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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
L'UNIVERSEL, L'HUMILITE

L’UNIVERSEL, L’HUMILITE

 

 

La franc-maçonnerie avec une forme de naïveté, qui fait sa force, a l’intention, le désir, de relier les femmes et les hommes au sein d’une religion universelle, pure, sans dogmes, à hauteur d’homme, dans cette maison ouverte, tous les hommes seraient frères. Elle donne donc de la grandeur, n’assigne aucune limite à l’altérité, chacun est le bienvenu dans cette maison commune comme fragment de l’univers.

 

Le dogmatisme, religieux, social, politique, fracture, clive les femmes et les hommes fussent-ils de bonne volonté. Le concept d’universel place l’homme dans le cosmos à sa juste place, ni trop haut, ni trop bas, dans un état intermédiaire position propice à l’harmonie. « Prenez place mes frères »

 

L’homme prend conscience de sa force, de sa dignité, de ses devoirs, mais confronté à l’universel, il devient humble. Ignorer, refuser cette humilité, c’est faire naître l’humiliation.

 

Le premier devoir des premiers de classe, c’est de tendre leurs mains à ceux qui sont dans la peine, les élus ne le sont que par la volonté et la reconnaissance des plus faibles, de ceux qui les ont portés, leur ont accordé leur confiance, leur espérance.

 

L’universel est vie, donc évolution, initiation permanente, cette fraternité se construit pas à pas, s’entretient chaque jour. Les francs-maçons ont des références, certains posent sur l’autel des serments, un volume de la loi sacrée, d’autres leur constitution, mais chacun, a à cœur de faire vivre, ces textes porteurs de messages et de les transmettre de génération en génération, par leur exemplarité, et de manière orale par leur souffle.

Monarque Migrateur universel

 

 

Il faut donc parler de ces messages, se parler à leur propos. Ces livres racontent à chacun une histoire, il en fera par la magie de l’initiation son histoire personnelle.

 

Les rites maçonniques doivent être pratiqués dans leur pureté, parce qu’ils sont les leviers de la progression initiatique, qui permettent de faire grandir l’humain. Toute la symbolique qu’ils contiennent permet d’ouvrir les portes vers son être intérieur, le seul apte à comprendre l’universel.

 

Le franc-maçon qui ouvre largement le compas de son esprit, s’intéresse à tout : aux sciences, aux arts, sa pensée voyage dans tous les univers qui constituent l’univers entier.

 

En prenant conscience des merveilles de la nature et des mystères de la vie, de ses grandeurs et de ses faiblesses, pour lui l’humilité devient naturelle, sans cette humilité il sait qu’il générera des humiliations, qui se transformeront peu à peu en violences et incompréhensions. Ne pas parler avec l’autre, le mépriser, l’ignorer, c’est l’exclure de cette religion universelle et de son message d’amour fraternel qu’elle veut porter dans le cœur de tous.

 

JF.  

Grandir

Grandir

GRANDIR

 

 

« Il faut apprendre à vivre avec soi-même

comme avec une foule de gens.

 

 

On découvre alors en soi

tous les bons et les mauvais côtés de l’humanité.

 

 

Il faut d’abord apprendre à se pardonner ses défauts

si l’on veut pardonner aux autres.

 

 

C’est peut-être l’un des apprentissages

les plus difficiles pour un être humain,

que celui du pardon de ses propres erreurs,

de ses propres fautes. 

 

 

La condition première en est de pouvoir accepter,

et accepter généreusement,

le fait même de commettre des fautes et des erreurs.

 

 

Etty Hillesum.

 
 

Me sus l’vé de bon matin
C’est pour trouver mon pays
Me sus l’vé de bon matin
C’est pour trouver mon pays

Été voir mon voisin
C’est mon voisin qui m’a dit:
Faut qu’tu défasses ta maison
Pour trouver ton pays
C’est en d’ssous de ta maison
Que tu vas trouver le pays

Ouais? Tu veux dire en d’ssous de c’te vieille masure de pierre
pas dépoussiérable pis pleine d’araignées pis d’fourmis depuis
cinq générations? Ah! ben c’est Jeannette qui s’ra pas difficile à
convaincre, depus l’temps qu’a’ rêve de son bungalow, eh! La
maison, les enfants, à terre! Merci!

Ma maison est tout à terre
Et j’ai pas trouvé mon pays
Ma maison est tout à terre
J’ai pas trouvé mon pays

Été voir monsieur l’maire
C’est monsieur l’maire qui m’a dit:
I’ faut couper ta forêt
Pour trouver ton pays
C’est en d’ssous de la forêt
Que tu vas trouver le pays

Ouais? Tu veux dire, là, en d’ssous des épinettes pis des
sapinages en arrière, pis d’l’érablière en avant, là? Ben, depus
l’temps qu’ça nous bouche la vue c’te forêt-là, pis qu’ça nous
ramasse la neige l’hiver, si i’ peuvent faire du papier avec, la
v’là, j’yeu donne! Les enfants, abattez-moi ça avant que j’sacre
le feu d’dans, tiens! Compris, là?
La forêt, à terre! Merci!

Ma forêt est abattue
Pis j’ai pas trouvé mon pays
Ma forêt est abattue
Pis j’ai pas trouvé le pays

Été voir le curé
C’est le curé qui m’a dit:
Essoucher pis labourer
C’est là qu’est ton pays
Dérocher pis travailler
Pis tu vas trouver le pays

«Un riche Laboureur, sentant sa fin prochaine
Fit venir ses Enfants, leur parla sans témoins
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que vous ont laissé vos parents:
Un trésor est caché dedans»

Pour résumer: «Il fut sage
De leur prouver avant sa mort
Que le travail est un trésor»

Merci!

Toute ma terre est nettoyée
Pis j’ai pas trouvé mon pays
Ma terre est nettoyée
Pis j’ai pas trouvé le pays

Été voir le ministre
C’est le ministre qui m’a dit:
Faut creuser ben plus que ça
Pour trouver un pays
C’est dans l’fond du fin des fonds
Que tu vas trouver ton pays

Ouais? Ah! ben maudit! j’aurais pas pu y penser tout seul!
Fallait qu’ça soye un ministre… En té cas, pour c’qu’i’
s’prennent pis c’qu’i’ coûtent, ceux-là, j’aurais aimé autant
qu’ça soye le voisin qui m’apprenne ça. En tout cas, appris, c’est
appris, hein?

