L'EPOPEE MARITIME DANS LA VIE DE L'ILLUSTRE GARIBALDI.
L’illustre Garibaldi, le « héros des deux mondes », l’artisan de la construction d’une Italie indépendante unifiée, le soutien de toutes les luttes révolutionnaires en Amérique comme en Europe, fut aussi et d’abord un marin. Cet aspect essentiel de sa vie est aujourd’hui quelque peu estompé derrière la figure mythique du général intraitable et glorieux et il mérite d’être rappelé, particulièrement à ceux qui s’intéressent à la Marine et aux marins.
*** Marin : une vocation bien établie.
Giuseppe Garibaldi est né le 4 juillet 1807 à Nice ; il naît français et le restera sept ans car la ville ne deviendra piémontaise qu’à la chute de l’empire napoléonien. Son père est capitaine de la marine marchande et pratique le grand cabotage avec sa tartane, la « Santa Reparata ». La famille Garibaldi compte six enfants : deux filles et quatre garçons dont un seul ne sera pas marin.
La mère de Giuseppe a convaincu son époux que ce fils devrait faire des études et devenir homme d’Eglise quoique le père le verrait, lui, plutôt avocat ! Mais l’enfant s’ennuie prodigieusement à l’école et n’a qu’une idée : être marin. A treize ans, avec quelques camarades il « emprunte » une barque et fait voile vers Gênes avec l’objectif de s’embarquer pour l’Amérique ; arraisonnés à hauteur de Monaco, les apprentis marins sont ramenés à leurs parents ; chez les Garibaldi on a compris : le jeune Giuseppe est inscrit sur le registre des mousses et il embarque sur la « Santa Reparata ».
Une tartane comme celle du capitaine Garibaldi.
Tout en naviguant, notre mousse prépare le diplôme de capitaine. En 1824 Giuseppe pose son sac sur le « Costanza », un brigantin de deux mâts et un pont, capitaine Pesante ; il est apprenti matelot. Le « Costanza » bat pavillon russe et dessert Odessa, mais aussi Taganrog, au fond de la mer d’Azov. A l’aller le navire pratique le cabotage, avec régulièrement du fret pris à Constantinople. Au retour, il rapporte du blé, de l’huile d’olive, du vin, des épices. Cette même année en juillet, Giuseppe retrouve le navire paternel avec le statut de « mousse de renfort » c'est-à-dire non rétribué ! Il devient matelot en 1825 en embarquant pour Civitavecchia, le port de Rome où la « Santa Reparata » livre une cargaison de vin pour le Vatican.
Ensuite ses engagements vont se multiplier à bord de divers bateaux et lui permettent de réaliser son rêve : naviguer au long cours ! Ce qui n’est pas toujours de tout repos : à bord de l’ « Enéa » il découvrira la force des tempêtes méditerranéennes. A bord du « Cortese », en 1827, il subira en un voyage trois attaques des pirates grecs du Péloponnèse. Il sera blessé par des pirates en défendant le « Clorinda » ! En 1828 son état de santé exige qu’il soit débarqué à Constantinople. Guéri, il lui faut trouver les moyens de survivre en attendant un embarquement : il se fera précepteur des trois enfants d’une veuve. Finalement il embarque à bord d’un brigantin, le « Notre Dame de Grâce », capitaine Casabona, où il fera office de second et qui le ramènera à Nice.
Le 20 février 1832, Garibaldi reçoit son brevet de capitaine de seconde classe qui lui permet d’embarquer cette fois officiellement comme premier officier, c'est-à-dire second-capitaine. Il retrouve le « Clorinda », un brigantin de deux cent vingt-trois tonneaux, capitaine Clary, et sa vie va basculer. (à suivre...)
Jacques Denvillle.
Avec l’accord de l’auteur article publié dans les Cahiers de l’ASPOMA RL LAPEROUSE.
GARIBALDI - FRANC-MACON.
Homme politique Italien, chef militaire, ardent défenseur de la Liberté. En 1870 il offre ses services à la France, à la tête des chemises Rouges.
Initié à Montévideo en 1844 à la Loge " L'Asile de la Vertu", la même année il passe à la Loge " Les Amis de la Patrie" Grand Orient de France.
En 1881 il fût élu Grand Maître du Rite de Memphis d'Italie.
Il rassemblait les Maçons des vieux Rites initiatiques du 18ème siècle (Philalétes, Philadelphes, Rite Hermétique, Rite Primitif) qui avaient découvert au Caire pendant la mission d'Egypte, puis au Liban, une survivance gnostico-hermétique.
Le Rite de Misraïm apparut à Venise en 1788.
A suivre....