« La plupart de nos maux sont notre propre ouvrage, et nous les aurions presque tous évités en conservant la manière de vivre simple, uniforme et solitaire que nous était prescrite par la nature». Jean-Jacques Rousseau, De l'inégalité, p.261
La société est-elle malade ?
Il ne se passe pas une seule semaine sans qu'un ami, un copain à la retraite, un ancien compagnon de travail me disent que la société est malade. Il ne se passe pas une seule semaine sans qu'un proche, un ami croisé au centre d'achat, un jeune oeuvrant à temps partiel dans une épicerie ou ailleurs, me disent que nous vivons dans un monde de fous. A force de l'entendre, à force de me le faire dire, j'en suis presque venu à m'en convaincre. Notre société est-elle malade à ce point ? Est-ce que ceux qui s'expriment ainsi, versent dans la facilité et portent des jugements trop rapides, sans trop de nuances ? Qu'est-ce qui est arrivé à cette institution qu'est la société civile pour qu'une bonne majorité de citoyens n'y trouve plus d'éléments positifs, n'y trouvent plus le goût de vivre? Est-ce la faute des dirigeants ? des citoyens ? des institutions en général ? Essayons de voir de plus près.
L'humanité ne peut vivre sans un certain nombre d'institutions. La France a eu au cours de son histoire des institutions que l'on croyait presqu'inébranlables. Je songe en particulier à la famille qui fut pendant longtemps le pilier de la société civile. Je pense encore à la religion, au gouvernement, au système scolaire, au système hospitalier, etc. Toutes ces institutions sont aujourd'hui constamment ou périodiquement mises en cause. Il ne se passe pas une journée sans qu'un spécialiste se profile sur notre écran de télé pour nous dire que ce que nous faisions dans tel ou tel domaine de notre activité régulière, est à remettre en cause. Que nos modes de penser et d'agir dans tel secteur sont maintenant désuets et que nous devrions nous orienter plutôt dans une nouvelle direction. La nouvelle direction prise, quelques mois ou une ou deux années plus tard, un autre spécialiste apparaît pour tenter de nous convaincre que la direction prise antérieurement n'était pas tout à fait au point, pas assez pointue pour parler le jargon de la transition, et qu'il faudrait maintenant bifurquer et revoir nos objectifs antérieurs.
Chacun est maintenant pris dans la turbulence des changements multiples, les adaptations constantes, les mutations téléguidées qui viennent souvent d'en haut, de personnages inconnus, qui ignorent tout à fait nos pratiques quotidiennes. Nous sommes à l'ère des transformations profondes, des mutations généralisées. Il semble qu'il n'y a plus d'assises sur lesquelles on pourrait fonder quelque chose de définitif et d'un peu stable. Les gens en viennent à conclure que le société est malade, que les institutions sont malades. Bref, le langage populaire a des mots qui ne trompent pas: nous vivons dans un monde de fous.
Lorsque les gens disent que nous vivons dans un monde de fous, que la société est malade, ils veulent sans doute parler de la société civile. Pour que celle-ci fonctionne bien, ou le moins mal possible, il faut respecter un certain nombre de principes. Pour les avoir oubliés, la société en est venue à moins bien fonctionner ou à mal fonctionner carrément. Retenons aujourd'hui quelques uns de ces principes qui font qu'une société fonctionne bien.
D'abord toute société est basée sur un échange de services. L'homme est naturellement social. Il a besoin pour vivre d'une infinité des choses qu'il est impuissant à se procurer seul. Par exemple, un étudiant est en droit dans nos institutions actuelles de réclamer qu'on l'aide à poursuivre ses études, en lui offrant des prêts et bourses. Par contre la société est en droit d'exiger de lui un travail assidu qui le conduira à des résultats scolaires acceptables. L'étudiant ne peut pas recevoir en oubliant qu'il a une contribution à fournir à la société. Un coup d'oeil du côté des travailleurs. Celui qui reçoit un salaire convenable doit donner un travail convenable. Celui qui reçoit de la société un service de santé doit songer ensuite à fournir tous les efforts nécessaires pour conserver cette santé que la société lui a permis de retrouver. Il ne peut partir en disant :«Je continuerai bien à faire ce que je veux....la société est là pour me soigner...» La société est malade ? J'en conviens avec vous. Regardons du côtés des citoyens et vous verrez qu'on pourrait facilement y trouver une partie du remède.
Un autre coup d'oeil du côté des dirigeants. Qui dirige et qui doit diriger dans la société ? Pas le premier venu, le premier opportuniste, si on se fie à la grande tradition humaine, mais bien celui qui a les qualités requises pour le faire. On met des années à préparer ou à former un médecin, un curé, un enseignant, un avocat. On met parfois 3 semaines à fabriquer un député, un ministre, même que parfois on le met au pouvoir sans l'avoir vu ou rencontré antérieurement. On n'a qu'à regarder pour voir ce que ça donne !
