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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois

Hier mon article a suscité une réaction légitime de notre Frère Cincinnatus concernant les Bénédictins de Saint-Maur qualifiés de "Rationalistes et libres penseurs". Il convient de remettre cette définition dans le contexte de l'article à tendance sociologique ainsi que dans l'époque, et comme l'a dit Cincinnatus de partage de valeurs dans une société en pleine mutation.

BENEDICTINS ET FRANCS-MACONS JE M’EXPLIQUE.

Cette période ou les Lumières brisent les frontières sociales, les Loges acceptent les opératifs, les scientifiques, etc… En particulier en Angleterre la marmite bouillonne dans les Collèges d’oxford, de Dublin, jusqu'à la Royal Society et l’invisible Collège. Des hommes qui représentent toutes les catégories sociales pourvus qu’ils ne soient pas des Athées stupides, je précise stupides, se retrouvent dans les Loges. Les religieux sont aussi touchés par cette turbulence qui pénètre les esprits et les cœurs de hommes de bonne volonté. Ainsi ce sont bien des pasteurs qui ont mis en forme les célèbres constitutions fondatrices de la Franc-Maçonnerie spéculative ou considérées comme telles.

Si le clergé séculier dans sa majorité du moins sur le continent fait encore allégeance au pape et au dogme catholique Romain. Force est de constater qu’en de nombreux endroits le clergé régulier confronté à la misère est attiré par les idées développées par les Lumières et reprises par les Francs-Maçons.

Ce qui ne veut pas dire qu’il renonce a ses règles. Mais les moines placent au centre de leurs préoccupations la bienfaisance, héritiers en ce sens des pauvres chevaliers du temple.

C’est Eric Saunier dans son livre qui parle d’une forme de rationalité concernant ces moines, détachés des préoccupations de la curie Romaine, ils acquièrent une forme de liberté de penser et leur action plus sociale pour aider leurs semblables dans la difficulté, précurseurs en quelque sorte des organismes de secours de l’église. Dont l’église verra rapidement la mauvaise influence pour son unité et l’on connaît la suite les excommunications qui sont encore en vigueur et frappent ceux qui se disent de bonnes mœurs et fuient le vice pour pratiquer la vertu.

 

JF.

 

BENEDICTINS ET FRANCS-MACONS JE M'EXPLIQUE
POUR ALLER PLUS LOIN....

 

 

REVOLUTION ET SOCIABILITE EN NORMANDIE AU TOURNANT DES XVIIIème siècle et XIX ème siècle de Eric SAUNIER de 1999. Publication des Presses Universitaires de Rouen et du Havre : ISBN 2-87775-248-8 sur 560 pages au prix de 28,97€

Avec plus de 100 loges et chapitres de hauts grades, les cinq actuels départements normands furent, entre 1750 et 1830, profondément touchés par le « fait maçonnique ». Dans le cadre d’une recherche mise en place à partir d’un fichier de près de 6 000 francs-maçons et fondée sur une démarche prosopographique, l’auteur dresse le tableau d’une forme de sociabilité à travers laquelle se reflètent, durant le long temps révolutionnaire, notamment dans l’organisation des orients et les évolutions de l’institution maçonnique, les tensions sociales et l’importance des recompositions. Brisant la rigidité des cadres chronologiques posés par une historiographie habituée à prendre en charge la franc-maçonnerie à la fin de l’épisode napoléonien ou à l’abandonner à cette date, on voit alors comment l’événement révolutionnaire, par les mutations liées à l’émergence d’une nouvelle conception et de nouvelles pratiques philanthropiques puis par l’irruption du politique, opère une transformation visant à placer cette forme de sociabilité dans des conditions culturelles radicalement neuves, au moment même où s’amorcent les grands combats politiques et culturels qui touchent la France au XIXe siècle.

De grandes parties de l’ouvrage sont consultables sur internet.

BENEDICTINS ET FRANCS-MACONS JE M'EXPLIQUE
Voir également Le livre de Pierre Chevalier Histoire de la Franc-Maçonnerie Française.

Fondée vers 1725 par des émigrés britanniques fidèles aux Stuarts, la maçonnerie n'apparut en public qu'en 1737. La nouvelle Société séduisit l'aristocratie, la bourgeoisie et jusqu'aux couches populaires. Le pouvoir la toléra. L'ordre recéla en son sein deux courants: l'un rationaliste et philosophique, l'autre mystique et occultiste. Il acclama la Révolution, puis se divisa. École de l'Egalité au XVIIIe siècle, il devint au XIXe celle du Libéralisme. L'auteur: Pierre Chevallier, professeur émérite à l'Université de Paris-XII, auteur de l'Histoire de la Franc-Maçonnerie française (1725-1945), a aussi publié en 1979, Louis XIII, roi cornélien et en 1981, La Séparation de l'Église et de l'École, Jules Ferry et Léon XIII.

BENEDICTINS ET FRANCS-MACONS JE M'EXPLIQUE

 

Voir enfin Le Livre :  « PENITENTS ET FRANCS-MACONS DANS L’ANCIENNE PROVENCE » de Maurice Agulhon aux Éditions Fayard.

Maurice Agulhon

Pénitents et francs-maçons dans l'ancienne Provence

Pourquoi remettre en circulation cet ouvrage, publié il y a quinze ans et épuisé depuis quelques années? Parce qu'il a sans doute contribué plus que tout autre à inclure dans le stock de concepts et de catégories historiques, à lancer dans le vocabulaire des historiens, la " sociabilité ". En elle-même cette revendication de paternité pourrait sembler dérisoire. Elle se justifiera peut-être par l'addition à cette édition nouvelle d'une mise au point historiographique et critique sur un champ de recherche naguère négligé, ou jugé marginal.

Sur cet exemple provençal, on avait bien entrevu comment pouvaient s'entrelacer les faits de la vie quotidienne, ceux de la vie " associative ", ceux de la politique même. Bien d'autres chercheurs depuis lors ont apporté en ces matières des exemples nouveaux et des analyses approfondies.

La sociabilité, si l'on peut ainsi nommer la façon dont les hommes vivent leurs relations interpersonnelles et s'insèrent dans leurs divers entourages, ne caractérise pas seulement des psychologies individuelles. Elle varie avec les milieux sociaux, peut-être avec les pays, certainement avec les époques. A tout prendre, la découverte n'était pas si isolée: vers le même temps, d'autres démontraient l'historicité de la maîtrise de la vie, celle du sentiment de la mort ou des attachements familiaux les plus simples. Pourquoi pas, aussi, celle de la sociabilité?

L'ouvrage contribuait ainsi, pour sa part, à constituer l'histoire des mentalités collectives, qui est peut-être une mode, mais sans doute aussi un peu plus qu'une mode.

Maurice Agulhon, né en 1926 à Uzès (Gard), ancien élève de l'École normale supérieure, a enseigné à Aix-en-Provence (Faculté des Lettres, puis Université de Provence) de 1957 à 1972. Depuis cette date il est professeur d'histoire contemporaine de la France à l'Université de Paris I (Panthéon Sorbonne).

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