Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Le Franc-Maçon inverse le cheminement, il va chercher la porte qui est à l’intérieur, comme tous les initiés il va des ténèbres à la Lumière, de la mort matérielle à la Lumière spirituelle, c’est l’éveil de l’or pur, de l’or fin.
Dans sa Loge mère, le nom de mère prend ici tout son sens, comme le vase de l’alchimiste, elle est le creuset des métamorphoses de l’être purifié, débarrassé des scories de l’avoir. Libérés des aspérités de son corps par dépouillements successifs. Ni nu, ni vêtu il pénètre dans l’espace sacré du temple, il devra se libérer de tous ses conditionnements, de ses acquis, pour pouvoir au milieu de sa vie, à midi plein, descendre au plus profond de lui-même, quitter l’exil ou il est retenu dans le monde des apparences, les yeux voilés.
Le Franc-Maçon va trouver en lui la force, l’énergie de sa libre volonté, pour construire une vie nouvelle, une vie de l’esprit. Débarrassé de l’inutile, il va se concentrer sur l’essentiel, l’essence de la vie, de sa vie.
Il est de retour, radieux, en route vers son unité. Au nord dans la faible lumière il a fait ses premiers pas, sur la ligne étroite qui relie le blanc et le noir du pavé mosaïque, recueilli seul, en silence il cherche la nourriture spirituelle, le viatique pour son voyage, qui lui permettra de maîtriser ses passions, ses Frères lui donnent le pain car il a faim, le vin car il a soif.
Alors la lumière progressivement le pénètre, la flamme se ranime, il se réveille et brûle d’amour comme l’oiseau mystérieux sans se consumer. Il chante la joie avec le coq, il sort de son sommeil. Il fait le parcours inverse de la mort à la vie.
Les ignorants le prennent pour fou, mais ses Frères voient la Lumière éclatante dans ses yeux et la douceur de son sourire, il renaît à lui-même, il est maintenant un fils de la Lumière, « la Lumière véritable celle qui éclaire tous les hommes. »
Il va pouvoir donner autour de lui ce qu’il a reçu, travaillé et conquis. Il fait la synthèse en lui entre le fini et l’infini, il trouve sa place dans le cosmos, la vie, sa vie, a un sens. Il sait que le feu éternel est en lui, tout est vivant, rien ne meurt.
La joie remplit son cœur enfin ouvert : « Le temps des chants arrive quand l’homme se lève et se met en marche pour remonter la route le conduisant vers son origine. »
Il a vu les portes de la Jérusalem céleste, il a vu l’étoile flamboyante.