J’savais quoi faire. J’ai réuni le monde que j’ai pu. Pis j’ai dit:
on va creuser. On va trouver!

Ils entendirent l’appel. Et ils la prirent.

Aye, on a creusé! Ben au début, les gars s’demandaient: où c’est
qu’on va se partir? Où c’est commencer? N’importe où, j’ai dit.
Le ministre l’a dit, le pays est en d’ssous. Aye, si t’avais vu ça! La
pelle, le pic, la bêche, la pioche, le broc, le crobarre, le seau pis
l’porte-ordures, pis toute, pis envoye, pis creuse, pis r’vole en
l’air, pis creuse encore, pis à l’ambition, faut avoir fini à soir, pis
envoye, moi j’ai fini mon trou… Si t’avais vu ça passer en l’air!
Ça sortait de d’là pis ça r’volait partout! La roche, le sable, la
glaise, les cailloux mêlés, les poissons pis les crapauds qui
r’volaient dans les airs pis qui frayaient avec les canards, pis
r’vole, pis envoye, pis creuse…

Un matin, i’ vient-i’ pas du monde nous voir. Des touristes,
j’sais pas. Y en a un d’eux qui nous dit, si ça nous dérangeait
pas, si on avait la bonté d’envoyer la vase, la terre sale, la
mousse, pis les déchets, la scrap, vers le nord, hein? Pis l’or,
le cuivre, l’argent, le nickel, le fer et le titane, vers le sud, ça.

Ça, après ça, on a su, des gars qu’ont dit que (des placotages,
j’sais pas) que ça tombait dans des bateaux pis qu’ça s’en allait
ailleurs pour fabriquer des outils qu’i’ nous revendaient des…
Never mind!
On creusait pas pour ça, nous autres. On s’en sacrait ben.
Pourvu qu’ça nous r’tarde pas dans notre progrès. Notre
entreprise était plus noble, et la foi des pionniers nous animait.

Un moment donné, y a commencé à nous r’voler du monde au
d’ssus de la tête! Mais j’ai dit: y a un défaut! J’fais remonter un
des grands capitaines creuseux. Deux jours, i’ est là, i’ arrive.
R’garde donc ça, j’ai dit, y a de quoi qui va pas. Là, i’ s’met à
rire, pis i’ rit comme un fou, pis quand i’ réussit à s’arrêter
d’rire, pis à s’essouffler, i’ dit: occupe-te pas d’ça, c’est tout payé
d’avance, c’est des Chinois! Aaahhh! Halte! ai-je pensé. Ça va
trop loin. Pis à part de ça, j’ai dit, quoi c’que c’est qu’ça que c’te
p’tite lumière-là qu’on voit dans le fond, en bas, là? Ça, i’ dit?
C’est ben simple, tu y as pas pensé? C’est l’jour, l’aut’ bord.
– Quoi? Amis, j’ai dit.

Remontez, nous sommes allés trop loin. Notre mission est
accomplie. La queste du pays est terminée.

De toute façon, la terre promise était toute dehors. Si t’avais vu
l’trou… A hole! Si t’avais vu l’trou… Mais l’trou, c’était rien.
Si t’avais vu l’tas!

Un Indien qui passe par là
Je l’appelle: Viens par ici
Un Indien qui passe par là
Je l’appelle: Viens par ici

Peux-tu m’dire comment c’est faire
Pour trouver mon pays
I’ s’amène et i’ me r’garde

I’ m’écoute et pis i’ rit
Il y pense et i’ s’assit
Et dans son langage il me dit

I’ dit:
UTE KAISPISH TAKUSHININ UTE
TSHINAKATUAPAMITIM
APU NISTUTAMAN TSHEKUAN NIANATUAPATAMIN
ASSI NANATUAPATAMIN
TSHIN TSHITIPENITENATSHE USAM
TSHITSHIMUATAMUTI
TAN KA IAITUTAMIN NENE

Ce qui, en notre langue, signifie:

Depuis ton arrivée
J’ai eu beau t’observer
Je n’comprends pas c’que tu cherches
Si c’est l’Pays, tu d’vrais l’avoir
Tu me l’as volé
J’me demande c’que t’as fait avec

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Publié le par jean françois
LA PEUR DE LA DIVERSITE

LA PEUR DE LA DIVERSITE

 

 

La franc-maçonnerie est un centre d’union fraternel, sans elle bien des femmes, des hommes ne se seraient jamais rencontrés et connus. Héritière de cultures immémoriales et du siècle des Lumières, elle abolit, les frontières par son caractère universel, elle abolit aussi les privilèges, qui séparent, fracturent, clivent les femmes et les hommes de bonne volonté, elle est l’amie du pauvre et du riche pourvu qu’ils soient vertueux.

 

Dans cette période troublée, où le vivre ensemble est sacrifié sur l’autel de la violence des mots et des gestes, où personne ne semble plus contrôler ses paroles et ses actes, où la vie  des plus fragiles et des plus humbles ne semble pas avoir de sens et d’avenir, où pour d’autres elle ne consiste qu’à accumuler des richesses matérielles sans limites, où le superflu se confond avec le nécessaire, alors que d’autres essayent de survivre dans la dignité.

A moment où la fraternité devrait se manifester, se cultiver avec force, c’est à-dire se concrétiser dans la solidarité. La communication ne passe plus entre les hommes, ils sont dans une sorte de sabir incontrôlé, le dialogue est rompu par la dictature des images et des outrances, qui ne veulent plus rien dire du vrai, du réel.

 

Une étudiante en communication a travaillé dans le cadre  de l’analyse  de la littérature et de l’image sur le thème :(1)  « cela ne veut rien dire, de vouloir faire parler ces images, de les forcer à dire ce qu’elles ne sauraient dire.»Les écrits et les images qui doivent faire sens, laisser des traces des événements ne peuvent se substituer à l’écoute des témoins, qui chacun avec leur angle, sous le prisme de ce qu’ils sont, sont l’essence du réel, ont ne prend pas assez le temps de les écouter. Ce sont pour tant eux qui feront Trace pour la transmission aux générations futures.

