Son histoire est presque un conte, elle a sans doute commencée par trois grands coups frappés quelque part près du Mont Beuvray là bas près d’Autun : « Frappez et l’on vous ouvrira, cherchez et vous trouverez ,demandez et l’on vous donnera. » Ou alors les trois coups lui ont été donnés sur les clavicules et sur le front, comme un sacrifice celte. Si l’histoire à commencé par la lecture de la Bible comme conte venu d’Orient elle se termine ici en Occident. Jean-Claude Cappelli celui du pays de l’Ours est parti sur un chemin à la recherche de notre mémoire.
Ce fût non pas une révélation, mais une évidence pour ce professeur, on lui racontait des histoires et non pas son histoire et la notre, celle de notre tradition occidentale celle des Celtes qui couvrira notre Europe. Il n’a pas choisi le chemin le plus facile celui du Druidisme, abimé par des charlatans, ou réduit à une bande dessinée gauloise.
Ce sont ses lieux de séjour qui ont contribués à sa recherche de cette tradition transmise oralement d’Autun à Bourges, puis Morlaix pour finalement terminer sa course aux étoiles dans le Graal de la Forêt de Brocéliande.
J’ai eu le plaisir de rencontrer « trois fois » Jean-Claude Cappelli, la première approche de celui du pays de « l’Ours » a eu lieu en Ville ! Dans un « Café Maçonnique » ou il était question de Rites Forestiers, mais aussi de Druidisme et de Franc-Maçonnerie. La première impression est que cet homme rayonne de bonté, de simplicité on a envie de prolonger les instants en sa compagnie, de partager. Il n’est pas venu pour vendre ou convaincre simplement pour témoigner ce qu’il a retrouver, appris en bientôt trente ans de cette tradition dont la résurgence s’est produite en 1717.
A cette époque « des Lumières » en Angleterre dans les Collèges d’Oxford, ou en Irlande, en Ecosse au pays de Galles, ça bouillonne dans la marmite, c’est un véritable miracle comparable au miracle de la philosophie grecque.
John Toland pose les pierres du « Druid Order » ces membres sont aussi souvent Francs-Maçons. Jean-Claude Cappelli est de cette lignée, il est persuadé que la Franc-Maçonnerie spéculative est née de ce Druidisme, ou est –ce l’inverse ?
Je vous conseille la lecture de ses deux ouvrages :
Des Origines Païennes de la Franc-Maçonnerie Tome I : Des Origines Druidiques. Tome II Des Origines Brahmaniques.
Dans le Tome I les lecteurs Francs-Maçons en particulier ceux qui pratiquent le Rite Ecossais Rectifié trouveront des sommes de convergences symboliques.
Jean-Cappelli a une Bibliophilie riche d’une douzaine titres, il donne régulièrement des conférences à la Maison des Sources à Tréhorenteuc dans le Morbihan à quelques mètres de la Chapelle du Graal, dont la visite est assurée par son épouse Elisabeth c'est une véritable découverte, pour celui qui pousse « cette porte qui est en dedans ».
Il n’est donc pas nécessaire comme le dit Jean-Claude Cappelli d’aller chercher notre spiritualité en Egypte ou sur les rives du Jourdain. Elle là près de nous et c’est la notre, il suffit simplement de soigner notre amnésie. C’est un travail de recherche long mais passionnant de redécouverte de cette tradition qui a sans doute pris racine en Autriche sur les bords du Lac d’Hallstatt.
JFG.
Note de l’éditeur : Des origines Païennes de la Franc-Maçonnerie Tome I des origines Druidiques.
Une analyse sommaire des pratiques maçonniques d'aujourd'hui pourrait faire croire qu'elles ne puisent qu'aux seules sources judéo-chrétiennes. Il est vrai que la symbolique de la quasi totalité des rites initiatiques pratiqués par les Obédiences actuelles semble ne reposer que sur la Bible. Il n'en est pourtant rien. La Franc-maçonnerie moderne, même si ses adeptes le nient ou l'ignorent, doit beaucoup au monde païen. En vérité, cette honorable institution est comparable à un arbre dont les feuilles des branches, si élevées soient-elles, auraient perdu la mémoire de leurs racines indo-européennes, en particulier la mémoire de leurs racines druidiques... Au travers de ce nouvel essai, Celui du Pays de l'Ours, Druide de la lignée traditionnelle de John Toland (1717), en examinant le rite maçonnique le plus chrétien qui soit, le Rite Écossais Rectifié, ou R.E.R., codifié entre 1778 et 1782 par Jean-Baptiste Willermoz, tente de nous les faire redécouvrir afin de les revivifier.
Jean-Claude Cappelli, dit : "Celui du Pays de l’Ours", né en 1955, est druide. Il s’inscrit dans la lignée traditionnelle de John Toland, libre penseur et philosophe irlandais, qui, en 1717, fut l’un des principaux artisans, à Londres, du renouveau de la tradition druidique. Il a passé toute sa jeunesse, jusqu’à son adolescence, entre le plateau de Gergovie, près de Clermont-Ferrand, et le mont Beuvray, près d’Autun, hauts-lieux de l’Histoire de France préchrétienne. Il s’est ainsi tout naturellement et très tôt intéressé à "nos ancêtres les Gaulois", aux Celtes et à leurs druides.
