Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
« À l’encontre de ce que prétendent certains chercheurs scientifiques, la science infuse n’est pas une infusion de feuilles de scientismes, ni une tisane de racines carrées de plantes de culture maraîchère universelle. »
« Quand un problème ne se pose plus, c’est qu’il a trouvé, en son état de vol, sa solution idéale. »
Le dernier pour la route :
« Grâce aux progrès de la médecine, il est aujourd’hui plus facile de guérir un embarras gastrique qu’un embarras de la circulation. »
« Les symboles sont des portes ouvertes sur les réduits occultes de l’âme. »
Basil Ivan Rákóczi.
Le verbe se conjugue comme connaître. Il inclut l’acte de connaissance, c’est un verbe dynamique, actif. L’on comprend sa signification d’abord par son origine latine recognoscere, retrouver rappeler à sa mémoire. C’est aussi immédiatement en tirer les conséquences, faire un examen critique de ses actions.
Le verbe reste lié à la connaissance de ce qui est, comme un retour au réel. C’est une opération fondamentalement intellectuelle, l’esprit reconnaît un objet, une chose, une action en reliant des images. Reconnaître c’est donc se lier à, faire reliance avec, et ce d’une manière certaine et véritable. Reconnaître s’est se confronter à la Vérité.
Les mots des francs-maçons sont des symboles sonores qui résonnent dans leur cœur, ils enrichissent les rituels, les francs-maçons se reconnaissent à travers ces mots, ils symbolisent les vertus qu’ils se sont engagés à pratiquer.
« Êtes-vous maçon ? Tous mes frères me reconnaissent comme tel. »
Dans une conversation entre maçons, l’on entend souvent l’expression : je te reconnais bien là ! Un peu comme ceux qui sont du même pays. Ils sont nés au même endroit, ont connu les mêmes épreuves et les mêmes joies.
Reconnaître c’est se relier à la vérité et à la lumière, c’est reprendre conscience, reprendre sa conscience en main, oublier son arrogance, faire preuve d’humilité.
Dans une société de la vitesse et de l’immédiateté, nous peinons à reconnaître nos erreurs, quant à la reconnaissance nous la noyons dans un flot de paroles, rarement suivi d’actes et de retour d’expérience, on oublie de reconnaître vraiment, c’est-à-dire la vérité, l’orgueil passe d’abord.
En ce moment l’on applaudit aux fenêtres dans un élan d’émotion, l’on redécouvre l’altérité, l’on se rend compte que notre cœur bat toujours, il était prisonnier en cage comme nous le sommes actuellement. Nos applaudissements sont les battements d’ailes de notre cœur qui veut se montrer, renonce à la pudeur. Ce qui passait pour de la mièvrerie, devient de la fraternité. Il nous reste à conclure avec la solidarité.
Reconnaître les êtres pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils ont.
Reconnaître pour les francs-maçons, c’est aussi re naître, c’est-à-dire s’initier.
En cette période de confinement nous avons le temps de reconnaître, de confirmer, d’admettre, d’accepter. Que nous nous sommes trompés sur le sens de la vie que nous avons privilégié le superflu par rapport à l’essentiel.
Reconnaître que nous avons trop ignoré non pas ceux qui sont « utiles » comme l’a dit notre président. Car enfin ils ne sont pas des ustensiles dont on se sert quand on en a besoin ! Mais ce sont des femmes et des hommes, au milieu et aux bouts de la cordée, maillons d’une chaîne dans laquelle nous sommes tous. Ils ont droit a être reconnus comme tels, en eux est la force qui nous soutient. Ils font partie de la grande loge universelle de l’humanité.
On les reconnaît à leurs œuvres. Ils sont les symboles vivants de ce qu’il y a de mieux dans l’homme. Ils font briller la lumière dans les ténèbres, ils ne parlent pas de morale, d’éthique et de vertu, car pour eux cela est naturel ils font leur devoir. Ils sont des exemples, ils sont du pays, ils font le pays, ils sont notre pays.
Je nourris avec vous l’espérance, qu’une fois l’orage passé, quand l’arc sera à nouveau dans le ciel, nous saurons leur témoigner notre reconnaissance par des actes, comme eux ont agi pour nous.
