DESSINE MOI UN TABLEAU !
En 1745, l’auteur anonyme du ‘’ Sceau Rompu’’, croyait naïvement, dévoiler les secrets des francs-maçons, il fait déjà état du tracé d’un tableau tracé sur le sol de la loge avec des symboles mystérieux, après avoir observé pendant plus de trente ans ces tracés de tableau de loge, je n’ai découvert qu’une infime partie de leurs secrets, secrets bien tenaces et inspirants.
En 2018 ces secrets font encore le bonheur de certains journalistes en manque de lecteurs, qui répandent souvent leur ignorance dans des marronniers, voilà des secrets qui demeurent et qui pourtant font l’objet de multiples gravures.
Le tracé du tableau de loge est un acte précaire, sans cesse renouvelé, comme un ouvrage jamais définitif. Les rites maçonniques à chaque degré, imposent des constructions nouvelles, les sœurs et les frères savent que les constructions sont souvent précaires et que chaque degré, permet la compréhension du degré précédent. Les rites imposent donc la répétition des signes et des mots symboliques, chaque adepte à son rythme, à sa mesure, pénètre leurs enseignements, les symboles vivent en lui.

Pour faire loge dans le temple point n’est besoin de décors majestueux, il faut sacraliser l’espace, il y a des milliers de temples sous la voûte céleste. A chaque tracé la mémoire revient dans sa pureté, les symboles se disposent harmonieusement dans le silence ou avec une musique appropriée, cela produit un effet magique sur les participants à l’œuvre. Le secret est là incommunicable. Le tableau est alors une représentation symbolique, un instrument pédagogique mis sous les yeux décillés des initiés.

Véritable construction initiatique, il provoque une émotion individuelle et collective, lors du développement des symboles de l’Occident à l’Orient, ou de l’Orient à l’Occident, ou encore du centre vers la périphérie, j’ai pu observer avec la même émotion ces trois manières de tracer le tableau de loge.
Le tableau regarder par l’ensemble des sœurs et des frères devient un point de convergence, atteint une dimension fraternelle. Il détermine le passage d’un monde à l’autre, du profane au sacré, il installe le réel dans le cœur et l’esprit des hommes. Il s’opère une véritable métamorphose des objets, des outils symboliques et des êtres, la pierre brute devient vivante, le soleil, chaleur d’amour, la matière se transforme en esprit, le plomb en or spirituel.
Dans ma loge, le frère expert a construit, un à un les symboles du tableau de loge, réalisant un véritable chef-d’œuvre. A midi il dispose les symboles un à un, à minuit quand vient l’heure du repos quand les ouvriers sont contents et satisfaits, il enferme les symboles dans le secret d’une arche de bois d’acacia, ainsi les secrets sont bien gardés dans le cœur des frères, jusqu’au midi suivant.
JF.
Divulgation de 1745
KHATAM PHAROUQ,
OU
LE SCEAU ROMPU
PREFACE
Tous ceux qui ont traité jusqu'ici de la Maconnerie & des Francs-Maçons, ont fait comme les Auteurs Hermétiques. Tous promettent le secret du grand œuvre, & tous en donnent quelque idée ; mais il n'est décrit nulle part, & pour pouvoir concilier leur Ecrits, il faut être Adepte. Il en est ainsi de nos Ecrivains. Les Profanes, trop mal instruits, en voulant défricher la matière, n'ont donné que des notions peu exactes, & sont tombés nécessairement dans plusieurs bévûës. Les Initiés qui ont écrit après eux, n'ont cherché qu'à déguiser, à donner le change, ou à éluder la curiosité du public, tantôt par quelque jeu d'imagination, tantôt par des notions vagues ou insuÝsantes. Aucun n'a osé pranchir le pas, & si le secret a pu échaper par tant d'ouvertures, (comme il a fait) on peut dire que les Maçons ont été les seuls en état de le recueillir, & de rassembler les points de lumière qui sont épars dans ces differens Ecrits, & plus divisés qu'un rayon décomposé par le prisme.
Ce mêlange de retenuë & d'indiscrétion, n'a fait honneur ni à ces Ecrivains, ni au corps de la Maçonnerie. Plus de réserve ou de franchise mettoit le public sensé dans nos intérêts. Nos mystères entièrement ignorés nous rendoient estimable par le secret, & dévoilés sans déguisement, faisoient aimer la Maçonnerie.
Quel inconvénient après tout pouvoit-il résulter dans le monde de la publication de nos mystères ? Les Zélés parmi nous se tuënt à prôner, à exagérer par tout les douceurs & les avantages de notre Société. Elle gagnoit donc à être pénétrée, & quand il en eut été de la Maçonnerie comme de tant d'autres Etablissements, dont les mœurs, les loix, les usages sont en évidence & généralement connus, quel mal eut produit cette connoissance ? si ce n'est peut-être de multiplier par la suite un peu trop nôtre Archie-Cotterie quoiqu'aujourd'hui l'attrait du Mystere suffise pour sa propagation, comme nous l'éprouvons tous les jours.
