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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
HUMOUR SANITAIRE. MESSAGES PERSONNELS POUR TOUS LE MONDE.

HUMOUR SANITAIRE. MESSAGES PERSONNELS POUR TOUS LE MONDE.

 

 

Notre ami Hervé le Marseillais nous a permis de rire et de sourire  avec son Abécédaire Maçonnique pendant cette crise, qui malheureusement n’est pas toujours de rire. Je tente modestement de relever le flambeau, n’ayant pas sa verve hilarante, ni brillante d'ailleurs, le cirage étant hors de prix.  Je vous propose la lecture du carnet mondain du célèbre journal de Pierre Dac et compères L’Os à Moelle. Il faut bien ronger quelque chose en ces temps de disette culturelle.

 

Je vous rappelle la devise du journal :

 

« Contre tout ce qui est pour, pour tout ce qui est contre. »

 

CARNET MONDAIN ALPHABÉTIQUE

 

Monsieur et Madame Auboidormant ont la joie de vous annoncer la naissance de leur fils Abel.

 

 

Monsieur et Madame De Kadixe ont l’honneur de vous annoncer la naissance de leur fils Abel.

 

Monsieur et Madame Zouvert ont la joie de vous annoncer la naissance de leur fils Abraham.

 

Pierre Dac signé Furax.

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Publié le par jean françois
LES PROPHÈTES

LES PROPHÈTES

 

 

Ils sont nombreux en magasin ! Des hommes pour la plupart, quelques femmes, l’on peut aussi rajouter la Pythie des oracles de Delphes. Ils sont en ligne directe avec les dieux ou Dieu. Capables de transmettre la parole divine, de la rendre compréhensible pour tous ceux qui veulent bien l’écouter.

 

Mon propos n’est pas de faire un listing des prophètes, ou une anthologie. Toute une vie n’y suffirait pas, ni même un classement ou un tri entre les bons et les faux.

 

Ils m’apparaissent un peu tous comme des médecins du corps et de l’esprit, nous avons besoin de médecins et il faut reconnaître qu’en cette période, nous sommes tous heureux de leur travail, de leur dévouement.

Japon

Les prophètes sont les interprètes des secrets, dissimulés sous les allégories, ils révèlent les vérités cachées que nous refusons de voir. Si bien qu’ils sont souvent des sages, des philosophes ou simplement des hommes libres et sincères. Ils nous disent ce que nous refusons d’écouter, ils nous montrent ce que nous refusons de voir. Ils nous parlent du bien et du mal, ils sont notre conscience, notre tribunal intérieur.

Ils sont notre Jiminy Cricket la bonne conscience de Pinocchio, ce personnage qui n’est que matière conçu par le frère Walt Disney, il est à la fois sage et drôle, c’est la bonne étoile de Pinocchio sorte de Golem.

Suivons-nous toujours notre bonne étoile ? Jean le Baptiste celui de Patmos, de l’Apocalypse de la révélation, n’a pas toujours été suivi. Le prologue de son évangile en témoigne, cela commençait déjà mal avant son Apocalypse si j’ose dire !

 

« …la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie. »

 

Et plus loin encore dans le texte :

 

« … il était dans le monde et le monde fut par lui et le monde ne l’a pas reconnu. »

 

Cela devient désespérant, il se pose alors l’utilité des prophètes, de ceux qui veulent témoigner, qui veulent prédire l’avenir.

 

Il serait facile dès lors de les confondre avec des devins, des tireurs de cartes, des charlatans, des faux prophètes. Mais comme ils sont souvent des contre-pouvoirs, face aux hommes qui deviennent déraisonnables ou surtout manquent de cœur et de volonté pour faire le bien et le juste. On ne les écoute pas.

 

À l’inverse si leurs prophéties se réalisent, ils deviennent des demi-dieux, ils sont fait des miracles, en faisant prédisant ce qui est juste et bon, ils n’ont fait que leur devoir d’homme.

Mani (des manichéistes) est considéré comme l’un des derniers prophètes. Pour lui pas de doute constructif, il y a le bien et le mal, pas de en même temps. Les prophètes de nos jours, sont-ils des mathématiciens, des statisticiens, des planificateurs, voire des politiques visionnaires. Sont-ils suffisamment écoutés, et ont-ils le pouvoir de mettre en place leurs prophéties, l’histoire tend à démontrer que non. Est-ce de leur faute non.

 

Nous avons en nous l’envie de jouir du présent, plus qu’un désir d’avenir. D’ailleurs tout le monde, en tout endroit de la terre s’accorde pour dire que :

 

« Nul n’est prophète en son pays. » Sentence biblique.

 

 Comment travaillent nos prophètes actuels en s’appuyant sur les enseignements du passé selon la formule de Lord Byron :

 

« Le meilleur des prophètes, c’est encore le passé. »

 

Affirmation renforcée par le sage Confucius :

 

« Celui qui ne se préoccupe pas de l’avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats. »

 

Malgré ces prophéties frappées au comme les monnaies au coin du bon sens, nous refusons de voir les choses en face, de voir le réel.

Dans ce printemps sanitaire, nous voyons fleurir dans tous les médias, un bon nombre de prophètes du monde d’après, qui ressassent leurs théories en énonçant leur vision sur le monde d’avant que nous connaissons bien pour l’avoir vécu, ces mêmes prophètes nous donnent assez peu de conseils pour vivre mieux le monde présent.

 

À les entendre soit le monde d’après sera comme le monde d’avant alors, il n’y a rien à dire, pas besoin de venir dans tous les médias. Soit le monde d’après, ne sera pas comme le monde d’avant parce que l’histoire ne se répète pas toujours de la même manière, ce n’est pas une grande prophétie, mais ils ne savent pas comment sera ce nouveau monde, sans doute pas celui que l’on nous promettait il y a quelques mois. Comme quoi le monde change, cela ressemble à du Pierre Dac.

 

Certains pourtant sont sûrs d’eux, à les entendre tout changera, c’est le grand soir, c’est pour bientôt, c’est presque fait, c’est acquis, c’est incontestable. Leurs mots sont ceux que nous voulons entendre : plus jamais ça ! Il faut qu’ont ! Le grand Yakafaucon est sorti de sa cage, et refuse d’y rentrer à nouveau.

 

Pour ma part, n’ayant aucune compétence dans le domaine des prophéties petites ou grandes. (C’est plus facile)

 

J’ai simplement quelques souhaits, que l’on reconsidère simplement ceux qui ont été à la hauteur de leur tâche, plus qu’avec quelques applaudissements ou félicitations verbales. Que nous nous occupions d’eux à l’avenir comme nous le faisons au présent, non pas de ceux qui sont utiles mais dignes de leur qualité d’homme, et qui souffrent en silence.

 

Que nous arrêtions de ressasser que c’est la faute du monde d’avant, de ceux qui l’ont construit, imaginé, car après tout c’est notre monde, pas besoin de chercher des boucs émissaires il suffit de prendre un miroir et d’avoir le courage de se regarder, et d’admettre nos propres turpitudes, nos petites lâchetés, nos petits arrangements, notre individualisme. Alors les prophéties, qui ressemblent à des serments d’ivrognes !