C’est à eux que je dédie ce modeste témoignage, à eux tous qui ont l’œil du cœur, et qui portent aujourd’hui le fardeau de nos erreurs et de nos ignorances, avec leur courage et leur amour fraternel.
Nous déplorons la fin de l’abécédaire de Hervé le Marseillais. Je vous propose quelques bons conseils politiques de Pierre Dac.
« Si gouverner c’est prévoir, prévoir c’est voir de loin. Ne serait-ce que pour y regarder ensuite de plus près. »
Un peu dur mais !
« S’il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s’habituer. »
Encore plus dur !
« La devise du vrai politicien, c’est bon à tout, propre à rien. »
C’est pourquoi sans doute les partis ne produisent plus rien !
« La politique des partis fatigue les organes génitaux de la politique. »
On n’est jamais mieux servi que par soi-même !
« Avez-vous remarqué que lorsqu’un homme d’État se félicite de certains résultats obtenus, il est à peu près le seul à le faire. »
Il faut être clair en politique pour être crédible.
« Si la France est une dans sa diversité, il va de soi que sa diversité est une dans la dispersion de son unité. »
Vous avez votre week-end pour réfléchir, surtout sur la dernière réflexion de Pierre Dac, sans oublier que le centre est au milieu, la gauche et la droite de chaque côté du centre ; et que
« Le carré de l’hypothénuse parlementaire est égal à la somme de l’imbécillité construite sur ses deux côtés extrêmes. »
C'est le week-end je vous propose une ballade à cheval, avec la Revue l'Initiation Traditionnelle accès libre et gratuit sur internet. J'ai sélectionné pour vous un article remarquable.
Frontispice du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli par Julien Champagne 1926
PRENDRE LANGUE
Cette locution, est bien connue des juristes, dans son acception la plus rigoureuse, c’est prendre contact, s’informer d’une affaire, des intentions d’une partie adverse ou non. Dans une acception plus étendue l’on peut considérer que c’est adopter un langage particulier. Langage que les non initiés considèrent comme un jargon, un charabia, c’est-à-dire un langage de maquignon. C’est aussi un signe de reconnaissance, voire de connaissance.
Plus aérien si j’ose, c’est « la Langue des Oiseaux », celle des alchimistes, celle des mystes.
En 1990 le 30 janvier exactement, alors que j’avais déjà fait plusieurs pas dans ma loge mère, quittant la pâleur de la lune pour chercher la lumière du soleil, un de mes frères me fit cadeau des deux tomes des Demeures Philosophales de Fulcanelli. Curieux livres qui ont nécessités pas moins de trois préfaces rédigées par Eugène Canseliet. Toutes dédiées aux frères d’Héliopolis, aux frères du soleil.
Ces deux ouvrages m’apparurent d’abord comme des spéculations livresques très absconses, j’étais pourtant prévenu le sous titre était évocateur Les Demeures Philosophales et le symbolisme hermétique dans ses rapports avec l’art sacré, et l’ésotérisme du grand œuvre. Il me fallait lire, mais surtout expérimenter, pratiquer, étudier avant d’œuvrer avec le feu, même les enfants le savent on ne joue pas avec le feu.
Sous le langage voilé, il y a le secret d’une science totale universelle à partager avec son prochain.
Je ne sais plus si ma lecture des Demeures philosophales à précéder celle du Mystère des Cathédrales, peu importe j’avais pris langue avec le langage des Oiseaux. J’étais en recherche de cette science totale de la vérité, véritable utopie, dissimulée derrière les préjugés. Je prenais conscience, qu’en fait :
« Il n’y a rien de caché, enseigne l’Écriture, qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu.» (Mathieu X-26)
Certains livres, certaines pratiques ne sont pas accessibles à tous. Elles ne sont pas réservées à des élites intellectuelles, mais à des femmes et de hommes au cœur pur, qui cherchent à réaliser leur élévation spirituelle dans l’humilité. Ceux-là cherchent les idées derrière les symboles.
