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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
L'INDISPENSABLE ORALITÉ

L’INDISPENSABLE ORALITÉ

 

 

 

C’est un lieu commun de dire que l’homme a besoin de son oralité, c’est son humanité.

 

Après avoir assisté à une conférence de Charles-Bernard Jameux, poète, écrivain, franc-maçon sur l’art de la mémoire et son rapport avec la naissance de la franc-maçonnerie spéculative. 

J’ai retenu entre autres choses, une certaine dégradation de la transmission initiatique par le passage progressif de l’oralité à l’écriture, la faute sans doute au développement de l’imprimerie.

 

 

L’écriture des rituels initiatiques, efface partiellement l’obligation d’en retenir le contenu, de s’en pénétrer et de chercher les idées sous les symboles. La méthode maçonnique des questions- réponses, est la porte ouverte vers le commencement, vers l’initiation.

L’écriture et la lecture des rituels, facilitent au pire une sorte de paresse, au mieux une étude intellectuelle de leurs contenus, étude certes utile, mais comme voie vers réflexion personnelle intérieure. Trop de rationalité ou d’intellectualisme freine l’émergence de la spiritualité cachée en nous.

 

La méthode maçonnique, de voir le tableau de loge, de dire et de redire les mots est indispensable, d’où une pratique personnelle et collective. On n’est franc-maçon qu’à la condition de la pratique en loge. L’écriture sans nul doute nécessaire à la transmission, est devenue indispensable simplement par la multiplication des francs-maçons et des loges. 

 

Il faut peut-être remonter jusqu’à Noé, pour éviter tout dogmatisme, religieux ou philosophique, les esprits d’alors, n’étaient pas cloisonnés, sur la terre régnait une religion universelle, celle décrite par le Chevalier de Ramsay.

 

Dans un temps d’urgence écologique, Enno Devillers-Pena, signe dans la revue numérique « Terrestres », une recension du livre de David Abram : Comment la terre s’est tue ». Le titre sa recension est « Après le déluge comment retrouver une terre animée ? »

 

 

Le livre de David Abram interroge sur les liens entre l’évolution de la technique alphabétique des Grecs anciens, jusqu’à nous, et notre désintérêt progressif, pour ce qui ne serait pas proprement humain.

Le désastre écologique programmé, constaté prendrait sa source dans notre incapacité au dialogue, notre incapacité à être attentif à la terre et aux influences autres qu’humaines. Une exacerbation progressive en quelque sorte de notre vanité et de notre ego. Quel est le combat de la franc-maçonnerie ?

 

Nos vies donc se seraient amoindries, dispersées, en ignorant la nature, et le monde vivant qui nous entoure, et qui est non humain. La technique alphabétique selon David Abram plonge l’homme dans l’ignorance du monde où il vit. Nous ne savons plus lire, nous n’écoutons plus, ni nous-mêmes, ni les autres. Comment réunir ce qui est épars ? En reprenant le dialogue.

 

L’auteur oppose sans doute avec excès, mais dans l’intention de marquer, l’opposition entre les cultures orales et les cultures écrites.

 

Nous avons selon par la dictature de l’écrit en quelque sorte perdu contact avec le monde, avec les autres, avec le réel. Notre amour de la nature et du prochain se serait asséché, par le dépôt des mots sur le papier, ces mots qui auraient dus êtres transmis par oral, comme un souffle générateur et régénérant.

 

L’écrit, a recouvert d’un voile, notre vie intérieure, notre communication avec la nature, avec tout ce qui n’est pas humain, et jusqu’à notre fraternité.

Il nous faut peut-être sortir des théories, des concepts intellectuels, pour entrer en contact, grâce à la simplicité extérieure des mots et leur force imaginative, poétique, qui inspire notre être intérieur. Ainsi les essences spirituelles, éternelles contenues en nous, peuvent s’expirer par un souffle puissant. Ces essences sont d’une grandeur infinie, plus immense que la plus grande des bibliothèques. Nos livres intérieurs vivent, bougent, ne craignent pas la poussière.

 

 

La mère parle à son enfant, elle ne lui écrit pas. Elle lui demande, elle lui suggère la première lettre, puis lui donne la seconde. Elle construit, avec lui, elle s’ajuste pour former un tout harmonieux.

