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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Photo Non Vang à Saint-Paul US

Photo Non Vang à Saint-Paul US

TITRES ET PRIVILEGES

 

 

Le franc-maçon a-t-il l’obligation de prolonger son chemin initiatique au-delà du grade de Maître ? La réponse est non. A chacun son chemin, à chacun sa route, le maçon est un homme libre, de cette liberté bien précieux, à condition qu’elle n’empiète pas sur la liberté d’autrui.

 

La poursuite du chemin vers les hauts grades, les degrés de perfectionnement, ne sont que le désir de plus de spiritualité et non la vanité, liée à reconnaissance de ses prétendues capacités, seuls mes frères me reconnaissent comme tel.

Photo Nick Karvous Greece

 

Faut-il pour être membre d’une loge de perfectionnement avoir un âge dit respectable, une tête chenue est-ce un sport pour retraités oisifs ! Ce serait méconnaitre le travail demandé dans ces ateliers. Plus l’on veut accéder aux degrés supérieurs, plus le travail sera intensif. Comment pourrait-on prétendre aborder le seuil d’une plus haute spiritualité sans travailler sur soi-même, le chemin vers la sagesse est long, inatteignable, il est donc urgent de travailler et persévérer.

 

Certains maçons glosent, ironisent sur les titres qu’ils considèrent comme pompeux utilisés dans les grades de perfectionnement, ils ont à la fois raison et tort, ils s’arrêtent aux apparences, de la même manière que certains s’enorgueillissent en les portant. Ce sont souvent les mêmes maçons qui considèrent leurs frères en fonction de leur rang social ou de l’épaisseur de leur portefeuille, oubliant que le franc-maçon est l’ami du pauvre et du riche pourvu qu’il soit vertueux. Ceux qui sont avides de titres, sont aussi ceux qui sont avides de grands tabliers et de magnifiques sautoirs, pas besoin d’être membre d’un atelier de perfectionnement pour cela.

Photo RAWPIXEL

 

Se qualifier du nom de Maître, n’est déjà pas forcément l’être, combien de Maîtres sont exigeants avec eux-mêmes, combien travaillent à ce degré, combien assument l’accompagnement des compagnons et des apprentis, combien sont prêts à servir leur loge en acceptant un office fût-il le plus humble ? Il des Maîtres plus prompts à recevoir leur grade qu’à assumer leurs devoirs, ce n’est pas le privilège des grades de perfectionnement.

 

C’est une vérité qu’il existe dans les loges de perfectionnement  des frères qui donnent libre cours à leur connaissances profanes pensant éblouir avec leurs connaissances, dissimulant souvent derrière des termes abscons, censés donner de l’importance à leurs propos, un ego pas encore sous contrôle. 

 

 

Ce n’est donc ni l’âge, ni les connaissances intellectuelles, qui ouvrent la porte des ateliers de perfectionnement, mais bien souvent le désir d’apprendre, et d’éveiller encore plus son être intérieur, c’est donc une preuve d’humilité. Ces frères savent que leurs savoirs ne sont qu’illusion sur le monde et sur eux-mêmes. « Le voile de Maya est ce qu’il y a de plus difficile à soulever. »

Photo Dennis Rachel Silhouette

 

 

Les titres pompeux dissimulent la sagesse de ceux que l’histoire  a reconnus comme de grands initiés, incarnant des vertus immuables à travers l’espace et le temps, qui reviennent en cycle inspirer notre essor initiatique. Ces initiés légendaires cachent aux regards des profanes, ce qu’ils ont aperçu derrière le voile des illusions, ils ont fait serment de garder le secret, de ce qu’ils ont vu et reçu comme un bien Sacré, dont ils sont dépositaires dans leur cœur.

 

Ainsi, leur plus grande gloire est celle qu’ils vouent au travail, et leur capacité à se défaire de leurs titres et privilèges et comme des voyageurs anonymes de parcourir l’univers entier, et d’êtres présents toujours dans leur loge symbolique, pour y effectuer les plus humbles tâches au service de leurs frères, sans s’enorgueillir de titres ou de privilèges quelconques.