« C’est pourquoi les philosophes dans le but d’en cacher les principes au vulgaire, ont couvert l’antique connaissance du mystère des mots et du voile des allégories. » (Éugène Canseliet)
Le voyage de la Salamandre ou du Phénix vers le feu régénérateur n’est pas donc pas réservé à une élite pseudo intellectuel, mais humbles voyageurs, qui frappent à la porte du dedans, ceux qui ont l’intelligence du cœur. Ils n’ont pas peur, ils font confiance à leurs frères, qui leur donnent les mots de passe, les mots sacrés, les mots de la langue des oiseaux.
Simorgh Cantique des Oiseaux
À travers les mots de cette langue se dissimule le principe. Comme la lumière luit dans les ténèbres.
Les francs-maçons ont choisi le symbolisme comme méthode de travail, c’est leur langue, à ce propos le frère Goethe à écrit :
« Le symbolisme transforme le phénomène en idée et l’idée en images, dans l’image, l’idée reste indéfiniment efficace et intouchable, et même quand elle est exprimée dans toutes les langues, elle reste inexprimable. »
Les symboles ne sont donc que des traits d’union entre le concret et l’abstrait. Il est difficile d’expliquer les symboles, ils évoluent sans cesse, ils vivent en nous, d’où le recours à la langue du cœur, de l’âme.
C’est un peu pour moi, comme la peinture où je suis néophyte, comment exprimer ce que je ressens en contemplant un tableau ?
Lors de mes premières visites dans les galeries ou les musés, mon regard se tournait vers les œuvres figuratives, celles qui me parlaient le plus. Comme beaucoup de jeunes artistes peintres, qui à leurs débuts, reproduisent ce qu’ils voient avec leurs yeux, chemin sans doute incontournable qui va du visible à l’invisible.
Peinture Carla Accardi
Fleur de la Haye Scrafini, dans un article sur la peintre Carla Accardi figure majeure de la peinture abstraite cite cette phrase de Wassily Kandinsky :
« L’impact de l’angle aigu d’un triangle sur un cercle produit un effet qui n’est pas moins puissant que le doigt de Dieu touchant celui d’Adam chez Michel Ange. »
C’est sans doute le travail sur l’étude des symboles, qui m’a amené à ressentir des émotions en contemplant des œuvres abstraites, comme certaines de Sérusier. Il m’a fallu aller plus loin, au-delà des apparences, au-delà des symboles physiques, qui ne sont qu’un moyen d’approcher de la connaissance, par un laisser aller.
Une prise de contact, une jonction avec l’invisible, un toucher vers l’harmonie. C’est ce que dit Carla Accardi en parlant de sa peinture :
« Je veux exprimer l’harmonie qui existe lorsqu’un être humain se tourne, les yeux fermés, vers la chaleur du soleil et qu’il émet un signe de vie. »
Cet être humain devient alors un enfant d’Héliopolis, un enfant du soleil, un enfant de la lumière.
Un grand merci à Hervé notre Marseillais, pour tous ses Zestes de Fraternité, pendant cet épisode où se prendre au sérieux est quand même difficile, je sais ce n'est pas carnaval, d'ailleurs il n'y a pas de masque, zenfin pas encore ! C'est Lundi ils arrivent (quel Lundi ?)
Par contre si vous voulez on un stock d'experts, de planificateurs, de prévisionnistes de tous genres.
De l'INSEE qui ne savent pas grand chose, ils ont du mal à compter les anciens qui quittent brutalement les EPHAD, on pourrait peut-être demander aux soignants qui sont sur place, s'ils ont une petite idée du nombre de nos anciens dont ils s'occupent tous les jours ?
J'ai comme l'impression que l'on a 5 cadres qui réfléchissent comment faire travailler au moins cher possible 1 ouvrier. Le monde change, si, si l'on vient de s'apercevoir que l'on manque de tout, sauf de bonnes idées, toutes simples. Heureusement que les couturières se sont remises derrière leur machine. Je suis sur que les cadres vont se mettre à calculer combien au maximum elles peuvent faire de masques par heure, sans pose, sans matériel, et à pas trop cher, en baissant un peu la qualité.
Bon stop je dis des bêtises !
