Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Je ne sais pas exactement quand j’ai décidé de mener la Belle vie, la Grande vie ? Sans doute un soir de septembre à l’automne de ma vie, avant le grand froid de l’hiver.
J’ai saisi les outils, depuis longtemps sous mes yeux au fond de la caverne et j’ai commencé à frapper trois coups d’abord, maladroits, mes premiers pas dans le monde de la construction, un nouveau monde.
Une première pierre est apparue sous le tranchant du ciseau, mal dégrossie. J’ai quand même réussi à la mettre sur le chemin. – Puis une autre et autre encore, la voie prenait forme, sinueuse parfois, mais toujours en direction de l’est, là ou la Lumière naît le matin, chassant la nuit. Elle s’infiltre partout sous la porte même fermée, elle réveille l’endormi.
Elle passe, elle éclaire au midi, elle fortifie les jeunes pousses, les rameaux, les acacias du désert, les cèdres majestueux sur les monts enneigés du Liban.
Et là au bout du chemin, à l’horizon, naît la montagne, j’y pose mon échelle, sur les nuages et je monte barreau après barreau, délicatement craintif, j’écarte le voile et aperçoit la Grande Lumière, celle qui illumine de l’Occident à l’Orient.
La lumière périssable a disparue, le feu de la Lumière éternelle est là, il est en moi et en nous tous.
Il me vient une idée, si je jetais par la fenêtre ouverte tous mes livres, toutes mes vieilles certitudes, mes pensées usées. Pour regarder, bien regarder, une fois, une seule fois même, la rosée, celle qui tombe du ciel sur les fleurs du tournesol qui s’ouvre au soleil de la vie, de la belle vie, de la vraie vie, de la Grande Vie.