le chemin de la réalisation de soi, se fait face à face, seul à seul. Jésus n’a t-il pas dit de lui qu’il était la voie, la vérité, et la vie.

EVANGILE DE MATHIEU IV. 18-19 APPEL DES QUATRE PREMIERS DISCIPLES.

 

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, dit Pierre, et André son frère, qui jetaient le filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.

Et il leur dit: " Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. "

Eux aussitôt, laissant leurs filets, le suivirent.

S'avançant plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans une barque, avec leur père Zébédée, réparant leurs filets, et il les appela.

Eux, laissant à l'heure même leur barque et leur père, le suivirent.

 

 

ACTUALITES
FRANC-MACONNERIE ET CHEVALERIE SPIRITUELLE

 

SUR GADLU-INFO

 

L’illustrissime blogueur Franck Fouqueray, très en forme, nous offre ce billet d’humeur maçonnique, sur fond d’humour :

Les Temples sont-ils une cause de guerre entres Obédiences ?

Nous savons tous que les maçons laissent les métaux à la porte du Temple. Tout le monde est d’accord sur l’intitulé, mais les Frères et Sœurs se divisent  sur la forme des métaux et surtout sur la position exacte de la porte.

La suite sur GADLU -INFO


En savoir plus sur http://www.gadlu.info/les-temples-sont-ils-une-cause-de-guerre-entre-obediences-billet-dhumeur-maconnique-de-franck-fouqueray.html#c5kYuiOfqIc1VUMw.99

FRANC-MACONNERIE ET CHEVALERIE SPIRITUELLE

LIRE

 

LES HERITIERS DE LA LUMIERE

 

Note Editeur :

La recherche spirituelle est inhérente à l'homme depuis son apparition. Depuis qu'il est homme et non plus animal, l'homme s'interroge sur la part du visible et de l'invisible. Pour retracer cette quête, cet ouvrage vous invite à un voyage à travers les millénaires et les cultures, depuis les grottes du paléolithique jusqu'à la société de la connaissance, en passant par les rites funéraires ancestraux, nos mythes fondateurs, les religions révélées, la franc-maçonnerie et la sagesse éternelle. Les héritiers de la lumière retrouveront, éparpillées mais bien présentes, les pierres laissées sur le chemin de la connaissance. Laissez-vous porter par le fil de l'histoire qui se déroule sous vos yeux. Et tâchons de voir si nous pouvons « rassembler ce qui est épars »

 

Critique sur le site de la GLNF

 

Les héritiers de la lumière Une nouvelle histoire de la spiritualité 

Michael Rapp Editions Bussière, Coll. Lumière Maçonnique, 2016, 370 pages, 24€

Karol Józef Wojtyła (1920-2005) élu pape le 16 octobre 1978 prit le nom de Jean-Paul II. Surnommé « le pèlerin de Dieu ». Il fut entre autres l’initiateur des Journées Mondiales de la Jeunesse.

Ses propos éclairent le besoin de l’homme en quête de spiritualité. Voici ce qu’il écrivait : « L’homme est un être qui cherche. Toute son histoire le confirme. La vie de chacun de nous en témoigne aussi. Nombreux sont les domaines où l’homme cherche et recherche encore, puis trouve, et parfois, après avoir trouvé, recommence encore à chercher. Parmi tous les domaines où l’homme se révèle comme un être qui cherche, il en est un, plus profond, qui pénètre plus intimement dans l’humanité même de l’être humain et qui correspond le mieux au sens de toute la vie humaine. L’homme est l’être qui cherche Dieu…. »

 

Connaître notre histoire, des premiers temps à nos jours, connaître notre histoire religieuse, celle de l’humanité, grandit l’homme. C’est pourquoi cet ouvrage propose de répondre aux multiples questions d’un être en recherche Le contenu de ce livre permet de revenir sur l'histoire des trois religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam.