Surtout un grand merci encore à Hervé, bien plus drôle que moi qui râle pour rien ou presque !!!
Ouf, me voici arrivé au terme de mon engagement (vis à vis de moi même)
J'en connais, qui, vont être soulagés. Les blagues les plus courtes sont les meilleures.
Et 1 ânerie par jour pendant un mois, c'est une pilule dure à avaler
Après tout je reçois tellement de bêtises sur You tube, qui ne sont pas des créations de mes expéditeurs, que je n'ai pas à rougir de mes envois.
Remarquez il y a pire que cette correspondance, c'est le silence, le mutisme, le vide sidéral, l'absence, l'indifférence, la morosité, de toutes celles et de tous ceux qui ne se sont pas manifestés d'une manière ou d'une autre
Qu'en mon pote Zosé va pouvor avoir son Z
Qu'un egregor fait des grégaires!
Bref je ne vis pas recommencer,en un mot , MERCI de m'avoir lu et au plaisir de vous lire, et comme je reste optimiste.
Je vous donne rdv.....
...au prochain confinement
Amitiés
RV
Z: Et enfin Z pour le mot de la fin. Zut!
Je ne vous parlerai pas de cette lettre qui figure au panneton de la clef d'ivoire, ni que la femme de Zizou ne s'appelle pas Ziza. Je ne vous dirais pas non plus, que zorglub est le mot de passe du 333ème degré, qu'un frère trop zélé travaille au rite G.L.L.O.Q., ( déjà cité), et qu'en ce moment il faut se méfier des mauvais zestes et surtout des zattouchements.
En guise de conclusion pour cette lettre Z, et pour ce galimatias d’abécédaire inutile, quoique, je n'ai finalement trouvé qu’une chose à vous dire : Zai dit !
Une série télévisée célèbre : « Le Bureau des Légendes », m’a amené à une réflexion particulière, sur la capacité de l’homme à changer de vie, a se créer une légende, une nouvelle vie, une vie des apparences.
Sommes-nous des femmes et des hommes de légende ? Avons-nous par une sorte de schizophrénie en nous deux ou plusieurs personnalités. Cette réflexion poussée à l’extrême pourrait nous mener dans un établissement psychiatrique.
Pourtant combien d’entre nous se sont tissé une légende pour paraître et non se connaître. Dans notre série télévisée il y a une expression qui revient souvent, comme une interrogation servie par les personnages, ‘posez-vous toujours cette question, avant de demander quelque chose, avez-vous le droit d’en connaître ?’
Autrement formulé cela pourrait être. Êtes-vous en capacité d’en connaître, si vous n’êtes pas initié, si vous n’avez pas les codes, les mots, ou la langue des oiseaux, vous ne pouvez pas en connaître.
Pour en connaître, il faut travailler et persévérer, pour découvrir les secrets, les mystères de la vie, les secrets dissimulés sous les voiles des apparences, pour faire le chemin du secret au sacré.
Le dévoilement suppose que le cherchant sincère, s’intéresse aux idées cachées derrière, les mythes, les légendes, les symboles. Cette recherche n’est pas possible, avec la seule aide de sa raison. Il doit écouter son intuition qui lui révèle ce qui est au-dessus de lui. On parle des hautes sphères de la spiritualité.
Ce qui explique cette énigme présente dans certains rituels maçonniques, concernant le devoir. « Il est parfois plus facile de faire son devoir que de le connaître. »
Pour l’initié, il n’est pas nécessaire de connaître le mécanisme de la vision pur voir. Il agit dans un niveau de conscience qui n’a rien à voir avec ses fonctions physiologiques. Ainsi un artisan du bâtiment peut entretenir un échange avec un grand professeur d’université sur le même sujet, ils se parlent par l’intelligence du cœur et se comprennent parfaitement.
Le travail de l’initié est à la limite entre le mental et l’intuitif. Au fur et à mesure de son parcours initiatique, de sa pratique de l’Art Royal, c’est-à-dire de son travail intérieur personnel, et collectif dans sa mère loge initiante. Le dévoilement se fait jusqu’à la Connaissance.
