Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Il fait froid dehors, c’est l’hiver, il fait chaud dans mon chez moi, je saisi un livre un peu jauni. « Les gens de mon pays ». Il était là depuis longtemps, peut-être depuis toujours. A chacun son pays peuplé de ses amis, de ses frères, de tous ceux avec qui on ne parle pas tous les jours, faute de temps, encore un an bientôt, mais ils sont là toujours. Comme Il est là, là, le pays, ton pays et bientôt tu sais, tu sais que tu reviendras au pays, dans ton pays. Encore un autre Gilles (Servat) perché haut, comme son cousin du Québec, ce Gilles de là-bas du pays de l’hiver.
Et puis il y a tous les autres du pays, tous ceux rencontrés grâce à la Franc-Maçonnerie, ils sont là fidèles comme Rémy le modeste, le discret, le découvreur de talents, grâce à sa plume sont nés quelques diseurs de bonheurs, quelques chanteurs de douceurs : Gilles Vigneault, Michel Jonasz, Dan Ar Braz, Denez Prigent, Thiéfaine entre autres.
Hubert Reeves a écrit la préface, Rémy Le Tallec l’introduction « Des gens de mon pays. » cette édition de l’intégrale des chansons de Gilles Vigneault, l’hiver, le printemps, l’amour, la mort, la vie sont entrés chez moi.
Un cadeau déposé pour cette année là, et pour les suivantes…. Dehors c’est l’hiver, dedans il fait chaud, demain il fera beau, nous serons tous des Frères.
Quelques lignes de la préface d’Hubert Reeves :
« Mais comment aurais-je pu soupçonner le rôle de cet auteur et ses œuvres allaient jouer dans l’évolution sociale des Québécois ? Il est difficile de se rappeler, cinquante ans plus tard, combien la société du Québec était alors muselée dans son âme et son expression. Un clergé puissant contrôlait largement l’éducation, l’expression écrite et les manifestations artistiques. De plus, la langue française prétendue « gardienne de la foi », n’était pas vraiment personna grata sur la place publique. Tout cela allait changer autour des années 1960 grâce à la Révolution tranquille qui a vu s’évanouir le pouvoir du clergé et s’épanouir l’identité francophone du pays. »
(…) Gilles Vigneault chante un pays, le sien, le nôtre. Il l’aime tel qu’il est, sans restriction, avec son hiver interminable et son printemps si longuement attendu : « Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver », « Ah ! Que l’hiver tarde à passer. »
Rémy Le Tallec a écrit dans son introduction :
Extraits : VOS MOTS, LES MIENS
La prédominance de la communication orale dans cette société encore jeune trouve un incomparable médiateur dans l’œuvre de Vigneault, pour l’affirmation de son identité et donc de sa différence, en même temps que pour la transmission de son héritage. L’important pour Gilles est en effet de faire connaître aux plus jeunes le territoire de leur pays, leur histoire, leur héritage littéraire, pour les aider à construire leur propre imaginaire.
ICI, AILLEURS
La seule façon d’être universel c’est d’être profondément de quelque part. (….) Et je crois qu’on a plus de chance d’aller au fond de l’Homme en allant au fond d’un homme.
LA MER, L’AMOUR, LA MORT
La chaleur humaine, l’humanitude- selon le mot d’Albert Jacquard -, « cet apport de l’humain à l’univers, cette richesse qui n’existerait pas sans les hommes, et dont ils se gratifient les uns les autres », la tendresse et l’amour qu’il exprime (toujours avec beaucoup de pudeur) font le bonheur de vivre, un instant, une heure, un jour, malgré le fil du quotidien qui nous englue.
(…) Un pays, un homme, un arbre, l’espace, le temps, l’humanité ; la langue, la liberté, l’amour. Autant de variations d’une pensée inspirée par la valeur primordiale de l’Homme, son honneur, sa dignité. Avec humour et discrétion.
On finit souvent par ne plus voir ce qui importe d’être regardé, par supporter l’insupportable. Lui refuse l’indifférence, et entre métaphores subtiles et trouvailles harmonieuses, il invente le moyen de s’en libérer, par l’exercice de la poésie. Aux mots ordinaires, il met les habits du dimanche pour la fête du langage et la célébration de la vie.
Colporteur de bonheur et diffuseur de lumière, (…)
Voilà quelques lignes de ce qu’écrivait mon ami, mon Frère Rémy Le Tallec dans Chorus – les cahiers de la chanson dossier Gilles Vigneault, été 1996.
A tous les chercheurs d’Or, prenez ce manuel, vous êtes sûr de trouver les pépites qui brilleront longtemps dans vos cœurs. C’est de l’Or fin du plus pur. Vous verrez par Saint-Jean monter la Lumière en vous.
A cette époque j’étais reçu dans ma Loge de perfectionnement, je ne mesurais pas l’immensité du chemin a parcourir, mais j’avais déjà un ami, un Frère, nous étions des gens du même pays.
JF.
une pensée pour nos cousins, nos Frères du Québec qui subissent un froid exceptionnel.
Le livre : Gilles Vigneault « LES GENS DE MON PAYS » l’intégrale des chansons enregistrées par l’artiste.
Edition : de l’Archipel ISBN 978-2-84187-761-4
Ci-dessous la dédicace de Rémy.
1ère de couverture, la dédicace de Rémy, le Lac Louise au beau temps