Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Le Franc-Maçon en frappant à la porte du temple, fait le premier pas vers la recherche de l’homme adamique, il vient demander la lumière qui lui permettra de comprendre mieux le sens de sa vie.
Il ouvre le livre des héritages spirituels pour en retirer le sens caché. Assumer à la fois sa matérialité, et son noyau, son centre spirituel, son centre perfectible, qui fera de lui un homme universel.
Le Franc-Maçon démiurge de sa véritable personnalité, passe alors d’une Théoria à une Praxis spirituelle c’est l’initiation maçonnique. Cette recherche de la fraternité adamique est la réalisation ultime de l’individuel à l’universel, c’est la grâce qui l’inonde au plus profond de lui-même, ce n’est que le débordement de cette rosée d’amour qui lui permettra de passer du multiple à l’unique.
Etre capable de créer une harmonie entre l’extérieur et l’intérieur, atteindre un niveau le plus élevé possible de transfiguration, de resplendeur. C’est un véritable combat intérieur.
Après avoir construit cette citadelle intérieure pour abriter le meilleur de lui-même il lui faudra combattre et transmettre. Combattre comme les chevaliers légendaires évoqués par Henri Corbin dans le Soufisme de l’Islam ou Chrétien de Troyes dans la matière de Bretagne. Ce travail constant qui apparaît à son commencement comme un fardeau, devient une délivrance de l’esprit, véritable bonheur de la liberté. Cette spiritualité grossissante diffuse la lumière de la miséricorde autour de lui.
La crainte qui plane aujourd’hui sur notre société est le dévoiement de cette recherche de l’homme adamique en une réification de l’humain, c’est à dire, la tentation de transformer le virtuel, l’abstrait en concret, c’est possible, c’est, a la portée des techno sciences.
Instituer le contrôle total de l’homme par la science, ce serait céder au règne de la rationalité intégrale, sans aucune limite, l’avènement de la démesure, cette hubris des grecs. Mais aussi la fin de l’homme en tant que Nec plus ultra. La fin de l’homme adamique, constitué de la double substance matérielle et spirituelle, la naissance d’un Golem fait uniquement d’argile, il manquera alors à l’homme sa moitié spirituelle, la seule qui lui permette une véritable élévation, un véritable perfectionnement, ce souffle de la parole perdue, de la parole d’amour, qui aura quitté notre humanité. Les apparences auront triomphées sur la vérité, comment alors vivre ensemble, si je ne te reconnais plus mon Frère que par l’écorce de tes vêtements, ton paraître en ignorant ton être véritable ?