Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Je dormais à l’ombre de l’acacia, la piqûre du soleil ouvrit mes yeux. Egaré à l’endroit où le fleuve bleu se jette dans les bras du fleuve blanc.
Au loin, là, où la terre semble se confondre avec le ciel, sur la crête passait la caravane de la Reine de Saba.
Le bâton en main je repris ma marche le long du fleuve sacré, mon pas s’enfonçant la terre noire de la rive, la terre des limons descendus de la montagne nubienne, cette terre qui se transforme en or, étrange et magique maturation dans l’œuf.
Genou à terre je contemple les merveilles de l’œuvre du trois fois grand, la terre et le ciel célèbrent leurs noces, s’unissent.
Le pélican aux larges ailes, trace une ombre sur la voile immaculée de la felouque qui glisse devant la pyramide.
Les huit génies d’Hermopolis jaillissent des flots, l’ordre succède au chaos, c’est la régénération du monde d’en haut. La plume du scribe a tracé ce rêve, il vit encore dans la bibliothèque de Nag Hammadi à toi de le découvrir.
Ce qui frappe le nouvel initié, c’est d’abord le visage de la mort, ensuite, il ouvre les yeux sur une forêt de symboles. Dans les loges de Saint-Jean, la Bible est ouverte au prologue de l’évangéliste.
L’initié découvrira sur son chemin, la révélation, l’apocalypse, cette partie si particulière de l’évangile ésotérique de Jean de Patmos, celui qui vit l’apparition d’un monde meilleur. Les symboles présents dans l’apocalypse ils illustrent de nombreux édifices sacrés, ils sont présents dans des formes variées : des mosaïques, des icônes, des peintures, des tapisseries, ils composent tout un monde qui suscite l’imagination, ils donnent à penser, ils sont des traceurs de vie. La vision de Jean de Patmos est une vision d’espérance.
Saint-Jérôme au IVème siècle affirmait :
« L’apocalypse contient autant de mystères que de mots. C’est encore trop peu de dire ; vu le mérite de ce volume, toute louange est insuffisante ; en chacun des mots se cachent des sens multiples. »
Dans l’évocation de cette Jérusalem céleste descendue sur terre, la mort tient une place importante, nécessaire, salvatrice, elle est le sacrifice pour la vie.
Mais de quelle mort s’agit-il ? Cité plus de dix-neuf fois, il s’agit de Thanatos, cette mort mythique grecque. Le message de la mort est double puisqu’elle concerne celui :
« Celui qui fut mort et qui vit encore. »
A la mort de la matière a succédé la vie de l’esprit. Il fallait donc mourir pour renaître, comprendre la mort, c’est s’épargner de la mort spirituelle.
Le quatrième et dernier cavalier de l’apocalypse porte le nom de la mort : ho thanatos, il sera englouti dans un étang de feu. De ce feu régénérateur renaitra la vie, la vie spirituelle.
Par facilité, l’on cède à l’incontournable de Saint-Exupéry :
« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis. »
Il semble aujourd’hui que les différences exacerbent les rapports humains, et qu’elles n’enrichissent pas tout le monde au sens propre comme au sens figuré ! Il y a dans l’air comme un parfum de révolution, à l’orée du joli mois de mai on regarde l’année 1968, ou encore juillet 1989.
Dans une société de comptables et de financier (je n’ai rien contre ces professions), on regarde des lignes de chiffres, en baissant la tête sans jamais voir, ni les hommes, ni le ciel. On range, on compte, on catégorise au mieux, et les fêlures deviennent des fractures ouvertes. On oppose les riches et les pauvres, les vieux et les jeunes, ces vieux qui mangent trois fois par jour et parfois prennent un goûter, n’à pas hésiter à déclarer dans un élan d’humanité une élite du nouveau monde. Nous demandant ensuite de participer au Vivre ensemble.