Que laisserons-nous des événements actuels à enfants et nos petits-enfants, si ce n’est la vision d’une tour de Babel moderne, d’un monde où l’on s’invective sans se parler, où l’on décide sans évaluer et consulter, où l’on clive sans aider, où l’injustice s’expose aux yeux de tous, où les idéaux et les utopies sont raillés, passés sous le ciseau de la finance mondiale.

 

 

Comment dans ces conditions faire revivre le rêve du pasteur noir d’Atlanta assassiné à Memphis, le 4 avril 1968, un mois avant les événements de mai 1968 chez nous. Il a écrit : (2) « Le propos (…) de l’action directe est de créer une situation qui, déclenche un tel nombre de crises, qu’elle ouvre inévitablement la porte à des négociations. »Il à écrit encore : (3) « J’ai toujours prêché que la non-violence demande que les moyens que nous utilisons doivent être aussi purs que la fin que nous recherchonsJ’ai essayé de rendre clair que c’est mal d’utiliser des moyens immoraux pour atteindre une juste fin. Mais je dois affirmer maintenant que c’est aussi mal, voire pire encore, d’utiliser des moyens moraux pour préserver une fin immorale. »

 

Alors nous devons avec les lumières du passé, nous diriger dans l’obscurité de l’avenir, avec le rêve du pasteur Martin Luther King, prix Nobel de la paix, nous interroger comment suivre ses traces. (4) « Comment lire ces traces, comment aller au-delà, aller derrière », mais aussi en avant, comment recevoir cette transmission, son sacrifice, pour la prise en compte de la diversité, sans renoncer à nos rêves d’égalité, en ayant conscience que des pas importants ont déjà été fait sur cette route que nous devons continuer à suivre, en ayant conscience de notre chance d’être sur ce chemin, peut-être parfois mal pavé, mais qui est quand même beau, il s’appelle démocratie, là ou fleurit la liberté que bien des peuples convoitent sans l’obtenir.

 

Nous devons en homme, en franc-maçon, continuer à travailler sur ce chemin, pour construire une société qui soit un centre d’union fraternel, c’est un combat pour la dignité de tous les hommes qu’ils soient riches ou pauvres.

 

JF.

 

Sources :(1) Travail Universitaire de Marion Guerry. (2) et (3) textes de Martin Luther King, (4) Travail Universitaire de Marion Guerry.

Le pasteur Martin Luther King

Le pasteur Martin Luther King

I HAVE A DREAM

« Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.

Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux Blancs ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !

Mais cela ne suffit pas.

Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”. »

Discours de Martin Luther King, Washington le 28 Août 1963. Devant 250 000 personnes. 

 

Extrait du chapitre I de la Constitution de la Grande Loge de France.

(…) Ils respectent (les francs-maçons) la pensée d’autrui et sa libre expression. Ils recherchent la conciliation des contraires et veulent unir les hommes dans la pratique d’une morale universelle et dans le respect de la personnalité de chacun.

LA PEUR DE LA DIVERSITE

VŒUX DU GRAND MAITRE DE LA GLDF

 

Vœux du Grand-Maître de la Grande Loge de France

Pierre-Marie ADAM

Janvier 2019

Humanisme – Spiritualité – Tradition sont les trois mots qui peuvent servir à qualifier la Grande Loge de France.

Humanisme car c’est bien l’Homme – dans toutes ses dimensions – qui est au centre de notre projet. L’Homme révolté au sens d’Albert Camus comme l’Homme de raison au sens de René Descartes ou d’Emmanuel Kant.

Le Franc-maçon de la Grande Loge de France, s’il vient puiser dans nos Loges de Saint-Jean l’essentiel de son ressourcement spirituel conformément à la Tradition, n’en est pas moins un homme totalement de son temps, qui veut avoir sur les événements de l’époque un avis éclairé.

Comme le rappelait fort justement notre passé Grand-Maître Henri Tort-Nougues,  « le franc-maçon n’appartient pas à un ordre qui se veut uniquement et seulement contemplatif mais il veut être un homme d’action, un bâtisseur, et dans le cadre de la cité et de la société où il vit un homme responsable qui s’efforce de traduire son idéal dans ses actes  ».

Nous voyons bien, non seulement les difficultés du temps, mais les menaces réelles qui planent sur nos démocraties. Elles appellent toute notre vigilance.

La Grande Loge de France n’entend donner de leçon à personne. Ni à nos dirigeants, gouvernements, parlementaires, ni aux partis politiques qui concourent constitutionnellement à l’expression du suffrage universel.

Je souhaite simplement pour l’année 2019 que l’ordre puisse jaillir du chaos. Que la parole vraie l’emporte sur l’invective. Que la conciliation des contraires l’emporte sur la violence. Dans le respect de la dignité de l’Homme. En France comme en Europe et dans le monde.

Les Francs-maçons de la Grande Loge de France, individuellement et librement, selon leur propre engagement, ne manqueront pas de contribuer activement à ce grand œuvre de cohésion nationale, essentiel dans cette période de doute.

Bonne année 2019 à tous.

Pierre-Marie Adam

Grand-Maître de la Grande Loge de France

VŒUX DU GRAND MAITRE DU GODF

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Publié le par jean françois

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Publié le par jean françois
TRANS HUMANISME

TRANS HUMANISME

LE CHOIX OU L’INNOCENCE

 

 

Les colloques se multiplient sur le thème du «  Trans humanisme », les francs-maçons sont particulièrement appelés à réfléchir sur ce thème eux qui prônent l’amélioration de l’homme, par l’homme, le combat contre l’ignorance, avec ou sans l’aide du Grand Architecte, encore faut-il savoir ce que l’on met dans le mot amélioration. Le trans humanisme propose une amélioration au moyen des sciences et des techniques, pour ce qui est de notre partie charnelle, cela pose des problèmes, mais les véritables problèmes arrivent quand on envisage de manipuler collectivement nos gènes, c’est déjà dans les faits.

 

J’ai pu prendre connaissance récemment d’un travail remarquable fait par l’un de mes frères sur ce sujet, je vous en propose quelques extraits ci-dessous, le titre de son travail : Entre l’Intelligence artificielle et le Trans humanisme, aurons-nous encore notre liberté de penser ?