Le judaïsme est, historiquement, la plus ancienne. Les Juifs sont les premiers dans l'Histoire à croire en un Dieu unique. Le livre du judaïsme est la Bible dite hébraïque. Elle est composée de 24 livres et se divise en trois parties : la Loi de Moïse ou Pentateuque, les Prophètes et les Écrits ou Hagiographes. La croyance est donc celle d’un Dieu unique, créateur et Seigneur de l’Univers

Entre Dieu et le peuple d’Israël, une relation particulière et privilégiée existe, il s’agit de l’Alliance mise en place à travers Abraham, patriarche et fondateur du peuple juif, considéré dans l’histoire des religions comme le père des croyants monothéistes et figure plus mythique qu’historique. Celle-ci est concrétisée par la circoncision et le respect des lois de Dieu : les dix commandements révélés par Dieu à Moïse et qui indiquent donc ce qu’il convient de faire pour vivre selon l’Alliance.

Le christianisme est une religion qui se fonde sur la vie, la personne et les écrits sur Jésus Christ, considéré par les chrétiens comme le Messie. Les premiers chrétiens apparaissent au Ier siècle de notre ère. Le christianisme, au cours des siècles et des réformes s'est divisé en trois confessions : le catholicisme, le protestantisme et l'orthodoxie. Le livre des chrétiens est la Bible, composée de l'Ancien Testament (reprenant la Bible hébraïque) et le Nouveau Testament composé des Evangiles, des Actes des Apôtres, des Epîtres de Saint-Paul aux Romains et des Epîtres « catholiques » de Saint Jacques. Dieu a montré son amour pour l’humanité à travers une première Alliance avec le peuple juif. Puis à travers Jésus une Alliance nouvelle fut établie avec l’humanité toute entière. Jésus est le Christ, le messie : « celui qui a reçu l’onction de Dieu ». Sa résurrection montre la victoire de Dieu sur la mort et le mal. Le CREDO en la Sainte Trinité est au centre de la foi chrétienne : un Dieu unique en 3 personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

L'islam, dont le livre saint est le Coran, est la troisième et dernière religion monothéiste, apparu au VIIe de notre ère. C'est une religion révélée dont Mahomet (ou, selon les écritures, Muhammad ou Mohammed) est le prophète. Les principaux courants de l'islam sont le sunnisme (courant majoritaire), le chiisme et le kharidjisme. Islam signifie « soumission à la volonté de Dieu» et la foi musulmane repose sur cette obéissance à Allah, signifiant Dieu en arabe. A trois reprises, Dieu a délivré son message aux hommes avec Ibrahim (Abraham) puis avec Issa (Jésus) (reconnus tous les deux par l’Islam comme des prophètes), et, enfin,  avec Mohammed (Mahomet).

Un large chapitre traite de la Franc-maçonnerie qui a su synthétiser tous les apports des spiritualités qui l’ont précédée pour fournir aux hommes un fantastique outil d’élévation spirituelle et retrouver en définitive le cœur, l’essence de la démarche spirituelle humaine.

Pour en savoir plus sur la spiritualité d'aujourd'hui et demain, vous pouvez consulter le site au titre éponyme : http://heritiersdelalumiere.net/

Michael Rapp, docteur en droit, ancien avocat et chef d'entreprise, est franc-maçon. Passionné d'histoire et de spiritualité, il a consacré de nombreuses années de recherches et de réflexion à ses travaux.

Bussière est l’une des plus anciennes librairies d’édition parisienne spécialisée dans l’ésotérisme, présent depuis 1927. Elle propose plusieurs catégories telles que prières, magie blanche, kabbale, occultisme, angélologie, divination, astrologie, mystères et sociétés secrètes.

De RUGY au GODF

De RUGY au GODF

SUR LE BLOG LA LUMIERE DE L’EXPRESS

 

De RUGY critique les populistes devant le GODF

Au cours d’une conférence publique Rue Cadet, au siège du GODF, le Président de l’Assemblée nationale François de RUGY a longuement planché sur la perte de confiance des Français à l’égard des politiques. C’était le 14 décembre 2017. Ces paroles fortes sont passées un peu inaperçues.

 

La suite sur le blog la Lumière : blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/

 

 

 

Je me permet une petite réflexion sur les donneurs de leçons, il s’agit de ce même bon Monsieur, spécialiste du retournement de veste, qui donne des leçons de morale aux autres, il fait preuve d’un grand sens politique et d’une belle constance dans l’habileté au changement permanent. Il est vrai qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’opinion et n’évoluent pas.

