DE L’INSTRUCTION MAÇONNIQUE
Les francs-maçons sont des hommes épris de liberté, libres- penseurs, la franc-maçonnerie est une alliance d’hommes libres de toutes croyances, elle n’interdit la croyance ou la pratique d’aucune, religion, philosophie ou idéologie, mais elle refuse tout prosélytisme, elle respecte la liberté de conscience de ses membres, elle exclut tous les extrémismes.
Elle n’est pas une école de pensée unique, ni donc une philosophie.
Elle est un espace de liberté ordonné, elle est une fraternité initiatique originale et spécifique, elle apprend aux hommes, à se construire, s’améliorer, réfléchir et agir à la fois individuellement et collectivement.
C’est ce dernier mot collectivement qui permet la transmission non pas de savoirs issus de la science, mais permet d’ouvrir, d’éveiller, de réveiller la conscience des hommes désireux de faire le bien, pour eux-mêmes et plus encore pour l’humanité dans le respect des idées de chacun, la franc-maçonnerie ne prétend pas imposer des savoirs ou une morale, mais élever les hommes vers les hautes sphères de la spiritualité, leur donner une éthique, un sens à leur vie, c’est peut-être cela l’instruction maçonnique, une forme d’exemplarité humble à hauteur d’homme.
Comment voir si je suis franc-maçon, simplement si mes frères me reconnaissent comme tel, si je sais me lever pour aider dans les tâches les plus humbles, si je sais m’abaisser pour permettre à mon frère de s’élever, si je sais donner sans ostentation, si je sais promouvoir la justice sans esprit de vengeance, si je sais me souvenir des frères qui m’ont accueilli sans tenir compte de mon statut social, de mes apparences, simplement parce que c’était moi, une partie d’eux-mêmes.

Comment transmettre les valeurs de la franc-maçonnerie, sans imposer les siennes, en nous souvenant sans faiblesse que nous ne sommes que les dépositaires de ses valeurs, pas les propriétaires, et que notre devoir de transmission est une exigence, que nos anciens qui ont rejoint l’orient éternel sont là, présents toujours dans notre cœur, la chaine ne se rompt pas ou momentanément. Il faut agir en Maître tel que le définit le poète Khalîl Gibrân :
« Le Maître qui marche à l’ombre du temple, parmi ses disciples, ne donne pas de sa sagesse mais plutôt de sa foi et de son amour.
S’il est vraiment sage, il ne vous invite pas à entrer dans la maison de sa sagesse, mais vous conduit plutôt au seuil de votre propre esprit. »
Jean-François.