LA LUMIÈRE DE L’EST
En cette année de célébration du 250ème anniversaire de Beethoven, nos regards se tournent vers l’est d’où viens le feu régénérant de la Lumière, la résonance du sacré qui irradie toutes choses de cette beauté qui est partout, et s’incarne particulièrement dans l’art.
Nous penserons à Goethe, à son Serpent Vert et tous ses poèmes, ainsi qu’à Jung et son individuation, son œuvre polyphonique, incitation à une dynamique transcendante de progressive transformation de soi. Comme le développe Jean-Luc Maxence dans son livre Jung est l’avenir de la Franc-Maçonnerie édité chez Dervy en 2004.
C’est une véritable réflexion cosmique, chère aux Chevaliers de l’esprit, les Chevaliers Rose-Croix, à laquelle nous pouvons nous soumettre, sous l’aile du Phénix, avec l’amour du Pélican. Nous vivons alors une perpétuelle métamorphose, une régénération, une transformation permanente du tout en un, et du un en tout, qui donne du sens à notre vie, une direction vers la dignité humaine et l’amour fraternel.
Notre sensibilité sera éprouvée, exacerbée cette année, par une intensité, une réceptivité plus forte, lors des évocations artistiques. Nos sens remués par notre admiration de la nature dans son entièreté, macrocosme et microcosme, vie totale, universelle.

Sous la Voûte étoilée de notre Loge, et sous les cieux, se saisissant du fil à plomb, de l’échelle mystérieuse, essayant de saisir les comètes, pour monter plus haut, et apprendre à redescendre, dans un mouvement constant d’aller et de retour. Nous maintenons constante notre foi maçonnique a dogmatique, notre foi en l’homme et au principe.
Quand la musique va monter de colonne d’harmonie, de l’Occident jusqu’à l’Orient, notre dehors communiquera avec notre dedans. Ainsi est la quête du merveilleux, de l’homme intérieur, de notre Maître intérieur, l’homme réel qui sommeille en nous et se révèle, se réveille, au son d’une simple flûte enchantée.
Goethe, révèle aussi cette métamorphose dans ces poèmes, à l’instar de son poème le « Désir bienheureux », désir de Lumière, désir du papillon qui ira ébloui, jusqu’à se consumer dans la flamme éternelle, cette même flamme qui brille dans ma loge à l’Orient.
Première strophe du poème :
« Ne le dites à personne qu’au sage,
car la foule aussitôt raille,
je veux chanter le vivant
qu’attire sa mort dans la flamme. »
Ultime strophe :
Et tant que tu ne le possèdes pas,
Ce ‘meurs et deviens !’
Tu n’es qu’une ombre, sur la terre obscure.
Jean-François Guerry.