 

Il pourrait créer une haute école d’apprentissage de la renonciation à sa propre parole. Pas sûr que les Francs-Maçons attachés à leurs serments s’inscrivent à ses cours, quoique, il arrive même à plancher dans un temple maçonnique qui dira que les Francs-Maçons ne sont pas bienveillants et tolérants ! Pour ma part j’ai bien prêté le serment de ne pas avoir en Loge de discours politique et je m’y tiens.

 

JF.

Pour ceux qui veulent connaître le Druidisme ou franchir la porte qui est en dedans dans l'église de Tréhorenteuc 
FRANC-MACONNERIE ET CHEVALERIE SPIRITUELLE
FRANC-MACONNERIE ET CHEVALERIE SPIRITUELLE

POUR VOS DECORS MACONNIQUES UNE BOUTIQUE EN LIGNE

WWW.la-boutique-maconnique.com

un blog très poétique

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Pour la poésie rien que pour la poésie... de Gabriel 

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Publié le par jean françois
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L’ABONDANCE…

 

Comme des oiseaux sans ailes, terrassés sur la terre, incapables de reprendre notre envol, asservis à la brutalité des sciences, entre les mains de quelques uns ils ont pris le pouvoir sur notre vie en société et envisagent de leur prendre sur nos cerveaux, ils fabriquent un imaginaire collectif dans des laboratoires dédiés à l’impérialisme de la raison. Ces big data sont pareils aux marins cruels de Baudelaire qui veulent couper les ailes de l’albatros, le poète ne doit pas parler, où est passé le petit prince de notre enfance.

Un voile noir tombe, c’est une évidence nous n’avons pas besoin de poètes mais seulement de casque de réalité virtuelle, de smartphones connectés. Nous sommes pris au piège de l’abondance de la matérialité. Les poètes indolents, insolents, adeptes du silence et de la lenteur sont eux déconnectés, besoin de mises à jour me dit ma petite fille en souriant.

« Le poète est semblable au prince des nuées,

qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

exilé sur le sol au milieu des huées,

ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »

Le Franc-Maçon du XXIème siècle est-il un mystique  dans un  monde sacré, un monde imaginaire, un des derniers mohicans de la spiritualité occidentale, accroché, aux mains de ses Frères qui sont passés à l’orient éternel.

Les promoteurs de l’intelligence artificielle et du trans humanisme nous considèrent sans doute comme les derniers cerbères d’un monde obscur. Alors que notre but est bien le renversement de la conscience, pour la croissance de notre vie intérieure, notre ambition n’est pas l’Hadès matérialiste, mais la Jérusalem céleste.

Le Franc-Maçon est dans le monde, il ne rejette pas la modernité, mais il sait aussi : « Que c’est avec les lumières du passé que l’on se dirige dans l’obscurité de l’avenir. »

Il sait que l’abondance, la quantité n’est pas toujours la qualité, que la profusion des informations, ne sont pas des connaissances et que même ces savoirs empilés, ne sont pas la Connaisance.

Que la virtualité, n’est pas la réalité même si elle est augmentée ; que c’est par lui-même qu’il doit avancer, construire sa vie, pour aller plus loin, plus haut.

Et que c’est son imagination, son intuition, son désir d’un monde meilleur, qui gonfle son cœur d’amour fraternel, il n’y a pas d’application dans Apple Store ou dans Google Play pour cela. Il n’y a que sa propre volonté d’homme libre et de bonnes mœurs, aidé par les outils symboliques mis entre ses mains par ses Frères, et les mots sacrés, les mots de passages transmis par le souffle, le verbe, depuis 300 ans ou 380 ans. C’est cette tradition initiatique, magique renouvelée qui revit à chaque déploiement, à chaque tracé du tableau de loge, sous le fil à plomb et la voûte étoilée. Alors soudain dans le silence on entend le bruissement des ailes tous les Frères qui sont autant d’Albatros qui prennent leur envol.