De plus en plus l’initié comprend les mystères, ses pressentiments, s’éveillent, s’éclairent, la lumière prend de l’intensité, lumière, grande lumière, intra lumière.
LE BAPTISTE
Jean le Baptiste, le précurseur a dit :
« Il faut qu’il grandisse et que je diminue. »
Ce n’est pas hasard que la figure du Baptiste est représentée vêtue de peau, symbolisant l’homme matériel. Le Christ, prophète, grand initié est lui le symbole de l’homme intuitif, spirituel. L’être spirituel grandit après l’être matériel.
Quand le profane ni nu ni vêtu demande la lumière de la Connaissance, il a au préalable été purifié par les éléments, il est entré en lui-même, a été lavé par l’eau, le souffle a rempli ses poumons, le feu brûlé sa carapace, régénéré il peut entreprendre le chemin.
Nous ne sommes pas là dans une forme d’occultisme, mais dans une progression, une métamorphose, une conversion du regard en pleine conscience, nous recherchons une amélioration de notre être, un équilibre, une pondération, une lente sagesse.
C’est en ce sens que nous faisons notre devoir, sans parfois le connaître, en toute humilité. Nous cherchons à nous élever un peu au-dessus de notre condition, en devenant à la fois un être plus humain et plus spirituel.
C’est réflexion m’amène à la Parabole du Semeur présente dans l’évangile de Luc. Que l’on retrouve dans les cérémonies maçonniques des fêtes de Saint Jean aux solstices d’été et d’hiver. Dans cette parabole abstraction faite des semences tombées aux endroits une autre semence :
« (…) est tombée dans la bonne terre, a poussé et produit du fruit au centuple. Et se disant, il s’écriait : entend, celui qui a des oreilles pour entendre. »
C’est celui-là qui a droit d’en connaître. C’est donc bien la constance, et la persévérance, qui mènent à la Connaissance.
Tous les mythes, les légendes, les symboles appartiennent à la vie spirituelle, la vie de l’esprit. Il faut savoir, et vouloir ouvrir les yeux pour voir, pour construire en nous un temple intérieur et plus être un temple pour accueillir l’esprit.
Humour XXL , je commence a comprendre pourquoi une sardine a bouché l'entrée du port de Marseille. Elle est visible du haut de Notre-Dame de la Garde. Oh ! bonne mère c'est eXtraordinaire.
Merci encore à Hervé pour cet humour bien maçonner, même si le ciment est parfois un peu dur sous sa truelle, qui aime bien châtie bien.
Jean-François.
La lettre X
Cette fois c'est presque la fin de l'abécédaire
Nous en sommes au pénultième, c'est joli comme mot
La lettre intitulée le I grec qui en fait est un upsilon , le fameux yankee de l'alphabet morse qui a été supprimé
Y comme ya ka, you tube
Terminologie profane qui n'existe pas en maçonnerie et pourtant !
Ce terme désigne un drôle d'oiseau d'Amazonie, chamarré, beau parleur, de couleur paille, et qui ne siffle que lorsqu'il est dans la lumière, on appelle ça des canaris.
Avec le réchauffement planétaire ils ont tendance à proliférer.
Il y en a d’autres, leurs grands frères, encore plus bariolés, tendance sapin de noël, à qui ils ne manquent plus que les boules, quoique!
Ceux là sont plus loquaces, à tendance évangélique, la 7 e c'est plus symbolique, a cheval sur les versets des écrits sacrés, c'est plus chevaleresque.
C’est le nec plus ultra du volatile qui veut toujours voler plus haut que les autres, et qui au fur et à mesure de sa pseudo élévation, ne se rend pas compte qu'il rabaisse les autres, et de ce fait baisse dans leur estime. Archimède et Toricelli se sont échinés pour rien.L'homme n'écoute pas les autres, il ne prête attention qu'à lui même!
A l’image de l’aigle royal par rapport à la buse, même le triple, le fameux oiseau qui trône du haut du perchoir de sa suffisance, c’est le yakafaucon!
