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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
ENFIN DISPONIBLE SANS ORDONNANCE  !
Bonsoir Cher Amis,

C'est après vérifications, de nombreux tests scientifiques, des témoignages de consommateurs, et les diverses alertes des comités ad hoc, confirmés par le cousin Corse Dominique du comité théodule spécialiste des siestes post déjeuners copieux, et bien oui il avait été retiré de la vente des pharmacies, il est maintenant disponible dans toutes les caves. Pas plus d'un verre à la fois, il  y a des risques d'accoutumance et le sevrage est très délicat.

Joyeuses Pâaaques que que

 

 

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Publié le par jean françois
HUMOUR SANITAIRE HUMOUR DOUBLE V

L’Abécédaire de Hervé le Marseillais.

 

Aujourd’hui la lettre W. Nous y voici dit Hervé, ou alors nous y voilà. Je me doutais que de cette lettre en forme de lettrine, Hervé allait nous en faire un Wagon, un vrai pas un wagonnet, quoique le net est à la mode en ce moment, parce que c’est clair ça marche. (Il paraît qu’un certain Hervé fait aussi dans la vidéo)

 

Donc wagon tout simple j’ai dit (surtout pas plombé, trop de mauvais souvenirs, de nuits et de brouillards), restaurant peut-être, comme un espace convivial ou le se confine tous ensemble.

 

Merci Hervé c’est avec plaisir que l’on prend tous les jours avec toi le train de l’humour, une valeur sûre.

 

JF G.

HUMOUR SANITAIRE HUMOUR DOUBLE V

LETTRE W

Ah nous y voici au fameux W

Vous avez été plusieurs (ceux qui suivent), à me dire que vous m’attendiez au tournant du double V !  Qu’est-ce que je pourrai trouver! Interrogation sincère ou curiosité morbide ?

Peu importe What the F…,
 

Comme j’ai dit des choses absonces sur le vénérable représentant du légat du GADLU qui siège au pontificat parisien, je me rattrape, et j’en profite pour remercier le mien qui en ces temps de confinement fait tout ce qu’il peut pour que l’égrégore ne soit pas un vain mot. Et compte tenu de l’autisme d’un grand nombre d’entre nous, qui ne dit mot consent.                                                                            


 

W: Double V
 

Lettre quasi inutile en Français, difficile à placer au scrabble et encore plus dans un abécédaire maçonnique. Quoique

Imaginez un double V, ça s'rait pas mal

Un vévénérable c'est mieux que véné non?

 

Non c’est facile!

 

La mode en ce moment, étant à la "vidéo blabla zoom", pour parler de tout et de rien, mais un petit rien, c'est toujours mieux que rien, j'ai remarqué l'apparition d'une addiction à une nouvelle forme de pseudo philosophie de WC (uniquement parce qu'il  faut bien que je case la lettre W, de plus je ne voudrais pas qu'il y ait confusion avec le cabinet de réflexion).

 

Ce n'est pas une mauvaise idée, ces zoom, on se voit on parle à certains, à qui on n'adresse jamais la parole (par manque de temps surement, je ne vois pas d'autre raison), et puis ça permet de refaire la connexion des synapses du neurone, que les soeurs nous attribuent avec générosité.

 

Parmi toutes les questions posées au brainstorming des confinés, il y en a une qui a retenu mon attention ( et ma tension aussi),  il a été choisi de parler d'un sujet à double V, à savoir des Vraies Valeurs, ça y est je le tiens mon W, Vraies Valeurs.

Il y en aurait  donc des fausses, détenues par certains, et de vraies, détenues par d’autres, ça c'est un scoop pour moi, une découverte, que dis-je une révélation!

 

Et bien sur, ceux qui veulent traiter de ce sujet des vraies valeurs, ce sont ceux qui détiennent les détiennent, sinon pourquoi en parler.

Bon j'ai menti, j'ai déjà entendu ce langage quelque part, mais pas chez nous non, mais du coté du Vatican.
 

Copiez collez, copiez collez, avec les fottes d’aurtograffe SVP, et tel un virus, la bêtise et l'aveuglement se répand sournoisement.
 

Bref je ne gloserai, ni n’épiloguerai sur le sujet car j’ai tout dit dans la lettre précédente

W voir Lettre V comme Vérité, en voila une W, ou VV si vous voulez une Vraie Valeur !!

 

 

À demain si vous le voulez bien

 

Hervé D.

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Publié le par jean françois
PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS
PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

 

Les travaux de recherche de Loge Kleiô de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, sont de grande qualité, le temps long de réflexion dont nous disposons en ce moment est propice pour en tirer profit, à chaque fois comme disent les francs-maçons à leur lecture nous recevons notre salaire.

 

C’est avec les lumières du passé que l’on éclaire le labyrinthe de l’avenir. Après avoir marché dans les pas du Marquis Antoine Destutt de Tracy, initié de la loge la Candeur. La loge Kleiô nous propose une étude des travaux d’un non initié le psychologue Gustave Le Bon né le 7 mars 1841 à Nogent le Rotrou et décédé à Marnes la Coquette le 13 novembre 1931. Les travaux de ce psychologue non pas sur les profondeurs de l’âme comme Karl Jung, mais sur les profondeurs des civilisations et leur évolution, là aussi interrogent, mettent au jour notre actualité récente et justifie nos inquiétudes. Les mots race, peuple, foule, populisme sont disséqués dans son œuvre maitresse Gustave le Bon,  Psychologie des Foules parue en 1895. Il écrivait en visionnaire :

 

« L’âge où nous entrons sera véritablement l’ère des foules. Aujourd’hui (donc en1895), ce sont les traditions politiques, les tendances individuelles des souverains, leurs rivalités qui ne comptent plus, et, au contraire, la voix des foules qui est devenue prépondérante. »

 

Force est de constater, les récents événements l’ont démontré, que la parole de la foule, non du peuple dirige notre pays, elle a submergé tous les partis politiques, les corps intermédiaires, les illusions des partis émergents qui succombent les premiers à la terreur de la foule, la venue d’un nouveau Robespierre n’est pas loin.

Gustave Le Bon - 1841-1931

Gustave Le Bon écrit encore :

 

« Ce n’est pas le besoin de la liberté, mais celui de la servitude qui domine toujours l’âme des foules. Elles ont une telle soif d’obéir quelles se soumettent d’instinct à qui se déclare leur maître. »

 

Nous avons entendu récemment, lors d’un coup de force contre l’État, un « Je suis le peuple ! »  Jeté en pâture à la foule.

 

Cette étude du passé, de la psychologie des foules, nous instruits peut-être malheureusement sur notre avenir.

 

Merci à Loge Kleiô, et plus particulièrement à V.B…, de la mettre à disposition des lecteurs du Blog.

 

Jean-François Guerry.

PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

 

 

Les travaux de recherche de Loge Kleiô de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, sont de grande qualité, le temps long de réflexion dont nous disposons en ce moment est propice pour en tirer profit, à chaque fois comme disent les francs-maçons à leur lecture nous recevons notre salaire.

