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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LE TRAVAIL
LE TRAVAIL
LE TRAVAIL
LE TRAVAIL.

 

La modification du code du travail a agité l’ensemble du monde politique et les corps intermédiaires à propos de « l’organisation » du travail. Le travail est apparu comme une contrainte pour ceux qui en ont, et pourtant tous les chômeurs vous diront que pour eux c’est le rêve d’une réhabilitation sociale, familiale, un sens pour leur vie.

Les batailles partisanes, les crispations pour garder des acquis corporatistes ou défendre des privilèges parfois d’un autre âge, apparaissent pour eux sans intérêt. Nos frères chômeurs souhaitent simplement pouvoir travailler pour retrouver leur dignité et le devoir de ceux qui nous gouvernent est de répondre à cette attente. Mais il plus facile dans ce cas de connaître son devoir que de le faire. 

Dans tous ces débats, l’esprit du compagnonnage a été cruellement absent, cela interroge, le retour de quelques opératifs est souhaitable.

Je vous livre cette prière d’un autre âge transmise par un Frère lecteur, elle donne du sens au mot Travail.

« GLOIRE AU TRAVAIL. »

 

JFG.

 

Ce texte est une prière anonyme écrite par un Bâtisseur de cathédrales du XIIe siècle.


PRIERE DE L’ARTISAN

Apprends-moi, Grand Architecte de l’Univers, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler & à bien l’employer sans rien en perdre. 

Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge. Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’oeuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. 

Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité & la ferveur, le zèle & la paix. Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible. Aide-moi au coeur du labeur à tenir serré le fil de l’attention. Et surtout comble Toi-même les vides de mon oeuvre :: 

Grand Architecte de l’Univers, dans tout le labeur de mes mains laisse une grâce de Toi pour parler aux autres & un défaut de moi pour me parler à moi-même. Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais coeur. Garde-moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal & quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien :: 

Grand Architecte de l’Univers, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a travail. Et que tout travail est vide sauf là où il y a amour. Et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même & aux autres & à Toi :: 

Grand Architecte de l’Univers, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras & toutes mes forces. Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient & qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant. 

Que si je fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l’automne. 

Que si je fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe je fanerai le soir. Mais si je fais pour l’amour du bien, je demeurerai dans le bien. 

Et le temps de faire bien & à ta gloire, c’est tout de suite :: Amen ::