C’est dans notre humilité, et aussi, dans notre grandeur, à hauteur d’homme, avec l’aide du Grand Architecte que nous pouvons peut-être envisager l’avenir. Car au fond des ténèbres, il y a toujours la lumière, quand il ne reste plus rien il y a encore l’espérance, qui nous donne la foi et nous inspire la charité. Parole de franc-maçon, la prophétie c’est la volonté de combattre son ego, d’ouvrir son cœur, d’être fraternel et solidaire d’écouter en toutes circonstances notre Jiminy Cricket, simplement de concrétiser nos serments maçonniques autant que faire se peut.

 

Jean-François Guerry.  

THE QUEEN

The Prophet's Song (La Chanson Du Prohète)

Oh oh people of the earth
Oh, Oh, peuple de la Terre,
Listen to the warning the seer he said
Ecoutez l'avertissement donné par le prophète
Beware the storm that gathers here
Prenez garde à la tempête qui nous rassemble
Listen to the wise man
Ecoutez l'homme sage !
I dreamed I saw on a moonlit stair
J'ai vu en rêve un escalier d'un éclat de lune
Spreading his hand to the multitude there
Etendant ses mains sur la foule présente
A man who cried for a love gone stale
Un homme pleurer un amour envolé
And ice cold hearts of charity bare
Et des coeurs froids comme la glace pleins de charité
I watched as fear took the old man's gaze
Je regardais tandis que la peur emplissait le regard du vieil homme
Hopes of the young in troubled graves
Les espoirs de la jeunesse dans des tombes tourmentées
'I see no day' I heard him say
"Je ne vois plus d'avenir", je l'ai entendu dire
So grey is the face of every mortal
Et si gris est le visage de chaque mortel
Oh oh people of the earth !
Oh, oh, peuple de la Terre
'Listen to the warning' the prophet he said
Ecoutez l'avertissement donné par le prophète
For soon the cold of night will fall
Bientôt, le froid de la nuit tombera
Summoned by your own hand
Invoqué par ta propre main
Ah ah children of the land
Ah, Ah, enfants du pays,
Quicken to the new life take my hand
Tout juste nés, prenez ma main
Fly and find the new green bough
Volez, et trouvez la nouvelle branche verte
Return like the white dove
Et revenez comme la colombe blanche
He told of death as a bone white haze
Il parlait de la mort comme une brûme d'un blanc d'os
Taking the lost and the unloved babes
Prenant ceux qui se sont perdus, et ceux qui ne sont pas aimés
Late too late all the wretches run
Bien trop tard, tous les démons courrent
These kings of beasts now counting their days
Ces rois des bêtes, maintenant leurs jours sont comptés
From mother's love is the son estranged
De l'amour de sa mère, le fils s'est aliéné
Married his own his precious gain
S'est marié lui même avec son précieux gain
The earth will shake in two will break
La terre tremblera, en deux s'ouvrira
And death all around will be your dowry
Et la mort partout autour sera votre dot
Oh oh people of the earth
Oh, Oh, peuple de la terre,
Listen to the warning the seer he said
Ecoutez l'avertissement donné par le prophète
For those who hear and mark my words
Pour ceux qui écoutent, et retiennent mes paroles
Listen to the good plan
Ecoutez le bon plan
Oh oh oh oh and two by two (my human zoo)
Oh, Oh, Oh, Oh, et deux par deux (mon zoo humain)
They'll be running for to come
Il courront, ils courront,
Running for to come out of the rain
Hors de la pluie
Oh flee for your lives who heed me not
Oh, courrez pour sauver vos vies, vous qui ne me prêtez pas attention
Let all your treasures make you fear for your life
Que toutes vos richesses vous pourissent ** Tremblez pour vos vies
Deceive you not the fires of hell will take you
Ne vous trompez pas, les feux de l'enfer vous emporteront
Should death await you
La mort devrait-elle vous attendre
Ah people can you hear me ?
Ah, Pouvez vous m'entendre ?
And now I know and now I know
Maintenant je sais, maintenant je sais
That you can hear me
Que vous pouvez m'entendre
And now I know now I know
Et maintenant je sais, maintenant je sais
The earth will shake in two will break
La terre tremblera, en deux s'ouvrira
Death all around around around around
La mort partout, partout, partout
Around around around around
Partout, partout, partout
Listen to the wise listen to the wise listen to the wise
Ecoutez le sage, écoutez le sage, écoutez le sage
Listen to the wise listen to the wise man
Ecoutez le sage, écoutez l'Homme sage
Come here I hear you Come here I hear you
Venez ici, je vous entend, Venez ici, je vous entend
Listen to the man listen to the man listen to the man listen
Ecoutez l'homme, écoutez l'homme, écoutez l'homme
To the mad man
Ecoutez l'homme fou
God gave you grace to purge this place
Dieu vous a donné la chance de purger cet endroit,
And peace all around may be your fortune
Et la paix partout sera votre récompense
Oh oh children of the land
Oh, Oh, enfants du pays
Love is still the answer take my hand
L'amour est toujours la réponse, prenez ma main
The vision fades a voice I hear
La vision se fane, j'entends une voix
Listen to the madman !
Ecoutez l'homme fou !
But still I fear and still I dare not
Mais j'ai toujours peur, et n'ose toujours pas
Laugh at the madman !
Me moquer de l'homme fou

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Publié le par jean françois
L’ÉSOTÉRISME UNE VOIE VERS L’HARMONIE

L’ÉSOTÉRISME UNE VOIE VERS L’HARMONIE

 

                          « Je suis persuadé qu’un jour viendra où le physiologiste, le poète et le philosophe, parleront la même langue et s’entendront tous. » Claude Bernard.

 

 

Cette citation ouvre un chapitre traitant de la doctrine ésotérique dans le livre d’Edouard Schure « Les Grands Initiés » édité à la Librairie Académique Perrin.

La science et la religion ne cessent de s’affronter depuis des siècles comme des ennemis irréductibles. Ce combat perturbe tous les esprits. Les églises refusant de renoncer à certains de leurs dogmes, se vident de leurs fidèles. Les partisans, les intégristes de la science, les scientistes, ne parviennent pas à répondre à toutes les interrogations, ce qui est normal, mais ils nourrissent dans les esprits les plus faibles les plus incroyables théories du complot.

 

Certains sont écartelés entre la foi du charbonnier et les insuffisances de la science. La science et ses progrès sont utiles à l’homme, elle le libère de contraintes matérielles dans sa vie quotidienne c’est incontestable. Mais cela ne saurait suffire à la complétude et l’harmonie d’une vie. L’homme a besoin de spiritualité.

L’ésotérisme maçonnique, qui ouvre la porte de l’intérieur c’est une voie pour une harmonie. Il révèle les Mystères cachés, c’est cette tradition orale, qui se transmet donc de « bouche à oreille », le cœur parle par le souffle de la bouche, résonne pour les initiés. Il n’y a là rien de cérébral, c’est une communication d’esprit à esprit par l’intelligence du cœur. On n’enseigne pas, on communique, on suggère, on incite les yeux qui savent voir, les oreilles qui savent écouter. À l’aide d’images, de symboles, de signes, de mots couverts on réveille, puis on éveille, quand les voiles tombent, quand la furie du vent s’apaise, le calme de la lumière apparaît.