 

Dans nos loges, nous sommes reliés par la parole, par des mots sacrés, des mots secrets, des mots de construction de l’harmonie universelle.

 

L’impression des mots sur le papier, ne les fortifie pas autant, que la puissance du souffle qui sort du cœur de ma sœur, de mon frère, et franchit ses lèvres, pour se déposer lentement au bord de mon cœur qui bat alors en harmonie avec le sien.

 

JF. 

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Publié le par jean françois
AU SECOURS MOZART

AU SECOURS MOZART !

 

 

Il y a 263 ans en 1756 Mozart venait au monde, sa musique allait l’envahir, passer les frontières de son pays, de l’Europe, l’art ne s’impose aucune limite. Il y a 63 ans en 1956 Albert Camus signait sa dernière chronique dans l’express, il rendait un hommage à ce franc-maçon, témoin et acteur de l’universel.

 

Il n’est pas inutile à l’aube des interrogations qui assaillent notre quotidien de regarder la grandeur de l’Europe plus que ses faiblesses, cette vieille dame respectable à quelques rhumatismes, quelques blocages, mais est encore un foyer culturel rayonnant dans le monde.

Il nous faut avoir le courage nécessaire pour puiser en elle ce qu’elle a de meilleur, sans oublier le pire qui reste à combattre, elle n’est pas qu’une affaire de boutiquiers.

 

Il nous faut faire vivre la mémoire, pour vivre ensemble, renoncer parfois à nos petits privilèges, pour garder celui de pouvoir vivre ensemble dans la paix et l’harmonie, continuer a élever l’homme vers plus de justice et d’humanité.

 

JF.

AU SECOURS MOZART

 

Extrait de la Chronique d’Albert Camus parue en 1956dans l’Express :

 

« Quand le monde fléchit autour de soi, quand les structures d’une civilisation vacillent. Il est bon de revenir à ce qui, dans l’histoire, ne fléchit pas, mais au contraire redresse le courage, rassemble les séparés, pacifie sans meurtrir.

 

Il est bon de rappeler que le génie de la création est, lui aussi à l’œuvre dans une histoire vouée à la destruction. L’Europe contestée aujourd’hui dans sa puissance mécanique, imitée pourtant dans ce qu’elle à de pire par ceux-là mêmes qui l’assiègent, n’a jamais été contestée ni égalée dans ce qu’elle a de plus grand, et qui rayonne dans l’œuvre de Mozart. » (…) ni les machines, ni la puissance matérielle, ne sont créatrices par elles-mêmes. Elles préparent sans doute la création, quand elles ne la tuent pas. Privées de grands artistes, pourtant, les sociétés ne peuvent longtemps dominer : elles ne règneront jamais. »

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Publié le par jean françois
CE N'EST PAS DE LA PHILOSOPHIE !

CE N’EST PAS DE LA PHILOSOPHIE !

 

 

Il est courant d’entendre en loge que la franc-maçonnerie n’est pas de la philosophie, que ce n’est pas non plus une religion. A moins que cette religion soit universelle, et à moins que cette philosophie soit celle des anciens, qui pratiquait à la fois la praxis et le théoria, ils n’étaient des professeurs de philosophie, mais des philosophes vivant leur philosophie, certains d’ailleurs parlaient peu, s’efforçant dans les limites de leur humanité d’êtres exemplaires.

 

Au fil des travaux maçonniques que j’ai entendus, les références aux philosophies antiques, aux religions, aux gnoses, aux hérésies, à la philosophie des lumières, à Kant, à Spinoza sont nombreuses. Les religions aux dieux multiples, la religion juive et sa Kabbale, la religion chrétienne, puis l’alchimie, constituent ensemble la marmite d’où montent les volutes spirituelles qui remplissent les pages de nos rituels, ils sont une grande bibliothèque comparable à celle d’Alexandrie, un phare vers la lumière essentielle. Toutes ces traditions sont des leviers pour l’accès à une spiritualité universelle.

 

Comme une porte ouverte, vers l’étonnement, la simplicité, semblable à la Métaphysique d’Aristote. Cette demande, cette soif, ce désir de connaissance propre a l’homme, qui fait vivre son être intérieur, est ressenti par tous les hommes qui cherchent autre chose que l’accumulation des biens matériels.

 

Cet étonnement cette surprise de la découverte de nous-mêmes, de notre évolution, c’est l’initiation.