 

Le sujet pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses, mais il est urgent de ne pas l’ignorer, il est en marche chez nous, il courre en Chine où les considérations d’éthique ne sont pas un frein aux progrès scientifiques.

La vie sera-t-elle encore vivable au sens actuel que nous connaissons tous ? Je n’en suis pas certain et je vous livre mes réflexions sur ce type de progrès qui attend nos enfants et petits-enfants donc un avenir très proche. 

Le progrès est permanent et nous sommes des hommes de progrès. Toutefois, l’histoire nous a aussi appris qu’il était à double usage, l’un le bien le mal, l’autre facteur d’inégalités. 

Nous avons appris à être vigilant et à agir en conséquence mais avons- nous réellement un pouvoir sur l’avancée inéluctable des sciences ? Nous ne pouvons pas le contrôler et ce malgré toutes les bonnes volontés des commissions d’éthiques. 

Que devient notre éthique dans tout cela malgré toutes les promesses qui entourent le milieu scientifique ? 

Les hommes seront-ils encore libres où allons-nous découvrir une nouvelle forme moderne d’esclavage intelligent ? 

Il y a donc beaucoup de questions, c’est « un parcours initiatique » au terme duquel nous devrons décider entre le choix et l’innocence.

Quand on relie le transhumanisme et l’eugénisme, l’on tremble et l’on pense immédiatement aux pratiques de l’état Nazi, dont le but était d’améliorer la race, enfin celle des élus !

Aujourd’hui l’eugénisme s’apparente plus à des pratiques de dépistage de maladies graves, à des principes de précaution chers à notre société qui refuse le hasard et tous les risques, ces choix sont individuels et aussi collectifs, imposés comme la vaccination, mais qui peut souhaiter de voir se répandre de graves pandémies, à part quelques individualistes ou adeptes des  théories du complot ?

L’homme prend le contrôle de son évolution. L’augmentation de ses capacités physiques et intellectuelles, c’est le bonheur perpétué à l’infini. 

Le revers de la médaille est que tout le monde n’aura pas les moyens de s’offrir la santé, la jeunesse, l’augmentation de ses capacités, l’allongement de sa durée de vie, voire l’immortalité. 

Le nouvel eugénisme va donc nous offrir de plus en plus de possibilité de choix avec l’avancement inéluctable des progrès scientifiques (choix du sexe de ses enfants, du mode d’accouchement, utérus artificiel ou pas, degré de QI, etc…), avec leurs développements ils deviendront accessibles pour tous.

 

Se retrancher derrière la notion de normalité, ne tient pas, car la normalité évolue comme la vie. Faire des procès en justice, où se retrancher derrière des dogmes pour freiner cette évolution semble bien hasardeux, non décidément il faudra bien choisir, refuser de faire un choix, c’est aussi en faire un.

Je ne sais pas si nos robots munis d’une intelligence artificielle et/ou les hommes améliorés ou augmentés auront conscience de ces phénomènes, s’ils chercheront une solution acceptable pour notre humanité. 

La qualité de notre existence dépendra finalement de ce que l’on pourra nommer « l’intelligence spirituelle » si on arrive à concilier les deux.

Le franc-maçon croît au perfectionnement de l’homme, il existe même des loges dédiées à ce perfectionnement, mais il faut s’entendre sur ce qu’est le perfectionnement, pour moi c’est une voie qui conduit à l’élévation spirituelle naturelle progressive, sans recours à un quelconque ersatz scientifique, pour aboutir à une loi universelle d’amour fraternel.

Alors faire ce choix du perfectionnement sous le prisme de l’intelligence artificielle, me paraît être un renforcement de l’ignorance du beau, du vrai, mon humanité sera-t-elle augmentée, si je mesure 1,85 m, si je suis blond aux yeux bleus et indemne de toutes maladies ? Si je refuse toutes les différences, après l’homme unique, le clone, on peut imaginer, la dictature d’une pensée unique, d’une religion unique etc… Le tripatouillagede nos gènes par quelques-uns d’entre nous, est-il un véritable choix ?

   Peu importe, nous disposons d’une conscience et c’est par elle que nous nous élevons vers une spiritualité choisie. 

Cette spiritualité, notre liberté de penser, implique un genre de relation spéciale entre individu et cosmos, et reste par essence une affaire personnelle, voire privée. C’est une expérience directe du fait que nous rencontrons un domaine appartenant à un ordre supérieur de réalité, lequel est sacré et différent du monde matériel. 

On en revient à notre dilemme le choix ou l’innocence, le trans humanisme ressemble déjà à un dogme, refuser de le choisir c’est faire une faute, prendre le risque d’avoir une maladie grave, des enfants différents, la notion de risque zéro introduit une forme de culpabilité, qui plus est notre société recherche un idéal d’égalité, qui exacerbé se transforme en égalitarisme, plus l’on nous impose une responsabilité non consentie, plus l’on diminue notre innocence.

Alors le choix ou l’innocence ? Vous avez deux heures, ou l’éternité peut-être pour trancher.

JF.

Source du texte en italique, extraits du Travail du F. M. N. de RENNES.

Réflexion sur les innocents : Ils peuvent avoir les mains sales, ou les mains pleines.

 

« Les innocents ne savaient pas que la chose était impossible, alors, ils l’ont faite » Apocalypse de Saint-Jean

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Publié le par jean françois
Sagesse

Sagesse

LA SAGESSE AU FIL DES TEMPS

 

 

Michel Onfray, on aime, ou n’aime pas, on est libre, mais il faut lui reconnaître le talent et la culture, athée sans nul doute au sens commun ou on l’entend, hédoniste surement pas comme on le croit, épicurien au sens premier, admiratif de Lucrèce. 

Michel Onfray homme libre, volontaire a ouvert une sorte de jardin d’Epicure, une école philosophique, pas très académique, une université libre c’est-à-dire ouverte comme le fit Epicure, accueillant les hommes, mais aussi les femmes et les esclaves, une école pour parvenir à la paix de l’âme.

 

Pour Michel Onfray, l’âme n’est pas obligatoirement reliée à une croyance, il parle d’une « âme matérielle », mais pas sans esprit, il prône pour une spiritualité épurée de toute attache religieuse, laïque peut-être ? Pas si sûr, alors comment qualifier sa recherche de Sagesse, comment s’incarne-t-elle ? Par la volonté d’être libre sans doute, volonté, liberté, spiritualité, Sagesse enfin.