Normal, car après avoir perdu la parole, on leur a dit qu'ils l'avaient retrouvée. Pourtant le mot logos en grec signifie parole, c'est ce qui nous distingue des autres dans le règne animal, mais trop c'est trop, l'excès donne logorrhée, ça me rappelle la scène de Lucky, dans "En attendant Godot" de Samuel Becket. voir lien
https://www.youtube.com/watch?v=0epIOD4KE4Q
Bon visionnement, pour l'ultime lettre de l'alphabet, abc abécédaire etc... etc... etc...
Certains rituels maçonniques contiennent cette affirmation. Elle a la forme d’une énigme, cette réflexion est proposée au jeune initié, elle est donc importante pour la poursuite de son chemin. On peut l’associer à un des buts de la franc-maçonnerie de tradition, réunir ce qui est épars.
Cela donne un sens à la recherche de l’initié, une dimension qu’il ne soupçonnait pas, ou qui était en germe en lui, dans son subconscient, comme une intuition forte. Un réveil qui allait prendre son essor de manière progressive. Il allait tendre vers une harmonieuse unité de son soi.
C’est la pierre de base, d’une science des relations et d’une loi des correspondances universelles, qui rappelle la Table d’Émeraude :
« Il est vrai, absolument vrai, très certain et sûr, que le supérieur concorde avec l’inférieur et l’inférieur avec le supérieur, pour réaliser les miracles d’une seule chose. »
L’axiome tout est dans le tout, ou tout est un, serait d’origine hindoue. Les Grecs eux disaient : tout forme un entier.
Ainsi l’observation du minuscule permet de pénétrer dans l’infini, de la même manière qu’en contemplant les immensités.
Cette réflexion fait sens au moment où nous sommes confinés, où notre univers est réduit, manque d’horizon, surtout pour ceux qui ne voient que le bout de leur rue. Mais, c’est aussi un moment propice au voyage de l’esprit, point n’est besoin de se déplacer très loin, pour vivre un extraordinaire voyage intérieur. L’immensité est a porté de main.
George William RUSSELL
AE, AEON pseudonyme de George William Russell poète, peintre, écrivain, homme politique Irlandais, élève de l’école des Beaux-Arts de Dublin, réalisa des tableaux qu’il ne vendit jamais. Il fit divers métiers alimentaires. Mais surtout il s’intéressa à la théosophie et à l’ésotérisme, il a écrit :
« Nul besoin de chercher la lumière en Orient : si vous croyez en une Âme Universelle, vous devriez pouvoir vous asseoir n’importe où, ou même dans ne ville comme Dublin, et retourner votre regard au-dedans afin d’entrer en contact avec cette Âme Universelle, et ainsi acquérir toute la lumière spirituelle que vous cherchez. »
Au début du XXème siècle époque de Russell, alors que l’art moderne brisait tous les modèles existants, que toutes les aventures étaient permises, Russell persistait à croire à la présence du merveilleux partout. Au moment où l’homme exploitait l’homme, où les conflits naissaient partout. Il était persuadé que l’Âge d’Or était toujours présent sur la planète, et que cet ‘Âge d’Or’ continuait d’enchanter ceux qui cessaient un instant de souffrir de l’illusion du dehors pour regagner le royaume au-dedans, seul réel.
Ce royaume au-dedans j’ai la faiblesse de croire que nous en ouvrons la porte en même temps que nous ouvrons nos travaux dans l’espace sacré de la loge. Que nous vivons des moments d’éveils à l’Art Royal, que le soleil de la joie brille dans nos cœurs, si fort et intensément qu’il explose les portes de la loge pour nous accompagner au-dehors.
Quand nous avons le bonheur de pouvoir convertir notre regard, transformer, métamorphoser notre vie, de voir la naissance de notre vie spirituelle, nous sommes au centre de nous-mêmes.
AE, exprime bien dans ses poèmes cette recherche du centre de l’unité. Par une succession de transformations intérieures. Par des allers et retours constants, des montées et des descentes le long du fil à plomb, de la terre à la voûte étoilée.