 

L’ésotérisme, et son langage symbolique permettent le passage, du visible à l’invisible. Il n’y a pas d’incompatibilité, ni de contradiction, pour le franc-maçon entre la connaissance scientifique et la connaissance ésotérique, mais plutôt complémentarité.

Les francs-maçons ne sont pas des « illuminés » dans le sens péjoratif du terme, ils sont à la recherche de la lumière intérieure, qui illumine tout homme.

 

L’ésotérisme, la découverte des grands Mystères de la vie, qui sont voilés par le monde des apparences, est une voie de recherche de la sagesse. Les figures de proue de cette voie, sont les grands initiés de toutes les traditions, dont les francs-maçons s’inspirent en prenant le meilleur de leurs valeurs humaines, de leurs vertus, de leur spiritualité. Ils ne prétendent pas à les rejoindre dans leur panthéon, mais à être humblement des simples ouvriers dans cette construction universelle, pour rendre le monde un peu meilleur, un peu plus beau.

Il est pour les francs-maçons, comme pour les marins, nécessaire d’avoir des repaires, des amers, des maîtres, des phares. Afin de conduire au mieux leur navire, qui n’est autre qu’eux-mêmes, à travers les écueils de la vie, dans le labyrinthe des étocs, des roches trop brutes, qu’il faut éviter quand c’est nécessaire, ou polir quand elles peuvent être utiles. Ainsi le franc-maçon trace la route de sa vie, prend connaissance de son environnement, le respecte, il reste à sa place dans le cosmos (prenez place mes frères !).

 

En libérant son esprit, des préjugés et des contraintes, il aspire à être une bonne âme, présentable dans le monde. Il sait que le feu qui brûle en lui, est un feu sacré régénérateur, il est comme une salamandre capable de se reconstruire sans cesse grâce à son feu intérieur. Il s’efforce de vivre en écoutant en toutes circonstances son maître intérieur, il construit ses actions avec ses outils symboliques.

Son esprit s’inspire de toutes les traditions, dont il absorbe le meilleur. Ils regardent toutes les choses de la vie avec l’œil du cœur.

 

Jean-François Guerry.

 

 

Extrait Hymne Védique :

 

« O Agni ! Feu Sacré ! Feu purifiant ! (…) tu es  le cœur du sacrifice, l’essor hardi de la prière, l’étincelle divine cachée en toute chose et l’âme glorieuse du soleil.

 

Extrait Baghavadgita :

 

« Car celui qui trouve en lui-même son bonheur, sa joie et en lui-même aussi, sa lumière est un avec Dieu (…)

 

Mystères d’Égypte :

 

« O âme aveugle ! Arme-toi du flambeau de Mystères, et dans la nuit terrestre, tu découvriras ton double lumineux, ton âme céleste. »

 

Mission d’Israël.

 

« Il n’était rien qui fût voilé pour lui, et il couvrait d’un voile l’essence de tout ce qu’il avait vu. »

 

« Le plus difficile et le plus obscur des livres sacrés, la genèse, contient autant de secrets que de mots et chaque mot en cache plusieurs. »

 

Mystères de Delphes :

 

« Le sommeil, le rêve et l’extase sont les trois portes ouvertes sur l’au-delà, d’où nous viennent la science de l’âme et l’art de la divination. »

 

Mystères d’Éleusis :

 

« Au ciel apprendre c’est voir ; sur terre, c’est se souvenir. »

 

« Heureux qui a traversé les Mystères ; il connaît la source et la fin de la vie. »

 

Mission du Christ.

 

« La lumière était dans le monde, et le monde a été par elle mais le monde ne l’a pas connue. »

 

« L’avènement du fils de l’Homme sera comme un éclair qui sort de l’Orient et va jusqu’en Occident. »

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Publié le par jean françois
 COMMUNIQUÉ : URGENCE SANITAIRE

 COMMUNIQUÉ : URGENCE SANITAIRE

 

 

Pierre Dac créateur du journal l’Os à moelle dans les années 1930, revendiqua toujours un droit indéfectible, solitaire, solidaire, universel, et particulier, qui dis-je sanitaire voire sagittaire avant de s’en servir. Le droit de rire.

 

Jean-François.

 

 

Avons-nous le droit de rire ou ne l’avons-nous plus ? Oui, disent les uns, non disent les autres, sans compter les avis intermédiaires émanant de personnes de mentalité également intermédiaire. Or- qu’on veuille bien m’excuser de donner impérativement mon avis-, je réclame plus que jamais le droit de rire pour tous.

 

Je sais que beaucoup estiment qu’a l’heure présente, en raison des difficultés actuelles, le rire sonne comme un défi au bon sens et dénote une indifférence coupable vis-à-vis d’une situation qui, à tous égards, n’a rien de réjouissant.

 

C’est une erreur et une erreur très grave : je peux personnellement en parler en connaissance de cause puisque j’exerce un métier dans le but est de distraire mes contemporains ; vous avouerai-je que j’ai la conscience de mon métier et que c’est justement en ce moment que je multiplie mes efforts pour mener à bien une tâche qui s’avère particulièrement difficile en une période où rien ne prédispose particulièrement à un optimisme béat.

 

Et c’est là où je veux en venir ; si le rire est une chose toute naturelle en période calme, j’estime qu’en période trouble il devient, s’il est conscient et lucide, comme une manifestation du courage tranquille ; car en définitive, qu’est-ce que le vrai courage ? C’est, du moins je le crois, le fait de se rendre compte d’un danger, d’en avoir la crainte et dominer cette crainte pour accomplir l’acte dangereux. Et c’est à ce moment que le rire est nécessaire ; certes l’avenir est peu réjouissant ; certes nul ne sait s’il sera encore en vie dans quelques mois ; est-ce une raison de se promener en arborant un air désespéré et un visage allongé de plusieurs aunes ?

 

La peur n’a jamais sauvé personne ; la tristesse non plus, c’est pourquoi j’estime  que nous devons plus que jamais accomplir l’effort nécessaire pour arborer présentement un sourire de bon aloi ; évidemment, il ne s’agit pas de s’esclaffer stupidement à tout bout de champ, sans rime ni raison, en pratiquant la politique de l’autruche ; non, mais il s’agit de faire ce que l’on a à faire avec le maximum de confiance et le minimum de laisser aller.

 

Le rire engendre un état bienfaisant qui permet de tenir le coup et de résister aux attaques du sort : à danger égal, celui qui saura le considérer à la manière de Rabelais aura beaucoup plus de chances de s’en tirer que celui qui s’y soumettra fatalement.

 

Rions donc, dignement, bien sûr, mais rions sans crainte, et si quelque jour, il arrive que nous soyons contraints d’avaler notre bulletin de naissance, sachons le faire en gardant le sourire !... Et croyez-moi, ce n’est pas à la portée de tout le monde.

 

 

Pierre Dac.

 

Que dire de plus sur ce texte plein de sagesse, de André Isaac dit Pierre Dac 1893-1975. Initié le 18 mars 1946 à la loge les Compagnons ardents. Juif il se réfugie à Londres près du Général de Gaulle, il fût une des voies de Radio de Londres un français parle aux français.

Connu comme un humoriste de talent, il a été bien plus, un homme libre. Son rituel de la Grande Loge des Voyous est un texte bien connu des francs-maçons.

