UN HOMME HORS DU COMMUN.
Le révérend Père Riquet : un Maçon sans ou avec Tablier ?
Michel Riquet, né le 8 septembre 1898 à Paris et y décède le 5 mars 1993, est un prêtre jésuite français, théologien et prédicateur de renom.
Le Père Riquet était grand officier de la Légion d'honneur, président d'honneur de l’Union nationale des déportés, vice-président de l’Office national des anciens combattants (ONAC), président d’honneur du Réseau du Souvenir et vice-président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).
Il est interné à Compiègne, déporté à Mauthausen, puis, d'avril 1944 à mai 1945, à Dachau, avec Edmond Michelet. Il garde de cette période de solides amitiés avec des compagnons de captivité (notamment avec Claude Lemaitre et Marcel Cerbu), juifs, communistes, francs-maçons...
Aumônier national des écrivains catholiques de 1972 à 1981, il milite pour les amitiés judéo-chrétiennes, participe à la fondation de la Fraternité d'Abraham, et cherche à dialoguer avec les Francs-Maçons et agit ensuite pour un rappprochement entre l'Église et ceux-ci.
Grand orateur il est également célèbre pour ses sermons.
PAPON ET LE REVEREND PERE RIQUET.
Lorsque le Canard Enchaîné attaqua Monsieur Papon en mai 1981, entre les deux tours des élections présidentielles, ce fut pour soutenir la candidature de François Mitterrand, car Monsieur Papon était ministre du Budget du gouvernement Raymond Barre, dernier gouvernement de la Présidence de Valery Giscard d'Estaing.
Rapidement, Monsieur Maurice Papon prit conscience qu'il n'obtiendrait pas justice facilement. Il prit alors la décision d'en appeler au CAR, Comité d'Action de la Résistance, et il lui demanda de réunir un jury d'honneur pour statuer sur son cas. Le CAR a été créé par le général Cochet, Gilberte Brossolette, Marie-Madelaine Fourcade, Daniel Mayer, Frenay, de Bénouville, Jean-Pierre Lévy, le RP Riquet.
Compléter la décision du jury favorable à Monsieur Papon voir ci-dessous la lettre du R P Riquet adressé au journal "Droit de Vivre" :
Recopie de la lettre du Révérend Père Riquet au Rédacteur en chef du "Droit de Vivre" (10 février 1983)
Mon cher Ami
De tout cœur, je vous félicite de votre dossier sur le dialogue judéo-chrétien au quel vous avez bien voulu m'associer. Il est excellent. Mais vous ne m'en voudrez pas de vous dire mon regret de ce que j'ai lu dans le même numéro du Droit de Vivre à propos de l'affaire Papon. La manière dont est manipulé le texte du jury d'honneur dont j'ai fait parti, tend à faire croire que nous sommes d'accord avec ceux qui poursuivent Maurice Papon comme personnellement responsable de crimes contre l'humanité.
Dans les "attendus" de notre sentence, nous avons en effet, souligné que "tous les témoins ou "sachants" interpellés sur ce point ont, à l'exception de Serge Klarsfeld, estimé que d'éventuelles poursuites contre les dirigeants responsables de la Préfecture régionale de
Bordeaux, de mai 1942 à la Libération, pour crime contre l'humanité, seraient parfaitement injustifiées". C'est pourquoi nous avons estimé que "M Papon, dont la responsabilité, bien qu"elle ne paraisse pas la plus engagée, doit tout de même être retenue, a dû concourir à des actes apparemment contraires à la conception que le jury se fait de l'honneur et qui, à juste titre, choque la sensibilité française ; mais qu'il convient toutefois de situer dans le contexte de l'époque, d'autant plus que plusieurs d'entre eux, n'ont pas eu la porté ou les effets que leur révélation peut laisser croire aujourd'hui".
Il est difficile, après quarante ans, de bien se rendre compte de ce qu'à pu être la situation des préfets et de leurs collaborateurs au temps du Gouvernement de Vichy, dans une France occupée par l'Allemagne nazie. Tel fut le cas de Maurice Papon. Le jury d'honneur a donné acte "à M. Maurice Papon de ce qu'il fut bien affilié aux forces françaises combattantes à compter du 1er janvier 1943" ; ce qui corrobore le fait confirmé par de nombreux témoignages, qu'avant cette date il avait déjà pris contact avec la résistance, notamment le Réseau Jade-Amicole. Ce sont ces résistants même qui, début décembre 1942, l'ont dissuadé de donner sa démission à laquelle il songeait, précisément pour ne pas avoir à collaborer, même très indirectement, à la politique de Vichy. Son départ aurait en effet privé la Résistance de l'appui qu'il lui apportait et mis fin aux efforts plus d'une fois efficaces qu'il multipliait pour sauver le plus grand nombre possible de juifs ou, faute de mieux, adoucir les conditions de leur incarcération ou de leur transfert à Drancy.