En décembre 1990, ses pas croisent, à Bourges, où il réside, ceux d’un druide breton répondant au nom de Glaendour. Celui-ci l’invite à participer, au mois d’avril 1991, à la célébration de Beltaine, la fête de l’été celte, en Bretagne, dans les monts d’Arrée, à Brasparts, au sein d’un collège breton nommé : "Ceux du pommier". Là, il fait la connaissance de Gwench’lan Le Scouezec, alors Grand Druide de la Gorssed de Bretagne. Cette rencontre sera décisive et le confortera dans son désir d’être initié. En 1993, il sera reçu barde par le druide Moridunon, puis druide et druide sacerdotal dans les années qui suivront.
Jean-Claude Cappelli est l’auteur d’ouvrages sur la tradition celto-druidique. Il vit aujourd’hui en forêt de Brocéliande…
Contact : druidours@orange.fr
Bibliographie : Entre l’If et le Bouleau, La Voie du Druide, Entre le Cygne et l’Ours, le Centre Sacré des Gaules, Entre Soleil et Lune, La Spirale du Druide, Le cycle des fêtes druidiques. Les Onze Merveilles du Druide. La veillée de Fingen, Le Sanctuaire des Druides, Des Origines Païennes de la Franc-maçonnerie (Tome I: Des Origines Druidiques, Tome II: Des Origines Brahmaniques), Les Quatre Talismans du Druide.
De la royauté celtique à la royauté intérieure, La Bête de Brocéliande, Les Chemins de Folle Pensée, entretien avec un druide, en collaboration avec Alain Gérardin.
Son dernier livre : Brocéliande au-delà des apparences Tome I- 2016.
Journal Ouest-France.
Ils sont discrets pour ne pas dire secrets. Les druides sont l'objet de bien des fantasmes. Installé à Paimpont, au coeur de la forêt, Jean-Claude Cappelli est l'un d'eux. Il balaie les clichés.
Portrait
Cheveux longs et barbe grisonnante, Jean-Claude Cappelli colle pile poil à l'image qu'on peut se faire d'un druide. « C'est vrai, rigole le Paimpontais. Mais c'est par goût, parce que j'aime être comme ça. On peut être chauve et druide ! »
Histoire d'en finir tout de suite avec les clichés, il avoue ne pas avoir de chaudron pour mitonner la fameuse potion magique. Il n'a pas non plus de serpe d'or, mais une simple faucille pour cueillir le gui. Seule concession faite à l'image de Panoramix, la saie (longue robe) blanche portée lors des rituels.
Pas un vieillard sénile
Même s'il s'attire parfois les foudres de certains de ses homologues, qui préfèrent vivre cachés, Jean-Claude Cappelli aime s'exprimer. « Bien sûr qu'il y a des charlatans et des charlots qui font et racontent n'importe quoi, qui s'autoproclament druides. Cela nous cause forcément du tort. Mais aujourd'hui, le monde des druides est essentiellement celui de gens sincères et en recherche d'une mémoire. »
Le druide n'est pas plus un sorcier qu'un nostalgique décalé ou un vieillard sénile. C'est sans doute la méconnaissance de cet univers qui a cultivé ces fantasmes. Aujourd'hui, les druides sont banquiers, assureurs, psychiatres. Des personnes comme tout le monde, qui tiennent simplement à leur discrétion. Et font attention à ne pas inviter n'importe qui.
« Pas question de voir débarquer des personnes qui pourraient mal interpréter nos rites et les tourner en ridicule », admet Jean-Claude Cappelli. Une position qui donne du grain à moudre aux détracteurs. « Tout ça sent parfois le souffre. C'est aussi pour ça que j'ai voulu parler. Car j'en ai marre qu'on nous parle de dérive sectaire ou de rapports avec l'extrême droite ! »
Un bon druide à 90 ans...
Originaire du Bourbonnais, Jean-Claude Cappelli a toujours été fasciné par les Gaulois et le monde celte. Une curiosité et une passion qui ont guidé ses pas jusqu'en Bretagne et le coup de foudre pour Paimpont.
« Il y a ici une lumière, une ambiance... Ça nous a tout de suite plu, à mon épouse et moi. » L'initiation au druidisme est venue en parallèle. Comme une évidence. L'apprentissage a duré une quinzaine d'années. Et n'est pas vraiment terminé. « Je serai peut-être un bon druide lorsque j'aurai 90 ans... »
Sa définition du druidisme est celle d'une quête spirituelle et philosophique tournée vers la nature. « Car il n'y a pas de druide sans forêt, sans arbre. La forêt est le lieu de la connaissance. Nous, êtres humains, sommes des arbres avec des racines mobiles. » Huit grandes fêtes druidiques marquent le rapport de la nature aux saisons. Mais il y a aussi des consécrations d'enfants, des mariages.
Jean-Claude Cappelli voit le druidisme « comme une philosophie religieuse. C'est une réalisation spirituelle ».
Il s'agit de cheminer vers la connaissance la plus large possible, en pratiquant le culte de la nature.
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JEAN CLAUDE CAPPELLI - DEVENIR DRUIDE
Le druide Jean Claude Cappelli répond à une question du public lors d'une de ses conférences à la Maison des Sources (Tréhorenteuc) : "Comment es-tu devenu druide?" Et comment peut-on être dr...