 

C’est avec les lumières du passé que l’on éclaire le labyrinthe de l’avenir. Après avoir marché dans les pas du Marquis Antoine Destutt de Tracy, initié de la loge la Candeur. La loge Kleiô nous propose une étude des travaux d’un non initié le psychologue Gustave Le Bon né le 7 mars 1841 à Nogent le Rotrou et décédé à Marnes la Coquette le 13 novembre 1931. Les travaux de ce psychologue non pas sur les profondeurs de l’âme comme Karl Jung, mais sur les profondeurs des civilisations et leur évolution, là aussi interrogent, mettent au jour notre actualité récente et justifie nos inquiétudes. Les mots race, peuple, foule, populisme sont disséqués dans son œuvre maitresse Gustave le Bon,  Psychologie des Foules parue en 1895. Il écrivait en visionnaire :

 

« L’âge où nous entrons sera véritablement l’ère des foules. Aujourd’hui (donc en1895), ce sont les traditions politiques, les tendances individuelles des souverains, leurs rivalités qui ne comptent plus, et, au contraire, la voix des foules qui est devenue prépondérante. »

 

Force est de constater, les récents événements l’ont démontré, que la parole de la foule, non du peuple dirige notre pays, elle a submergé tous les partis politiques, les corps intermédiaires, les illusions des partis émergents qui succombent les premiers à la terreur de la foule, la venue d’un nouveau Robespierre n’est pas loin.

 

Gustave Le Bon écrit encore :

 

« Ce n’est pas le besoin de la liberté, mais celui de la servitude qui domine toujours l’âme des foules. Elles ont une telle soif d’obéir quelles se soumettent d’instinct à qui se déclare leur maître. »

 

Nous avons entendu récemment, lors d’un coup de force contre l’État, un « Je suis le peuple ! »  Jeté en pâture à la foule.

 

Cette étude du passé, de la psychologie des foules, nous instruits peut-être malheureusement sur notre avenir.

 

Merci à Loge Kleiô, et plus particulièrement à V.B…, de la mettre à disposition des lecteurs du Blog.

 

Jean-François Guerry.

PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

VIE ET MORT DES CIVILISATIONS

Gustave Le Bon
Psychologie des foules

1895

 

Quand l'édifice d'une civilisation est vermoulu, ce sont toujours les foules qui en amènent l'écroulement

 

 

Gustave Le Bon 1841-1931

Médecin, anthropologue, psychologue, sociologue

Né en 1841 à Nogent-le-Rotrou, où son père, Jean Marie Charles Le Bon, est conservateur des hypothèques, Gustave Le Bon fait ses études au lycée de Tours. Il entre ensuite à la faculté de médecine de Paris.

Il parcourt l’Europe, l'Asie et l'Afrique du Nord entre les années 1860 et 1804. Il écrit des récits de voyage, des ouvrages d’archéologie et d’anthropologie sur les civilisations de l’Orient et participe au comité d'organisation des expositions universelles. En 1879, il fait une entrée remarquée au sein de la Société d'anthropologie de Paris qui lui décerne l’année suivante le prix Godard.

En 1888, il démissionne et rompt tout contact avec cette société peu ouverte à ses approches psycho-sociologiques novatrices ; pour lui, « il n'y a pas de races pures dans les pays civilisés » et il entend le terme de « race », à l'instar de Taine ou Renan, comme un synonyme de « peuple », c'est-à-dire « un agrégat d'hommes appartenant au même milieu et partageant la même culture (langue, tradition, religion, histoire, coutumes vestimentaires, alimentaires, etc.) ».

« Les classifications uniquement fondées sur la couleur de la peau ou sur la couleur des cheveux n'ont guère plus de valeur que celles qui consisteraient à classer les chiens d'après la couleur ou la forme des poils, divisant, par exemple, ces derniers en chiens noirs, chiens blancs, chiens rouges, chiens frisés, etc. »

Au chapitre de la colonisation, Le Bon partage avec l’anthropologue Armand de Quatrefages une position hétérodoxe : le rôle de la puissance colonisatrice devait se borner à maintenir la paix et la stabilité, à prélever un tribut, à nouer ou à développer des relations commerciales, mais en aucun cas ne doit s’arroger le droit d’imposer sa civilisation à des populations réticentes. Le Bon ne soutient pas la théorie d’une hiérarchisation des civilisations, mais admet des différences au niveau des stades de développement.

Son premier grand succès de librairie en sciences sociales est la publication en 1894 des Lois psychologiques de l'évolution des peuples, ouvrage qui se réfère aux lois de l'évolution darwinienne en les étendant de la physiologie à la psycho-sociologie.

 

Psychologie sociale

 

En 1895, il publie son oeuvre principale, Psychologie des foules.

A partir de grands événements historiques, il décrit l'action des hommes par le seul fait qu'ils sont en groupe. Les principes qu'il expose dans cet ouvrage formeront les bases d'une nouvelle discipline scientifique : la psychologie sociale.

Un parallèle peut être fait entre Le Bon et Machiavel. Le Prince comme Psychologie des foules sont des œuvres que l’on pourrait qualifier de cyniques car elles décrivent des phénomènes (l’art de diriger les peuples ou celui de dominer une foule) de manière crue, sans connotation morale.

Elles furent reçues par leurs lecteurs comme des alertes pour prévenir les mauvais gouvernements (Le Prince) ou les dérives populistes et révolutionnaires (Psychologie des foules)

Elles furent aussi utilisées comme des manuels à l’usage de ceux qui les appliquent pour asservir et manipuler.

Le Bon soutient dès 1924 que la montée du fascisme en Italie n'était pas un phénomène isolé mais risquait au contraire de s’étendre, par le même mécanisme d’un meneur de foules prenant, à la faveur d’événements violents, les rênes du pouvoir et les confisquant ensuite à son seul profit.

Il est connu pour avoir été le premier penseur ayant discerné le danger de la mystique de la supériorité de la race aryenne et condamné par avance la montée du nazisme : « L’Allemand moderne est plus dangereux encore par ses idées que par ses canons »,

« Le dernier des Teutons reste convaincu de la supériorité de sa race et du devoir, qu’en raison de cette supériorité, il a d’imposer sa domination au monde. Cette conception donne évidemment à un peuple une grande force. Il faudra peut-être une nouvelle série de croisades pour la détruire. »

 « Les peuples ne se résignent pas à la défaite quand ils se croient supérieurs à leurs vainqueurs. Une tentative de revanche germanique peut donc être considérée comme un des plus sûr événements de la future Histoire. »

Etude des phénomènes révolutionnaires

 

PSYCHOLOGIE  DES FOULES, citations :

 

« La foule psychologique est un être provisoire, formé d'éléments hétérogènes qui pour un instant se sont soudés, absolument comme les cellules qui constituent un corps vivant forment par leur réunion un être nouveau manifestant des caractères fort différents de ceux que chacune de ces cellules possède »