 

Lever le voile, sur notre être intérieur, recevoir la lumière ou plutôt re naître à elle, celle infime qui brule en nous, et celle infinie qui illumine le monde. Tirer le fil d’Ariane pour faire connaissance avec son être, pour être enfin.

Il ne s’agit pas d’un concours intellectuel, d’accumulation de savoir, mais de rechercher le meilleur, le moins mauvais, de se mettre en position d’accueil.

 

 

La recherche de l’arrêtê des Grecs, c’est à-dire de la vertu, plus littéralement de l’excellence, avec le metrondes mêmes Grecs, c’est-à-dire la mesure à hauteur d’homme, en respectant la différence, sans l’insolente et méprisante hubris, ses excès et sa démesure. Tout simplement donner du sens en douceur à sa vie. 

Alors tant pis s’il y a un peu de philosophie sur le chemin de l’initiation maçonnique, pas de cette philosophie de chapelle celle qui divise, mais celle où tous les hommes se retrouvent, une philosophie avec des valeurs universelles.

 

JF.

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Publié le par jean françois
L'EAU LES HOMMES

L’EAU LES HOMMES…

 

Tous les rites initiatiques comportent des épreuves, la franc-maçonnerie a les siens, les épreuves liées aux éléments rapprochent l’homme de lui-même, celui qui vient de la terre,  est vivant par l’eau, l’air et le feu. Antoine de Saint-Exupéry dans un passage de Terre des hommes, nous parle de l’eau, des hommes,

 Du chemin vers lui-même.

 

JF.

 

 

 

L’eau !

 

Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître.

Tu n’es pas nécessaire à la vie, tu es la vie. Tu nous pénètres d’un plaisir qui ne s’explique point par les sens. Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé. Par ta grâce, s’ouvrent en nous toutes les sources taries de notre cœur.

Tu es la plus grande richesse qui soit au monde, et tu es aussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la terre. On peut mourir sur une source d’eau magnésienne. On peut mourir à deux pas d’un lac d’eau salée. On peut mourir malgré deux litres de rosée qui retiennent en suspens quelques sels. Tu n’acceptes point de mélange, tu ne supportes point d’altération, tu es une ombrageuse divinité…

 

Mais tu répands en nous un bonheur infiniment simple.

 

 

Quand à toi tu nous sauves, Bédouin de Libye, tu t’effaceras cependant à jamais de ma mémoire. Je ne me souviendrai jamais de ton visage. Tu es l’homme et tu m’apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes.

 

Tu m’apparais baigné de noblesse et de bienveillance, grand seigneur qui as le pouvoir de donner à boire. Tous mes amis, tous mes ennemis en toi marchent vers moi, et je n’ai plus un seul ennemi au monde.

 

Les hommes

 

Une fois de plus, j’ai côtoyé une vérité que je n’ai pas comprise. Je me suis cru perdu, j’ai cru toucher le fond du désespoir et, une fois le renoncement accepté, j’ai connu la paix. Il semble à ces heures-là que l’on se découvre soi-même et que l’on devienne son propre ami.

 

Antoine de Saint-Exupéry extrait de Terre des Hommes 

L'EAU LES HOMMES

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Publié le par jean françois
Photo Nathan Dumlao

Photo Nathan Dumlao

PRIER POUR GRANDIR

 

 

Se rapprocher de soi, des autres dans les intermèdes de douleur, attirer humblement la compassion.

 

Laisser couler quelques larmes dans son berceau en regardant sa mère, faire rosir son visage et puis sourire quand les mains arrivent.

 

Chanter sa rage d’adolescent adosser au mur de la prison de l’enfance, chercher la sortie vers la lumière, franchir en trébuchant la barrière trop haute du monde des adultes.

 

 

Avancer avec certitude vers de nouveaux mondes, vouloir tout embrasser, saisir la vie comme on mange une pomme encore verte, surprit par son acidité.

 

 

Prier, se pencher à midi vers les autres, ne plus feindre, ne plus les ignorer, ils ont notre regard suspendu dans leurs yeux, les lèvres déjà humides, ils ont soif, ils ont faim de nous.

 

Prier quand le jour tombe, prendre encore le temps, de rallonger le temps, pour donner le temps qui reste. Prier sans espoir, avec joie. Prier pour s’éveiller à la vie du cœur, seul, silencieux au milieu de ses frères, prendre encore les mains qui se tendent, prier toujours, pour que l’amour règne parmi les hommes.

