LE CHEMIN DE LA FRATERNITÉ
Est- il le chemin à prendre en ce début d’année, comme un chemin vers le bonheur. Prendre le monde tel qu’il est, comme il va sur les traces de Voltaire et de sa cité imaginaire Persépolis qui ressemblait à une cité du XVIIIème siècle et sans doute aussi aux nôtres.
Une cité où faire la différence entre le bien et le mal s’avère parfois difficile, cette injonction de prendre le monde comme il va peut apparaître comme une résignation, non mais un humble constat. Que nous avons faits pour certains d’entre nous lors de notre réception dans notre loge mère, en marchant d’un pas hésitant sur le pavé mosaïque noir et blanc, et sur sa ligne de crête semblable à notre libre arbitre. Refuser le manichéisme, accepter sa partie d’ombre, en cherchant humblement à faire grandir la lumière en nous, rechercher l’unité et l’harmonie avec le monde tel qu’il est, sans se résigner au mal.
Tester en 2020 notre capacité de résistance au mal et notre volonté de faire de le bien. Voilà un engagement pour le moins sportif, il paraît que l’on ne bouge pas assez (c’est mon cas).
L’espérance à hauteur d’homme c’est peut-être de faire simplement le constat que tout ne va pas si mal, et qu’il y a encore de la marge pour que cela aille mieux, il paraît que l’on peut toujours se perfectionner, même sans espoir d’atteindre la perfection. Si tout ne tourne pas rond j’y ai sans doute une part de responsabilité, ne serait-ce que par ma propension à voir le mal un peu partout.
Alors pourquoi ne pas prendre du recul, s’éloigner un peu dans le silence, les mains posées à plat sur les genoux, ou l’index sur les lèvres, faire un peu silence pour écouter mon cœur battre, stimulé par la fraternité.
Jean-François Guerry.
Demain un article de Rémy Le Tallec une recension sur un livre de Marc Dugain.