Je fais partie de cette cohorte coupable des nantis, de tous ceux qui sont nés juste après la dernière guerre, quand tout était merveilleux ! Quand nos parents bouchaient les trous béants des bombes, creusés par l’ignorance et le fanatisme. Il leur en a fallut du courage et de l’espérance pour oser me faire venir au monde !
Alors, oui, j’ai vécu comme tout le monde les trente glorieuses, celles que l’on nous reproche sans cesse. Qu’avons-nous fait de nos 40, 50 heures et plus de travail, nous avons construit notre vie, participer à la reconstruction de notre pays, nous avons élevé nos enfants, nous les avons aidés, nous aidons maintenant nos petits enfants quand nous le pouvons. Nous avons accepté le travail, sans discuter de la convention collective, des jours fériés, des jours de carence, des horaires, parce-que nous célébrions la gloire au travail.
Nous avons reçus et nous avons donné
Puis est venu, vers midi, le temps de construire une autre cathédrale, cette cathédrale intérieure, cette humble église romane, où la lumière ne pénètre que par rayons, et réchauffe les pierres qui suintent, qui pleurent, ceux qui sont montés au centre de la rose mystique.
Alors oui je suis devenu peu à peu différent, magie du chemin initiatique, j’ai rencontré un homme cet autre moi-même. Je suis passé progressivement de l’équerre au compas, sans oublier la rectitude et la justice.
J’ai eu un deuxième bonheur, celui d’équilibrer ma vie, de lui donner du sens. Dans ma vie profane après tout je n’ai fait que mon devoir moral, j’ai eu ma part et j’ai donné ce que j’ai pu à la société qui m’a accueilli quoi de plus normal, j’ai eu la chance de ne pas naître sur les trottoirs de Manille ou d’ailleurs,comme dit le chanteur.
Je fais donc mon deuxième parcours, plus lent, plus progressif, l’éveil à mon être intérieur. Je déchire le voile douillet de la conscience morale extérieure, j’essaye de détruire mon Ego, pour accéder à la conscience de mon être intérieur.
« Un éveil de plus en plus puissant de la conscience et son ascension à des niveaux de plus en plus hauts, une vision et une action qui s’élargissent sans cesse, telles sont les conditions de notre progrès vers cette perfection suprême, totale, qui constitue le but de notre existence. » Sri Aurobindo.
Ce chemin est long, jalonné d’une multitude de portes fermées qu’il faut ouvrir pour apercevoir la lumière. Je l’ai vu cette lumière dans les loges, dans les ashrams, sur les pierres des églises romanes, je l’ai vue courir sur les berges du Nil ou du Gange, je l’ai vu illuminer les montagnes du Tibet, mais surtout je l’ai vu dans les yeux de mes sœurs et de mes frères.
Dans ce monde intérieur tout est différent et le même à la fois.
Vous avez déjà flairé un livre neuf ? La reliure, les pages, les caractères... C'est comme l'odeur du pain frais quand on a faim. - Ray Bradbury (1920-2012), in "... mais à part ça tout va bien" -
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Quand le feu Lumière de l’esprit brûle en soi, le temps est proche, où l’esprit va dominer la matière. On ne peut plus retourner en arrière, c’est le temps de la liberté conquise par le franc-maçon le temple est achevé, construit. Il faut aller dans le monde, pour faire régner la justice et défendre les hommes bons et justes, devenir l’instrument du grand œuvre.
Oser le meilleur, être Don quichotte, être le chevalier naïf et pur, dépouillé des habits d’or, revêtu de lumière, la flamme Bausanne en main, axe entre la terre et le ciel. Humble et pauvre, pour voir le monde merveilleux, Chevalier de l’esprit.
Non nobis domine, sed nomini tua da gloriam.(1)
Jean-François.
(1) Psaume 115 113 B Attribué à David. Version Bible de Jérusalem. Non pas à nous, Yahvé, non pas à nous. Mais à ton nom rapporte la gloire, pour ton amour et pour ta vérité !