 

JF.

PRIER POUR GRANDIR

 

Ce jardin-là !

Les ronces dévoraient chaque mètre carré,
Ils l’appelaient « jardin » mais je voyais un pré,
Sauvage et tourmenté où j’aimais m’allonger
Pour contempler les cieux, à l’abri du danger.

J’y séjournais parfois du levant au couchant
Rêveur impénitent, j’y composais des odes,
J’y fredonnais des notes, qui devenaient des chants,
J’y déclamais mes vers dans les temps de l’exode.

Un jour cet été – là, j’y découvris la fleur
Elle resplendissait de pétales jolis,
Une Rose peu banale, au jardin de mon cœur,
Etait née cette nuit, se glissant sur mon lit.

Cette Rose sauvage que je n’osais cueillir,
Voulait s’épanouir au chagrin de mes jours
Sur cette terre ingrate aux biens pâles atours,
Elle ne craignait pas le risque de vieillir.

Je l’observais penaud, interrompant mes vers
Elle cristallisait mes envies, mes amours,
Elle réinventait sans fard et sans tambour,
L’exquise volupté d’embrasser l’univers.

Ma rose en peu de temps avait conquis le pré,
Et mon cœur à la fois, je voulus respirer
Ses pétales rosés, la prendre au creux des mains
Et humer son effluve jusqu’au petit matin.

J’abandonnais le lieu à l’hôtesse splendide
De ce jardin hideux, abandonné, sordide,
Mais où comparaissait pour la première fois,
La fleur ensorceleuse qui raviva ma foi.

 

Philippe Jouvert.

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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Publié le par jean françois
IL EST QUESTION DU GRAND ARCHITECTE

IL EST QUESTION DU GRAND ARCHITECTE

 

 

Une partie des sœurs et des frères font référence au Grand Architecte de l’Univers auquel ils dédient leurs travaux, ils travaillent à sa gloire. D’autres font référence à des principes moraux, humains, ils prêtent leurs serments sur les constitutions de leurs ordres respectifs. Tous se retrouvent dans la chaîne de la fraternité universelle.

 

Ceux qui travaillent en se référant aux trois grandes lumières et prêtent leurs serments sur un volume de la loi sacrée, ont chacun, leur idée sur la représentation du Grand Architecte de l’Univers. Parmi ceux-ci il en est pour qui les choses sont d’apparences simples. Le Grand Architecte est Dieu. D’autres doutent, ou lui donne un autre nom, d’ailleurs l’ancien testament attribue plusieurs noms à Dieu, l’on retrouve ces noms dans les rituels maçonniques. 

Quel nom choisir pour désigner le Grand Architecte ? Comment nommer celui qui est tout, qui embrasse tout ?

 

Dans son ouvrage paru en 2006 : Le légendes cachées dans la Bible. Études de Kabbale maçonniques. Le philosophe et frère André Benzimra, fait un rapprochement entre El Schadaï le tout- puissant et le Grand Architecte  de l’Univers. 

 

« La toute puissance implique un pouvoir sans limite. (…) Il dépend du tout puissant qu’une chose soit ou ne soit pas. »

 

Cette toute-puissance de El Schadaï s’exerce dans l’extériorisation, mais aussi dans l’intériorisation. Ramener la manifestation à son principe. El Schadaï aurait donc le pouvoir de faire accéder chaque être à des états supérieur de conscience, de spiritualité. D’où le recours à son aide, par des invocations constantes, que le Grand Architecte me vienne en aide !

 

El Schadaï contrôle, assigne des limites à l’extériorisation de l’être, il aide à la maîtrise de l’ego en quelque sorte, il guide l’être vers plus haut que lui, l’aide à surpasser, à dépasser sa matérialité. C’est la voix, qui mène vers l’intériorité, la spiritualité.

 

El Schadaï serait le principe du principe, pas si sûr car au-dessus de lui, il y a encore l’infini, indéfinissable Ein Soph.

 

 

Pour André Benzimra, El Schadaï, se tient entre El Elyon : le très haut et Elohim l’être créateur. El Elyon s’éloigne de tout ce qui s’extériorise, c’est lui qui se rapproche le plus de Ein Soph, tandis que Elohim se rapproche des choses qui veulent s’extérioriser en s’éloignant de Ein Soph.

