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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
EN SUIVANT LA HUPPE DE SALOMON

EN SUIVANT LA HUPPE DE SALOMON

 

Prendre un autre chemin, faire une digression sans retour, connaître l’aventure merveilleuse de l’initiation, en suivant la huppe de Salomon dans les vallées mystérieuses de la connaissance. C’est l’invitation du soufisme, de l’islam ésotérique spirituel. Pour une vision plus pure de la connaissance suprême qui relie les hommes dans leur recherche d’unité après le déluge des incompréhensions et des fanatismes, prendre son envol vers l’universel.

 

« J’ai survolé longtemps les plaines et les mers

 J’avançais pas à pas, la tête dans les cieux

 J’ai franchi les montagnes, les vallées, les déserts

 J’ai parcouru un monde dans le temps du déluge »(1)

 

Tous les mendiants de l’amour, de l’harmonie s’unissent dans une recherche commune, celle qui élève l’homme au-dessus de lui-même, ils voyagent sur les ailes de la huppe, ils sont plus radieux que jamais.

 

S’initier aux mystères pour parfumer sa vie, la rendre plus belle, se rapprocher de sa sœur, de son frère, lui tendre la main, être plus humain. Se libérer peu à peu des pelures de l’illusion qui encombrent notre marche.

 

Faire les trois premiers pas, hésitant, trébuchant dans l’ombre, puis voir l’étoile flamboyante en parcourant le monde, puis mourir pour renaître avec l’espérance de l’acacia, car rien ne meurt vraiment dans les vallées de l’esprit.

 

Regarder, étonné, la spirale qui monte du vase de l’alchimiste, cette spirale que rien n’emprisonne, elle glisse par le soupirail, par la porte basse, elle courre comme un rayon de lumière qui monte vers les terres célestes sans fin. Puis elle redescend en rosée, dans le jardin où pousse les roses, elle glisse sur la crête de la vague qui naît dans la brume, elle se dissout dans l’air, dans la lumière du soleil au point du jour.

 

Suivre à nouveau le vol de la huppe, regarder autour de moi, dans ma loge tous les symboles, leurs significations spirituelles, leurs beautés cachées, qui se révèlent, dans la lumière de l’unique.

 

Rechercher l’être suprême, l’improbable architecte des mondes aux mille noms, derrière le voile, au sommet de la montagne, dans la profondeur de notre caverne.

 

Saisir la clé d’ivoire pour espérer pénétrer dans le saint des saints.

 

Je sais pourquoi maintenant, un matin d’été dans le jardin de mon âme j’ai été fasciné par le vol de la huppe. Plus l’âge avance, plus je regarde ce que je ne faisais qu’apercevoir, je ne voyais pas la beauté, la légèreté de l’oiseau, la douceur de son plumage, la puissance de ses ailes, la force de son chant, qui résonne maintenant en moi comme un écho sans fin.

 

Jean-François.

 

 

(1) Distiques 705-706 du Cantique des Oiseaux de Attâr traduction du Persan de Leili Anvar.

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