 

 

Son dernier livre, est le troisième témoignage de son regard élargi sur le monde, après « Cosmos », et « Décadence »il termine avec « Sagesse ».C’est sans doute une fin temporaire, cela fait penser à la formule « Ordo ab chao ».

 

Ce livre est manuel, une méthode dans la droite ligne du manuel d’Epictète, ou des pensées de Marc Aurèle l’empereur philosophe. Un manuel pour affronter les questions existentielles, un précis de vie, loin des Theorias,une Praxis,à la manière des Grecs ? Trop purs, trop beaux, trop idéalistes pour lui, il ne croit pas totalement au Miracle Grec, il se penche vers les Romains, un regard vers l’horizontalité. Son livre « Sagesse »,tente de répondre aux questions qui se posent à nous dans notre vie, par des exercices à hauteur d’hommes.

 

 

Les exercices spirituels décrits par Ignace de Loyola, puis Pierre Hadot enfin Xavier Pavie avaient emprunté cette voie de la « Praxis »,pour Ignace de Loyola en s’appuyant sur la pratique religieuse, pour Hadot et Pavie sur la Praxis des philosophes antiques, pas sur les professeurs de philosophie, non, ceux qui simplement vivent en philosophes. Michel Onfray reprend dans son « Sagesse »,cette voie en suivant les traces de son professeur Lucien Jerphagnon spécialiste de la philosophie antique grecque et romaine, lui-même proche de Paul Ricoeur.

 

 

Michel Onfray propose donc à l’image des antiques romains de vivre en philosophe, nous rappelant qu’une des œuvres principales de Lucien Jerphagnon est :  « Vivre et philosopher sous les césars. »

 

 

Il y a quelque temps après avoir lu Pierre Hadot : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique », ainsi que : « Les Exercices Spirituels, leçons de la philosophie contemporaine », de Xavier Pavie. Je m’étais lancé dans un travail sur les analogies entre ces exercices spirituels et l’initiation maçonnique. Inspiré sans doute par le processus d’introspection de l’initiation maçonnique, qui mène de la connaissance de soi, à la connaissance des autres et du monde, suivant l’oracle bien connu.

A la recherche d’une vie meilleure, augmentée de spiritualité, une vie de la culture de la beauté intérieure, qui peut resplendir à l’extérieur de soi.

 

Comme il est écrit en quatrième de couverture du livre de Pierre Hadot : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique » : (…) « L’essence de la philosophie ne serait-elle pas alors cette perpétuelle remise en question de notre rapport à nous-même, à autrui, et au monde ? »

 

 

Est-il osé de remplacer le mot philosophie dans cette phrase de Pierre Hadot, par le mot franc-maçonnerie, la pratique des exercices spirituels, comme la pratique de la franc-maçonnerie peuvent-ils êtres une voie pour l’homme en quête de Sagesse, de Force et de Beauté.

La franc-maçonnerie est un lieu de rencontre des pensées, des cultures différentes, un haut lieu, sans limites de l’élévation spirituelle de l’homme, lieu où l’on s’oblige à la pratique du bien, et où l’on fuit le vice, alors un lieu de Sagesse ?

 

JF.

LA SAGESSE AU FIL DU TEMPS

 

Citation : Dictionnaire Amoureux de la Philosophie de Luc Ferry.

 

Extrait : « Sagesse. »

 

« C’est la condition de la vie bonne pour les mortels, la voie pour y parvenir. Ne pas confondre le sage et le philosophe. Ce dernier cherche la sagesse, il ne la vit pas. Il tente de la définir, de la penser, mais reste en dehors d’elle, du moins tant qu’il demeure philosophe, étymologiquement : en quête « amoureuse » de la sagesse. Le sage, lui, est pour parler comme Hegel dans « la chose même ». Il n’en parle pas, il n’écrit pas, ne commente pas, il vit la sagesse. Socrate, qui n’a jamais rien écrit, qui ne nous a laissé aucun, est un sage.(…) »   

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Publié le par Blog-notes des Meuniers de la Tiretaine

Cet article est reposté depuis Le Blog du Rite Français.

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Publié le par jean françois
LA TRIPLE VOIX

TRIPLE VOIX

 

 

Ce qui apparaît souvent au profane comme une contrainte, est pour le franc-maçon que la simple exécution de son devoir. Il en est ainsi de la prise de parole en loge, de la communication des mots, des signes et des gestes. De ce qui doit rester secret, parce que communiqué dans l’espace sacralisé de la loge, cet espace de lumière, une fois franchit le parvis du temple, quand l’adepte a quitté le tumulte de la matière, pour se rapprocher du monde de l’esprit.

 

Quand un frère demande la parole, il s’adresse en fonction de sa place dans la loge à qui de droit, ce dernier transmettra sa demande au Vénérable Maître, qui s’il le juge utile dans l’intérêt de la franc-maçonnerie en général et de la loge en particulier, donnera ou pas « son acceptation », formant ainsi une triangulation parfaite.

 

Le frère demandeur s’il est en position de pouvoir parler, pieds en équerre, au signe de son grade, aura entre-temps maîtrisé ses passions, et c’est, libéré de celles-ci qu’il pourra avec mesure s’exprimer.

 

Le frère placé entre les colonnes Force et Beauté, peut parler avec Amour, constituant ainsi, à nouveau un triangle parfait de la franc-maçonnerie. Il aura respecté son serment, de ne parler, qu’avec réserve à des bons et fidèles maçons, respectant les règles de communication des secrets qui lui ont été confiés. 

 

Le frère demandeur s’il est en position de pouvoir parler, pieds en équerre, au signe de son grade, aura entre-temps maîtrisé ses passions, et c’est, libéré de celles-ci qu’il pourra avec mesure s’exprimer.

 

Le frère placé entre les colonnes Force et Beauté, peut parler avec Amour, constituant ainsi, à nouveau un triangle parfait de la franc-maçonnerie. Il aura respecté son serment, de ne parler, qu’avec réserve à des bons et fidèles maçons, respectant les règles de communication des secrets qui lui ont été confiés. 

