LA FRANC-MAÇONNERIE ? C’EST AU PIED DU MUR ….
La franc-maçonnerie, à force d’en parler, de dire, les mots finissent par manquer, alors on redit, on triture les mêmes mots au risque de dégrader, de détruire, au lieu de construire, de se construire.
Jacques Castermane, par une autre voie le hara, a fait le même constat. À force de faire travailler son esprit, sa raison, nous pensons comprendre, et pourtant nous sommes souvent incapables d’expliquer à « une ou un profane » les mystères de la franc-maçonnerie, la formule il faut vivre ses mystères pour les connaître est à la force et globalisante. En nommant nous conceptualisons, nous fermons en quelque sorte la porte, circulez il n’y a plus rien à voir.
Et pourtant le chemin est long, il a fallu faire, marcher vers, recevoir, pour pouvoir espérer donner, merci monsieur Lapalisse, tout en restant humble conscient de sa place dans le cosmos. Pour sortir de l’ignorance, il faut savoir se débarrasser des encombrants, nettoyer cette caverne sombre, pour s’approcher du soupirail où passe la lumière, pour atteindre le milieu, là où le corps et l’esprit s’harmonisent, il faut pratiquer, quel que soit l’art, ils sont nombreux en orient, l’Occident nous propose la voie initiatique de la franc-maçonnerie, l’art royal.
Alors le calme intérieur s’installe progressivement, c’est par une retraite en soi, intérieure, que l’esprit s’éveille, que l’on peut re devenir, re apparaître, re naître, être tout simplement ce que l’on est, au-delà des apparences, être plus humain. Il faut être attentif à son soi disait Marc Aurèle.
Ce n’est qu’au terme de cette pratique que l’on pourra donner aux autres les clés des portes qu’ils devront ouvrir, pour être un peu utiles, en s’efforçant d’être exemplaire, présent, pour être reconnu comme tel, et ouvrir son cœur à l’autre.
C’est au moment où l’on se sent bien parmi ses sœurs, ses frères, où toutes les pensées ne viennent plus troubler notre esprit, que nous sommes tout simplement en train de poser la clé de voûte, et que bientôt, l’ascension accomplie, il va falloir redescendre par l’échelle mystérieuse dans le monde et marcher à nouveau vers l’autre. Notre perception du monde aura changé, suite à notre métamorphose, quand le temps s’est arrêté entre l’inspire et l’expire, l’ego a été momentanément terrassé. Mais il veille tapi dans l’ombre de nous-mêmes, prêt à revenir dès que nous posons la truelle symbolique qui répand le ciment de l’amour fraternel. C’est pour quoi le chevalier de l’esprit, actif gardera toujours en main l’épée de justice. Décidemment la franc-maçonnerie, ce n’est pas dire, mais faire pour être.
JF.