« Quels que soient les sentiments, bons ou mauvais, manifestés par une foule, ils présentent ce double caractère d'être très simples et très exagérés. Sur ce point, comme sur tant d'autres, l'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. Inaccessible aux nuances, il voit les choses en bloc et ne connaît pas les transitions... La simplicité et l'exagération des sentiments des foules font que ces dernières ne connaissent ni le doute ni l'incertitude. Elles vont tout de suite aux extrêmes. Le soupçon énoncé se transforme aussitôt en évidence indiscutable. Un commencement d'antipathie ou de désapprobation, qui, chez l'individu isolé, ne s'accentuerait pas, devient aussitôt haine féroce chez l'individu en foule »

« Les idées n'étant accessibles aux foules qu'après avoir revêtu une forme très simple, doivent, pour devenir populaires, subir souvent les plus complètes transformations. C'est surtout quand il s'agit d'idées philosophiques ou scientifiques un peu élevées, qu'on peut constater la profondeur des modifications qui leur sont nécessaires pour descendre de couche en couche jusqu'au niveau des foules. Ces modifications... sont toujours amoindrissantes et simplifiantes. Et c'est pourquoi, au point de vue social, il n'y a guère, en réalité, de hiérarchie des idées, c'est-à-dire d'idées plus ou moins élevées. Par le fait seul qu'une idée arrive aux foules et peut agir, si grande ou si vraie qu'elle ait été à son origine, elle est dépouillée de presque tout ce qui faisait son élévation et sa grandeur. D'ailleurs, au point de vue social, la valeur hiérarchique d'une idée est sans importance.»

« De même que pour les êtres chez qui le raisonnement n'intervient pas, l'imagination représentative des foules est très puissante, très active, et susceptible d'être vivement impressionnée. Les images évoquées dans leur esprit par un personnage, un événement, un accident, ont presque la vivacité des choses réelles. Les foules sont un peu dans le cas du dormeur dont la raison, momentanément suspendue, laisse surgir dans l'esprit des images d'une intensité extrême, mais qui se dissiperaient vite si elles pouvaient être soumises à la réflexion. Les foules, n'étant capables ni de réflexion ni de raisonnement, ne connaissent pas l'invraisemblable : or, ce sont les choses les plus invraisemblables qui sont généralement les plus frappantes. »

« Ce n'est pas le besoin de la liberté, mais celui de la servitude qui domine toujours dans l'âme des foules. Elles ont une telle soif d'obéir qu'elles se soumettent d'instinct à qui se déclare leur maître »

 

Influence

 

Le Bon participe activement à la vie intellectuelle française. En 1902, il crée la Bibliothèque de philosophie scientifique chez Flammarion, qui est un vrai succès d'édition, avec plus de 220 titres publiés et plus de deux millions de livres vendus à la mort de Le Bon en 1931. À partir de 1902 il organise une série de « déjeuners du mercredi » auxquels sont conviées des personnalités telles que Henri et Raymond Poincaré, Paul Valéry, Émile Picard, Camille Saint-Saëns, Marie Bonaparte, Aristide Briand, Henri Bergson, la comtesse Greffulhe, icône de la Belle-Époque et inspiratrice de Proust pour À la recherche du temps perdu.

En 2010, Psychologie des foules est choisi par Le Monde et Flammarion comme l'un des « 20 livres qui ont changé le monde ».

Les idées contenues dans Psychologie des foules jouèrent un rôle important au début du XXe siècle.

Si les praticiens du totalitarisme, Mussolini, Hitler, Staline et Mao, passent pour s'être inspirés (ou plus exactement, avoir détourné les principes) de Gustave Le Bon, beaucoup de républicains – Roosevelt, Clemenceau, Poincaré, Churchill, de Gaulle, etc. – s'en sont également inspirés.

Roosevelt  «  Je n'eus l’occasion de le rencontrer (Roosevelt) que deux mois avant la guerre, à un déjeuner qui lui était offert par mon éminent ami, Hanotaux, ancien ministre des Affaires étrangères. M. Roosevelt avait désigné lui-même les convives qu'il désirait voir à ses côtés. […] Après avoir parlé du rôle des idées dans l'orientation des grands conducteurs de peuples, Roosevelt, fixant sur moi son pénétrant regard, me dit d'une voix grave : — Il est un petit livre qui ne m'a jamais quitté dans tous mes voyages et qui resta toujours sur ma table pendant ma présidence. Ce livre est votre volume : Lois psychologiques de l'évolution des peuples. »

Charles de Gaulle emprunte dans son livre à la gloire de « l'homme de caractère » (Le Fil de l'épée) l'essentiel des thèses de Le Bon, tendant notamment à considérer la suggestion comme le fait élémentaire et irréductible expliquant tous les mystères de la domination.

Dans son ouvrage Psychologie collective et analyse du moi, paru en 1921, Freud s’appuie sur une lecture critique de Psychologie des foules, il y mentionne les travaux de Le Bon notamment sur « les modifications du Moi lorsqu’il est au sein d’un groupe agissant », et écrit « je laisse donc la parole à M. Le Bon. »

 

VIE ET MORT DES CIVILISATIONS

 

LA CONCLUSION DE PSYCHOLOGIE DES FOULES


« La création incessante de lois et de règlements restrictifs entourant des formalités les plus byzantines les moindres actes de la vie, a pour résultat fatal de rétrécir progressivement la sphère dans laquelle les citoyens peuvent se mouvoir librement.

 

Victimes de cette illusion qu'en multipliant les lois, l'égalité et la liberté se trouvent mieux assurées, les peuples acceptent chaque jour de plus pesantes entraves. Ce n'est pas impunément qu'ils les acceptent.

 

Habitués à supporter tous les jougs, ils finissent bientôt par les rechercher, et, perdre toute spontanéité et toute énergie. Ce ne sont plus que des ombres vaines, des automates passifs, sans volonté, sans résistance et sans force.

 

Mais les ressorts qu'il ne trouve plus en lui-même, l'homme est alors bien forcé de les chercher ailleurs. Avec l'indifférence et l'impuissance croissantes des citoyens, le rôle des gouvernements est obligé de grandir encore. Il leur faut tout entreprendre, tout diriger, tout protéger.

 

L'État devient alors un dieu tout-puissant. Mais l'expérience enseigne que le pouvoir de telles divinités ne fut jamais ni bien durable ni bien fort.

 

La restriction progressive de toutes les libertés chez certains peuples, malgré une licence qui leur donne l'illusion de les posséder, semble résulter de leur vieillesse tout autant que d'un régime quelconque. Elle constitue un des symptômes précurseurs de cette phase de décadence à laquelle aucune civilisation n'a pu échapper jusqu'ici.

 

Si l'on en juge par les enseignements du passé et par des symptômes éclatant de toutes parts, plusieurs de nos civilisations modernes sont arrivées à la période d'extrême vieillesse qui précède la décadence. Certaines évolutions semblent fatales pour tous les peuples, puisque l'on voit si souvent l'histoire en répéter le cours.

 

Il est facile de marquer sommairement les phases de ces évolutions. C'est avec leur résumé que se terminera notre ouvrage.

 

 

Si nous envisageons dans leurs grandes lignes la genèse de la grandeur et de la décadence des civilisations qui ont précédé la nôtre, que voyons-nous ?