JF.

MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE

 

A lire :

Les Entretiens de Groix de Jean Trêve Collection Extenebris Lvx chez Agapae 65, Boulevard Bineau 92200 Neuilly.

Prix 22 € ISSN 2418-3709. Contact avec l’auteur : jean.treve@orange.fr

 

Franc-Maçonnerie : temps, mémoire, symboles chronique surréaliste et franc-maçonne Préface de Jean-Pierre Lassale. De Charles Bernard Jameux Collection Pierre Vivante chez Dervy. Prix 14 € ISBN 979-10-242-0199-3

MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE
MONDE DES ILLUSIONS MONDE DE L'ABONDANCE

Note Editeur Charles Bernard Jameux

Connu pour ses travaux sur l’origine de la franc-maçonnerie spéculative dans l’ancien « art de la mémoire », Charles B. Jameux revient tout d’abord sur les étapes de sa recherche : une jeunesse troublée par une généalogie familiale délibérément opaque, une adolescence marquée par l’adhésion au mouvement surréaliste d’André Breton, une découverte à 34 ans de la franc-maçonnerie. Cette dernière apportera bientôt à l’auteur, dont l’interrogation majeure est la relation de l’homme au temps, une réponse éclairante : la voie du franc-maçon, désormais orientée vers la mise en oeuvre du vrai, du bien et du beau, repose principalement sur la dimension d’universel et d’intemporel en germe dans chaque individu.

Mais cette quête, pour ne pas rester lettre morte, dépend du recours à la méthode propre à la franc-maçonnerie, le symbolisme. Cet examen conduit donc Charles B. Jameux à retracer l’histoire de l’apparition des symboles maçonniques. Écartant clairement toute fi liation historique directe depuis l’Antiquité, l’auteur rattache le symbolisme maçonnique à l’ésotérisme traditionnel, mais en le distinguant bien, preuves datées à l’appui, de la première apparition documentée connue d’un symbole purement spéculatif, le temple de Salomon.

Celui-ci apparaît en 1637 en Écosse, mentionné dans le « Mot du maçon », dans le milieu calviniste presbytérien. Le mystère des origines culturelles et historiques de la maçonnerie moderne se dissipe ainsi peu à peu.

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Publié le par Jacques Viallebesset

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Publié le par jean françois
ASCENSION

 

 

                                              « Ascension Danger ! »

 

                                                                                      OU

                       «La Périlleuse ascension d’un Maître Maçon »

 

 

 

 

 

Il était tard ce soir là, lorsque nous décidâmes le jour et l’heure de l’expédition.

 

 

Tout avait commencé par une « stupide » mais irrépressible envie de m’aérer; Oui simplement prendre un bon bol d’air, oublier l’atmosphère chagrine de ma vie routinière. Quinze jours au milieu de « presque rien » pour cadres qui ont « presque tout », et surtout des envies comme ça de larguer un bout, de courir se faire une toilette du corps et de l’âme.

 

Aucun des membres de notre équipe improvisée n’avait tenté un tel exploit auparavant ; les questions se bousculaient, elles portaient sur le matériel, les vêtements, les moyens de communication , les réserves de nourriture, tout ce qu’il fallait emporter pour quelques  trois jours « d’aventure ».

 

Nous étions 7 ; moi, la quarantaine dépassée mais discrète, peu ambitieux, pas téméraire; une vie ordonnée et sage, rien, mais alors rien, ne me prédisposait à une telle expédition ou peut-être si, une chose quand même ; le sentiment diffus, arrivé à la croisée de la vie de n’avoir pas réussi quelque chose de grand, de précieux, de n’avoir pas laisser une trace, un souvenir, presque une référence, ou juste un rappel, une vague astérisque, comme un discret renvoi dans la marge du grand livre de la vie .

 

L’enthousiasme des préparatifs céda bientôt la place à l’appréhension

 

Isola était pourtant loin du toit du monde, culminant à moins de 4000 mètres, et d’ailleurs, nous n’avions pas envisagé d’aller au delà du troisième refuge situé à peu près à 2800 mètres ; non, notre appréhension n’était pas liée à ce « pseudo » exploit sportif, mais davantage au fait que nous allions devoir dépendre les uns des autres durant quelques jours, ouvrir nos « coquilles », avec la double obligation de sincérité et d’écoute. C’était assez stressant, surtout pour moi !