Le temps presse, il nous presse, jusqu’à la bousculade. Nos pas hésitants, d’abord par trois, puis par cinq de droite à gauche, pour enfin enjamber le cadavre de notre orgueil à vouloir tout, tout de suite, aveuglé par l’ignorance et le fanatisme, jusqu’à la porte de l’orient éternel, qui s’ouvre sur la grande lumière.
Et pourtant oui le temps presse ! Le temps presse de prendre du temps pour l’essentiel. Préserver la moindre goutte d’eau pure tombée sur un monde d’indifférence, elle sera une vague dans l’océan, préserver le grain qui ne meurt jamais, l’acacia qui refleurit sur le tertre d’où monte la vapeur en volutes vers le ciel. Préserver l’enfant qui sourit à sa mère, préserver le regard bienveillant du vieillard courbé sur sa canne de pèlerin qui nous guide vers la porte qui est en dedans.
Garder en soi toutes ses réserves d’amour, pour les distiller lentement au fur et à mesure avec le pain et le vin à tous ceux qui ont faim et soif d’éternel.
Prendre le temps d’écouter résonner en soi les trompettes, quand le voile noir se déchire, oui le temps presse de prendre du temps., pour soi et pour les autres.
Jean-François.
PRENDRE LE TEMPS.
Or tout est bon à vivre, rien n’est médiocre et tout doit être aimé ; même la banalité, parce qu’elle n’existe pas, même l’effort, parce qu’il faut qu’il existe, même les alarmes que nous nous imposons, pour des bénéfices tardifs ou grevés d’incertitude. Notre corps et notre esprit sont à l’œuvre et peinent,mais l’espérance éclaire nos pas mieux qu’elle ne le fait encore de l’horizon. L’avenir, connais pas : nos projets ont déjà commencé, nos promesses ébauchent déjà les figures définitives. C’est tout de suite ou jamais.
France Quéré.
Extrait du livre : Méditations sur la vie de Christophe André et Anne Ducrocq. Editions Gründ.
France Quéré
BIOGRAPHIE: FRANCE QUERE
Fille du professeur Paul Jaulmes (qui fut le créateur au sein de la faculté de pharmacie de Montpellier du diplôme national d’œnologie), elle mène de front des études de lettres classiques et de théologie à la faculté de théologie protestante de Montpellier. Elle soutient en 1957 un mémoire de diplôme d’études supérieures en Lettres sur La Prédication morale dans le théâtre de Sénèque. Après un court passage dans l’enseignement secondaire, elle entreprend et publie des traductions des Pères de l’Église. Ce travail d’études patristiques lui donne le goût de l’exégèse, dont va résulter une série d’ouvrages plus spécifiquement théologiques.
Parallèlement, elle développe et enracine sa réflexion dans des préoccupations contemporaines : les évolutions de la famille, la place de la femme dans la société, les drames du handicap, notamment, qui vont la mener vers la sociologie et la philosophie. Ses travaux dans ces domaines lui valent d’être nommée dans plusieurs instances, notamment le Haut Conseil de la famille, le Comité consultatif national d’éthique où la vigueur de sa pensée lui vaudra d’être renouvelée sans interruption. Elle devient également présidente de « Votre école chez vous ».
Ses écrits rencontrent un vif succès tant dans les milieux protestants que catholiques, ce dont témoigne le tirage de ses livres, ses éditoriaux dans les journaux La Croix, Panorama, et Réforme, et de nombreux cours et conférences. Lors de la parution des recueils posthumes Au fil de la foi, le théologien jésuiteBernard Sesboüé rendra hommage à l'œcuménisme de France Quéré. « Émouvante quand elle parle de la prière et de l'eucharistie, sévère quand elle s'adresse à l'institution, F. Quéré, vraiment protestante, se sentait très proche du catholicisme, avec les représentants duquel elle a beaucoup travaillé, au point de dire que les deux confessions avaient exercé sur elle la même influence ».
