Publié le 15 Janvier 2018 par jean françois SOUPIRS SOUPIRS De soupirs en dépits, je traverse la nuitD’une vie de bohème que domine l’ennuiJe fixe comme incrédule un point sur l’horizonQui semble refléter une pudique raisonQui arrive à soustraire les morsures de la vieQui donne envie de croire quand le doute s’épaissit.De soupirs en dépits je glisse sur la vieJe traverse des tempêtes, de fragiles bonheursJe construits quelquefois au travers d’un labeurMonotone et pénible pour me faire un abri.Je côtoie sur ma route d’autres « laissés pour compte »Des gens sans importance que l’Histoire délaisse,Qui s ‘excusent d’être là, d’alimenter la honte,D’encombrer nos consciences que leurs présences agressent.Leurs mémoires sont absentes et leurs regards sont videsIls voudraient se soustraire, disparaître, anonymes,La terreur les tenaille et la camarde avide,Scrute leurs horizons et gomme leurs patronymes.Ah qu’il est vain de croire que la FraternitéEst une vertu humaine quand on croise ces gueux ;Qu’il est vain de promettre une seule éternitéDevant l’insupportable résultat de nos vœux.Je suis là impuissant, j’enrage et je mauditsJe voudrais leur sourire, leur crier qu’ils existentMais je bats en retraite, je ne suis qu’un artisteQui s’émeut et qui geint solitaire dans la vie.Sommes-nous à ce point, impuissants à confondreLa misère du monde, à tordre le destin ?Le grand rassemblement d’un autre genre humainPourrait-t-il entreprendre cette tâche et répondreAux injustices crasses qui terrorisent le monde ?Et ne pourrait-t-on pas décréter ici-bas Que le partage est roi et que l’amour abondeEn ranimant la flamme d’un antique débat ?Les oubliés de dieu loin des marchands du templeSont devenus légions ; Leur détresse nous contempleIl faut assurément leur ouvrir vos chapelles,Vous prêter au partage, pour éteindre les querellesQui avilissent nos cœurs et étreignent nos âmes.Je voudrais croire encor’, en cette humanitéQue proclame vos temples, et découdre ces drames;Sommes-nous enfin prêt pour cette liberté ?A l’âge de déraison sommes-nous prêts à renaîtrePour terrasser la bête et gommer le paraître ?Je crois de toutes mes forces en ce juste combatPour une noble cause, mais avons-nous le choix ?Philippe Jouvert. Partager cet article Repost0 S'inscrire à la newsletter Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : LA SYMBOLIQUE DE LA LICORNE - Part II TRANSMISSION DE VOEUX REÇUS SUR LE BLOG LES LICORNES .... LA SYMBOLIQUE DE LA LICORNE par Thierry Didier L'ÊTRE MODERNE - LA MODERNITÉ TESTAMENT PHILOSOPHIQUE LIBERTE INFINIE Commenter cet article Ajouter un commentaire