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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LE FRANC- MACON UN DOUX REVEUR

LE FRANC-MACON UN DOUX REVEUR

 

 

Les francs-maçons sont des naïfs, me disait un de mes frères, ils croient au bonheur, la joie ce n’est déjà pas si mal. Mais on peut toujours rêver ! 

Les francs-maçons travaillent pour atteindre une forme de bonheur personnel et pour le bonheur de l’humanité entière, ils travaillent à leur manière, avec leur méthode le symbolisme.

 

Sont-ils opposés à la raison non, ils sont les enfants de la renaissance et des lumières. Gaston Bachelard  scientifique reconnu, philosophe des sciences, fût aussi poète. Il a travaillé sur l’utilité de la rêverie dans la construction d’une vie harmonieuse, ne rejetant ni la raison, ni l’imagination. Cette dernière ouvre la porte vers le chemin pour une vie complète unifiée.

Gaston Bachelard

 

Il a qualifié les hommes de dormeurs éveillés :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Nous connaissons tous cette zone moyenne où les songes nourrissent nos pensées éclairent nos sens (…) Nous sommes des dormeurs éveillés, des rêveurs lucides, nous vivons un instant comme si la dimension humaine s’était agrandie en nous. Nous nous expliquons notre propre mystère. »

 

Le franc-maçon est la recherche de l’explication du mystère de sa vie, et des grands mystères de la vie en général, l’initié est un questionneur permanent.

 

C’est debout dans cette position verticale en ordre et à l’ordre, qu’il reçoit les enseignements transmis par ses frères qui l’ont précédés dans sa recherche. C’est aussi la position du poète solitaire qui ouvre la fenêtre sur l’extérieur pour admirer le miracle de la nature, mais qui ouvre ensuite la fenêtre de son cœur pour y admirer la lumière intérieure, éternelle qui brille.

 

Les inspirations poétiques du scientifique Gaston Bachelard sur les quatre éléments : la terre, l’eau, l’air et le feu. Présentent des analogies avec le processus initiatique du franc-maçon, le rituel maçonnique met le profane en contact avec les quatre éléments au seuil de son parcours initiatique. Il est appelé à regarder et à réfléchir sur ces symboles universels, à les interpréter avec son imagination propre, qui le met en position de rêveur éveillé. Il accède ainsi à un monde inconnu, qui dépasse la raison, c’est le début de sa marche vers les plus hautes cimes de la spiritualité.

Voyageur contemplant les nuages Gaspar David Friedrich

 

Les symboles entrevus dans nos rêves, nous permettent de nous ouvrir  sur l’infini de nos pensées, nos rêves deviennent alors une véritable nourriture pour notre croissance, notre progression initiatique.

 

Le franc-maçon ce naïf, va au fond de ses rêves, cela n’exclut pas ses actions rationnelles dans le monde, cela donne un sens à ses projets de vie. A l’instar de ce que furent ces grands rêveurs comme le pasteur Luther King ou Nelson Mandela.

 

Faire preuve d’intuition, d’imagination et cultiver dans son jardin personnel, les fleurs de l’esprit, les faire grandir, s’épanouir, nécessite un travail constant, mise en position de rêveur. De manière solitaire chaque matin en ouvrant sa fenêtre, en poussant les volets pour laisser entrer la lumière et admirer la nature. Dans sa loge collectivement dans cet espace sacralisé par le rituel initiatique. Apprendre, comprendre les mots et les gestes transmis, pour pouvoir enrichir notre rêverie, méditer, laisser agir notre imagination, puis agir pour être sur le chemin du perfectionnement dans l’humilité, pour atteindre une forme d’harmonie apaisée.

 

 

Par cette rêverie nous passons d’un état à un autre, du matériel au spirituel. En écoutant cette voix intérieure, nous nous mettons en marche vers notre liberté intérieure. Alors la joie qui nous inonde coule par la fenêtre de nos yeux.

 

Le travail maçonnique est onirique, on ne construit pas de cathédrales avec des pierres sèches et des outils inertes, il faut derrière les outils la force de l’imagination , cette force qui prend naissance dans le cœur, insuffle l’esprit jusqu’à la main qui guide le maillet qui frappe le ciseau et pénètre le centre de la pierre pour en atteindre l’essence, l’architecte fait alors un chef-d’œuvre.

 

La vision, la contemplation de l’œuvre de l’artiste, la lecture des mots du poète, modifient notre état de conscience et l’élève, vers le désir du beau.

 

L’imagination est le levier qui permet le contact avec le monde réel invisible, caché derrière le monde des apparences, ce monde que l’on ne peut voir qu’avec les yeux du cœur.

 

Le premier contact dans le cabinet de réflexion du profane avec la flamme vacillante, dans le silence, va ouvrir son imagination, en élevant son regard vers le coq qui chante au levant, il verra s’épanouir la flamme vacillante en une grande lumière. Dans un état disponible pour la rêverie, il s’imaginera en un homme neuf, capable de devenir un chevalier d’un monde nouveau.

 

Le rêveur, franc-maçon naïf commencera sa promenade dans la forêt des symboles, décrite par Charles Baudelaire, il a trouvé sa demeure, cet endroit rêvé où l’esprit domine la matière.

 

« La nature est un temple où de vivants piliers

laissent parfois sortir de confuses paroles ;

l’homme y passe à travers des forêts de symboles

qui l’observent avec des regards familiers.

 

 

Comme de longs échos qui de loin

se confondent

dans une ténébreuse et profonde unité,

vaste comme la nuit et comme la clarté,

les parfums les couleurs et les sons se répondent. »

Extrait : Les Fleurs du Mal Charles Baudelaire.

 

 

Jean-François.

 

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