Prolégomènes : « Des choses dites avant. »
Le livre est ouvert au prologue de jean, mais avant, avant le Logos, était écrit, un autre récit celui du Mythos, le premier récit fantastique diront certains, c’est-à-dire faux, s’opposant au Logos parole de vérité, parole raisonnée, mettant à mal la croyance, les croyances, la foi dans son aspect religieux. Comment dès lors justifiant les références aux mythes, si ce n’est en les analysants pour voir les valeurs qui y sont dissimulées, pour en extraire le meilleur. C’est ce que les Grecs firent en soulevant le voile, ce que font symboliquement les francs-maçons dans leurs rites.
Le mythe maçonnique de la construction du temple de Salomon par l’architecte Hiram dévoile des valeurs intemporelles, des vérités profondes. Peu importe le noyau historique il n’est que le support de l’amande d’où sortira l’huile répandue sur la tête et sur la barbe d’Aaron, le porteur de paroles. Il nous reste les symboles universels, les symboles vivants qui nous parlent à tous et à chacun en particulier, dans nos expériences de la vie, dans notre vie.
Notre désir d’une remontée aux origines, est un désir de contempler l’Unique, de faire coïncider notre imaginaire avec le réel. Notre désir du Primordial se confond avec notre désir du beau, de faire descendre le ciel sur la terre. Le mythe nous raconte une histoire sacrée qui imprègne notre mémoire, il vit en nous, il nous guide, il donne un sens aux choses de la vie, à notre vie. Il est un pont entre le profane et le sacré.
La mise en œuvre des valeurs contenues dans le mythe de la construction maçonnique, par les rituels, nous exalte, nous mènent plus loin, plus haut que notre condition d’homme. La pratique des rites génère une solidarité, une fraternité entre nous, qui dépassent l’entre soi, nous pousse à l’élévation de notre conscience, à l’altérité, au don, jusqu’au sacrifice. Le maître maçon vit ses rites, qui le sortent de sa torpeur et de son ignorance, par le passage de portes successives, il voit la lumière qui s’intensifie de plus en plus, lui donne des forces nouvelles, le transforme, le rend plus humain.
La maçonnerie est-elle la religion des religions voici ce qu’écrivait le franc-maçon Albert Pike sur les buts de l’ordre maçonnique :
« La maçonnerie qui n’est d’aucun temps, appartient à tous les temps, n’étant d’aucune religion, elle trouve en toutes les religions les grandes vérités. »
On pourrait donc écrire en prologue : la maçonnerie à donc toujours existé sinon en actes au moins en possibilité de voie pour que règne l’esprit.
Jean-François.
Humour
La relecture de Fonds de tiroir de Pierre Desproges aux Editions Points m’incline à vous proposer quelques unes de ses pensées profondes qui restent d’actualité.
Pierre Desproges est né en 1939, mort à 48 ans en 1988, réputé pour son humour noir, son anticonformisme, son goût pour l’absurde. La plupart de ce qu’il a écrit à l’époque, ferait l’objet aujourd’hui d’une autocensure.
CHIRAC
« Voilà un monsieur affublé d’un sourire à faire passer son hoquet au yéti. »