 

La petite troupe que nous formions s’élança, en file indienne derrière le dénommé Daniel, chef improvisé pour la circonstance, sans doute le « poivré sel » appuyé de ses cheveux lui conféra cette sagesse dont on affuble, avec raison souvent, les « plus anciens »…

 

Nous prîmes un chemin étroit et escarpé qui sinuait très loin là haut. Les premiers mètres n’étaient guère pentus et notre « ascension » s’apparenta, au début, davantage à une promenade digestive.

 

Quelques trois heures plus tard, sans qu’aucune péripétie vienne rompre l’affligeante monotonie de notre randonnée, nous atteignîmes le niveau 1 de l’expédition ; premier refuge, première véritable épreuve…

 

(assis sur ma couchette), je restais plongé dans mes réflexions; je tentais de définir la motivation profonde qui m’avait mené là, alors que je restais seul, comme isolé au milieu des autres ; sans doute la peur, ou alors le défi ; envie de me prouver que j’étais capable « d’être avec les autres » ; envie que l’on me force à partager, à accepter de recevoir…Que sais-je ?

 

(En tout cas) la règle du silence s’imposait à moi naturellement ; je désirai ce silence-là ! cette plongée en moi-même, cet inventaire de mes contradictions, de mes doutes, ces questionnements incessants; j’ai toujours privilégié l’isolement car c’est l’occasion d’un dialogue avec moi ; ce silence-là est plutôt bruyant, car il faut apprendre à ne pas être complaisant avec soi même ; l’excuse ou le pardon trop vite accordé, tue l’ambition, la noble ambition , celle qui consiste à faire quelque chose d’enviable de sa vie au milieu les autres.

 

Nous partageâmes ce soir là une maigre et glaciale pitance ; et pourtant chacun sait l’importance que revêtent les travaux de mastication ; quand l’Esprit tend le témoin au corps, quand il se vide (l’esprit) au même rythme que les verres et les assiettes, quand les couverts  s’entrechoquent joyeusement  conférant à ces pratiques frustres, à ces agapes brumeuses, une importance quasi existentielle ! Eh bien ce soir là : non ! rien de tout cela , au menu boites de conserves, pain « longue conservation » ; à peine si nous osions un petit verre d’alcool, car le rituel manquait, l’objet manquait, tout était encore si fade !

 

La nuit fut courte .

 

Nous reprîmes très tôt le lendemain matin notre ascension, toujours maladroits, toujours ignorants, poursuivant notre chemin de quête, obstinément, mécaniquement nous élevant ainsi, pas à pas vers notre seconde étape…

 

La vue du second refuge qui se découpait sur la crête toute proche provoqua un réel soulagement, et soudain rassérénés, quelques d’entre nous, s’élancèrent vers l’entrée salvatrice. Il était tard et faisait froid et faim ; nous entreprîmes l’inventaire de nos provisions. Le repas vite expédié, je demandais la parole, l’obtînt, et déclinais mon identité, à la cantonade ; la voix était mal assurée, un peu chevrotante, le texte court, la sonorité moyenne, mais il me sembla que j’avais brisé la glace …

 

Pourquoi cette soudaine envie de rompre mon silence ? étais je rassuré ? et de quoi ?…Las de penser tout seul, sans doute avais je simplement eu envie, à ce stade, à ce degré de l’escalade, de partager (enfin) quelque chose ; de me persuader que mes « compagnons », malgré le ton « amène » qu’affichaient certains, comme moi-même doutaient ; nous nous cherchions, chacun à notre manière, assemblant maladroitement les pièces d’un puzzle immense dont nous ne percevions pas encore la portée, ni ne distinguions l’image finale; moi j’avais depuis longtemps choisi le mutisme, et cette soudaine confession publique ne me ressemblait pas ; sans doute le grand air, l’effort  accompli (si minuscule soit il) et le besoin de « savoir » si j’étais « acceptable »(alors que je savais déjà !) avaient été autant de stimulants.