 

Pierre Dac dont l’humour, décalé, loufoque traverse le temps en témoigne le texte ci-dessus a toujours pris  le parti de rire de tout ou presque avec finesse. C’est un bonheur de le relire, en cette période qui ne prête pourtant pas rire.

 

Jean-Français Guerry de nature.

 

 

LIRE : L’Anthologie Maçonnique de Raphaël Aurillac – Kleiô aux Éditions Dervy Un portrait et des textes de Pierre Dac.

 COMMUNIQUÉ : URGENCE SANITAIRE

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Publié le par jean françois
BESTIAIRE MUSICAL
BESTIAIRE MUSICAL
Pour vous changer des PANGOLINS et autres CHIROPTERA. Un carnaval animal, expédié par Hervé... Allez Dac !!

Jean-François.

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Publié le par jean françois
Albert Camus

Albert Camus

1947…2020…

 

« Naturellement vous savez ce que c’est Rieux ? J’attends le résultat des analyses. Moi je n’ai pas besoin d’analyses. J’ai fait une partie de ma carrière en Chine (…) Oui tout le monde le savait sauf les morts. Allons Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c’est… Oui, Castel dit-il, c’est à peine croyable. Mais il semble que ce soit la peste. » Extrait de la Peste d’Albert Camus- 1947.

 

 

C’est avec la trilogie romanesque comprenant : La Peste, L’Homme révolté, et Les Justes. Qu’Albert Camus a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1957. La peste revient sous la forme d’un virus, qui s’est invité pour bouleverser notre vie quotidienne, il sonne comme un réveil, sans faire de distinction entre les pauvres et les riches. Il met au jour le degré d’humanité enfermé dans le cœur des femmes et des hommes. Cette Apocalypse, cette révélation peut être, une opportunité, pour remettre à plat les valeurs que nous voulons voir régner dans notre société, bientôt nous aurons à faire des choix, remonter dans un bateau désinfecté, mais toujours à la dérive ou reconstruire une trière royale où tout le monde devra donner son coup de rame, pour mettre fin aux galères. Souhaitons au futur capitaine qu’il fasse le choix de la bonne route.

 

De la Peste de Camus venue de Chine au Coronavirus chinois, l’on peut se lancer dans le jeu des analogies. Le traitement des pandémies ne semble pas avoir évolué, on confine !

Le confinement révèle les défaillances de notre gouvernance personnelle et générale : « Que celui qui n’a jamais pêcher jette la première pierre. » Ainsi nos parts d’ombres et de lumières apparaissent, je retiendrais d’abord pour l’avenir, les lumières présentes dans le cœur des femmes et des hommes. Elles éclairent le meilleur de nous-mêmes, nos grandeurs cachées souvent par pudeur, ces lumières révèlent notre humanité.

Nous découvrons comme étonnés, la beauté de ceux qui étaient à côté de nous, que nous avions mis parfois de côté. Nous regardions ses porteurs de nos charges, de nos insuffisances, ceux à qui nous avons confié nos parents, comme à des sherpas qui nous permettent d’atteindre les sommets, tout en restant dans l’ombre. La peste d’un simple virus microscopique met au jour nos renoncements, nos dignités vendues sur l’autel des places boursières. Les actionnaires avaient tellement soif, jusqu’à l’épuisement de nos ressources, jusqu’à l’asservissement des travailleurs de l’ombre.

 

Mais cette peste peut être aussi un signe d’espérance, d’intelligence des hommes, mais surtout du retour des vertus oubliées. L’on jamais autant entendu les mots de solidarité, de charité, de confiance, de persévérance. La peste est universelle, l’amour fraternel aussi.

 

La peste est brune ou noire, elle nous prive de nos libertés, elle nous confronte avec nous-mêmes, nous oblige à faire des choix essentiels. Nous rappelle ce qu’est la vraie vie, la vie intérieure, celle de l’esprit, de l’imagination sans bornes. Cette imagination qui nous permet de faire les plus beaux, les plus grands voyages, quand nous avons mis notre maître intérieur à la barre du navire. En réalité comme le disait Saint-Exupéry : « … les hommes ne peuvent pas vivre que de frigidaires et de mots croisés… »

Intuitivement nous attendons la joie de nous sourire, de nous étreindre, de nous communiquer sensuellement notre humanité.

 

Jean-François Guerry.

Pauline Bebe

Pauline Bebe

 

LES FEMMES SONT L’AVENIR DE L’HOMME…

 

Paroles de poète, et si les femmes étaient l’avenir de la spiritualité. Je suis depuis quelque temps séduit par les actes et les paroles des femmes Rabbin, comme Delphine Horvilleur ou encore Pauline Bebe. Ses femmes font partie de la communauté juive dite libérale, elles sont en marge de l’orthodoxie et pour une simplification des rites. Il y a presque une analogie avec les premiers pères de l’Église chrétienne, les pères du désert. Elles ont une simplicité, une pureté spirituelle associée à une énorme empathie sociale. Elles savent parler aux femmes et aux hommes en général au-delà de leur communauté religieuse, leurs paroles sont vraies et touchent nos cœurs. Elles incarnent une belle humanité, elles rayonnent.

Extrait d’un témoignage de Pauline Bebe, sur notre période actuelle :

 

« Ce monde est blanc, il va très vite, il court, il s’affaire comme une fourmilière. Il est blanc et vert en réalité, il y est question de vie et de morts (…)

On y sauve des vies ‘Sauver une vie c’est comme sauver un monde’ Talmud. (1)

 

En regardant les femmes et les hommes, les soignants, qui sont au chevet des souffrants :

 

« (…) les larmes coulent sur les joues des soignants, et que leurs masques sont humides de l’embrun du cœur.. » (2)

 

Je me surpris moi-même à dire bonjour avec un signe lointain de la main, à ce voisin inconnu, éloigné, immobile posé sur son balcon comme un oiseau sur une branche regardant à droite et à gauche, en attente de son envol. Il ne voit comme moi que cette rue minérale, sans vie, sèche, j’étais heureux soudain de cette rencontre, de son regard, de son sourire. Nous étions ensemble, nous vivions ensemble..

 

Jean-François Guerry.

 

 

Source : (1) et (2) Journal La Croix du Mardi 21 avril 2020 propos recueillis par Héloïse de Neuville.

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Publié le par jean françois
Ancienne Abbaye de Landévennec Finis Terrae

Ancienne Abbaye de Landévennec Finis Terrae

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE…

 

 

La franc-maçonnerie de tradition, travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers. Ses loges sont dites de Saint-Jean, il s’agit de Saint-Jean l’Évangéliste, le Grec, celui de Patmos, de l’Apocalypse, de la révélation.

Ce qui explique la présence de la Bible dans la plupart des loges, ouverte au prologue de l’évangile de Saint-Jean. Bible, volume de la loi sacrée, reconnue comme l’une des trois grandes lumières de la franc-maçonnerie.

 

Cela pose à certains frères, une question quasi existentielle de leur présence dans ces loges. Ou au moins une gêne, quand il est fait lecture de ce prologue de « Jean » en loge au commencement des travaux.