Mariée à Yves Quéré en 1961, elle a eu trois enfants, David, Anne et Emmanuelle. Elle est morte le , des conséquences d'une crise d'asthme. Son époux, physicien, membre de l'Académie des sciences et professeur à l'École polytechnique, a édité un livre d'hommage posthume à France Quéré, intitulé La culture, hommage à France Quéré.
Les légendes peuplent la vie des Celtes depuis la nuit des temps. Messages d'espoir ou mises en garde, elles sont le reflet des sociétés à travers les âges. Auteurs et conteurs s'efforcent aujourd'hui de répandre cet héritage car les mythes sont bien plus qu'une aventure. Ils sont un enseignement qui voit naître des héros au sein du peuple. Ils sont le symbole de l'amour, du courage et de
S’initier, c’est prendre un billet permanent d’allers et retours pour la vie. Accepter ces allers et retours incessants de soi, vers soi, en gravissant chaque fois un degré de plus vers l’horizon céleste.
Observer la nature et suivre ses lois immuables, la nature qui fait serpenter les chemins dans les vallées, sur les flancs des montagnes, ils montent et ils descendent sans jamais atteindre ni le fond des vallées, ni les cimes qui percent les nuages, il y a, quelque chose d’ultime dans ces chemins. Vouloir voir les étoiles de plus près, en prenant des chemins de traverse.
Ce double mouvement de la spirale qui monte en tournant nous le voyons dans la nature, que Goethe à si bien observé, dans « la métamorphose des plantes. »Il décrit à son épousée la montée de la plante vers l’unité transcendante, puis en grandissant ce symbole, il l’applique à toute vie et tout amour.
« Chaque plante t’annonce désormais les lois éternelles. Chaque fleur te parle en un langage plus distinct. (…) Chez l’homme qui se modelant lui-même change sa forme caractéristique. L’Amour sacré aspire comme à son plus beau fruit à une identité de sentiments, à une identité dans la vision des choses, afin qu’en une harmonieuse contemplation, le couple en une parfaite union, s’élève au monde supérieur. »
Pascal a vu lui aussi ses mouvements vers l’unicité, dans la nature en observant la nature :
« La nature agit par progrès, itus et reditus(aller et retour). Elle passe et revient, puis va plus loin, puis deux fois moins, puis plus que jamais ; Le flux de la mer se fait ainsi, le soleil semble marcher ainsi. »
Revenir pour aller plus loin. La marche du maître secret, du maître intérieur se déroule ainsi, il aborde les contrées de la haute spiritualité, en suivant la grâce et la beauté du monde, en suivant sa ligne serpentine, il a découvert la corne d’abondance inépuisable de l’Amour dans les mains de la déesse.
La route serpentine de l’initiation, c’est comme un torrent qui jaillit du sommet de la montagne, se mue dans la beauté de la rivière, ondule dans la vallée puis s’épanouit dans la finitude de l’océan, pour monter enfin jusqu’au ciel.
C’est comme ces larmes qui coulent dans les rides du visage, pour mourir de joie sur le bord des lèvres, rougies par l’Amour.
L’initiation c’est la sève qui monte en spirale du cœur de l’arbre, jusqu’au plus petit rameau qu’elle verdit d’espérance.
La fleur du temps pousse à mon pied
J’ai beau ne pas la reconnaître
Lui fermer l’oeil et la fenêtre
Lui fermer l’âme et le soulier
La fleur du temps pousse à mon pied
La fleur du temps vient de briser
Et mon plancher et ma semelle
Elle pousse d’autant plus belle
Que je m’exerce à l’écraser
La fleur du temps vient de briser
Sans parfum, sans couleur, sans bruit
Elle vit ma vie et travaille
À l’extrême extase où s’en aille
Tout ce qui promettait un fruit
Sans parfum, sans couleur, sans bruit
La fleur du temps vous offrirai
Aussitôt que belle et qu’éclose
N’en soyez triste ni morose
Puisqu’au jardin que j’en ferai
Vous la prendrez… pour une rose
Vegvisir la boussole viking, le cercle Zen, l'Om mantra indou, Horus,
DU TATOUAGE
La propension, l’inclination au tatouage dans notre société interroge. Nous ne sommes pas en manque de moyen de communication, de médias pour exprimer nos pensées, et pourtant il semble que la tatouage soit devenu un mode d’expression, qui va bien au-delà d’une mode passagère, ceux qui y ont recours savent qu’il présente un caractère indélébile, il y a donc une volonté ferme d’expression.