 

L’étonnement passé tous se mirent en devoir de se présenter à leur tour, souvent avec davantage d’humour, écorchant au passage des lieux de naissance et autres diplômes…

 

Sans nous en rendre compte, nous avions fait un autre pas, plus assuré, plus audacieux ; exploratoire ; nous avancions ainsi, avec d’infinies précautions, sur le chemin de la connaissance, garante de concorde entre les hommes par l’instauration d’un dialogue, et le bon usage de la parole ! ; un dialogue tolérant ; un dialogue où les convictions de chacun restaient entières, et chevillées au cœur, elle ne mutaient qu’en apparence, pour faire la moitié du chemin, pour dire à l’autre, cet autre soi-même, qu’il détenait lui aussi une parcelle de la vérité universelle ; ainsi bientôt conscients de la fragilité de notre savoir, de notre ignorance, nous tissions tranquillement un lien mince, mais déjà solide, garant de notre liberté intérieure.

 

Il faisait encore nuit le lendemain matin lorsque nous reprîmes notre marche ; les corps étaient ankylosés, les muscles douloureux, mais étrangement je me sentais bien, comme délivré d’un poids, j’avais communiqué, nous avions ri et bu ensemble, tous les 7 ; le refuge fut à cet égard juste et parfait pour que s’accomplisse cette véritable communion.

 

J’avançais d’un pas presque joyeux, gravissant les quelques centaines de mètres qui nous séparaient encore du troisième niveau ; c’était tout à la fois à notre portée, ridiculement proche à « vol d’oiseau », et en même temps terriblement éloigné à cause des tours et détours que nous étions contraints d’accomplir avant d’atteindre notre but. Mais étais ce cela mon but ? N’avais je pas trouver davantage que cette salutaire remise en forme du corps ?  Je voulus à cet instant me laisser distancer par la troupe pour réfléchir, rendre crédible, et même indispensable, jusqu’à cette randonnée ; je m’assis au bord du sentier et m’accordais 10 minutes de repos.

 

Le temps ne suspend pas son vol, ni les heures propices leurs cours ; je le déplore vraiment ! Mais c’est ainsi. Il faut du temps pour que la maturité fasse son œuvre; l’amour est le maître mot. Il détermine et enracine nos choix ; il nous rend, au fil du temps, forts et conquérants, pour de nobles desseins et de justes causes ; en tout cas je crois qu’il doit en être ainsi ; je pense que tout passe par notre générosité, la justesse, et la maîtrise de nos sentiments ; c’est un lent processus en perpétuel accomplissement, visant la perfection ; c’est ça « de la bonne gouvernance » pour que s’accomplissent nos destins, et que finalement (et symboliquement) nous devenions « Maîtres » de nos vies.

 

Ainsi philosophais je, alors que mes « compagnons » s’éloignaient de moi attirés par l’éclat de l’ultime but de notre randonnée. Ils ne s’étaient pas encore aperçus de ma disparition. Nos rapports n’avaient pas atteint ce degré de maturité où il advient que quand un membre ne répond pas à l’appel, les autres ressentent le vide, le manque, et se mettent aussitôt à sa recherche, comme si la stabilité du groupe tout entier en dépendait (atteindrions nous jamais ce degré là ?). Je n’étais pas là point !

 

J’avais cependant acquis la conviction qu’une timide, mais authentique, solidarité s’était instaurée entre nous.

 

Les dix minutes passèrent comme une seule ; je me remis en route, et tandis que mes yeux contemplaient, éblouis, le couchant sur notre versant, je suivais heureux et tranquille la course de mes compagnons, là-haut, vers l’éclatant chalet ; le troisième refuge, but ultime de notre « ballade » se détachait enfin, majestueux, unique, immense ; je sentis un profond soulagement et l’irrépressible envie de les rejoindre, de participer à cette fête, à cette communion.