 

A l’analyse l’évangile de Saint-Jean fait si j’ose bande à part au milieu des autres évangiles. Il est qualifié d’ésotérique, cela est particulièrement « visible » dans son Apocalypse, alors que celui de Saint-Pierre est exotérique. Par un raccourci téméraire je dirais que l’évangile de Pierre donne les clés du temple extérieur accessible au peuple des adeptes de la religion chrétienne et que celui de Jean est celui des initiés au sens le plus large, à tous ceux qui sont en recherche de spiritualité universelle.

Celui de Pierre fait appel à la foi et à la raison, il a son credo il est encadré par le dogme. Alors que l’accès de celui de Jean, ne peut être vraiment décrypté, que par l’œil du cœur.

 

Dans les loges de Saint-Jean, nous recherchons les idées sous les symboles, nous cherchons à ouvrir la porte des secrets qui mènent au sanctuaire du sacré.

Bord de l'Aulne

 

Hubert Greven ancien TPSGC du Suprême Conseil de France, sans avoir la prétention de réécrire le prologue de l’évangile de Saint-Jean. A livré à notre réflexion une exégèse de ce prologue, d’abord philologique du texte, qui débouche sur une interprétation plus élargie, plus universelle, de la spiritualité qu’il contient. Par un exercice de recherche et d’approfondissement de la connaissance des mots qu’il contient. Au terme de son étude il a substitué plusieurs mots au texte, sans en altérer la signification. Travail maçonnique s’il en est, car il ne doit pas y avoir de bornes à la recherche de la connaissance pour un maçon.

 

Il propose donc de remplacer le mot « Verbe » par le terme « Parole » issu du Grec Logos qui ouvre un champ plus vaste de signification. Pour aller plus loin encore il propose de remplacer « …et le Verbe était avec Dieu.. » par « la Parole était accompagnée.. » au lieu de « avec Dieu.. », et enfin de donner une acception plus large au terme Dieu, conformément au principe du Grand Architecte de l’univers, en remplaçant Dieu par « Lumière.»

 

Cette nouvelle écriture du prologue de Jean renforce sa spiritualité, le libère de tout dogme religieux, le rend plus universel, il prend forme d’un lien spirituel entre toutes les traditions, célébrant la lumière.

Les francs-maçons enfants de la lumière, qui s’efforcent de chasser les ténèbres pour faire régner en eux et dans le monde la lumière de la connaissance, peuvent tous adhérer à cette réécriture sans crainte de se soumettre à un dogme religieux.

 

Livrez-vous à cet exercice de substitution des mots en remplaçant dans le texte du prologue de Jean le mot Verbe par Parole, le mot avec par en compagnie de, et le Dieu par Lumière, voilà ce que cela pourrait donner :

 

  1. Au commencement était la Parole, et la Parole était accompagnée de la Lumière, et la Parole était la Lumière.
  2. La Parole était au commencement en compagnie de la Lumière.
  3. Tout fut crée par elle, est sans elle rien ne fut de ce qui existe.
  4. De tout être la Parole était la vie, et la vie était la Lumière des hommes.
  5. ….

 

C’est l’occasion pour moi de vous parler d’un autre Verbe, le Verbe Sacré. C’est une création artistique d’Antoine Juliens, metteur en scène, artiste, poète, peintre  qui chaque année au mois d’août, jusqu’en 2019, une représentation du Verbe Sacré. Un Oratorio que je qualifierais de spirituel, plus que de religieux, une possibilité de communion, d’élévation de l’esprit, dans l’espace sacré de l’ancienne abbaye de Landévennec, dans le Finis Terrae. À cet endroit particulier ou la terre se mélange au ciel et à la mer aux bord de l’Aulne somptueuse qui se déroule comme un serpent liquide, et va se jeter dans la mer d’Iroise.

 

Les soirs d’été à l’ombre des ruines de l’abbaye, quand le décor de la voûte étoilée est en place, le chant du Verbe Sacré monte, l’humain se relie aux forces spirituelles. C’est au bout du monde et de sa profanité que naît l’élan spirituel qui libère le souffle du cœur. Là est la vraie vie, celle de l’esprit, celle du cœur.

 

J’ai eu le bonheur de partager ce moment de grâce, ayant été invité par un ami, un frère en 2015. Cette année-là Antoine Juliens avait mis en scène l’histoire de Santa Teresa et Quijote d’après les œuvres de Teresa Sánchez de Cepeda Dávila y Ahumada (Teresa d’Avila)-Le château, et Miguel de Cervantes  et son ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche.

 

Extrait du Prologue :

 

Teresa : « Vit…ma vie ! Quelle consolation dans cette mer de déluges ? Je gémis…et plus encore sur ce temps où le vivais sans gèmir ! (silence) Qui m’entend…sinon toi ! Que rien n’empêche de t’aimer !... (révoltée)

L’entendement est incapable de concevoir amour de si grandes grandeurs et de savoir qui tu es ! Jouir de toi… Comment…dans la geôle douloureuse de cette chair périssable ?! (révoltée) que cet exil est long !

 

Et puis, et puis l’épilogue extrait

 

Teresa : « Allons, mes filles ! Toute œuvre est belle, même petite. Des œuvres, des œuvres ! Pas de tour sans fondation…posez de solides pierres ! De vos demeures, grimpez au Château !

 

L’aventure sacrée, initiatique a quitté les rives de l’Aulne, Antoine Juliens a traversé le pont de Terenez avec son bissac rempli de rêves il est parti pour d’autres aventures, il a laissé ses tableaux dans des espaces sacrés de Brest, de Quimper, de Lorient, de Vannes, nul doute que son esprit flotte encore dans l’ancienne abbaye de Landévennec les soirs d’été.

 

Un frère l’aurait aperçu en Belgique à Orval dit-on, près de l’abbaye ?   

 

Jean-François Guerry.

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE...

 

ORATORIO THEATRAL

Antoine Juliens, dramaturge et metteur en scène

Thierry Chleide, compositeur

L’Or du Val est un spectacle inédit présenté sous forme d’oratorio théâtral. Ce genre artistique original se fonde sur le dialogue entre mise en scène théâtrale, création musicale et travail des lumières. Tel un rituel scénique, cet Art vivant porte une écriture originale, 4 actes en 1 prélude et 22 tableaux. Il réunit plus de 80 professionnels et amateurs : comédiens, artistes lyriques, instrumentistes et chœur.

L’Or du Val retracera les grands moments de l’histoire de l’Abbaye depuis 1070, en sa spiritualité et son humanisme. La création scénique se base sur une réflexion des successives constructions et destructions au travers des époques : incendies, exils, révolutions… Point d’orgue des célébrations du 950e anniversaire de la fondation d’Orval, cette manifestation culturelle d’exception se déroulera dans le cloître médiéval afin de relier concrètement et mystérieusement le public à l’histoire du lieu.