A l'aurore de ces civilisations, une poussière d'hommes, d'origines variées, réunie par les hasards des migrations, des invasions et des conquêtes. De sangs divers, de langues et de croyances également diverses, ces hommes n'ont de lien commun que la loi à demi reconnue d'un chef.

 

Dans leurs agglomérations confuses se retrouvent au plus haut degré les caractères psychologiques des foules. Elles en ont la cohésion momentanée, les héroïsmes, les faiblesses, les impulsions et les violences. Rien de stable en elles. Ce sont des barbares.


Puis le temps accomplit son œuvre. L'identité de milieux, la répétition des croisements, les nécessités d'une vie commune agissent lentement. L'agglomération d'unités dissemblables commence à se fusionner et à former une race, c'est-à-dire un agrégat possédant des caractères et des sentiments communs, que l'hérédité fixera progressivement. La foule est devenue un peuple, et ce peuple va pouvoir sortir de la barbarie.


Il n'en sortira tout à fait pourtant que lorsque après de longs efforts, des luttes sans cesse répétées et d'innombrables recommencements, il aura acquis un idéal. Peu importe la nature de cet idéal. Que ce soit le culte de Home, la puissance d'Athènes ou le triomphe d'Allah, il suffira pour doter tous les individus de la race en voie de formation d'une parfaite unité de sentiments et de pensées.


C'est alors que peut naître une civilisation nouvelle avec ses institutions, ses croyances et ses arts. Entraînée par son rêve, la race acquerra successivement tout ce qui donne l'éclat, la force et la grandeur. Elle sera foule encore sans doute à certaines heures, mais, derrière les caractères mobiles et changeants des foules, se trouvera ce substratum solide, l'âme de la race, qui limite étroitement les oscillations d'un peuple et règle le hasard.


Mais, après avoir exercé son action créatrice, le temps commence cette oeuvre de destruction à laquelle n'échappent ni les dieux ni les hommes. Arrivée à un certain niveau de puissance et de complexité, la civilisation cesse de grandir, et, dès qu'elle ne grandit plus, elle est condamnée à décliner rapidement. L'heure de la vieillesse va sonner bientôt.


Cette heure inévitable est toujours marquée par l'affaiblissement de l'idéal qui soutenait l'âme de la race. A mesure que cet idéal pâlit, tous les édifices religieux, politiques ou sociaux dont il était l'inspirateur commencent à s'ébranler.


Avec l'évanouissement progressif de son idéal, la race perd de plus en plus ce qui faisait sa cohésion, son unité et sa force. L'individu peut croître en personnalité et en intelligence, mais en même temps aussi l'égoïsme collectif de la race est remplacé par un développement excessif de l'égoïsme individuel accompagné de l'affaissement du caractère et de l'amoindrissement des aptitudes à l'action.

 

Ce qui formait un peuple, une unité, un bloc, finit par devenir une agglomération d'individus sans cohésion et que maintiennent artificiellement pour quelque temps encore les traditions et les institutions.

 

C'est alors que divisés par leurs intérêts et leurs aspirations, ne sachant plus se gouverner, les hommes demandent à être dirigés dans leurs moindres actes, et que l'État exerce son influence absorbante.


Avec la perte définitive de l'idéal ancien, la race finit par perdre aussi son âme. Elle n'est plus qu'une poussière d'individus isolés et redevient ce qu'elle était à son point de départ : une foule.

 

Elle en présente tous les caractères transitoires sans consistance et sans lendemain. La civilisation n'a plus aucune fixité et tombe à la merci de tous les hasards. La plèbe est reine et les barbares avancent. La civilisation peut sembler brillante encore parce qu'elle conserve la façade extérieure créée par un long passé, mais c'est en réalité un édifice vermoulu que rien ne soutient plus et qui s'effondrera au premier orage.

 

Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner et mourir dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d'un peuple. »

 

 

 

COMMENTAIRES DU CONFERENCIER

 

LES CIVILISATIONS ASCENDANTES

LA CHINE l’irrésistible ascension

 

LES CIVILISATIONS RESILIANTES

LA RUSSIE éternelle puissance

ISRAEL citadelle assiégée

l’IRAN vive les sanctions

 

LES CIVILISATIONS DECLINANTES

LES ETATS UNIS « pour résister soyons barbares »

L’EUROPE « après moi le déluge »

 

Fin de la conférence

 

 

 

 

 

 

ANNEXES

EXTRAITS PSYCHOLOGIE DES FOULES

 

L’ochlocratie (du grec ancien ὀχλοκρατία / okhlokratía, via le latin : ochlocratia) est un régime politique dans lequel la foule (okhlos) a le pouvoir d'imposer sa volonté  « Gouvernement par la foule, la multitude, la populace »

Ochlocratie n'est pas un synonyme de démocratie au sens de gouvernement par le peuple. Le terme foule, non le terme peuple, est employé ː il suggère dans un sens péjoratif la foule en tant que masse manipulable ou passionnelle. 

 

 

 

Exagération et simplisme des sentiments des foules



Les sentiments, bons ou mauvais, manifestés par une foule, présentent ce double caractère d'être très simples et très exagérés. Sur ce point, comme sur tant d'autres, l'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. Inaccessible aux nuances, il voit les choses en bloc et ne connaît pas les transitions. Dans la foule, l'exagération d'un sentiment est fortifiée par le fait que, se propageant très vite par voie de suggestion et de contagion, l'approbation dont il devient l'objet accroît considérablement sa force.



La simplicité et l'exagération des sentiments des foules les préservent du doute et de l'incertitude. Comme les femmes, elles vont tout de suite aux extrêmes. Le soupçon énoncé se transforme aussitôt en évidence indiscutable. Un commencement d'antipathie ou de désapprobation, qui, chez l'individu isolé, resterait peu accentué, devient aussitôt une haine féroce chez l'individu en foule.



La violence des sentiments des foules est encore exagérée, dans les foules hétérogènes surtout, par l'absence de responsabilité. La certitude de l'impunité, d'autant plus forte que la foule est plus nombreuse et la notion d'un pouvoir momentané considérable dû au nombre, rendent possibles à la collectivité des sentiments et des actes impossibles à l'individu isolé. Dans les foules, l'imbécile, l'ignorant et l'envieux sont libérés du sentiment de leur nullité et de leur impuissance, que remplace la notion d'une force brutale, passagère, mais immense.



L'exagération, chez les foules, porte malheureusement souvent sur de mauvais sentiments, reliquat atavique des instincts de l'homme primitif, que la crainte du châtiment oblige l'individu isolé et responsable à refréner. Ainsi s'explique la facilité des foules à se porter aux pires excès.



Habilement suggestionnées, les foules deviennent capables d'héroïsme et de dévouement. Elles en sont même beaucoup plus capables que l'individu isolé. Nous aurons bientôt occasion de revenir sur ce point en étudiant la moralité des foules.



