Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Monsieur quel est votre nom ? Quel est votre âge ? Etc…. Cela ressemble à un banal interrogatoire dans un poste de police, on pourrait poursuivre ainsi comment appeler vous ceci, ou encore cela. Cela se transforme en une quête mystérieuse de la Connaissance. Tout doit il être dit, tout peut il être dit et à tout le monde, et où se situe le domaine de l’ineffable, de l’imprononçable.
Un philosophe Ludwig Wittgenstein c’est intéressé aux fondements du langage, il a tenté de tracer une ligne de séparation entre ce qui peut être dit au moyen du langage, et ce qui ne pouvant l’être, doit être tu.
Nous sommes nombreux a avoir voulu de notre libre volonté êtres initiés aux mystères, ne sachant lire….ni écrire…
Si comme l’enseigne la Kabbale cet ésotérisme des juifs, le monde est un produit du verbe, langage et verbe sont à l’origine identiques. Le mot et la chose se confondant, l’on perçoit l’importance du pouvoir de nommer.
Dans la Genèse II, 19- « L’éternel Dieu forma la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme.
20- Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais pour l’homme il ne trouva point d’aide semblable à lui. »
Ludwig Wittegenstein pense que le langage n’a rien à dire sur la valeur des choses, il ne s’attache qu’aux faits. Selon lui dire le vrai, c’est dire ce qui est conforme aux faits, et dire le faux c’est dire ce qui n’est pas conforme aux faits, une sorte de positivisme.
Mais néanmoins il rajoute que ce n’est pas parce que l’on ne peut pas dire, qu’il faut mépriser, et surtout ignorer. L’ineffable, l’imprononçable est d’un autre monde, un monde abordable soit par une attitude mystique, soit dans des moments extatiques, moments d’égrégore ou la communication passe alors, soit dans le silence, soit mot à mot par le souffle de l’un à l’autre, dans une chaine aux maillons d’or pur, ces mots, ce souffle pénètrent le cœur et s’y loge au secret.
L’apprenti sous la lune pâle s’ouvre ainsi à l’ineffable, à l’imprononçable, l’incommunicable, dans le silence. Les symboles mis sous ses yeux, lui parlent de ce monde, mais aussi d’un autre monde ou ils vivent et se renouvellent sans cesse par son intermédiaire. Ce silence d’apprenti n’est donc pas ignorance, mais puissance symbolique du sage.