Billetterie Réservez en ligne

6 représentations à 21h00 :

  • Samedi 24 juillet 2021
  • Dimanche 25 juillet 2021
  • Lundi 26 juillet 2021
  • Mercredi 28 juillet 2021
  • Jeudi 29 juillet 2021
  • Vendredi 30juillet 2021

 

https://www.orval.be/fr/news/583-l-or-du-val

 

DE L’OBSCUR À LA LUMIÈRE

 

t-Douarnenez » : 4 -« précédées de « Pour une cathédrale du Verbe » (éd.Rougerie, 2010 ). 5 -Voir entre autres recueils : Instants de Préface, éd. Rougerie, 2009. « Pour l’amour du ciel laissez La mer Se remplir d’ailes (p.60). Ces mots de tous les jours, par leur mise en espace, le talent des acteurs, le cadre unique, disent les vagues de la Mer, et nous sommes portés ; s’ils évoquent le Feu, quand le poète lance des « mots de braise » (p.85), nous partons en spirale. Un vertige intérieur s’éprend d’un « bateau ivre !...Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer ! » Or la limite est là, tangible : lanternes et projecteurs jouent leur rôle. Je me sens embarqué dans l’espace-temps, de la mer aux étoiles. Est-ce l’immémorial ? Pas seulement. Je revis ce chant grégorien antérieur. Il a franchi des siècles. Qui sait s’il ne vibre pas dans les pierres, « dans la chorégraphie/Des pleins et des déliés/ Des vagues… » ? Car tout se tient ; nous voici envoûtés. Le « Verbe Sacré » parvient à enchanter ce « finistère intérieur/ D’un legato/ De vol de goéland », où le poète de l’abbaye voit se dessiner un « abrégé / De l’infini. » (p.62). Ainsi donc, des ondes dépassent la vitesse de la Lumière, – et les calculs des grands physiciens. Ces éléments, terre, mer, air, feu des étoiles… que notre logique distingue, « composent » le Festival d’une « haute marée ». Mystères ! l’acteur, l’actrice les célèbrent dans le chœur à ciel ouvert, face aux piliers tronqués, aux fenêtres romanes éventrées. « Verbe Sacré » permet de mettre en valeur le Patrimoine et de transcender notre Histoire, les marées des siècles aux innombrables tempêtes. Sur littoral de fin des terres, les paroles de Jonas et des trois poètes bretons nous ont portés, par flux et reflux, comme pendant les trois jours de la fable biblique. La « vraie vie » des marins, de la Mer et des Mères, est devenue la nôtre. Nous repartons à neuf, « baignés dans le Poème /De la Mer infusé d’astres, et lactescent», rêvé par le poète « aux semelles de vent ». Parmi la foule, entre l’église du cimetière marin du village, le granit des ruines, la chapelle vivante du monastère, beaucoup garderont en eux quelque étincelle de ces « instants de préface, de ces « Illuminations » par le Verbe. Puis on repart lentement, comme après l’apparition d’un visage estompé, redevenu visible… Grâces de la Paix nocturne ! On revient de loin. Dès le VIIè siècle, Guénolé et ses onze moines avaient fui la marée humaine, et choisi la presqu’île de Landévennec. Terre de traditions, la Bretagne n’a donc pas cessé la quête des chevaliers vers le mystérieux « Graal ». Le silence, les flots, les pierres imposent l’épreuve initiatique. Il faut vouloir venir, il faut « passer le pont », évacuer les bruyantes cités aux violentes lumières. Le Verbe Sacré, soutenu par quelques lanternes, par des notes discrètes, les chœurs puissants des Pardons, porte ses fruits… L’œil écoute, les étoiles disent « la musique des sphères », tandis que sur scène, les voix alternées d’Antoine Juliens, l’Homme, et d’Isabelle Maudet, la Femme, rappellent nos rythmes originaux non loin des flots. Pour la deuxième année, le talent du comédien-créateur Antoine JULIENS, sa volonté impétueuse servie passionnément par sa petite équipe ont réincarné le « Verbe Sacré ». Quelle Grâce, sous la bénédiction de la Providence, du Père Abbé et du Frère François-Xavier ! Ils l’ont restauré, cet hymne à la Beauté, ce « grand dialogue d’égal à égal / Du ciel et de la mer » ! Ode neuve et grandiose : « Ah, je le sens, l’esprit ne cesse point d’être porté sur les eaux ! » Michel Brethenoux / Novembre 2011

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UN CENTRE D'UNION FRATERNEL - Comment, pour quoi ?

UN CENTRE D’UNION FRATERNEL – Comment et pourquoi ?

 

 

Dans presque toutes les professions de foi des multiples obédiences maçonniques  (trop nombreuses à mon avis), l’on trouve cette affirmation sous diverses formes : « La franc-maçonnerie est un centre d’union de tous les hommes, qui sans elle ne se seraient jamais rencontrés. »

 

C’est sans doute pourquoi cette vieille dame de plus de 300 ans est toujours en vie. Elle fait exception dans une société de consommation où ce qui était en vogue le matin a souvent disparu des écrans l’après-midi.

 

Alors comment et pourquoi l’ordre maçonnique as t’il un caractère intemporel et universel.

Il sera question de franc-maçonnerie de tradition, fidèle aux principes qui ont présidé à sa création dans sa forme spéculative, mais se référant aux traditions anciennes, dont les principes et les enseignements peuvent se rejoindre en une tradition primordiale. Cette franc-maçonnerie spéculative est datée historiquement entre 1500 et 1700, mais elle n’est par nature jamais achevée. Elle suit un fil d’Ariane dans le labyrinthe des diverses formes qu’elle a prise en restant fidèle à cette tradition unique, dont le but est de faire jaillir la lumière des ténèbres, de rétablir l’ordre sur le chaos, en recherchant sans cesse la parole perdue.

Comment donc, en rejetant les dogmes religieux pour ne se saisir que des secrets, du sacré des religions leurs messages enfouis, en clair leur ésotérisme. C’est par cette porte d’entrée du dedans que l’on entre dans un temple de l’universel. Le franc-maçon cherche d’abord ce qui rassemble plutôt que ce qui divise. Le langage du cœur, les visions intérieures, les reflets de l’âme, le perfectionnement de l’homme. Sont des voies communes à toutes les religions non polluées par leurs ismes.

 

La franc-maçonnerie n’est pas non plus une philosophie dans le sens, d’une théorie, d’une école, qui souvent ne sont que les expressions des idées d’un seul homme. Si elle est une forme de philosophie elle associe la theoria à la praxis. Elle retient les valeurs petites et grandes des philosophies, que sont les vertus universelles, pour s’efforcer de les mettre en pratique, ce n’est donc pas une philosophie universitaire, moraliste, mais une éthique de vie, de sa vie, une pratique conforme à celle des philosophes, ceux de l’antiquité.

 

Elle n’est pas non plus un parti politique, même au sens le plus noble de la politique, elle accueille toutes les opinions pourvu qu’elles soient sincères et au service de l’homme. Le franc-maçon s’oblige à les examiner renonçant à un aveuglement partisan,  il le fait à l’aide de ses outils symboliques. Le maillet et le ciseau pour la recherche de la connaissance véritable, l’équerre pour la droiture, la règle pour l’harmonie du temps, la perpendiculaire de la justice, le niveau qui équilibre, le compas de l’ouverture jusqu’à 90° pour ne pas s’éloigner de la droiture de l’équerre, le fil à plomb qui rappelle que toutes les choses d’ici-bas sont semblables à celles d’en haut. Tous les outils symboliques sont nécessaires au maçon, leur cohésion forme un tout.

Ainsi donc la franc-maçonnerie, n’est ni une religion, ni une philosophie particulière, ni un parti politique, mais il n’y a pas d’incompatibilité à être à la fois franc-maçon et adepte d’une religion, d’une philosophie ou membre d’un parti politique.