La foule n'étant impressionnée que par des sentiments excessifs, l'orateur qui veut la séduire doit abuser des affirmations violentes. Exagérer, affirmer, répéter, et ne jamais tenter de rien démontrer par un raisonnement, sont les procédés d'argumentation familiers aux orateurs des réunions populaires.



La foule réclame encore la même exagération dans les sentiments de ses héros. Leurs qualités et leurs vertus apparentes doivent toujours être amplifiées. Au théâtre, la foule exige du héros de la pièce des vertus, un courage, une moralité, qui ne sont jamais pratiqués dans la vie.



On a parlé avec raison de l'optique spéciale du théâtre. Il en existe une, sans doute, mais ses règles sont le plus souvent sans parenté avec le bon sens et la logique. L'art de parler aux foules est d'ordre inférieur, mais exige des aptitudes toutes spéciales. On s'explique mal parfois à la lecture le succès de certaines pièces. Les directeurs des théâtres, quand ils les reçoivent, sont eux-mêmes généralement très incertains de la réussite, car pour juger, il leur faudrait se transformer en foule. Si nous pouvions entrer dans les développements, il serait facile de montrer encore l'influence prépondérante de la race. La pièce de théâtre qui enthousiasme la foule dans un pays reste parfois sans aucun succès dans un autre ou n'obtient qu'un succès d'estime et de convention, parce qu'elle ne met pas en jeu des ressorts capables de soulever son nouveau publie.



Inutile d'ajouter que l'exagération des foules porte seulement sur les sentiments, et en aucune façon sur l'intelligence. Par le fait seul que l'individu est en foule, son niveau intellectuel, je l'ai déjà montré, baisse considérablement. M. Tarde l'a égale-ment constaté en opérant ses recherches sur les crimes des foules.

 C'est donc uniquement dans l'ordre sentimental que les foules peuvent monter très haut ou descendre, au contraire, très bas.

 

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Impulsivité, mobilité et irritabilité des foules



La foule, avons-nous dit en étudiant ses caractères fondamentaux, est conduite presque exclusivement par l'inconscient. Ses actes sont beaucoup plus sous l'influence de la moelle épinière que sous celle du cerveau. Les actions accomplies peuvent être parfaites quant à leur exécution, mais, le cerveau ne les dirigeant pas, l'individu agit suivant les hasards de l'excitation. La foule, jouet de tous les stimulants extérieurs, en reflète les incessantes variations. Elle est donc esclave des impulsions reçues. L'individu isolé peut être soumis aux mêmes excitants que l'homme en foule ; mais sa raison lui montrant les inconvénients d'y céder, il n'y cède pas. On peut physiologiquement définir ce phénomène en disant que l'individu isolé possède l'aptitude à dominer ses réflexes, alors que la foule en est dépourvue.



Les impulsions diverses auxquelles obéissent les foules pourront être, suivant les excitations, généreuses ou cruelles, héroïques ou pusillanimes, mais elles seront toujours tellement impérieuses que l'intérêt de la conservation lui-même s'effacera devant elles.



Les excitants susceptibles de suggestionner les foules étant variés, et ces dernières y obéissant toujours, elles sont extrêmement mobiles. On les voit passer en un instant de la férocité la plus sanguinaire à la générosité ou à l'héroïsme le plus absolu. La foule est aisément bourreau, mais non moins aisément martyre. C'est de son sein qu'ont coulé les torrents de sang exigés pour le triomphe de chaque croyance. Inutile de remonter aux âges héroïques pour voir de quoi les foules sont capables. Elles ne marchandent jamais leur vie dans une émeute, et il y a peu d'années qu'un général, devenu subitement populaire, eût facilement trouvé cent mille hommes prêts à se faire tuer pour sa cause.



Rien donc ne saurait être prémédité chez les foules. Elles peuvent parcourir successivement la gamme des sentiments les plus contraires, sous l'influence des excitations du moment. Elles sont semblables aux feuilles que l'ouragan soulève, disperse en tous sens, puis laisse retomber. L'étude de certaines foules révolutionnaires nous fournira quelques exemples de la variabilité de leurs sentiments.



Cette mobilité des foules les rend très difficiles à gouverner, surtout lorsqu'une partie des pouvoirs publics est tombée entre leurs mains. Si les nécessités de la vie quotidienne ne constituaient une sorte de régulateur invisible des événements, les démocraties ne pourraient guère subsister. Mais les foules qui veulent les choses avec frénésie, ne les veulent pas bien longtemps. Elles sont aussi incapables de volonté durable que de pensée.



La foule n'est pas seulement impulsive et mobile. Comme le sauvage, elle n'admet pas d'obstacle entre son désir et la réalisation de ce désir, et d'autant moins que le nombre lui donne le sentiment d'une puissance irrésistible. Pour l'individu en foule, la notion d'impossibilité disparaît. L'homme isolé sent bien qu'il ne pourrait à lui seul incendier un palais, piller un magasin ; la tentation ne lui en vient donc guère à l'esprit. Faisant partie d'une foule, il prend conscience du pouvoir que lui confère le nombre, et à la première suggestion de meurtre et de pillage il cédera immédiatement. L'obstacle inattendu sera brisé avec frénésie. Si l'organisme humain permettait la perpétuité de la fureur, on pourrait dire que l'état normal de la foule contrariée est la fureur.



Dans l'irritabilité des foules, leur impulsivité et leur mobilité, ainsi que dans tous les sentiments populaires que nous aurons à étudier, interviennent toujours les caractères fondamentaux de la race. Ils constituent le sol invariable sur lequel germent nos sentiments. Les foules sont irritables et impulsives, sans doute, mais avec de grandes variations de degré. La différence entre une foule latine et une foule anglo-saxonne est, par exemple, frappante. Les faits récents de notre histoire jettent une vive lueur sur ce point. En 1870, la publication d'un simple télégramme relatant une insulte supposée suffit pour déterminer une explosion de fureur dont sortit immédiatement une guerre terrible. Quelques années plus tard, l'annonce télégraphique d'un insignifiant échec à Langson provoqua une nouvelle explosion qui amena le renversement instantané du gouvernement. Au même moment, l'échec beaucoup plus grave d'une expédition anglaise devant Khartoum ne produisit en Angleterre qu'une faible émotion, et aucun ministre ne fut changé. Les foules sont partout féminines, mais les plus féminines de toutes sont les foules latines. Qui s'appuie sur elles peut monter très haut et très vite, mais en côtoyant sans cesse la roche Tarpéienne et avec la certitude d'en être précipité un jour.

 

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L'autoritarisme et l'intolérance 

 

constituent pour les foules des sentiments très clairs, qu'elles supportent aussi facilement qu'elles les pratiquent. Elles respectent la force et sont médiocrement impressionnées par la bonté, facilement considérée comme une forme de la faiblesse. Leurs sympathies n'ont jamais été aux maîtres débonnaires, mais aux tyrans qui les ont vigoureusement dominées. C'est toujours à eux qu'elles dressent les plus hautes statues. Si elles foulent volontiers à leurs pieds le despote renversé, c'est parce qu'ayant perdu sa force, il rentre dans la catégorie des faibles qu'on méprise et ne craint pas. Le type du héros cher aux foules aura toujours la structure d'un César. Son panache les séduit, son autorité leur impose et son sabre leur fait peur.


