L’IDEE DE DIEU.
Dans le bimensuel Le Monde des Religions, Odon Vallet, historien des religions, spécialiste d’anthropologie religieuse tient une rubrique intitulée ‘’ La Question à Odon Vallet ’’il aurait dit selon un des lecteurs que les francs-maçons rejetaient l’idée de Dieu.
Odon Vallet est trop cultivé et a l’esprit trop aiguisé pour réduire la franc-maçonnerie à une seule obédience ou quelques-unes ne faisant pas référence à un principe supérieur créateur, qualifié de Grand Architecte de l’Univers. Si tel est le cas notre lecteur a eut raison de relever cette partialité.
Je regrette néanmoins les excès de sa réaction qui placent sa réponse sur le terme clivant de la régularité, si controversé, et souvent confondu à souhait par certains francs-maçons eux-mêmes par le terme de reconnaissance (qui crée une obligation, voire une allégeance à la Grande Loge Unie d’Angleterre).
La qualification de francs-maçons réguliers, et celui de francs-maçons par conséquents irréguliers, jettent l’anathème sur certaines sœurs et certains frères, ce n’est pas en divisant que l’on peut travailler à réunir ce qui est épars.
Les fondateurs de la franc-maçonnerie dans sa forme spéculative voulaient sans nul doute créer un centre d’union de tous les hommes, hors des religions traditionnelles qui s’opposaient avec force. Ils voulaient fonder une sorte de religion universelle où chacun trouverait sa place sans subir des dogmes imposés.
Je suis persuadé que les sœurs et les frères se reconnaissent comme tels pas par rapport à telle ou telle obédience, mais entre eux, par le partage de valeurs communes.
Il y a trop dans notre de fractures, pour ne pas en ouvrir d’autres entre sœurs et frères. Qui, et à quel titre, peut séparer les francs-maçons en fonction de ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, et où mettons-nous les agnostiques ? Chacun peut choisir son obédience selon les valeurs revendiquées par celle-ci, en correspondance avec ses convictions, il y a plusieurs pièces dans cette maison commune, cela n’empêche pas les locataires de passage sur cette terre de s’assembler pour un banquet fraternel.
Les excès, les clivages, ne favorisent pas l’amour de l’homme et de l’humanité. L’élévation de l’esprit, ne clive pas, ne tranche pas, elle éveille.
Le lecteur d’Odon Vallet, a raison on ne peut réduire la franc-maçonnerie en général à une seule obédience, fut-elle la plus grande en nombre, même si elle se revendique humaniste, les autres ne le seraient pas ? Les autres obédiences de la même manière qui se revendiquent spiritualistes seraient-elles, les seules à se préoccuper de l’esprit ?
L’initiation maçonnique est d’abord un parcours, un chemin de vie intime, personnel, individuel, accompli dans un cadre collectif avec le soutien de ses sœurs et de ses frères, c’est ce qui fait sa force et permet sa transmission. Cette école de l’écoute, de la connaissance, puis de l’action, dépasse toutes les querelles.
J’ai pu observer que toutes les sœurs et tous les frères qui partageaient ensemble ce chemin initiatique avec sincérité et ferveur, partageaient ensemble bien plus de valeurs communes que de pommes de discorde, ils sont tous animés par l’amour fraternel, c’est leur religion, ce qui les relient.
C’est à cet œcuménisme que nous devons travailler avec force, sans nier nos différences, sans renoncer à nos convictions qui sont du domaine de l’intime, mais en ayant toujours le souci de l’ouverture du compas, inséparable de la rigueur de l’équerre. Suivant l’exemple d’un grand initié, et pourtant le plus humble de tous, porteur de la parole d’amour jusqu’au sacrifice, celui qui a dit aimez-vous les uns les autres..
Jean-François.
Georges Brassens - Mourir Pour Des Idées
Georges Brassens - Mourir Pour Des Idées Mourir pour des idées, l'idée est excellente Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante En hurlant à ...
Un peu d'humour peut-être !