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Publié le par jean françois
COMME UN CRI

COMME UN CRI

 

C’est un cri ce poème de Philippe, un cri de rage comme on en entend beaucoup en ce moment, un cri de rage qui masque la détresse, un cri d’honneur, un dernier cri, après les pleurs, les pleurs sur ces gens du pays, ces gens invisibles, qui meurent chaque jour au bout de leur champ, ces gens qui insultent notre regard assis sur les trottoirs de nos villes, ces gens qui courent pour ne manquer l’ouverture des restos du cœur, ces gens qui cachent leurs larmes à leurs enfants, comme un cri dans la nuit, la nuit violente qui n’en finit pas.

Puis il y a ces je, cesmoi, que nous sommes incapables de transformer en nous. Incapables de transformer la barbarie de l’injustice en fraternité. Derrière ces cris, il y des femmes et des en recherche de dignité, pas des mendiants, ou alors des mendiants de l’amour fraternel. Les francs-maçons apprennent à donner sans blesser, sans ostentation, un regard, une main tendue, fait parfois beaucoup plus qu’un don matériel.

Philippe nous encourage à parler avec nous même, à être soi, pour aller vers les autres, à être humain tout simplement.

JF.

COMME UN CRI

 

 

DIALOGUE AVEC MOI-MÊME

La souffrance est partout, et c’est BOUDHA qui parle

MOI 1 : Où était tu hier quand a chu le quidam ?
Le paria, le puant, le méchant et le sale ?
Où étais tu, connard, infatué branleur
Surfant sur tes succès sur ton fric sur les dames…

MOI 2 : J’étais sourd et aveugle, je ne m’en défends pas
J’assume tous ces vices qui m’apportent du bonheur
Enfin c’est un peu court pour dépeindre l’appât
Que j’enfourne goulument chaque jour, chaque nuit

MOI 1 : N’as-tu jamais croisé ces oubliés de dieu ?
Ces parias de nos villes qui meurent de notre ennui ?
N’as-tu point cheminé sur des sentiers boueux
Et croisé ces vermines qui encombrent, insidieux,
Nos cités, qui fourmillent et qui meurent, miséreux
Et sordides, n’as-tu jamais tendu un regard
Une main, secourable et solide, pour que brille
Une seule petite fois au fond des yeux hagards
Tant rougis par les pleurs, un espoir, la promesse
D’un possible demain, d’une seconde famille,
Pour relever la tête et chasser la détresse…

MOI 2 : Je n’ai pas trop le temps, et j’avoue ma faiblesse
J’ai misé sur mes gosses mon épouse, mes amis,
Et les temps sont si durs, et je n’ai plus de larmes
Pour distraire mes nuits, si crime j’ai commis
J’en demande pardon mais à chacun ses drames…
NOUS/VOUS
Et c’est ainsi qu’on meure au cœur de nos cités
Chaque nuit, chaque jour, frappés de cécité,
Nous arpentons, muets, nos vies aseptisées
Tandis que des frangins, des frangines brisés
Nous regardent passer et trépassent, ignorés…
Mais pourquoi nom de dieu ne pas les relever ?
Pourquoi pas leur parler écouter leur misère
Et leur ouvrir nos bras pour qu’ils puissent rêver ?
Et leur ouvrir nos cœurs pour soustraire leurs rosaires ?

Rêvons et espérons, et puis disséminons
Car il faut que ça cesse, il nous faut recoller
A notre vraie nature, il faut réconcilier
Nos consciences et nos actes pour mériter le nom
D’Être humain raisonnable, et d’espèce pensante.

 

Philippe Jouvert.

COMME UN CRI

Vœux 2019 du Grand Maître National de la Fédération française du DROIT HUMAIN, Alain Michon.

« L’humanité n’existe pas encore »

Le monde nous interpelle. La société française et son devenir nous interpellent. Comme Sœurs et Frères d’une maçonnerie mixte et internationale répondant à la forme d’utopie contenue dans les mots DROIT HUMAIN.
Chaque humain d’aujourd’hui nous interroge et nous enjoint de chercher des vérités et des lumières renouvelées.
Le brouhaha qui nous entoure semble si puissant…
Pourtant l’humanité qui advient comporte toujours cette part de lumière ancienne intacte. Sachons discerner derrière le chaos apparent des contraires les formes d’une possible humanité fraternelle.
Celle-ci ne saurait être portée par des consciences malheureuses, par le repli sur soi, par le culte de l’immédiat, par le mépris des « assis », par les faces empoisonnées des identités meurtrières. Plutôt que d’identités, ne pourrait-on pas adopter l’idée chère à François Julien des ressources multiples à réfléchir, diffuser, faire circuler et partager ?
C’est le soin sur les plaies du monde qu’il faut trouver la force de mobiliser en nous et hors de nous pour le penser et le panser.

De grands enjeux apparaissent, qui touchent autant à l’intime qu’au cours du monde et de la planète.
A l’échelle géopolitique des pans entiers de domination sont affaiblis par d’autres dont nous ne soupçonnions pas la venue si rapide au premier plan, maîtrisant tant les algorithmes et les reconnaissances faciales que le chemin pour se poser sur la face cachée de la lune… Les blocs bougent, ne ressemblent même plus tout à fait à cette ancienne métaphore. Que faire ? Fermer les yeux ? Décréter le repli sur soi ? Ou s’emparer des questions ? Quoi qu’on fasse ne doutons pas que ce cours du monde n’influe en profondeur sur les vies à venir.
Des modes de pensée et de réflexion verticaux sont remis en question, depuis déjà long temps à vrai dire, et on les voit sous nos yeux en difficulté aujourd’hui.
La prunelle de notre œil républicain est à préserver : la liberté de créer, de penser, d’informer, la laïcité, les droits fondateurs, « l’esprit des lois », la séparation des pouvoirs, l’absolu respect de la dignité humaine… Mais on voit bien qu’ici et là, dans des lieux apparemment éloignés de la société française, certains cherchent d’autres chemins.