Toujours prête à se soulever contre une autorité faible, la foule se courbe avec servilité devant une autorité forte. Si l'action de l'autorité est intermittente, la foule, obéissant toujours à ses sentiments extrêmes, passe alternativement de l'anarchie à la servitude, et de la servitude à l'anarchie.



Ce serait d'ailleurs méconnaître la psychologie des foules que de croire à la prédominance chez elles des instincts révolutionnaires. Leurs violences seules nous illusionnent sur ce point. Les explosions de révolte et de destruction sont toujours très éphémères. Elles sont trop régies par l'inconscient, et trop soumises par conséquent à l'influence d'hérédités séculaires, pour ne pas se montrer extrêmement conservatrices. 

 

 

Abandonnées à elles-mêmes, on les voit bientôt lasses de leurs désordres se diriger d'instinct vers la servitude. Les plus fiers et les plus intraitables des Jacobins acclamèrent énergiquement Bonaparte, quand il supprima toutes les libertés et fit durement sentir sa main de fer.


 

 

 

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L’imagination des foules



C'est sur l'imagination populaire que sont fondées la puissance des conquérants et la force des États. En agissant sur elles, on entraîne les foules. Tous les grands faits historiques, la création du Bouddhisme, du Christianisme, de l'Islamisme, la Réforme, la Révolution et de nos jours l'invasion menaçante du Socialisme sont les conséquences directes ou lointaines d'impressions fortes produites sur l'imagination des foules.



Aussi, les grands hommes d'État de tous les âges et de tous les pays, y compris les plus absolus despotes, ont-ils considéré l'imagination populaire comme le soutien de leur puissance. Jamais ils n'ont essayé de gouverner contre elle. « C'est en me faisant catholique, disait Napoléon au Conseil d'État, que j'ai fini la guerre de Vendée; en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les prêtres en Italie. Si je gouvernais un peuple de Juifs, je rétablirais le temple de Salomon. » Jamais, peut-être, depuis Alexandre et César, aucun grand homme n'a mieux compris comment l'imagination des foules doit être impressionnée. Sa préoccupation constante fut de la frapper. Il y songeait dans ses victoires, dans ses harangues, dans ses discours, dans tous ses actes. A son lit de mort il y songeait encore.

Comment impressionner l'imagination des foules? Nous le verrons bientôt. Disons dès maintenant que des démonstrations destinées à influencer l'intelligence et la raison seraient incapables d'atteindre ce but. Antoine n'eut pas besoin d'une rhétorique savante pour ameuter le peuple contre les meurtriers de César. Il lui lut son testament et lui montra son cadavre.



Tout ce qui frappe l'imagination des foules se présente sous forme d'une image saisissante et nette, dégagée d'interprétation accessoire, ou n'ayant d'autre accompagnement que quelques faits merveilleux : une grande victoire, un grand miracle, un grand crime, un grand espoir. Il importe de présenter les choses en bloc, et sans jamais en indiquer la genèse. Cent petits crimes ou cent petits accidents ne frapperont aucunement l'imagination des foules; tandis qu'un seul crime considérable, une seule catastrophe, les frapperont profondément, même avec des résultats infiniment moins meurtriers que les cent petits accidents réunis. La grande épidémie d'influenza qui fit périr, à Paris, cinq mille personnes en quelques semaines, frappa peu l'imagination populaire. Cette véritable hécatombe ne se traduisait pas, en effet, par quelque image visible, mais uniquement par les indications hebdomadaires de la statistique. Un accident qui, au lieu de ces cinq mille personnes, en eût seulement fait périr cinq cents, le même jour, sur une place publique, par un événement bien visible, la chute de la tour Eiffel, par exemple, aurait produit sur l'imagination une impression immense. La perte possible d'un transatlantique qu'on supposait, faute de nouvelles, coulé en pleine mer, frappa profondément pendant huit jours l'imagination des foules. Or, les statistiques officielles montrent que dans la même année un millier de grands bâtiments se perdirent. De ces pertes successives, bien autrement importantes comme destruction de vies et de marchandises, les foules ne se préoccupèrent pas un seul instant.



Ce ne sont donc pas les faits en eux-mêmes qui frappent l'imagination populaire, mais bien la façon dont ils se présentent. Ces faits doivent par condensation, si je puis m'exprimer ainsi, produire une image saisissante qui remplisse et obsède l'esprit. Connaître l'art d'impressionner l'imagination des foules c'est connaître l'art de les gouverner.



 
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Les images, les mots et les formules



En étudiant l'imagination des foules, nous avons vu qu'elles sont impressionnées surtout par des images. Si l'on ne dispose pas toujours de ces images, il est possible de les évoquer par l'emploi judicieux des mots et des formules. Maniés avec art, ils possèdent vraiment la puissance mystérieuse que leur attribuaient jadis les adeptes de la magie. Ils provoquent dans l'âme des multitudes les plus formidables tempêtes, et savent aussi les calmer. On élèverait une pyramide plus haute que celle du vieux Khéops avec les seuls ossements des victimes de la puissance des mots et des formules.



La puissance des mots est liée aux images qu'ils évoquent et tout à fait indépendante de leur signification réelle. Ceux dont le sens est le plus mal défini possèdent parfois le plus d'action. Tels, par exemple, les termes: démocratie, socialisme, égalité, liberté, etc., dont le sens est si vague que de gros volumes ne suffisent pas à le préciser. Et pourtant une puissance vraiment magique s'attache à leurs brèves syllabes, comme si elles contenaient la solution de tous les problèmes. Ils synthétisent des aspirations inconscientes variées et l'espoir de leur réalisation.



La raison et les arguments ne sauraient lutter contre certains mots et certaines formules. On les prononce avec recueillement devant les foules; et, tout aussitôt, les visages deviennent respectueux et les fronts s'inclinent. Beaucoup les considèrent comme des forces de la nature, des puissances surnaturelles. Ils évoquent dans les âmes des images grandioses et vagues, mais le vague même qui les estompe augmente leur mystérieuse puissance. On peut les comparer à ces divinités redoutables cachées derrière le tabernacle et dont le dévot n'approche qu'en tremblant.



Les images évoquées par les mots étant indépendantes de leur sens, varient d'âge en âge, de peuple à peuple, sous l'identité des formules. A certains mots s'attachent transitoirement certaines images: le mot n'est que le bouton d'appel qui les fait apparaître.



Tous les mots et toutes les formules ne possèdent pas la puissance d'évoquer des images; et, il en est qui, après en avoir évoqué, s'usent et ne réveillent plus rien dans l'esprit. Ils deviennent alors de vains sons, dont l'utilité principale est de dispenser celui qui les emploie de l'obligation de penser. Avec un petit stock de formules et de lieux communs appris dans la jeunesse, nous possédons tout ce qu'il faut pour traverser la vie sans la fatigante nécessité d'avoir à réfléchir.