La franc-maçonnerie concentre le meilleur de toutes ces choses. Ainsi le franc-maçon trouve sa place au centre entre la rigueur de l’équerre et l’ouverture du compas, il est un point de jonction.

 

Frithjof Schuon écrit à ce propos :

 

« Celui qui adhère à un intangible credo religieux, philosophique, scientifique ou politique, a tort de se diriger vers la Porte du Temple : il ne pourra se comporter qu’en intrus, s’il est admis à franchir le seuil du sanctuaire voué à la recherche d’une vérité strictement impartiale, excluant tout préjugé et toute doctrine formulée d’avance. Celui qui reste ancré dans son système, sera toujours prisonnier d’idées et de concepts ; il démontre ainsi qu’il n’a pas soif d’indépendance, qu’il ne désir pas s’émanciper, qu’il ne serait se passer de tutelle, qu’il n’est pas un homme libre, condition indispensable pour aspirer faire partie de la fraternité des Maçons libres.

 

Des préoccupations d’ordre pratique ont ainsi fait perdre de vue la liberté spirituelle qu’implique une mort libératrice conduisant à une nouvelle naissance. Pour se dire initialement né libre, il faut s’être affranchi de l’esclavage profane.

 

Tant que les illusions nous retiennent captifs, nous ne jouissons pas de l’indépendance nécessaire pour chercher  notre libre orientation vers le vrai.

 

Prisonniers du convenu, de ce qui est passivement admis dans notre milieu, notre époque, nous ne pouvons nous associer aux esprits émancipés ayant l’ambition de découvrir par eux-mêmes une vérité qu’ils refusent d’accepter d’autrui. 

 

Se dégager de la mentalité de cette foule, équivaut à sortir des rangs du troupeau : c’est renoncer à la lueur conventionnelle qui éclaire une collectivité, pour s’enfoncer dans la nuit à la recherche de la vraie lumière. »

Si l’on suit les principes de la franc-maçonnerie, l’on mesure l’ampleur de la tâche, le chemin long de l’initiation, la persévérance nécessaire.

Comment y parvenir ! Par un lent travail sur soi, par la réalisation d’une véritable metanoïa, une transformation, qui fait souvent avouer aux maçons, mes proches me disent, que j’ai changé. C’est par la pratique, par la voie initiatique, par le travail en profondeur de son soi, par le travail d’élévation de sa conscience. C’est prenant contact avec son inconscient personnel, en s’ouvrant aussi à l’inconscient collectif que l’on réalise cette metanoïa que Carl Gustav Jung appelle l’individuation. C’est cette métamorphose de l’être, de son être intérieur, la recherche de son maître secret, de son maître intérieur que décrit si bien Marie Madeleine Davy.

 

Porter son regard sur cette belle fleur de lotus qui s’ouvre éclatante à la lumière du matin, couverte de rosée céleste et se souvenir qu’elle est née dans des eaux boueuses est un beau signe d’espérance. On la retrouve cette fleur dans les chapiteaux qui ornent les colonnes d’entrée du temple.

 

C’est une véritable conversion du regard sur toutes les choses qui s’illumine par la force de l’esprit. C’est au-delà du rationnel, de l’orgueil intellectuel. Oswald Wirth parlait ainsi aux jeunes initiés commençant leur route vers la lumière :

 

« …C’est par ses facultés intellectuelles que l’homme se distingue de l’animal. La pensée le rend libre : lui donne l’empire du monde. Pensez c’est régner. Mais le penseur doit toujours être un être d’exception. Autrefois, l’homme eût le temps pour d’abandonner au recueillement, et s’est perdu en rêve ; de nos jours, il tombe dans l’excès inverse. La lutte pour la vie l’absorbe, au point qu’il ne lui reste pas de temps pour méditer avec calme et cultiver l’art de penser.

 

Cependant, cet Art appelé le Grand Art, l’Art Royal ou Art par excellence, il revient à la Maçonnerie de le faire revivre parmi nous.

 

L’intellectualité moderne ne peut continuer à se débattre entre deux enseignements qui excluent, chacun d’eux, le penser : entre les églises basées sur une foi aveugle et les écoles qui décrètent les dogmes des nouvelles sciences scientifiques. Étant donné que tout conspire pour nous éviter, à nous les contemporains, la peine de penser, il est indispensable qu’une institution puissante ranime le flambeau des traditions que nous oublions. Nous avons besoin de penseurs, et ce n’est pas notre enseignement universitaire qui peut les former. Le penseur n’est pas l’homme qui sait beaucoup. Ce n’est pas celui qui a la mémoire surchargée de souvenirs qui l’embarrassent. C’est un esprit libre, qu’il n’est pas nécessaire de catégoriser ni d’endoctriner.

 

Le penseur se fait lui-même. La Maçonnerie le sait, raison pour laquelle elle évite d’inculquer des dogmes… »

 

Cette vision de la Maçonnerie de Oswald Wirth, à son époque, conserve toute sa valeur et met en exergue notre époque et ses travers, les dogmes religieux, scientifiques, le renoncement des individus à leurs libertés, la vacuité des universitaires, les surcharges inutiles de nos esprits, notre soumission au trans humanisme à l’intelligence artificielle, qui bientôt remplacera l’homme par application sur smartphone. La Maçonnerie a donc un avenir !

 

 

J’anticipe, j’en arrive a balbutier le pour quoi de la quête initiatique. Cela tient à l’indicible, à l’innommable, qui n’est pas le méprisable du profane, mais la Lumière secrète qui brille dans le cœur de l’initié.

Le pour quoi, c’est ce désir du réel, du vrai, du bien, du beau. C’est cette utopie, de ce qui est au-delà de la raison. C’est la vision du chevalier de l’esprit qui met le genou à terre dans l’attente du souffle de l’adoubement. C’est ce rêve d’une nuit remplie d’étoiles que l’on voudrait toutes suivre dans leur course. C’est aussi le sourire de ceux que l’on aime, les larmes de joie de la mère retrouvant son enfant. C’est le simple partage du pain avec ses sœurs et ses frères. C’est le souhait exprimé par Fermin Vale Amesti alias Albanashar Al-Wali :

 

« Que la lumière maçonnique, accentuée par ton propre effort de recherche, te permette, comme aux rois mages de la sage légende, de te guider par la lumière de l’étoile de l’intuition, afin que tu puisses t’approcher du merveilleux endroit où se trouve la caverne dans laquelle vit l’être véritable. Quand tu l’auras obtenue en toi, l’étoile du matin se lèvera en ton intérieur, te parlera le langage du cœur, et la perception de la vérité s’établira en ton âme….

 

Pour quoi enfin ! Pour pouvoir lire en toutes circonstances  le livre de la vie avec les yeux du cœur. Être en harmonie avec le cosmos, par la pratique d’une ascèse spirituelle qui n’est pas une morale profane, ni un puritanisme religieux, ni une mièvrerie banale. Mais une force, un réveil, l’installation d’une paix intérieure, d’une beauté intemporelle, insoupçonnée, qui n’était qu’à l’état d’intuition et qui se révèle être une joie sans limite, la joie de l’amour fraternel.

 

Jean-François Guerry.   

