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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
 LA VIOLENCE

LA VIOLENCE

 

 

Se faire violence, transgresser, s’est s’initier, se métamorphoser, s’il faut des chocs initiatiques au cours de cérémonies rituelles pour éveiller sa conscience, il faut surtout beaucoup de lenteur, de douceur et de tempérance, sans exclure la force agissante, la flamme de l’action, le glaive de la justice en y associant toujours l’amour fraternel.

 

« Ce qui ne lèse point la cité ne lèse pas non plus le citoyen. Toutes les fois que tu te figures qu’on t’a lésé applique cette règle : si la cité n’est pas lésée, je ne suis pas non plus lésé. Mais si la cité est lésée, il ne faut pas s’indigner contre celui qui la lèse, mais lui signaler la négligence commise. » (Pensées pour moi-même de Marc Aurèle Livre V- XXII)

Dans un temps où l’indignation est permanente cette pensée de l’empereur philosophe semble dépassée, elle nous rappelle pourtant comment doit fonctionner la démocratie.

 

Si s’initier c’est remettre de l’ordre dans notre chaos intérieur, faire une place à la justice en toutes choses, cela peut paraître d’une extrême banalité, mais est-ce si simple à faire dans un monde où l’on en est à avoir de la bienveillance pour toutes les formes de violences. Il nous faut transgresser pour combattre nos mauvaises passions, avant d’accuser les autres de nos propres turpitudes, autrefois l’on parlait d’examen de conscience. De s’assurer comme le font les francs-maçons que nos mains sont pures.

 

Faire régner la justice, en se souvenant qu’elle a les yeux bandés, qu’elle doit sans cesse être améliorée, rectifiée avec l’équerre des lois votées démocratiquement, pour la rendre bonne et égale pour tous, c’est-à-dire équitable, idéale. Elle devient alors mère de la liberté, le franc-maçon, ne peut-être indifférent aux différences, mais il doit rechercher l’harmonie, réunir ce qui est épars.

 

Il ne peut être en rébellion constante vis-à-vis des autres, sans se soumettre à son propre jugement. S ‘il se doit d’être un lanceur d’alerte, pour protéger la démocratie, l’équité, la liberté, s’il doit savoir parfois s’indigner, peut-il être un insoumis perpétuel ? La désobéissance fut-elle civile ne peut être une fin en soi. On ne viole pas en permanence la démocratie que l’on a soi-même choisie comme mode de fonctionnement pour la cité, on la corrige sans cesse, et sans violence. Sinon c’est désobéir à soi-même.

 

La transgression se conçoit dans le sens d’une amélioration du particulier au général.

Il s’agit pas de renoncer à ses idées, il s’agit d’écouter celles des autres, de proposer, d’agir pour faire évoluer, et non d’être dans une posture qui va de l’indignation, à l’insoumission puis à la violence. Être bienveillant envers la violence au quotidien c’est préparer la dictature, renoncer à la liberté.

 

 

                                                     Jean-François.   

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