Ça craque, et comment s’en étonner ? Ou l’ignorer ?
Du côté des écarts inouïs des fortunes, l’intolérable est déjà atteint.
Certains ne veulent plus de ce qu’ils estiment être devenu un jeu biaisé aux cartes truquées, et cherchent avec les moyens du bord d’autres voies pour la démocratie. Qu’en penser ?
Et encore le souci de la planète, toujours là, non violent mais têtu.
Toujours les milliers de morts en Méditerranée.
Toujours l’ombre terroriste. Et le racisme décomplexé, l’antisémitisme, le complotisme opaque, l’antimaçonnisme pas seulement de l’autre côté des Alpes.
Prenons garde.
Où en est dans notre monde le respect de la dignité humaine ? L’égalité entre les hommes et les femmes ? Qui a parlé de la chaîne de 600 kilomètres formée par des femmes en Inde ?
Des sous-produits frelatés circulent, bâtis sur des plans de com’ cyniques et rentables. Le vrai semble devenir un moment du faux comme disait un moraliste du siècle dernier.
L’intelligence artificielle ?… Déjà là. Que fait-on ?

Le temps des vœux est justement un temps, particulier. Un moment non pas suspendu, mais un point dynamique au visage de Janus.
A l’intersection de l’horizontalité du cours des choses et de la verticalité de l’Idéal guidant l’action. A cette intersection, l’homme en construction.
Nous avons la mémoire vive de l’année écoulée, et plus ancienne encore. Et l’aspiration à un futur meilleur, proche et lointain, conforme à nos idéaux de Liberté, d’Égalité, de Fraternité, de justice sociale, de fraternité universelle.
Les vœux ne sont pieux que s’ils ne visent pas l’action car ils nous laissent alors sans mains ni chemins à tracer.
Veiller pour agir.
« DROIT HUMAIN » peut peut-être se dire aujourd’hui comme au début du siècle dernier : «l’humanité n’existe pas encore».
Poursuivons sans relâche.

Alain Michon Grand Maître National
Fédération française du DROIT HUMAIN
6 Janvier 2019.

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Publié le par jean françois
A LA CONQUETE DE SON SANCTUAIRE INTERIEUR

A LA CONQUETE DE SON SANCTUAIRE INTERIEUR

 

 

La franc-maçonnerie initie des femmes et des hommes à la découverte de leur sanctuaire intérieur. Elle leur ouvre la porte d’un monde sans limites, inconnu d’eux dont ils avaient l’intuition sans le connaître, pourtant proche. Un monde habité par le meilleur, l’essence d’eux-mêmes, le monde de leur esprit, qui ne demande qu’à vivre, dans le réel, le quotidien.

Ce monde qui jadis était réservé à un petit nombre d’élus, comme les mystiques pères du désert de Gaza, ces femmes et ces hommes, habités par la foi, pèlerins de l’espérance.

A cette époque Gaza était comme Alexandrie et Athènes, une cité de culture païenne grecque. Ces cénobites se retiraient dans le désert extérieur pour êtres en état de faire l’ascension de leur sanctuaire intérieur. C’est par leur pratique de l’humilité qu’ils ont pu  accéder à leur être intérieur.

 

Ils s’inspiraient de l’image du cercle dont le centre était Dieu et avançant vers le milieu du cercle, ils se rapprochaient de leur cœur, de leur âme, mais aussi des autres. Leur exigence d’humilité leur a permis d’entrer en fraternité avec leur prochain.

 

Ces ermites abandonnaient leur famille, leur vie extérieure et ses formes superficielles, stagnantes, sclérosantes, parfois jusqu’aux dogmes de leur religion.

 

On peut faire un parallèle avec l’initiation maçonnique, qui permet aux femmes et hommes de quitter le tumulte extérieur, pour frapper à la porte du temple, puis de laisser leurs métaux à la porte de la loge, pour monter de l’Occident à l’Orient jusqu’au centre du cercle entre l’équerre et le compas. Mais le franc-maçon par à la conquête de son soi, de son être intérieur en étant relié à la cité, il nourrit l’espérance de voir pour tous l’esprit dominer la matière. Que chacun puisse en conscience écouter son maître intérieur, s’élever pour monter jusqu’à son sanctuaire.

 

JF. 

Isaïe de Gaza

Isaïe de Gaza

Dom Lucien REGNAULT 

Maîtres spirituels au désert de Gaza 

Deuxième édition
Lettres de Barsanuphe et de Jean, Instructions de Dorothée, Vie de Dosithée

Ce qui intéresse les hommes de notre temps, ce qu'ils veulent, c'est retrouver « le vrai visage » de leurs ancêtres, les découvrir « tels qu'ils furent » et non tels que les imaginaient leurs biographes. Sans vouloir déprécier d'autres œuvres qui ont aussi leur intérêt propre, nous croyons pouvoir affirmer que les documents publiés dans le présent volume sont de ceux qui ont encore le plus de chances de plaire à nos contemporains par leur caractère simple, vivant et concret.
Cela se vérifie non seulement des Lettres dictées par les deux reclus Barsanuphe et Jean et des Instructions de Dorothée recueillies par un auditeur attentif, mais aussi du récit concernant Dosithée, auquel on a donné le titre de Vie, qui rassemble quelques souvenirs marquants de Dorothée sur son illustre disciple.
 Alors qu'on pourra toujours discuter de la fidélité avec laquelle un Cassien nous a rapporté dans ses Institutions et ses Conférences les usages et les enseignements des moines égyptiens, le lecteur de Barsanuphe et de Dorothée n'a pas même à se poser semblable question, tant il se sent proche de ce milieu monastique de Gaza dans lequel leurs œuvres nous font immédiatement pénétrer.
On découvre alors une réelle fraternité qui nous unit à ces grands chrétiens d'autrefois. Pères et frères dans le Christ : tels apparaissent dans leurs lettres les Vieillards de Gaza entre eux et vis-à-vis de leurs disciples, moines ou non-moines, tels ils restent pour nous aujourd'hui encore après quatorze siècles.

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Publié le par jean françois
TWIN TOWER MALAYSIA

TWIN TOWER MALAYSIA

SE DEFIER DE L’HUBRIS

 

 

Placé entre les colonnes, celle de la force et de la construction, le franc-maçon les pieds en équerre, reçoit les mots, les gestes, la clé pour lui permettre de se construire, de s’ouvrir au monde. Inspiré par les enseignements de ceux qui l’ont précédé sur la voie initiatique, travailleur acharné de l’esprit.