Aussi, quand les foules, à la suite de bouleversements politiques, de changements de croyances, finissent par professer une antipathie profonde pour les images évoquées par certains mots, le premier devoir du véritable homme d'État est de changer ces mots sans, bien entendu, toucher aux choses en elles-mêmes. Ces dernières sont trop liées à une constitution héréditaire pour pouvoir être transformées. Le judicieux Tocqueville fait remarquer que le travail du Consulat et de l'Empire consista surtout à habiller de mots nouveaux la plupart des institutions du passé, à remplacer par conséquent des mots évoquant de fâcheuses images dans l'imagination par d'autres dont la nouveauté empêchait de pareilles évocations. La taille est devenue contribution foncière; la gabelle, l'impôt du sel ; les aides, contributions indirectes et droit réunis; la taxe des maîtrises et jurandes s'est appelée patente, etc.



Une des fonctions les plus essentielles des hommes d'État consiste donc à baptiser de mots populaires, ou au moins neutres, les choses détestées des foules sous leurs anciens noms. La puissance des mots est si grande qu'il suffit de termes bien choisis pour faire accepter les choses les plus odieuses. Taine remarque justement que c'est en invoquant la liberté et là fraternité, mots très populaires alors, que les Jacobins ont pu « installer un despotisme digne du Dahomey, un tribunal pareil à celui de l'Inquisition, des hécatombes humaines semblables à celles de l'ancien Mexique ». L'art des gouvernants, comme celui des avocats, consiste principalement à savoir manier les mots. Art difficile, car, dans une même société, les mêmes mots ont le plus souvent des sens différents pour les diverses couches sociales. Elles emploient en apparence les mêmes mots; mais ne parlent pas la même langue.



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PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

Les moyens d’action des meneurs



Quand il s'agit de faire pénétrer lentement des idées et des croyances dans l'esprit des foules - les théories sociales modernes, par exemple - les méthodes des meneurs sont différentes. Ils ont principalement recours aux trois procédés suivants: l'affirmation, la répétition, la contagion. L'action en est assez lente, mais les effets durables.



L'affirmation pure et simple, dégagée de tout raisonnement et de toute preuve, constitue un sûr moyen de faire pénétrer une idée dans l'esprit des foules. Plus l'affirmation est concise, dépourvue de preuves et de démonstration, plus elle a d'autorité. Les livres religieux et les codes de tous les âges ont toujours procédé par simple affirmation. Les hommes d'État appelés à défendre une cause politique quelconque, les industriels propageant leurs produits par la publicité, connaissent la valeur de l'affirmation.



Cette dernière n'acquiert cependant d'influence réelle qu'à la condition d'être constamment répétée, et le plus possible, dans les mêmes termes, Napoléon disait qu'il n'existe qu'une seule figure sérieuse de rhétorique, la répétition. La chose affirmée arrive, par la répétition, à s'établir dans les esprits au point d'être acceptée comme une vérité démontrée.



Lorsqu'une affirmation a été suffisamment répétée, avec unanimité dans la répétition, comme cela arrive pour certaines entreprises financières achetant tous les concours, il se forme ce qu'on appelle un courant d'opinion et le puissant mécanisme de la contagion intervient. Dans les foules, les idées, les sentiments, les émotions, les croyances possèdent un pouvoir contagieux aussi intense que celui des microbes. Ce phénomène s'observe chez les animaux eux-mêmes dès qu'ils sont en foule. Le tic d'un cheval dans une écurie est bientôt imité par les autres chevaux de la même écurie. Une frayeur, un mouvement désordonné de quelques moutons s'étend bientôt à tout le troupeau. La contagion des émotions explique la soudaineté des paniques. Les désordres cérébraux, comme la folie, se propagent aussi par la contagion. On sait combien est fréquente l'aliénation chez les médecins aliénistes. On cite même des formes de folie, l'agoraphobie, par exemple, communiquées de l'homme aux animaux.



Si les opinions propagées par l'affirmation, la répétition et la contagion, possèdent une grande puissance, c'est qu'elles finissent par acquérir ce pouvoir mystérieux nommé prestige.



Tout ce qui a dominé dans le monde, les idées ou les hommes, s'est imposé principalement par la force irrésistible qu'exprime le mot prestige. Nous saisissons tous le sens de ce terme, mais on l'applique de façons trop diverses pour qu'il soit facile de le définir. Le prestige peut comporter certains sentiments tels que l'admiration et la crainte qui parfois même en sont la base, mais il peut parfaitement exister sans eux. Des êtres morts, et par conséquent que nous ne saurions craindre, Alexandre, César, Mahomet, Bouddha, possèdent un prestige considérable. D'un autre côté, certaines fictions que nous n'admirons pas, les divinités monstrueuses des temples souterrains de l'Inde, par exemple, nous paraissent pourtant revêtues d'un grand prestige.



Le prestige est en réalité une sorte de fascination qu'exerce sur notre esprit un individu, une oeuvre ou une doctrine. Cette fascination paralyse toutes nos facultés critiques et remplit notre âme d'étonnement et de respect. Les sentiments alors provoqués sont inexplicables, comme tous les sentiments, mais probablement du même ordre que la suggestion subie par un sujet magnétisé. Le prestige est le plus puissant ressort de toute domination. Les dieux, les rois et les femmes n'auraient jamais régné sans lui.

 


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Les foules dites criminelles



Les foules tombant, après une certaine période d'excitation, à l'état de simples automates inconscients menés par des suggestions, il semble difficile de les qualifier en aucun cas de criminelles. Je conserve cependant ce qualificatif erroné parce qu'il a été consacré par des recherches psychologiques. Certains actes des foules sont assu-rément criminels considérés en eux-mêmes, mais alors au même titre que l'acte d'un tigre dévorant un Hindou, après l'avoir d'abord laissé déchiqueter par ses petits pour les distraire.



Les crimes des foules résultent généralement d'une suggestion puissante, et les individus qui y ont pris part sont persuadés ensuite avoir obéi à un devoir. Tel n'est pas du tout le cas du criminel ordinaire.



L'histoire des crimes commis par les foules met en évidence ce qui précède,



On peut citer comme exemple typique le meurtre du gouverneur de la Bastille, M. de Launay. Après la prise de cette forteresse, le gouverneur, entouré d'une foule très excitée, recevait des coups de tous côtés. On proposait de le pendre, de lui couper la tête, ou de l'attacher à la queue d'un cheval. En se débattant, il frappa par mégarde d'un coup de pied l'un des assistants. Quelqu'un proposa, et sa suggestion fut accla-mée aussitôt par la foule, que l'individu atteint coupât le cou au gouverneur.



« Celui-ci, cuisinier sans place, demi-badaud qui est allé à la Bastille pour voir ce qui s'y passait, juge que, puisque tel est l'avis général, l'action est patriotique, et croit même mériter une médaille en détruisant un monstre. Avec un sabre qu'on lui prête, il frappe sur le col nu ; mais le sabre mal affilé ne coupant pas, il tire de sa poche un petit couteau à manche noir et (comme, en sa qualité de cuisinier, il sait travailler les viandes) il achève heureusement l'opération. »



On voit clairement ici le mécanisme précédemment indiqué. Obéissance à une suggestion d'autant plus puissante qu'elle est collective, convic¬tion chez le meurtrier d'avoir commis un acte fort méritoire, et conviction naturelle puisqu'il a pour lui l'approbation unanime de ses concitoyens. Un acte semblable peut être légalement, mais non psychologiquement, qualifié de criminel.