Bien avant l’écriture les femmes et les hommes ont eu recours au tatouage, dans les civilisations anciennes comme les Mayas, les Maoris, les Vikings, même dans l’Egypte ancienne.
Il y a plus qu’une forme de symbolisme dans le tatouage, il y a également perforation de corps, donc recherche inconsciente sans doute de l’être profond, d’ailleurs souvent le piercing s’associe au tatouage.
Pourquoi la pratique du tatouage se développe donc dans notre société ? Plusieurs réponses, mais un fil conducteur : la perte la dégradation des idéaux collectifs, de solidarité, de fraternité, et la mise à mal de l’identité de l’individu, abandonné ensemble à la dictature de l’uniformisation de la mondialisation au service du veau d’or de la finance. La numérotation des individus dans tous les espaces communautaires efface les images de ce qu’ils sont individuellement.
Les expressions banalisées, récupérées comme citoyen du monde, homme universel, certes belles réduisent les différences qui sont censées enrichir les rapports humains ! On ne fait appel aux colibris que pour masquer l’incapacité du collectif à fédérer.
Pour être universel il faut d’abord être soi, retrouver son unicité. Le tatoué veut affirmer sa personnalité propre, et décider seul de s’intégrer à un clan qui le reconnaisse.
Se faire tatouer peut apparaître comme un processus initiatique, c’est acquérir des signes distinctifs, pour faire reconnaître son évolution, sa métamorphose. Le corps devient un livre exprimant par symboles ce que l’on est ou ce que l’on veut devenir. Il serait réducteur de penser que le tatouage n’est qu’esthétique et même s’il n’était que cela, il exprimerait la beauté, le meilleur de ce que l’on veut faire voir de soi, une vitrine son être intérieur.
Mais quand les tatouages se multiplient jusqu’à la profusion, alors se fait jour le désordre, jusqu’à la paraphilie, un fantasme de l’humiliation de soi, par l’humiliation de son corps ou de celui de son ou de sa partenaire c’est la stigmatophilie.
En conclusion, il me semble que l’expansion du tatouage exprime un manque d’appartenance à une fraternité, à un rejet de l’individualité par notre société, qui prône l’individualisme. Celui qui procède au tatouage fait parler son corps, c’est donc un cri du corps, pour faire entendre qu’il est là, qu’il peut être autre. Se faire tatouer serait une démarche initiatique ?
La RL LES VENETES de Vannes, membre de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra.
Organise le Samedi 20 Avril à Saint-Avé près de Vannes 56000, une conférence privée. Tenue blanche.
Elle recevra Charles-Bernard Jameux, Poète écrivain, Franc-Maçon.
Jean-François.
LA G.L.T.S.O.
Quelques extraits du site de l'obédience :
La GLTSO reste attachée à l’aspect initiatique de la Maçonnerie, à la pratique rigoureuse des rituels, l’étude des symboles, le perfectionnement spirituel de ses membres, la fraternité avec tous les maçons, quelle que soit leur appartenance. Ses travaux se déroulent sous l’égide du Grand Architecte de l’Univers. Elle n’opte pas pour une intervention directe dans la vie politique et la « société civile », mais enjoint ses frères « d’aller porter parmi les autres hommes les vertus dont ils ont promis de donner l’exemple ». Elle participe en revanche aux œuvres humanitaires maçonniques, car la « Bienfaisance » est un devoir essentiel du maçon. Exclusivement masculine par tradition historique, elle compte néanmoins, parmi les Obédiences qu’elle reconnaît, des structures mixtes ou féminines : le Grand Orient de France, la Grande Loge Féminine de France, le Droit Humain, Grande Loge Mixte de France, Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm et la Grande Loge Mixte Universelle.