 

Je m’élançais vers eux;

 

J’étais à peine conscient des beautés qui entouraient la découverte de ce lieux ; à bout de souffle et d’espoir, je m’imaginais touchant au cœur de la raison inavouée de cette ascension, à savoir la mise en œuvre et en forme de ma vie sociale, alors que s’engageait une quête toute spirituelle, éternelle, qui me laisserait, plus tard, beaucoup plus tard, frustré mais heureux ; Je vivrai en effet plusieurs centaines de fois encore ces instants lumineux, cette « résurrection » toujours recommencée, toujours inachevée, relayée par les maillons d’une chaîne immense ; elle garantirait la tangibilité de ma quête, celle d’un universel bonheur ; elle me dévoilerait les secrets que l’on disait perdus, elle les réinventerait, et les justifierait ; le doute subsisterait bien sûr, mais avec lui l’homme se rapprocherait de son parachèvement …Mais c’est une autre histoire, au mieux une conséquence …

 

La cérémonie se poursuivit très tard dans la nuit à la lumière des étoiles qui étincelaient très haut dans le ciel.

 

Nos agapes ne furent à aucun moment insolentes quoique nous épuisâmes ce soir là nos dernières réserves d’alcool.

 

La matinée était très avancée le lendemain matin, le soleil était haut et chaud ; le ciel azuré étalait sa palette de bleu ; je souriais béatement ; Daniel battit le rappel, et nous entreprîmes la descente vers Saint Sauveur.

 

Je me demandais si demain, hors de ce contexte, je serais prêt à poursuivre cette quête, si j’oserais livrer ces batailles de la vie qui nous laissent presque toujours insatisfaits, frustrés, car l’œuvre reste toujours inachevée ; nous sommes les bâtisseurs autant que les gardiens du  Temple qui s’édifie péniblement ; souvent recommencés, nos laborieux efforts ne sont vraiment récompensés qu’à la faveur de nos miroirs, pour autant qu’ils nous renvoient le reflet quelque fois acceptable de notre âme .

 

 

J’ai dit !

 

                                                            Philippe Jouvert.

 

Avec l’aimable autorisation de Philippe Jouvert.

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Publié le par jean françois
RITUEL MACONNIQUE UNE FORME D'HESYCHASME
LE RITUEL MACONNIQUE UNE FORME D’HESYCHASME

 

J’ai souvent fait le parallèle entre les exercices spirituels des philosophes antiques et le travail maçonnique. On peut également faire un rapprochement entre l’hésychasme et le rituel maçonnique.

Ce dernier se pratique dans un espace sacré, après le rituel d’ouverture des travaux en loge, il demande une certaine concentration, un recueillement dans le silence, pour que les coups de maillets et les paroles résonnent dans l’esprit et pénètrent dans le cœur des participants. L’hésychasme procède de manière identique, sous l’apparence d’un sommeil corporel se développe le feu spirituel, l’intériorité croit avec la prononciation des mots sacrés répétés comme des mantras.

La posture physique des frères sur leurs colonnes le dos bien droit, la tête légèrement penchée pour les pensées descendent de l’intellect vers le cœur, les mains bien à plat sur leurs genoux pour assurer la stabilité et la concentration. Cette position provoque la tranquillité et le repos propice à la paix intérieure, les pensées médiocres et futiles sont rejetées, se dissolvent.

Jean Climaque, a inspirer avec son échelle a inspiré le rituel de certains grades maçonniques, l’élévation progressive de la spiritualité et la capacité à redescendre dans le monde.

Si sur le plan religieux l’hésychasme est une méthode mystique à la gloire de Dieu, au plan maçonnique ce peut être une gloire au travail maçonnique, au travail spirituel. Par cette méthode l’homme s’augmente ainsi sur le plan spirituel, par une sobre méditation, il devient attentif à son être intérieur, il concentre son esprit, écoute son cœur et son âme, il réunit en lui ce qui est épars, il se réunifie, il retrouve le meilleur de lui-même, il combat ses vices et fortifie ses vertus. Il atteint alors une forme d’hésychia, une tranquille harmonie.

JF.

L'ECHELLE DE JEAN CLIMAQUE

L'ECHELLE DE JEAN CLIMAQUE

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Publié le par Blog-notes des Meuniers de la Tiretaine

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