Il faut mettre à la tête de l'Etat et des institutions civiles des personnes qui ont la capacité requise pour diriger...et certains philosophes n'ont pas craint d'écrire que l'ordre normal des choses est enfreint chaque fois qu'un être humain accède au pouvoir pour une autre raison que l'éminence de son intelligence. Pourquoi ? Parce que par son intelligence, le chef d'État arrive à voir à prévoir. Et prévoir, c'est user de prudence dans le sens classique du terme, c'est-à-dire voir plus loin que son nez. Notre société est malade parce qu'elle a eu trop de dirigeants qui ne voyaient pas plus loin que leur propre réélection et qui ont toujours choisi leur confort personnel plutôt que la gestion correcte du bien commun.
Deux remèdes pour guérir les maux de notre société: des citoyens responsables, des dirigeants honnêtes et prévoyants. Vous songerez à cela lorsque viendra le prochain scrutin.
Auteur Anonyme.
COMMENTAIRE
Ce texte met en lumière des constatations et des évidences, il propose une réflexion mais apporte t’il une des solutions c’est moins sûr.
Dénoncer dans un premier temps la tyrannie des experts, qui proposent des changements en fonction de leurs idées ou leurs compétences supposées ceux qu’il appelle « les spécialistes » et qui proposent chacun à tour de rôle des changements pour nous mêmes et notre société ; ces directeurs de conscience, ces guides spirituels n’encouragent pas la prise en main de notre destin, la mise en œuvre de notre capacité à nous gouverner nous mêmes êtres responsables.
Et si le monde est fou, c’est notre monde c’est donc nous qui sommes fous en l’acceptant tel qu’il est, nous démontrons notre incapacité à le rectifier.
« Rectifier sans cesse grâce à l’équerre.»
Puis notre auteur délivre une autre évidence sur les droits et les devoirs, constatant que nous mettons en avant nos droits et parfois oublions nos devoirs.
Par ailleurs considérer que nous devons avoir des intellectuels formés pour assumer le gouvernement de la cité c’est laisser à une aristocratie le soin de décider à notre place de ce qui est bon pour nous. La connaissance du bien, viens souvent du bon sens et de la pratique, l’humilité, le dévouement, l’altruisme et l’amour de l’homme font parfois merveille. Et malheureusement nous sommes souvent dirigés par une élite sortie d’écoles ou ils ne rencontrent que des élites d’autres écoles et travaillent en réseau bien loin des réalités et des préoccupations des peuples, il ne s’agit pas de populisme et de jeter l’opprobre sur les intellectuels ou des institutions, mais de mettre en pratique la maxime maçonnique :
Que le Franc-Maçon est l’ami du pauvre ou du riche, pourvu qu’il soit libre et de bonnes mœurs.
JFG.
La Journée Internationale de la Paix a été décidée en 1981 en vertu de la résolution 36/67 des Nations Unies. Mais la Paix se suffit-elle d’un jour, fût-il international ?
La Paix est la première raison d’être de l’Organisation des Nations Unies en vertu de sa Charte.
Les Francs-Maçons de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, travaillent depuis 1893 pour qu’« Hommes et Femmes parviennent sur toute la terre, à bénéficier, d’une façon égale, de la justice sociale dans une Humanité organisée en sociétés libres et fraternelles. »
Cette Journée nous donne l’occasion d’interpeller les dirigeants du monde quant à leurs responsabilités pour mettre fin aux guerres en cours et prévenir celles qui risquent d’éclater.
La décision historique et unanime de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 2015 sur les objectifs 2015-2030 met l’accent sur la relation entre la recherche de la Paix et le « développement durable », thème retenu pour cette journée 2016.
La question de la viabilité à long terme permet de se préoccuper des besoins fondamentaux du présent sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Les défis actuels que sont la pauvreté, la faim, la diminution des ressources naturelles, la raréfaction de l’eau, les inégalités sociales, la dégradation de l’environnement, les maladies, la corruption, le racisme et la xénophobie, entre autres, font peser une menace sur la paix et forment un terreau fertile pour les conflits. Le développement durable contribue de manière décisive à écarter et à éliminer ces causes de conflit et sert de fondement à une paix durable.
La Journée Internationale de la Paix du 21 septembre 2016 rappelle qu’il faut tenter sans relâche de mettre fin à la souffrance de peuples qui paient toujours un lourd tribut aux divers conflits entre factions en mal de domination politique, religieuse ou économique, au mépris de toute dignité humaine. Elle est aussi un appel à faire œuvre de créativité et de subtilité dans la lutte contre les injustices et à l’utilisation de la diplomatie pour éviter les confrontations.
Les Francs-Maçons de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN travaillent inlassablement depuis de nombreuses années sur ces sujets au sein de leurs loges. Ils croient en la capacité d’empathie des êtres humains et luttent pour que l’idéal de paix se réalise demain sur toute la terre.
C’est pourquoi ils s’associent naturellement à la célébration de la Journée Internationale de la Paix.