Tout homme « libre et de bonnes mœurs » croyant en la transcendance de l’être humain peut y rentrer quelles que soient ses opinions politiques et religieuses. Athées et matérialistes pourraient s’y sentir mal à l’aise, mais le rituel maçonnique peut aider à faire progresser sur le chemin de la Lumière et de la Vérité tous ceux qui ne se mettent pas un bandeau sur les yeux ! Les discussions politiques et religieuses stricto sensu y sont interdites, comme le veulent les Constitutions d’Anderson afin d’éviter toutes discordes « viscérales ». En revanche, et la GLTSO est très stricte sur ce point, toutes les personnes appartenant à un mouvement extrémiste ou à une secte sont refusées ou exclues. Les profanes doivent s’engager, par écrit, sur ces deux points. Les principes maçonniques de tolérance et d’adogmatisme sont totalement opposés aux vues développées par ces mouvements politiques ou sectaires.
Maintenir une Maçonnerie Traditionnelle Spiritualiste et Humaniste peut s’avérer être un défi dans notre monde matérialiste dominé par les puissances financières et médiatiques. Nous ne voulons pas « hurler avec les loups » et perdre notre authenticité pour être « à la mode ». Nous avons l’Utopie de continuer à porter au troisième millénaire une Tradition Initiatique vivante pour aider l’Homme dans sa réalisation intérieure qui est son véritable but, seul moyen d’aider l’ensemble de l’humanité à progresser vers la Paix, la Justice, la Fraternité.
Manifeste diffusé le 2 octobre 1958 par la Grande Loge Nationale Française Opéra
Fraternité humaine, Universalisme.
Tel est le message de la Franc-maçonnerie symbolisé par les
Trois Lumières Traditionnelles.
Sa raison d’être ?
Rester un point de convergence de toutes les forces spirituelles.
Or, par un déplorable paradoxe, nous constatons que la Maçonnerie, et singulièrement en France, est, de nos jours, sur le plan humain, profondément divisée. Si par définition, l’Ordre Maçonnique est un, certaines Obédiences ne lancent pas moins des exclusives contre d’autres Obédiences. Au nom de landmarks plus ou moins hypothétiques, qui cadrent des prétextes trop humains, la qualité initiatique est parfois déniée à d’excellents Maçons. Ces pénibles divergences sont dues à l’oubli du principe même de l’Ordre Maçonnique, de ce que nous nommerons le landmark des landmarks :
« Le Maçon libre dans la Loge libre ».
Le Rite Ecossais Rectifié se présente comme un moyen traditionnel d’édifier personnellement sa propre spiritualité. C’est une voie concrète, figurative, pour ceux qui cherchent un sens à leur vie. Le RER permet et surtout encourage une interprétation intime des questions fondamentales qui se posent à tous les hommes. Son fondateur principal avouait qu’étant très jeune, il avait compris que la Franc-Maçonnerie recelait des connaissances et des vérités rares, précieuses et consolantes. Et il va, sa vie durant, tenter d’offrir des instructions constructives aux hommes désirant se dévoiler ces connaissances et ces vérités. Il va ainsi proposer au XVIIIème siècle un projet formateur pour ceux qui sont soucieux de se rendre utiles à la société, et cherchent une formation pour bien faire, et faire le bien. Commençant sa carrière professionnelle à douze ans en qualité d’apprenti, il finira sa vie comme un des notables les plus reconnus de la ville de LYON. Il reste encore aujourd’hui comme l’exemple d’un bienfaiteur exceptionnel dans la « capitale des Gaules ». Et son projet formateur est tout aussi efficace au XXIème siècle, car rien de ce qui est humain ne lui était étranger.