Je ne veux pourtant point m'appuyer sur des considérations aussi fortes, pour justifier mon entreprise, & j'avouerai franchement mon foible. Je suis François, & je joins encore au génie national dont l'indiscrétion est inséparable (à ce qu'on prétend) une excessive démangeaison de répandre ce qu'on m'a confié, une intempérance à m'épancher en toute occasion, qu'on peut appeller une maladie.Je ne puis rien garder sur le cœur ; & semblable au valet de Terence *, je suis percé comme un crible, & plein de félures : tout déborde, tout découle, tout fuit chez moi. On sera sans doute surpris qu'avec une pareille infirmité, j'aye pû songer à être Maçon. Je ne dissimulerai point que j'eus beaucoup a souffrir pendant près de trois jours que je résistai constamment au prurit. Mais j'allois prendre la plume pour déposer sur le papier un secret qui me travailloit avec violance, je fus prévenu par l'Almanach des Cocus. Ce petit Ouvrage, quoiqu'assez foible, diminua la pesanteur du poids qui commençoit à m'accabler, & fit sur moi le même effet qu'une saignée ordonnée à propos fait sur un plethorique. Cependant le soulagement dura peu, & toute ma force étoit à bout, quand l'Auteur du Secret des Francs-Maçons (indiscret d'un autre mérite que celui du superficiel Almanach) vint ma décharger d'une partie du mien. Enfin le Cathéchisme parut, & je respirai librement. J'acheve aujourd'hui de déchirer le voile, & j'ose mettre la derniere main à la révélation de tous nos mysteres.
Pour éviter les répétitions, je n'ai pas crû devoir m'étendre sur tous les détails contenus dans le Secret & le Catéchisme des Francs-Maçons. Le public n'est déja que trop rebuté de la multiplicité de ces sortes d'Ecrits ; je me contente donc d'indiquer ce qu'il y a de certain, & de vrai dans les deux que je viens de citer, les seuls qui méritent d'être lûs, & dont je pouvois faire usage : j'y renvoye fréquemment les Lecteurs, & ensuite je supplée à ce qui leur manque. Cette méthode jointe à l'ordre que j'ai observé dans la division des matieres, rappelle tout ce qui concerne la Maçonnerie, & en m'épargnant des redites, ne donne d'autre embarras au Lecteur, que d'avoir sous les yeux ces mêmes Ouvrages, & de les concilier avec le mien.
On peut en effet réduire ou borner toute la Bibliothèque Maçonne au Secret & Catéchisme des Francs-Maçons, étayez de mon Supplement.
L'Amanach des Cocus a pourtant droit d'aînesse sur le premier, qui paroît l'avoir englouti comme le Verge de Moyse fit celles des Magiciens d'Egypte ; mais il devient inutile par cette raison. Il suffit pour la gloire de l'Auteur, d'avoir été le premier Profane qui ait percé dans nos Mysteres, & d'avoir en quelques façon obligé l'ordre à l'initier comme on a fait depuis l'Auteur du Secret.
Je ne doit point oublier de parler ici de deux autres Ouvrages qui ont quelque vogue, mais dont il faut bien se défier. L'un est le Parfait Maçon, pur jeu d'esprit, qui n'a été fait qu'en faveur des femmes, & qui ne peut être qu'à leur usage. L'autre intitulé : La Franche Maçonne, porte avec soi le caractere de sa parfaite inutilité pour la véritable Maçonnerie.
* Plenus rimarum sum, hac & illas perfluo
COMMUNIQUE
Alors que le drame vient de se produire, et sans préjuger des résultats de l’enquête, les Francs-maçons de la Fédération française du DROIT HUMAIN veulent assurer de leur soutien les victimes de l’attaque meurtrière perpétrée à Strasbourg au cœur d’une fête populaire. Ils s’associent à la douleur et à la tristesse de ceux qui ont perdu un proche.
Ils espèrent que les blessés touchés dans leur chair et les personnes témoins de ces scènes de violence, puissent, avec le temps, surmonter le traumatisme subi.
Une fois encore, un individu au profil devenu tristement classique, radicalisé et bien connu des services de police pour des faits de délinquance, et plusieurs fois condamné, a plongé dans l’assassinat. Un tel acte de barbarie meurtrière relève de conceptions niant le principe républicain de fraternité et conduisant à ne plus faire aucun cas de la vie humaine.
Nous dénonçons la lâcheté de cet attentat qui touche des innocents, comme nous l’avons fait pour les précédents.
Aucun crime n’est excusable, encore plus s’il est perpétré sous couvert de croyance religieuse ou de conceptions idéologiques. Le respect de l’autre dans sa différence et dans son intégrité, en toute circonstance, doit être la règle pour tous.
Nous nous félicitons que des actes de solidarité aient à nouveau eu lieu pour protéger ou secourir ceux qui cherchaient à échapper au tueur.
Cette solidarité, cette fraternité envers autrui est l’expression de notre humanité, elle nous aidera à rester debout, à continuer à vivre et à construire une société fraternelle.
Les femmes et les hommes du DROIT HUMAIN, profondément opposés à toute violence, seront toujours aux cotés des artisans de la paix et de la fraternité.
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL
LE DROIT HUMAIN