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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
PHILO : DE L'EXISTENCE DE DIEU
Les preuves de l'existence de Dieu (1) 
  
Il s'agit si peu de Dieu auquel pensent la plupart des hommes que si, par miracle, et contre l'avis des philosophes, Dieu ainsi défini descendait dans le champ de notre expérience, personne ne le reconnaîtrait . Henri Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion, 14e édition, p. 258. 
  
Les anciens livres de philosophie se terminaient par une réflexion substantielle sur Dieu. Il s'agissait bien sûr, d'une réflexion où l'étude du problème de Dieu était limitée  à ce qui peut être connu de Lui, à la lumière de la raison naturelle.
Il y a quelques années, un de mes amis, m'apostropha dans une réunion en me demandant de lui prouver l'existence de Dieu ipso facto. Je commençai par lui parler de la difficulté de sa question et de la longue recherche qu'il fallait faire pour arriver à une solution acceptable. Il me suivit à mon bureau où je l'invitai à lire quelques ouvrages sur le sujet  puis, à  venir me revoir dans quelques semaines. Je ne l'ai jamais revu. J'en ai conclu qu'il avait, ou bien trouvé une réponse par lui-même  avec l'aide des ouvrages que je lui avait suggérés  ou bien, qu' il avait tout simplement cesser de chercher sans résoudre la question.
La question de l'existence de Dieu n'est pas facile, et il importe, là plus qu'ailleurs,  de procéder correctement. Certains se désintéressent de cette question, à cause d'un faux procédé. Leurs  recherches les conduisent dans un cul-de-sac, ou tout simplement à une conclusion trop hâtive qui élimine souvent trop rapidement le problème.
«Prouvez-moi, monsieur, que Dieu existe! »  Personne ne met en doute la pertinence et la clarté de  la question posée. La question posée demande cependant une certaine précision, car la notion de preuve peut être prise dans plusieurs sens, et il faut bien la préciser dans le cas qui nous occupe.
Dans Le Dieu des  philosophes et des savants (1), Régis Jolivet aborde immédiatement cette précision dès le début de son ouvrage. Je m'en inspire largement. Qu'est-ce que prouver, au sens le plus classique du terme ? Prouver, c'est établir par la voie de l'expérience  (immédiate ou médiate) l'existence d'un fait ou d'un être. C'est ce que nous appelons la preuve expérimentale. Prouver, c'est  encore, à l'aide d'un raisonnement et à partir de certaines prémisses, formuler une conclusion résultant nécessairement de ces prémisses. C'est ce que nous appelons la preuve rationnelle. Le propre de la preuve rationnelle est de former un lien nécessaire entre deux concepts: on parle alors de démonstration.
La preuve expérimentale est dite médiate ou immédiate. La preuve expérimentale médiate est celle qui touche à une chose que par une autre, qui est intermédiaire. Je demande: « Paris existe-t-il ? » Je réponds oui, car je peux témoigner des beautés de la ville Lumière par des vidéos, des films, des photos que m'a rapportés un de mes amis qui revient de la capitale française.  Les photos, les films, les vidéos, sont la preuve médiate que Paris existe. J'accepte cette preuve, même si je ne suis pas allé à Paris.  Je me fie à l'authenticité du travail des photographes et des cinéastes.  Par contre, la preuve expérimentale immédiate est celle qui suit sans qu'il y ait d'intermédiaire direct, ou instantané. « Paris existe-t-il ? ». Je réponds oui, car je rentre de cette ville où j'ai assisté à une conférence internationale sur la pauvreté dans le monde.
Il n'y a pas, vous le comprendrez bien, de preuve de Dieu au premier sens de ce mot. Car Dieu, s'il est, n'est pas un objet ou une chose et aucune expérience de type scientifique, c'est-à-dire se ramenant à une constatation, n'est ici possible: Dieu, s'il est, ne tombe pas sous le coup de  nos sens.
Si donc, il y a preuve de l'existence de Dieu, elle ne pourra être que rationnelle, c'est-à-dire qu'elle prendra la forme d'un raisonnement ou d'une démonstration et s'exprimera comme une conclusion nécessaire de ce raisonnement.
Il y a deux types de démonstration en philosophie. La première, appelée a priori, est ainsi nommée parce qu'elle se fait à partir de l'essence d'un être ou de ses propriétés essentielles. « Prouvez-moi que l'homme est libre ? » Il est possible de le faire en faisant une démonstration  a  priori , c'est-à-dire en partant du fait que l'homme est raisonnable. Parce que l'homme est raisonnable (son essence), il est possible de conclure que l'homme est libre.
La deuxième, appelée  a posteriori, se fait à partir des effets donnés dans l'expérience. Les pas sur la neige (l'effet) démontrent, hors de tout doute, que quelqu'un est passé par là. Les effets nous renvoient à la cause. Les marées (l'effet) nous renvoient à l'attraction solaire et lunaire (la cause). Les aiguilles en marche de l'horloge (l'effet) nous renvoient au mécanisme de l'objet  (la cause).
  Il n'y a pas de preuve rationnelle a  priori de Dieu, car cette preuve supposerait que l'on connaisse au départ l'essence même de Dieu. On a parlé dans la tradition philosophique d'argument ontologique, pour exprimer cette voie utilisée par certains philosophes.  Ce serait évidemment trop long de discuter ici de la validité de cette preuve dite ontologique. Il faut consulter alors des ouvrages beaucoup plus complets qui traitent largement de cette question.
Si nous voulons dire quelque chose de sensé sur Dieu, il nous faut utiliser la seule voie qui reste, à savoir  la voie de la démonstration a posteriori. La preuve de Dieu a posteriori peut se faire en partant de la réalité du monde, en remontant ensuite jusqu'à Cause première. C'est la seule façon acceptable de parler de l'existence de Dieu.
Ainsi donc, Dieu est  hors de nos prises, au-delà de toute nos appréhensions expérimentales. Dieu, qui sera toujours une hypothèse, apparaîtra toujours comme exigé, même s'il n'est pas saisi d'une façon expérimentale. Dieu est une hypothèse sérieuse, une hypothèse nécessaire, sans laquelle rien ne s'explique et tout devient absurde.
La tradition philosophique nous a laissé différentes façons d'exprimer cette voie a posteriori. On parle alors de preuves morales ( par le devoir moral, par les normes immuables du vrai et du bien), et de  preuves métaphysiques (par le mouvement, par l'efficience, par la contingence et la finalité des êtres). Nous ferons cette démonstration dans une réflexion subséquente. 
  