 

El Schadaï apparaît donc comme un médiateur entre ces deux puissances divines. Où alors autre interprétation El Schadaï serait le plus proche de Ein Soph.

 

El Elyon se caractérise par une forme d’intransigeance, de radicalité, il refuse la création qu’il considère comme une dégradation du principe. Elohim lui considère que la manifestation venant du principe, elle doit donc être développée.

 

El Schadaï harmonise en quelque sorte les tensions contraires, c’est en ce sens qu’il est proche de l’idée, du concept du Grand Architecte de l’Univers.

Il s’inscrit comme le souligne André Bezimra au centre des deux triangles entrecroisés du sceau de Salomon. El Schadaï c’est le culte du principe supérieur, mais aussi des créatures qui en sont la manifestation.

 

Le franc-maçon aspire en fonction de son humanité à atteindre les plus hautes sphères de la spiritualité, il tend vers elles, mais humble, il est conscient de sa condition humaine, de son être de chair. Il reçoit en lui la lumière éternelle du principe, et à force de la faire grossir, elle jaillit vers l’extérieur, en augmentant sa spiritualité, et sa qualité d’homme, il travaille à la régénérescence de l’Adam originel.

 

 

Pour aller plus loin sur la connaissance de El Schadaï, et sa figuration dans la franc-maçonnerie, observez l’équerre que porte en sautoir le Vénérable Maître qui préside aux destinées de la loge et de ses frères, ces deux branches inégales posées sur son cœur concilient, les aspirations spirituelles, et les qualités humaines, rectifiant sans cesse la marche vers les vertus. En étant conscient de sa position intermédiaire entre le ciel et la terre, en faisant des allers et retours, sur l’échelle où le long du fil à plomb, on arrive à parvenir à une forme de joie, proche du bonheur.

 

JF.    

 

A LIRE : Légendes cachées dans la Bible. Études de Kabbale maçonnique Par André Bezimra

Préface de Claude Cagne.

 

Diffusion Edidit Paris ISBN : 88-7252-278-1

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Publié le par jean françois
ouest-france édition Auray vendredi

ouest-france édition Auray vendredi

La loge LES MEGALITHES à Auray a eu les honneurs de la presse régionale, elle organise la première édition des "Rencontres Maçonniques de Kerdréan" en français le manoir de la pierre, à l'hôtel les abbatiales au Bono.

L'invité Charles Bernard Jameux, poète, écrivain, franc-maçon à la Grande Loge de France, spécialiste de l'histoire de la franc-maçonnerie spéculative du siècle des lumières, développera sa thèse sur l'origine de la franc-maçonnerie telle qu'elle est pratiquée dans les loges plus de 300 ans après sa naissance en Ecosse, sa relation avec l'art de la mémoire.

JF

Cette conférence est gratuite, ouverte à tous sur inscription à l'adresse mail suivante: 

lesmegalithesauray.secretariat@gmail.com

 

ACTUALITE
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Publié le par jean françois
L'ATTAQUE DU COEUR

L’ATTAQUE DU CŒUR

 

 

Le premier pas, la première flèche décochée par le regard.

 

La porte qui s’ouvre derrière les yeux, voir l’âme.

 

La première main tendue, ferme, un impossible retour.

 

Les yeux bandés, aveugles de l’extérieur, rien que soi face à soi.

 

La rencontre sur le pavé blanc qui chasse le noir.

 

La corde qui me relie, me tire vers les voyages inconnus.

 

La lumière des trois premiers pas, le miroir de l’âme.

 

La fuite impossible de la prison de l’amour.

 

JF.

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Publié le par jean françois
Christian Bobin

Christian Bobin

RECENSION : LA NUIT DU CŒUR

 

 

Le dernier jet de lumière de lumière de Christian Bobin, l’homme retranché dans son Creusot natal et en lui, grand voyageur de l’esprit et chair immobile. Loin des bruits de la ville c’est une invitation vers l’âme.

 

Il ouvre son livre avec l’Apocalypse de Jean XVI-, 17 : « Le septième a versé son bol dans l’air. Alors du sanctuaire une voix forte a dit : ça y est. »

 

Christian Bobin nous propose un voyage à Conques au IIème siècle qu’il situe après notre siècle. Il ouvre les sphères  de la haute spiritualité, avec ses mots ciselés, aigus, épurés, purifiés, magiques, ce sont des étoiles magiques, qui brillent éternelles dans notre cœur.

