DE LA SOLIDARITÉ
La solidarité et si ce n’était pas le « Vivre ensemble », dont on nous vante l’incontournable mérite, mais plutôt et d’abord sa prise en charge personnelle. Pour pouvoir « faire ensemble. »
Se construire soi-même avec des bases solides, pour pouvoir dans les cas de nécessité respecter son serment d’aider les autres, et non de vivre dans un esprit d’assistance et de paresse, en confiant sa vie à l’état-providence, qui doit tout faire à notre place, en ponctionnant de plus en plus ceux qui font.
Nous sommes exilés loin de nous-mêmes, nous sommes comme ces Judéens déportés à Babylone, nous pleurons sur les rives du fleuve. Puis soudain dans un sursaut nous nous levons pour franchir le pont, pour faire le chemin de Babylone à Jérusalem, prendre en main notre vie, sortir de l’assistanat, pour faire ensemble. La force est en nous.
L’homme urbanisé est peu enclin à l’individuel, habitué des transports en commun, il a perdu son autonomie, il attend tout de l’autre, c’est-à-dire de l’état. Incapable d’agir par lui-même, de faire les gestes les plus simples et responsables de sa vie quotidienne, la période actuelle le démontre bien.
Certains se gargarisent d’idéaux transcendantaux éthérés, pour masquer leur incapacité à être des humains à part entières responsables pour être solidaires pour protéger ceux qui en ont véritablement besoin.
Nous sommes dans une espèce de mièvrerie verbale, insipide et morte avec ce Vivre ensemble, qui est plutôt un mourir ensemble, qui masque notre manque de volonté à faire ensemble.
Pourtant nos soignants nous donnent l’exemple, au lieu d’applaudir en spectateurs, faisons notre part du travail en respectant les règles tout simplement, c’est se respecter soi-même être juste et non des barbares imbéciles.
Notre modernité est moribonde, Marc Halévy a écrit à peu près, cette réalité que nous devrions appliquer : « On vit seul, mais on fait ensemble »
Il est indispensable de se prendre en charge individuellement, pour être serein atteindre la paix intérieure, qui ne doit pas être confondue avec l’isolement, il écrit encore : « L’isolement peut être une souffrance, la solitude jamais ! »
Dans une société des apparences, il est devenu politiquement incorrect de n’avoir nulle envie de frayer en permanence avec des humains et de vivre la convivialité comme une corvée.
Bien sûr il y a des besoins sociaux, mais aussi des besoins intérieurs, et la solidarité est nécessaire pour les plus faibles, pas pour tous, pour qu’elle puisse être efficace, ce n’est pas « open bar.»
Pour que la vie ait un sens il nous faut réaliser une solide construction intérieure, ce sont les piliers, les colonnes qui soutiennent l’ensemble de ce que nous sommes, c’est à ce prix que nous pourrons prétendre à essayer d’être les meilleurs possibles. La construction humaine se fait avec l’épée de la justice agissante et la truelle de la fraternité les deux symboles se complètent et sont indissociables.
Jean-François Guerry.
UN RÊVE
J’ai rêvé une nuit du carré long Pythagoricien, corollaire des nombres d’Or. Le pavé mosaïque avec ses carrés blancs et noirs, sorte d’échiquier. Si l’on mélange par une sorte d’alchimie, le blanc et le noir, il en ressort la couleur grise. Est-ce l’ombre de l’homme.
Il est le centre de la nature, et le monde ne semble avoir été fait que pour lui. L’ombre est la ressemblance avec Dieu.
L’échiquier comporte trois colonnes, la ionique, l’esprit de Salomon, puis celui de son successeur le VM. Salomon portait une bague avec un rubis divin, qui lui permettait de communiquer avec Dieu.
Un jour il a demandé à Dieu, d’éloigner les nuées de criquets, dévorant ses récoltes. Il fut exaucé par les vents qui soufflèrent, par la grâce de son bijou magique.
La colonne dorique « la force, c’est-à-dire arme divine », est aux ordres de l’esprit ionique. Elle a la charge de faire respecter et rétablir l’ordre, de la nature, représenté par la colonne corinthienne ; elle, est la beauté du tout.
Au miroir de la nature se reflètent toutes les réalités de ce monde, dans l’ordre même où Dieu les a créées. Les journées de la création marquent les différents chapitres de cette grande encyclopédie de la nature, les animaux, les végétaux et l’homme jouet peut-être préféré de Dieu. Pensée de Juve- (Belge- Prix Nobel de Médecine en biologie cellulaire).
Dieu joue aux dés, parce qu’il sait qu’il va gagner.
Claude Galinier.