L’hebdomadaire l’Express du 20 décembre en première de couverture : « Jésus vu par…. Les francs-maçons » entre autres. C’est Roger Dachez historien de la Franc-Maçonnerie et président de l’institut maçonnique de France, qui rédige un article sous le titre : « Jésus un modèle pour les Francs-Mac’ ? »
Roger Dachez explique en préambule que la grande majorité des Francs-Maçons en France, et dans le monde sont des croyants, par forcément en une religion ou un Dieu révélé, mais en un principe nommé Grand Architecte de l’Univers, et ce contrairement à ce que pense la plupart « des profanes ».
Les rituels maçonniques sont fortement imprégnés de légendes et récits qui font références à la construction, mais aussi à la Bible et aux religions juive et Chrétienne, l’alchimie viendra même « corriger » certains rituels considérer comme trop proches des religions. La Franc-Maçonnerie s’intéresse au caractère ésotérique des religions, et aux valeurs de celles-ci elle n’accepte aucune limite, donc aucun dogme, elle n’est pas contradictoire avec la foi religieuse qui est un cheminement parallèle et en aucun cas incompatible avec l’initiation maçonnique.
C’est ainsi que les Francs-Maçons considère Jésus comme un initié, et se reconnaissent dans les valeurs qu’il a prônées il sont proches des premiers chrétiens et des gnostiques. Jésus, comme Hiram personnage central du grade de Maître Maçon ira jusqu’au sacrifice pour défendre les valeurs de justice.
Parler de Jésus en Loge n’est donc pas parler de religion, mais de ce que symboliquement Jésus incarne. C’est pour les Francs-Maçons un exercice spirituel, une pratique des vertus, un combat contre les vices. C’est oser l’amour contre la haine.
L’enseignement de Jésus prophète et initié, est un enseignement d’amour il est rappeler par Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, on y trouve bien des similitudes avec l’initiation maçonnique, c’est presque un rituel maçonnique : bien sûr il y a la charité, l’amour fraternel, l’agapaé, puis l’acte de sacrifice nécessaire, régénérateur, par le feu spirituel, le détachement des biens matériels, le combat contre l’ego, les limites de la science qui se heurtent aux portes des mystères de la vie, le langage de l’enfant qui ne sait ni lire, ni écrire qui balbutie, la recherche du perfectionnement individuel par la connaissance de soi à travers le miroir, pour aller vers les autres.
Le Franc-Maçon initié apprend à faire le vide en lui, il sait se dégager des apparences trompeuses, des préjugés, des dogmes imposés, il apprend à connaître ses passions et les maîtriser. Ainsi il se met dans un état où il est apte a recevoir, le message d’amour de Jésus en tirer bonheur et profit il reçoit en lui l’or spirituel et aspire à le faire rayonner autour de lui pour que la Lumière chasse les ténèbres du monde.
JF.
A lire L’Express du 20 au 16 décembre N°3468 « Jésus vu par Les Juifs, les Musulmans, les Athées, les Francs-Maçons. »
13 Première Epitre aux Corinthiens.
1 | Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. |
2 | Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. |
3 | Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien |
4 | La charité est patiente, elle est bonne; la charité n'est pas envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil; |
5 | elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal; |
6 | elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; |
7 | elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. |
8 | La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin; des langues, elles cesseront; de la science, elle aura son terme. |
9 | Car nous ne connaissons qu'en partie, et nous ne prophétisons qu'en partie; |
10 | or, quand sera venu ce qui est parfait, ce qui est partiel prendra fin. |
11 | Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant. |
12 | Maintenant nous voyons dans un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme je suis connu. |
13 | Maintenant ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande des trois c'est la charité. |