Bonne lecture !

Auteur Anonyme texte transmis par Claudius.

 

A propos de l’existence de Dieu.

La volonté d’établir la preuve de l’existence de Dieu est un problème récurrent qui oppose athées ou croyants, quoique les athées ont résolus ce problème ils ne croient pas et de même le croyants eux sont persuadés de l’existence, donc circuler…. Sauf que les agnostiques « assis entre deux chaises », relancent le débat.

Mais peut t’on débattre d’un problème touchant la foi ? Dieu s’il existe est t’il abordable par la raison humaine ? Si non nous n’avons donc pas la possibilité avec nos facultés de démontrer son existence, balle en touche !

Y a t’il un intérêt à son existence ? Ce sont les théories de Pascal et de Newton, ce la ne démontre pas qu’il est.

C’est un peu comme les mystères de la Franc-Maçonnerie connus il va de soit des seuls « Vieux Sages ». Comme disent certains Maçons plus Vieux que sages et souvent ignorants eux-mêmes, qui clôturent hâtivement les questions posées par leurs jeunes Frères de réponses péremptoires su style : Un jour tu comprendras ! Ou encore c’est pas de ton âge, comme me disait ma mère pour ne répondre à des questions quelle considérait comme honteuses, et pire encore tu ne peux pas comprendre (pauvre ignorant). Ils démontrent ainsi leur incapacité à répondre. Mais est t’il possible de répondre à toutes les questions, est-ce d’ailleurs nécessaire ? Pour ce qui est de l’existence de Dieu, en l’absence de preuves il nous reste notre intime conviction, comme un bénéfice du doute oh là je tourne en rond ou alors je suis agnostique ?

A suivre …..

JFG.

« La gravité nous explique le mouvement des planètes, mais elle ne peut pas nous expliquer qui a mis les planètes en mouvement. »