 

Blotti dans sa chambre de l’hôtel Sainte Foy avec vue sur l’abbatiale, il ouvre son livre de chevet : « Mon projet était d’en lire une dizaine de pages, puis de glisser mon âme sous la couverture délicieusement fraîche de la voie lactée. »

 

Cet homme-là, sait lire dans la puissance des mots, boire leur sève. Il est un homme de foi, qui ne donne pas de nom à Dieu, son esprit n’a pas besoin de cela, il sent sa présence. Il sait lire dans les grands mystères de la vie, toujours béat devant la nature. « Les siècles et les étoiles étaient des moucherons que, bouche ouverte, je gobais. »

 

Cet homme-là, a aussi des « yeux d’acacia »ils sont imputrescibles, il est comme l’aveugle qui voit son âme.

Son chemin de Conques est une aventure spirituelle, sans dogme, une aventure qui relie, sans religion, l’homme et son âme et celle-ci à celles des autres, véritable célébration de l’esprit, de la beauté en toute humilité et douceur.

 

La vie de Christian Bobin se lève avec le soleil : « Au matin j’ai bu le lait de la lumière. » Pourquoi cette demande de lumière, cette persévérance de la douceur, dans un monde de violence, cet épuisement vers le beau ?

 

« Si lire et écrire épuisent ma vie, c’est parce que je veux voir dès maintenant  ce que voient les morts. C’est possible, il suffit de regarder un pré au printemps : les couleurs y sont suspendues au-dessus des fleurs. Elles sont leur âme qui commence à nous quitter et s‘élève, déjà sanctifiée. »

 

Pour Christian Bobin les temples de pierre, semblent presque inutiles, son temple intérieur se marie avec le temple sans limites de la nature. Il voit la spiritualité dans le vert de la moindre feuille, dans le vol de la coccinelle. Il a les yeux globuleux de ces statues romanes qui semblent embrasser l’univers en entier et voir le fond de notre cœur.

 

Les phrases, les mots de Christian Bobin sont des monuments vivants : « Il faut qu’une phrase apparaisse comme un mégalithe dans un champ. Qu’on ne pense pas à ceux qui ont dressé cette affirmation de granit, qu’on soit possédé par le regard et que jamais on ne se soucie de l’auteur du miracle. (…) Je taille une phrase jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, et que ce rien chante comme la feuille d’acacia quand on la tend entre les doigts pour souffler dessus. Je mourrai au onzième siècle, pas avant, et que l’on dise de moi : c’était un idiot très profond, un architecte de souffles, un gars de l’abbatiale. »

 

Il y a peu de temps j’accompagnai en compagnie de mes frères, Raymond pour son voyage vers l’orient éternel, à l’entrée de l’église, un jardinier avait oublié sans doute ou pas, des branches d’acacia fraîchement coupées. Je n’ai pu m’empêcher d’en saisir deux rameaux pour les donner à mes frères les plus proches.

 

Christian Bobin a déposé ses mots dans la Nuit du Cœurcomme des milliers de lumières de l’âme, ses mots traversent les vitraux noirs de Conques, leur beauté tombe en douceur dans notre cœur.

 

JF.

 

A LIRE : La Nuit du Cœurde Chritian Bobin Éditions Gallimard sur 203 Pages. 18 € ISBN : 978-2-07-274218-7

NOTE EDITEUR :

 


Tout a commencé à Conques dans cet hôtel donnant sur l'abbatiale du XIe siècle, où l'auteur n'a fait que passer une nuit. Mais il a regardé comme personne et vu ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas : la lumière particulière que dégagent les choses et les êtres les plus simples, les plus humbles. 
De retour chez lui dans sa maison du Creusot, perdue dans les arbres et la solitude, le poète recense et interroge une à une toutes les merveilles « rapportées » de Conques : des rêves, la vision des anges, l'idée et le désir de la phrase pure, et le chemin en lui d'un grand et beau livre comme une lettre d'amour, La nuit du coeur. 
C'est ainsi, fragment après fragment, que s'écrit au présent, sous les yeux du lecteur, cette lettre dévorée par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.

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