« La vie, en effet, n’est que formes en transformation continuelle de l’énergie créatrice : l’énergie primordiale se fécondant elle-même, passe de la potentialité à la virtualité, de l’unité à la multiplicité ; de l’impondérable au pondérable, de l’esprit à la matière ; du monde informel, au monde des formes qui deviennent de plus en plus denses. Involution-évolution, apparition-disparition, naissance-mort, sont les battements du balancier de la vie qui marque, à l’horloge sidérale, les jours, les mois, les années, les millénaires, et y tisse le destin des étoiles comme celui de la plus minuscule créature. Seul celui qui est au centre peut ‘arrêter la course du soleil et de la lune’. Mais s’il ne peut changer le cours de la Loi cosmique, ce que peut l’être l’humain, c’est changer le cours et la direction de sa pensée et l’état de sa conscience. »
L’initiation maçonnique permet graduellement de changer de degré de conscience, pour atteindre la conscience que Tout est dans le tout, que tout est un.
Toute crise est révélatrice, celle-ci nous révèle notre besoin d’humanité. Cela m’amène à me pencher sur la philosophie de Friedrich Nietzsche, philosophe souvent incompris et caricaturé comme étant raciste, promoteur de la race aryenne. En fait il fut le philosophe de la volonté de puissance, dans le sens de la recherche de la complétude de l’homme, de la recherche du sens de la vie.
Friedrich Nietzsche
Nietzsche combat l’homme qui est impuissant à aimer et créer par lui-même et qui se réfugie dans la métaphysique en oubliant la force de l’humain. Il fut très critique de la religion chrétienne, qu’il considère comme une morale ascétique, culpabilisante du corps.
Au contraire, il sanctuarise le corps, réhabilite l’inconscient qui sera pour lui une voie de connaissance de la sagesse. Il humanise tout. L’homme pour lui est le créateur de la beauté, l’homme de Nietzsche est Dionysiaque. Il a décrit une philosophie de la joie naturelle, à l’instar de Lucrèce et Spinoza, il est un des philosophes de la plénitude vitale.
L’homme de Nietzsche n’est pas l’homme de la faute, l’homme coupable. Mais l’homme qui interroge les valeurs, l’homme volontaire créateur du beau et du bien.
Cette philosophie de la volonté, de la force et de la puissance de l’homme, n’est pas à confondre avec la violence, l’égoïsme et l’arrogance stérile :
« Le beau est imprenable pour toute volonté violente. »
À écouter sur France Culture en ce moment, une série d’émissions sur Nietzsche sous le titre « Les quatre malentendus Nietzschéens ». Il est en particulier question de l’expression de Nietzsche :
« Je ne suis pas un homme je suis de la dynamite. »
La crise que nous vivons révèle, dévoile l’homme, tel qu’il est. En maçonnerie et en franc-maçonnerie l’on dit ‘c’est au pied du mur que l’on voit le maçon’. La crise agit donc comme un révélateur de ce que nous sommes. Pour Nietzsche les situations de crise permettent de nous débarrasser des filtres que sont la morale et la religion. L’homme se libère de ses carcans et apparaît selon sa vraie nature, il apparaît nu.
Ne tremblez pas ! Car force est de constater. Que cette crise nous rend plus humain, nous retrouvons nos fondamentaux nous sommes plus solidaires, plus fraternels, en esprit et en actes. Les brûlures intenses de la crise dévoilent, notre formidable potentiel d’humanité. Notre langage change spontanément vis-à-vis des autres en même temps, que notre empathie.
Nous retrouvons des mots oubliés, moqués parfois. Les plus grands économistes jadis nourris aux graphiques, aux courbes et pourcentages. Mettent des noms, les plans : sont sanitaires, humanitaires, solidaires, fraternels.
Les élites, les premiers de cordée changent leurs discours quand la totalité de la cordée tombe, il n’y a plus de premier ni de dernier. Les experts deviennent d’humbles chercheurs, débarrasser de leur carcan de moraliste. Ils contemplent la beauté des plus humbles.
L’homme redevient plus humain, ce qui était surhumain auparavant comme de secourir quelqu’un dans la peine, devient normal, banal, quotidien. La crise a dynamité nos certitudes, nos vanités.
Nous pouvons modestement dire comme Nietzsche :
« Je me suis débarrassé de tout ce qu’il avait en moi d’étranger à ma vraie nature. »