Isaac Newton. 
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C
@Ange au Sourire<br /> S'il est bien évident que je n'irai pas me confronter au génial Stephen Hawking dans une discussion portant sur la physique, je ne vois pas en quoi la gravitation universelle viendrait infirmer l'existence de Dieu!<br /> Pire, je serai même prêt à y voir une preuve de cette existence compte tenu du fait que Sir Hawking ne pourra lui, m'expliquer l'origine des deux masses "m et m' " entre lesquelles s'exerce la fameuse force gravitationnelle....tout au moins si on en croit le frère Isaac Newton, force qui est bel et bien confirmée tant au niveau des astres que des ...atomes!<br /> Donc je reste très prudent quant à ce que dit S. Hawking, par contre j'aime bien la modestie quelque peu ironique du grand Einstein, lequel à travers cette langue qu'il nous tire sur la photo que chacun connait, semble nous dire:"je n'en sais rien dém...vous!"
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A
MTCF,<br /> j’apporte ma petite pierre… Stephen Hawking a déclaré en 2010 que Dieu n’existait pas. Selon lui, les lois de la physique, par exemple la force gravitationnelle, sont suffisantes pour prouver la non-existence de Dieu. Einstein a dit que le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito… Moi, je trouve ça joliment dit… La question de l’existence ou de la non-existence de Dieu est sans fin. L’une et l’autre croyance reposent sur la foi du croyant ou sur la conviction de l’athée. Et encore, c’est infiniment plus complexe que ça, vous avez raison de le penser… Moi, par exemple, je ne crois pas en Dieu mais je suis touchée par la figure du Christ. Mais revenons à Dieu… Il y a le problème de la création, enfin, si on la situe avant le Big Bang. La question est la suivante : si l’univers n’existait pas avant – ni le temps – ni l’espace – alors, il ne peut y avoir eu un avant ! Alors, de quoi sommes-nous issus ? De rien ? C’est monstrueux ! C’est terrifiant ! Einstein aurait dit : « Ce qui m’intéresse vraiment, c’est de savoir si Dieu avait un quelconque choix en créant le monde »… Sacré Einstein…
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C
A la lecture de ce texte je crois revivre mon année de terminale en...1959!<br /> <br /> La preuve "ontologique" , aïe, mauvais souvenir, je trouvais cela un peu tiré par les cheveux, mais comme de grands esprits s'y sont ralliés je me garderai bien de la critiquer!<br /> <br /> la preuve "cosmologique", cette histoire de contingence, de "cause première", me paraissait plus accessible, il en allait de même pour celle qui faisait, elle, intervenir les "causes finales" , mais disons le , tout cela hélas me paraissait bien compliqué et comme aurait dit monsieur de la Palice, "pour y croire, il faudrait vraiment avoir la foi!" (je ne suis pas certain qu’il l’ai dit !)<br /> <br /> Cependant ne désespérons pas, si Anselme, Newton, Leibnitz, Descartes ont écrit de bien belles choses sur le sujet, mais qui ont pu nous laisser sur notre faim, d'autres éminents personnages nous ont présenté le problème sous une autre forme, beaucoup plus accessible au commun des mortels que nous sommes ("nous".... ceux qui n'ont pas dépassé le 3ème grade bien sur!)<br /> <br /> Pasteur posait la question de l'infini:<br /> <br /> Dôle dans le Jura , le Jura en France, la France en Europe, cette dernière sur la terre, elle même dans le système solaire, lequel est partie intégrante de la Voie Lactée, etc.....Mais Bon Dieu disait l'illustre savant, " (du moins je l'imagine), "non seulement je ne sais pas où cela commence mais encore moins où cela se termine!"<br /> <br /> Einstein quant à lui se tournait non pas vers l'infini mais vers l'infiniment petit:<br /> <br /> Après avoir "désossé", (quel langage pour le scientifique que je suis censé être), non seulement l'atome mais aussi les particules élémentaires qui le constituent, et abouti à la célèbre formule W =mc2, notre grand homme dû reconnaître qu'il avait sans doute redécouvert le très vieux concept de l'oeuf et de la poule sans pouvoir dire qui provenait de qui !<br /> <br /> De ce fait, nos deux grands personnages avouaient modestement leur incapacité à apporter une réponse à nos interrogations métaphysiques, et voyaient en quelque sorte un "Dieu" à l'origine de tout cela, sans pour autant en préciser la nature et encore moins les desseins! Explication facile diront les "athées stupides " et les mécréants, peut- être mais que proposent ils comme solution?<br /> <br /> Quant à moi, je veux bien croire au "big bang", reconnaissons qu’il n'est pas dans mes cordes d’en contester le principe, mais par pitié que l'on m'explique d'où provenait cette micro tête d'épingle dont l'explosion serait à l'origine de la création!<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Tous vos emails en 1 clic avec l'application SFR Mail sur iPhone et Android - En savoir plus.
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C
Cher Alain -Jacques, <br /> Votre exposé est une synthèse de l'éternelle interrogation sur la réalité de l'existence humaine, vous dites: si l'existence précède l'essence, ce sont les hommes qui ont crée Dieu, que sont les religions tant polythéistes que monothéistes un refuge face aux angoisses d'exister, on rejoint la caverne qui servait jadis d'abri contre toutes les agressions naturelles , que de l'immanent comportement humain.Puisque que nous avons une âme et un esprit, sachons les gérer avec le plus grand discernement en ayant une pensée pour ce grand architecte auteur de tout ce qui est;<br /> Libre à chacun du choix de sa croyance, elles sont toutes respectables face au grand mystère de la création..<br /> Claudius
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A
Ce sont les hommes qui se posent la question de l'existence de Dieu. A ma connaissance, Dieu se révélant à Moïse dit " je suis celui qui est". L'essence n'est pas l'existence. La seule question métaphysique est donc : l'essence précède-t-elle l'existence ou l'inverse. Si l'essence précède l'existence , c'est Dieu qui a créé les hommes, si l'existence précède l'essence , ce sont les hommes qui ont créé Dieu. Il n'y a pas de réponse " logique" à cette question .
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J
Mon cher Alain-jacques<br /> Le raisonnement tient il suit d'ailleurs la réflexion sur le "d'où je viens ?" Il pose clairement la question de l'origine, sans réponse définitive à ce jour, sauf a faire entrer la foi dans la discussion ! Ou alors de choisir avec humilité le doute, peut t'on vivre dans le doute permanent, il faut une force qui est peut être au delà de nos possibilités. Ce qui ne démontre pas in fine l'essence ou non. A moins de sombrer dans la foi du charbonnier les travaux ne sont pas ...