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Déméter

Déméter

LA PERSÉVÉRANCE

 

 

Il y a une forme de risque, de paradoxe dans la persévérance, cette qualité qui n’est pas reconnue comme une vertu, mais qui renforce les vertus de fidélité et de courage. Avec une dose de tempérance  associée au travail, elle ne peut pas devenir de l’obstination.

 

L’injonction faite à l’apprenti franc-maçon travailler persévérer. Est un rappel à ses serments de fidélité, fidèle à lui-même, à l’ordre, à la mémoire des anciens, à la mémoire des traditions. La persévérance est donc un choix, elle devient notre compagne sur le chemin. C’est cette persévérance à faire le bien, à faire bien, qui permet de construire sa vie, de lui donner un sens, une direction.

Cybèle

Bien sûr il est des moments de désespérance, ce sont les moments ou le maniement de l’équerre est indispensable, pour pouvoir persévérer, se stabiliser dans la direction choisie, lentement pour ne pas succomber à l’orgueil, il faut refaire sans cesse le chemin, sinon pourquoi le symbole du labyrinthe. Les chemins étroits, les portes basses, les ponts difficiles à franchir ont besoin de notre persévérance.

 

Il faut parfois prendre des chemins différents de ceux des autres, se laisser guider par son intuition et sa conscience, au risque d’être incompris. Les braves gens n’aiment pas que - L’on suive une autre route qu’eux. (Georges Brassens)

 

L’observation de la nature, son éternel recommencement, donne du courage, de la force à notre persévérance. Le parfum des fleurs, le chant des oiseaux étouffé dans nos villes par le vacarme, le désordre de notre vie moderne, ces jours-ci reviennent. L’on se surprend alors à crier : Ah, seigneur mon Dieu ! J’avais oublié. Comme nous avions oublié trop souvent le bonheur, la joie de la fraternité, nous nous rendons compte combien nous manquent nos étreintes, nos accolades fraternelles.

 

C’est bien une période où nous devons persévérer, garder à l’esprit que l’on n’arrête pas le fleuve de lumière qui coule toujours. Notre chaîne d’union ne peut-être brisée par le temps, nos sœurs et nos frères sont toujours présents.

Astarté

Cela me rappelle un discours sur la Persévérance du 16 septembre 1993 prononcé lors d’une réunion par A. D, discours où se mêlent les traditions mythiques et la nature. Vingt-sept ans après il reprend une certaine acuité.

 

« Mon frère, la nature ne te connaît pas ou elle ne te connaît plus. Elle est veuve de toi. C’est peut-être la Grande Veuve à cause de cela. Déméter au nom d’aïeule, Cybèle au nom d’été, Astarté au nom de lune, Isis au nom d’Égypte, ou Aphrodite au nom d’amour, elle t’a perdu toi le grain noirâtre au fond d’un trou d’humus, mais à l’intérieur nanti de toutes tes capacités ; c’est par le travail que tu vas acquérir ta véritable identité pour fleurir de nouveau à la Lumière.

 

Puisque nous citons la mythologie et quelle est si tenace et persistante dans nos rêves et nos méditations et si persévérante dans la Tradition, laissons-nous aller à l’évocation magique du berceau de Zeus, suspendu entre ciel et terre, dans les branches d’un peuplier par la nymphe Héliké, devant la caverne initiatique du mont Ida crétois. Soyons aussi des Dieux, comme Zeus, attentifs et éternels, et citons encore ces vers d’Homère, pour déjouer malicieusement cette autre image de la persévérance qu’est la tapisserie que tisse inlassablement Pénélope et pour ne pas nous attarder à cette fidélité certes touchantes mais soumise, ainsi le mâle Ulysse décrit la façon dont il avait construit son lit :

« Dans l’enceinte de la cor avait poussé une tige d’olivier. Avec ses feuilles étroites, il était dru et verdoyant, et son tronc avait la largeur d’une colonne. Tout autour je traçai la chambre et la bâtis en blocs étroitement joints. Je la couvris d’un bon toit. Je lui fis des huisseries de bois massif que j’ajustai fortement. Ensuit, je coupai la frondaison de l’olivier  aux strictes feuilles. Taillant le tronc depuis la souche, je mis tout mon soin à le bien équarrir en suivant le fil à plomb et j’en façonnai l’unique pied d’un lit. Puis avec une tarière je le perçai de toutes parts. Sur ce support je montai la menuiserie du lit, que je décorai d’appliques d’or, d’argent et d’ivoire. Je tendis enfin une sangle de cuir, toute brillante de pourpre. »

 

Bel exemple de persévérance, qui peut nous inspirer pour la construction de nos temples intérieurs. Cette persévérance en ces moments difficiles doit nous permettre de combattre la mort.

ISIS

En cette période où nous ne pouvons pas joindre nos mains, est propice pour nous rappeler, l’indispensable persévérance à participer humblement au grand œuvre, en répondant présent dans le monde, ou encore en loge dès que cela sera possible.

 

Nous rappelant qu’il n’est pas nécessaire de réussir pour persévérer. Mais que nous devons garder en nous l’espérance, pour que la joie soit toujours dans nos cœurs.

 

Jean-François Guerry.  

Aphrodite

Aphrodite

CITATIONS LA PERSÉVÉRANCE

 

La vie n'est facile pour aucun de nous. Mais quoi, il faut avoir de la persévérance, et surtout de la confiance en soi. Il faut croire que l'on est doué pour quelque chose, et que, cette chose, il faut l'atteindre coûte que coûte.

 

Marie Curie.

 

 

 Ce que j'aime en toi, c'est que tu continues tes travaux avec persévérance et âpreté, choses rares à notre époque où petits et grands ne travaillent que par fragments, sans avoir les uns ni la vue, les autres ni le courage de l'ensemble. 
Citation de Gustave Flaubert ; Lettre à Emmanuel Vasse, le 4 juin 1846.

 

 

 Quand vous avez fait une bonne œuvre, ne sentez-vous pas au dedans de vous-même quelque chose qui vous remue délicieusement ? Que peuvent donc contre vous les dénégations sarcastiques de l'incrédulité ? Le sentiment n'est-il pas une évidence ? Vous avez fait du bien, vous en avez été payé par une joie intérieure, c'est là une récompense bien réelle. On vous en promet une plus grande encore si vous persévérez. Persévérez donc, votre première récompense vous garantit la dernière. 
Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Les pensées, mélanges et poésies (1845)

 

 Savoir clairement ce qu'on veut, ce qu'on peut, ce qu'on doit facilite beaucoup la vie et donne du goût à la bataille. Mais ce qui nuit autant que le défaut d'ordre, c'est le manque de persévérance et de continuité. Si tu ne sais pas additionner tes efforts, tes idées, tes élans, par conséquent ton travail s'émiette, ta pensée se disperse, ta volonté s'évapore. 
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 17 octobre 1873.

 

Les opiniâtres sont les sublimes. Qui n’est que brave n’a qu’un accès, qui n’est que vaillant n’a qu’un tempérament, qui n’est que courageux n’a qu’une vertu ; l’obstiné dans le vrai a la grandeur. Presque tout le secret des grands cœurs est dans ce mot : perseverando. La persévérance est au courage ce que la roue est au levier ; c’est le renouvellement perpétuel du point d’appui.

Les travailleurs de la mer - Victor Hugo

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