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C
Ma chère Chantal,<br /> Remercions JFG d'avoir crée et animé ce blog, lequel nous permets dans le calme de la réflexion d'exprimer ce que nous ressentons du vécu de notre époque, ce qui nous choque dans l'évolution du comportement humain et nos craintes face aux incertitudes de notre devenir. Nos écrits sont des planches travaillées avec soin afin d'être acceptées avec tolérance au sein du partage de nos différences. Vous comme moi nous sommes des maçons ,nos visages se devinent fraternellement au travers de nos écrits, ceux-ci sont enrichissants et permettent l'acceptation et la compréhension dans le calme par la remise en cause de certains a priori qui souvent nous aveuglent.<br /> Dans mon propos sur le travail, vous et moi pourrions écrire un livre sur nos propres expériences professionnelles, vous fonctionnaire encadrée dans la complexité d'un état de droit, moi ,ayant eu dans le privé des responsabilités en homme de terrain et non en homme d'appareil. <br /> Nous pouvons donc nous exprimer dans une complémentarité réciproque et constructive.<br /> Je viens de lire disons la remarquable planche de notre F:. Cincinnatus sur les évènements dramatiques ayant entrainé de façon bestiale la mort de ce prêtre, comme lui j'en conclus que le drame de l'islam est de ne pas avoir un dirigeant à l'image d'un Pape, un lieder charismatique, reconnu, lequel contrôlerait tous ces imams auto- proclamés, adaptant cette religion au respect de la dignité humaine dans un monde où l'archaïsme n'a plus sa place.<br /> Ma chère Soeur , recevez ma bise fraternelle.<br /> Claudius
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A
Mon Cher Claudius, je suis désolée... mon dernier post est parti un peu vite, j'ai laissé passer quelques fautes d'orthographes et de français... Mais c'est tellement intéressant d'échanger avec vous tous. Merci à JFG de son message. Oui, gloire au travail dans nos loges pour porter au dehors le fruit de nos efforts. Oeuvrer ensemble est un formidable levier de joie, d'espérance et d'amour, chacun avec sa pierre, petite, grande, forte ou plus friable, imposante ou humble. Il fait si sombre aujourd'hui dehors.
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A
Mon Cher Clauduis,<br /> Vous parlez d'enfermement et l'idée est très intéressante. J'aimerais bien en reparler avec vous plus tard. Avant, je dois vous dire qu'à mon avis (mais je peux me tromper), je crois que nous ne parlons pas de la même chose. C'est sans doute dû au fait que nos points de vue ne sont pas les mêmes. Je veux dire par là que l'endroit où nous nous situons pour analyser une situation est très éloigné.<br /> S'agissant de fonction publique, j'ai le sentiment que la paroi entre la fonction publique et le privé n'est pas aussi étanche qu'elle a pu l'être. Il est aujourd'hui question de rendre les thématiques et les services publics rentables. Lorsqu'il s'agit d'art et d'enseignement, la notion de rentabilité est à mon sens indéfendable... <br /> S'agissant de l'Etat, chacun-e - est citoyen à part entière - il doit pouvoir disposer des services de l'Etat. Mais il doit également respecter les lois de la République.<br /> Pour moi, l'enfermement est ailleurs.<br /> Merci de votre blog.<br /> Chantal<br /> Pour le reste, je crois comme vous qu'il nous faut des meneurs d'hommes d'envergure (dans le privé, dans le public). Mais je parlerai volontiers de bâtisseurs porteur d'un idéal élevé, bien loin de l'égoïsme des hommes. Quelle dommage qu'il n'y ai plus de chantiers de cathédrales...
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J
Merci à Ange au Sourire et Chantal pour leurs commentaires; pour répondre à chantal qui regrette les chantiers des Cathédrales, il existe d'autres chantiers a construire ensemble, dans les ONG par exemple, dans l'engagement citoyen les jeunes s'y retrouvent et démontrent à leurs parents que la Fraternité n'est pas un vain mot et que l'espérance demeure loin de l'intérêt matériel immédiat. Le plus grand chantier étant la construction de soi même, ce que les Francs-Maçons appellent leur temple intérieur, mythe d'une grande cathédrale ou résonne l'amour du prochain, non pas comme une utopie mais comme un devoir impérieux, pour que "la joie soit dans les coeurs"<br /> JFG
C
Mon cher Ange au sourire,<br /> Votre exposé est intéressant notamment sur votre analyse en tant que fonctionnaire, ayant la sécurité de l'emploi, il est évident que les parcours entre un fonctionnaire et un privé sont en partie différents, le fonctionnaire d'Etat est enfermé dans une cage devant obéir au fatras des lois d'un l'Etat de droit, le privé à la sécurité aléatoire et doit se soumettre aux pressions de la compétitivité permanente, l'ère du management. Vous êtes à lire vos propos étouffé par ce dirigisme paperassier de L'Etat, comme nous y sommes allergiques dans le privé. Vous avez une utilité sociale , mais tous les hauts dignitaires de la Fonction publique devraient se recycler afin d'envisager un dépoussiérage de toutes ces lois qui le paralysent et l'opposent à la créativité du secteur privé. Le travail quel qu'il soit est incontestablement utile à tout être humain, il procure le nécessaire à vivre, la joie de pouvoir créer dans tous les domaines par un imaginaire réfléchi, , celui de la culture et de la lucidité de l'esprit, la vie n'étant qu'un passage soyons dynamiques et constructifs et apprenons à tolérer et partager nos différences .<br /> Celui qui est éliminé du monde du travail, quelles qu'en soient les raisons est un traumatisme, il tombe dans l'oubli, dans l'angoisse, là encore ce sont des actes et non les belles paroles pour remédier à ces tristes épreuves. La nouvelle société que nous impose cette modernité galopante ne peut être confiée qu'à des meneurs d'hommes aux compétences confirmées.<br /> Bon courage et affirmez votre dynamisme;<br /> Claudius
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A
Ce texte sur le travail est remarquable. Je ne saurais dire à quel point aujourd'hui l'ambition dévore le relationnel dans l'entreprise. Je travaille pourtant dans la fonction publique. Mais nous sommes dans l'ère du "management"... Pourtant, en tant que fonctionnaire (ou contractuels de l'Etat), nous sommes sensés avoir le sens du service public, plus précisément le sens du service au public. Partir de ce point de vue serait pour nous un levier puissant permettant de nous guider vers des relations professionnelles dont la solidarité n'est pas exempte, ou la reconnaissance du mérite de chacun est réelle, où la relation à l'autre n'est pas celle du plus fort, de celui ou de celle qui a les dents les plus longues, ou le comportement le plus séducteur n'est pas celui qui rafle la mise. C'est aujourd'hui du chacun pour soi. Et chacun d'oublier que la sécurité de l'emploi n'es pas le lot commun, que d'autres, dans le monde, n'ont pas de travail et aspirent à retrouver le sentiment de leur utilité sociale, qu'on leur refuse en raison de leur inactivité.
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J
Merci à Ange au sourire, de ce commentaire, en effet si nous avions le courage de redonner au travail sa noblesse, c'est à dire de le glorifier. Nous n'aurions pas à subir sa financiérisation. Mettre aussi de l'égalité fiscale permettrait de conserver notre service "au public". Mais tant qu'il y aura des hommes conscients que le travail peut être joie et espérance d'une vie meilleure rien n'est perdu. Modestement les Francs-Maçons héritiers des constructeurs de cathédrales continuent de célébrer la gloire au travail.