 

Il trouve sa place, son office dans l’immensité du cosmos. Il a saisi le moment opportun le Kairos des Grecs, là commence la vie spirituelle, quand le compas s’est ouvert, que le voile a été déchiré.

LE CAIRE

 

Savoir saisir le Kairos,être ce dieu grec muni de sa balance, être le maître du temps, de son temps. Faire passer son désir du bien avant son plaisir d’avoir, se gouverner soi-même être maître, ou plutôt être à l’écoute de son maître spirituel, être sur la voie de son perfectionnement. C’est le moment où il faut apprendre à se garder de la séduction de la démesure de l’ego, de l’Hubris. De même que le vin élève l’esprit son abus le perverti.

 

Le danger pour le franc-maçon qui gravit les degrés initiatiques est de penser le temps comme linéaire, de cesser le travail quand il a atteint la maîtrise, ne se donnant plus rien à lui-même, ni à ses sœurs et ses frères. La maîtrise n’est qu’un degré, qu’une étape, il y a bien plus à faire ensuite.

UBRIS

Comme dans la vie profane si parvenu au sommet de la gloire, dans le panthéon des dieux terrestres on néglige, les citoyens ses frères en humanité, c’est, céder à l’Hubris.

 

D’où l’impérieuse nécessité de pratiquer la bienveillance et la tempérance.

 

Les dieux indiens, égyptiens aux corps d’animaux ont été chassés par les déesses et les dieux grecs aux traits plus radieux que jamais des femmes et des hommes, de là il ne restait qu’un pas de côté à faire pour tomber dans l’Hubris,se prendre pour Shiva, Zeus ou Jupiter, un dieu ou un être suprême. 

 

 

Le maître maçon a simplement pris conscience  de la présence de son être intérieur et de l’immensité du travail à faire pour vaincre son ignorance, et c’est humblement qu’il tend la main à ses jeunes frères, en descendant de l’échelle mystérieuse, dans l’espérance de se faire reconnaître tel.

 

JF.

SE DEFIER DE L'HUBRIS

PROPOS SUR L’HUBRIS COMME UN AIR DE BABEL !

 

Extrait du livre de Jean d’Ormesson : « Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit. »

 

Chapitre XXIII : Où il est question de choses un peu compliquées comme l’ubris et l’entropie.

 

 

(…) Par un formidable paradoxe, au moment où l’homme renonce à se considérer comme un enfant de Dieu pour descendre des primates, des vertébrés, des algues, des bactéries, l’orgueil s’empare de lui.

 

En une sorte de vertige. Il en sait de plus en plus-et il ne sait plus où il en est. La tête lui tourne. La fameuse ubris des Grecs le menace. Il est de plus en plus puissant et deplus en plus égaré.

 

 

(…) Et on en finit pas de soigner le monde et d’essayer de le guérir.

 

 

(….) Les frontières éclatent. Les distinctions s’effacent. Chacun est lié aux autres par les ondes de la Toile. La campagne disparaît peu à peu. Les villes s’étendent et se rejoignent. Surgelées et contagieuses, les modes et les passions se transmettent à la vitesse de la lumière.

Les supermarchés, les désirs, les idées se ressemblent. Les langues déclinent et meurent. L’orthographe se délite ! Un sabir se répand. Les sexes se confondent. Les couleurs s’affadissent et perdent leur éclat. Pour le meilleur et pour le pire, l’universel et l’unité sont au bout du chemin. L’entropie se déchaîne. Les hommes commencent à deviner que leur destin est de disparaître dans l’avenir comme ils ont apparu dans le passé. Et ils se demandent ce qu’ils font là.

 

Roman aux éditions Robert Laffont : ISBN 978-2-221-13833-5  

RESUME LIVRE de Jean d'Ormesson

Résumé :

 

 

" Tu t’es donné beaucoup de mal, mon cher amour, pour aboutir à bien peu de chose. J’ai été enchantée d’apprendre que la lumière transportait du passé à la vitesse record de trois cent mille kilomètres à la seconde, que cette vie que nous avons tant aimée nous venait des étoiles, que notre vieux Soleil qui nous éclaire et nous chauffe était parvenu à peu près au milieu de son âge et que, capables de choses si grandes, si charmantes et si gaies, les hommes n’étaient pas là pour toujours. Tout ça me fait une belle jambe. Tout ça, franchement, m’est un peu égal. Ce que je voulais savoir, je ne le sais toujours pas. Ce qui va nous arriver, et à toi et à moi, dans quelques années à peine, ou peut-être même demain, quand le temps sera écoulé de notre passage sur cette Terre, m’est toujours aussi obscur. Je t’ai souvent entendu dire que tu souhaitais écrire des livres qui changent la vie des gens. Tu n’as pas changé grand-chose à la fragilité passagère et si affreusement menacée de mon amour pour toi. " 


Un roman d'amour: "Rien ne change." Un écrivain cherche sa voie et il ne s'en sort que par l'amour d une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. 

L'amour est plus important que la littérature et que tout le reste. Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde ensemble.

Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration, qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s est changé en roman d amour, qui lui-même va se changer en roman de l univers.

Un roman de l'univers: "Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré." Au grand-père désormais classique de l'auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s'ajoute Dieu comme un des principaux personnages du livre. Car comment peut-on parler d'autre chose que de Dieu ?

Suit une petite histoire de l'humanité par ceux qui l'ont pensée et faite: les philosophes et les scientifiques. Un combat s'est engagé entre Dieu et la science. La position de l'auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu.

Ce livre est aisé et profond. On y retrouve ce qui a fait le succès des précédents ouvrages: la foi en la littérature, l'importance des sentiments, l'absence d'illusions, le goût du bonheur, la recherche de la vérité. Le tout comme soulevé par la grâce d'un style et d'une écriture ailée.

 

Source Babélio.

DU FRERE BENJAMIN FRANKLIN

 De toutes nos passions, la plus difficile à vaincre c'est l'orgueil ; que vous le déguisiez, que vous le combattiez, que vous l'étouffiez ou le terrassiez, il n'apparaîtra pas moins plein de vie, au moment où vous y penserez le moins. 
Citation de Benjamin Franklin ; Mes mémoires (1817)

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