On peut avoir une idée différente au sujet de la démission que M. Maurice Papon aurait dû donner, mais il est certainement contraire à toute objectivité comme à toute équité de le poursuivre pour des crimes contre l'humanité qu'il n'a jamais commis.
Je vous serais reconnaissant de le faire savoir à vos lecteurs. Veuillez croire, mon cher Ami, à mes sentiments les plus cordialement dévoués.
Signature
P. Michel Riquet sj.
L'AFFAIRE DE LAVAL
En 1961 le Vénérable Maître de la Loge Volney du Grand Orient de Laval Marius Lepage décide avec l'accord des instances Maçonniques et Religieuses de recevoir en Tenue blanche fermée le Révérend Père Riquet qui vient présenter le point de vue de l'église Catholique sur l'athéïsme. A l'époque relayé par la presse cette affaire fait grand bruit, le conseil de l'ordre du Grand Orient suspend Marius Lepage, il sera finalement totalement blanchit dans cette affaire. C'est pour d'autres raisons qu'il quitte le Grand Orient et rejoint la Grande Loge Nationale Française et fonde la R L Ambroise Paré N°80 qui travaille encore. J'ai eu il y'a quelques années lors de la Consécration du nouveau temple de faire une visite à cette RL Loge, la mémoire de ces événements est encore vivante.
DES BULLES DES BULLES.
-La Bulle « IN EMINENTI » du Pape Clément XII, en 1738, excommunie les premiers Francs-maçons. sans nul doute la Franc-Maçonnerie prends de l'ampleur dans une époque ou les religions se cherchent, la Lumière commence à paraître «Condamnation de la Société appelée – Liberi Muratori – ou – Francs-Maçons – sous peine d’excommunication encourue par le seul fait dont l’absolution est réservée au Souverain Pontife, si ce n’est l’article de la mort.»
« En raison du secret de leurs assemblées et pour d’autres motifs justes et raisonnables de nous connus. » Tiens voilà le Salutaire Secret qui commence.
Benoit XIV avec celle de « PROVIDAS » la complète, en 1751, tout comme Pie VI, en 1776, en raison de la philosophie des Lumières. Le choix de l'obscurentisme !
Léon XIII, en 1884, dans son Encyclique « HUMANUM GENUS » reproche à son tour, l’anticléricalisme, le positivisme et le rationalisme du G.*.O.*.D.*.F.*.
En 1915, Benoit XV réaffirme l’excommunication des Francs-Maçons par le fait même de leur adhésion à une « Secte Maçonnique ».
Ainsi, l’opposition est consommée mais change de camp. En 1974, le Canon 2335, ne vise plus que les Chrétiens agissant contre l’Eglise, ce qui n’est pas le cas de la Maçonnerie anglaise ni de la G.*.L.*.N.*.F.*. Dès lors les ecclésiastiques peuvent recevoir l’Initiation, après dispense de leur évêque dans les Loges dites Régulières où la croyance en un Dieu créateur est affirmée, en principe.
En 1983, le nouveau code 1184 ne mentionne plus les F.*.M.*. et ne maintient de ce fait plus leur excommunication ainsi :
« Seuls doivent être punis d’une juste peine, ceux qui donnent leurs noms à une association qui se livre à des complots contre l’Eglise. Les promoteurs ou dirigeants d’une telle association seront punis de l’interdit. »
Si le code de 1917 prévoyait 42 cas d’excommunication, le nouveau Code n’en reconnaît désormais plus que 7 :
hérésie, apostasie, schisme
avortement
sacrilège contre l’Eucharistie
violence physique contre le Pape
Absolution du complice pour péché charnel et avortement
consécration illicite d’un évêque
violation du secret de la confession
Sept Papes essentiellement de 1738 à 1984 se sont efforcés d’actualiser l’excommunication en argumentant les motifs et en ajoutant des accusations de plus en plus graves contre la Maçonnerie.
il faut que l’homme apprenne à écouter l’homme. C'est-à-dire s’ouvrir à l’Autre dans la générosité, la fraternité, la Bienfaisance.
Seul le message d'AMOUR doit être recevable par tous les hommes, l’UNION de tous les FF et tous les hommes doivent effacer ces querelles, d'un autre temps.
Le présent n’appartient pas à l’excommunication, mais bien à l’acceptation des différences.Nous sommes tous unique et semblable à la fois. L'important c'est la direction de notre regard.
La Bulle de Jean Paul II : Canon 1184
« Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’église sera puni d’une juste peine, mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit »
L'interprétation est libre, c'est donc en son âme et conscience.................Le RP Riquet, restera dans nos mémoires comme un homme remarquable adepte du Centre de l'Union ayant essayé de rapprocher l'église catholique et la Franc-Maçonnerie.
JFG
Sources: Wikipédia,le blog de Louis peye.