Ils sont maçons discrets, silencieux, au travail, ne mettant pas en avant leurs prétendues connaissances. Ils ne prennent pas les mots pour des idées. Ils sont des illustres apprentis, c’est leur plus beau titre, leur plus beau privilège.

 

JF.

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C
Nous sommes donc d'accord, ou presque, et c'est une bonne chose, pour toi, pour moi, et pour la Maçonnerie.<br /> Au sujet de la tolérance, bien sûr qu'il faut savoir en faire preuve, mais il arrive un moment où cette vertu n'en est plus une car elle tend progressivement à se transformer en une complicité objective et regrettable.<br /> Salomon n'avait pas ces pudeurs de vieille fille,il savait trancher les têtes (même au sens propre hélas!)
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C
Nuançons mon propos afin de ne vexer personne!<br /> Si certains se reconnaîtront dans ce que je dis, d'autres ne le feront pas et c'est heureux pour la Maçonnerie!<br /> Il en va des hauts grades comme il en va des loges bleues, des supposés frères n'y ont pas leur place, je m'en expliquais déjà dans un précédent commentaire, donc loin de moi le désir "de jeter le bébé avec l'eau du bain", seulement celui de faire une "bonne lessive"!<br /> Pas toi?<br /> Hélas cela ne sera jamais fait, on ne touche pas à un "frère" et cette pudibonderie m'a toujours révolté!<br /> Les Américains n'ont pas cette attitude de vierge effarouchée, dans mon obédience africaine nous recevions chaque année la liste des membres qui avaient été exclus de la Maçonnerie US et les raisons, profanes ou autres qui les avaient conduits à la sortie du temple.<br /> Sacrés cow boys, chez eux on ne rigole pas!<br /> Exemple à suivre...
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J
Merci Cincinnatus de cette mise au point, j'abonde sur le fait que nombreux frères sont admis dans les loges pour faire du nombre voir de la cotisation, mais il faut garder l'espérance l'homme est perfectible. Les brebis égarées ont aussi une place dans le temple, c'est plutôt mettre un frein salutaire à leur progression sans avoir acquis la parcelle de sagesse nécessaire, c'est là que nous devons être exigeants, beaucoup font référence à la tolérance et pas à ses limites. Les boules noires existent, elles doivent bien avoir une utilité ? Mais cela demande en effet du courage !<br /> JF
C
Le rite "Emulation" ne connait pas ce genre de problème car pour lui il n'existe que 3 degrés!<br /> Il est loisible à chacun de "poursuivre" sa recherche en sollicitant son admission à"l'arche Royale", laquelle ne constitue pas un nouveau degré mais seulement un complément aux précédents, le sait on?<br /> Cela évite de voir les frères se jeter à la face leur grade "actuel" et prétendre en savoir plus que leurs "inférieurs" et surtout que ces "péquenots" des loges bleues!<br /> Tous ces 18ème, 30 ème etc... sont ils plus "maçons" que les Apprentis , Compagnons et Maîtres, permettez moi d'en douter quand je vois les conflits qui déchirent les Chapitres et les jalousies qui se manifestent quant Durant est passé 14 éme avant Dupont!<br /> Il y a longtemps déjà, un grand maître d'une obédience du Sahel me disait que "plus on gravissait les échelons moins il y avait de Maçonnerie", il avait certainement raison! <br /> Libre à chacun bien sûr d'ajouter à la légende d'Hiram, qui n'est qu'une légende rappelons le, d'autres légendes, mais est ce nécessaire, j'en doute car "tant va la cruche à 'eau qu'elle casse"! <br /> Mais enfin si l'égo des postulants à ces titres grotesques y trouvent satisfaction, tant mieux pour eux...et pour moi!<br /> A mes yeux la Maçonnerie restera toujours une école d'humilité et non pas une tribune du haut de laquelle on cherchera à manifester une improbable supériorité.
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J
Mon cher Cincinnatus tu jettes le bébé avec l'eau du bain, il faut avoir fréquenté et travailler dans ses ateliers de perfectionnement pour en appréhender la réalité. Il y a bien sûr comme partout des brebis égarées par leur ego non maitrisé, ni plus ni moins qu'en loge symbolique ! <br /> <br /> JF