Les caractères généraux des foules dites criminelles sont exactement ceux que nous avons constatés chez toutes les foules : suggestibilité, crédulité, mobilité, exagé-ration des sentiments bons ou mauvais, manifestation de certaines formes de moralité, etc.



Nous retrouverons tous ces caractères chez une des foules qui laissèrent un des plus sinistres souvenirs de notre histoire : les septembriseurs. Elle présente d'ailleurs beaucoup d'analogie avec celles qui firent la Saint-Barthélemy. J'emprunte les détails du récit à Taine, qui les a puisés dans les mémoires du temps.

On ne sait pas exactement qui donna l'ordre ou suggéra de vider les prisons en massacrant les prisonniers. Que ce soit Danton, comme cela parait probable, ou tout autre, peu importe; le seul fait intéressant pour nous est celui de la suggestion puis-sante reçue par la foule chargée du massacre.



L'armée des massacreurs comprenait environ trois cents personnes, et constituait le type parfait d'une foule hétérogène. A part un très petit nombre de gredins profes-sionnels, elle se composait surtout de boutiquiers et d'artisans de corps d'états divers : cordonniers, serruriers, perruquiers, maçons, employés, commissionnaires, etc. Sous l'influence de la suggestion reçue, ils sont, comme le cuisinier cité plus haut, parfaite-ment convaincus d'accomplir un devoir patriotique. Ils remplissent une double fonc-tion, juges et bourreaux, et ne se considèrent en aucune façon comme des criminels.



Pénétrés de l'importance de leur rôle, ils commencent par former une sorte de tribunal, et immédiatement apparaissent l'esprit simpliste et l'équité non moins simpliste des foules. Vu le nombre considérable des accusés, on décide d'abord que les nobles, les prêtres, les officiers, les serviteurs du roi, c'est-à-dire tous les individus dont la profession seule est une preuve de culpabilité aux yeux d'un bon patriote, seront massacrés en tas sans qu'il soit besoin de décision spéciale. On jugera les autres sur la mine et la réputation. La conscience rudimentaire de la foule étant ainsi satisfaite, elle va pouvoir procéder légalement au massacre et donner libre cours aux instincts de férocité dont j'ai montré ailleurs la genèse, et que les collectivités ont le pouvoir de développer à un haut degré. Ils n'empêcheront pas du reste - ainsi que cela est la règle dans les foules - la manifestation concomitante d'autres sentiments contraires, tels qu'une sensibilité souvent aussi extrême que la férocité.



« Ils ont la sympathie expansive et la sensibilité prompte de l'ouvrier parisien. A l'Abbaye, un fédéré, apprenant que depuis vingt-six heures on avait laissé les détenus sans eau, voulait absolument exterminer le guichetier négligent, et l'eût fait sans les supplications des détenus eux-mêmes. Lorsqu'un prisonnier est acquitté (par leur tribunal improvisé), gardes et tueurs, tout le monde l'embrasse avec transport, on applaudit à outrance », puis on retourne tuer les autres. Pendant le massacre une aimable gaieté ne cesse de régner. Ils dansent et chantent autour des cadavres, dis-posent des bancs « pour les dames » heureuses de voir tuer des aristocrates. Ils continuent aussi à manifester une équité spéciale. Un tueur s'étant plaint, à l'Abbaye, que les dames placées un peu loin voient mal, et que quelques assistants seuls ont le plaisir de frapper les aristocrates, ils se rendent à la justesse de cette observation, et décident de faire passer lentement les victimes entre deux haies d'égorgeurs qui ne pourront frapper qu'avec le dos du sabre, afin de prolonger le supplice. A la force les victimes sont mises entièrement nues, déchiquetées pendant une demi-heure ; puis, quand tout le monde a bien vu, on les achève en leur ouvrant le ventre.



Les massacreurs sont d'ailleurs fort scrupuleux, et manifestent la moralité dont nous avons déjà signalé l'existence au sein des foules. Ils rapportent sur la table des comités l'argent et les bijoux des victimes.



Dans tous leurs actes on retrouve toujours ces formes rudimentaires de raisonne-ment, caractéristiques de l'âme des foules. C'est ainsi qu'après l'égorgement des douze ou quinze cents ennemis de la nation, quelqu'un fait observer, et immédiate¬ment sa suggestion est acceptée, que les autres prisons, contenant des vieux men¬diants, des vagabonds, des jeunes détenus, renferment en réalité des bouches inutiles, dont il serait bon de se débarrasser. D'ailleurs figurent certainement parmi eux des ennemis du peuple, tels, par exemple, qu'une certaine dame Delarue, veuve d'un empoisonneur : « Elle doit être furieuse d'être en prison ; si elle pouvait, elle mettrait le feu à Paris ; elle doit l'avoir dit, elle l'a dit. Encore un coup de balai. » La démons¬tration paraît évidente, et tout est massacré en bloc, y compris une cinquantaine d'enfants de douze à dix-sept ans qui, d'ailleurs, eux-mêmes, auraient pu devenir des ennemis de la nation et devaient par conséquent être supprimés.



Après une semaine de travail, toutes ces opérations étaient terminées, et les massacreurs purent songer au repos. Intimement persuadés qu'ils avaient bien mérité de la patrie, ils vinrent réclamer une récompense aux autorités ; les plus zélés exigèrent même une médaille.



L'histoire de la Commune de 1871 nous offre plusieurs faits analogues. L'influence grandissante des foules et les capitulations successives des pouvoirs devant elles en fourniront certainement bien d'autres.

 

PEUPLE, FOULE.. CYCLE DES CIVILISATIONS

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Publié le par jean françois
LECTURES, ÉCRITURES

LECTURES, ÉCRITURES

 

 

Au début, je ne savais ni lire, ni écrire, à peine formuler, épeler. Comme quand un enfant sort du ventre de sa mère, de sa loge mère. Je ne connaissais le monde qu’à travers la perception de mes sens. Mon regard oscillait, de droite à gauche, du bas vers le haut, déjà mon sourire déclenchait je ne sais pas pourquoi une forme de joie, celle de l’innocence sans doute.

 

Je lisais sur les lèvres de ma mère, puis comme un souffle venu de l’intérieur, un hoquet sans doute, ce hoquet tant attendu avant de quitter les bras protecteurs, de me lancer dans la vie.

 

Je ne savais pas lire en moi-même alors écrire ! Écrire quoi, pourquoi, pour quoi ?

 

« Faire des planches » quelle drôle d’idée, il y a tellement de planches déjà bien taillées, rangées, écrire ta planche personnelle. À force de me le répéter, je me suis mis à lire d’abord le sujet, puis à comprendre que l’inspiration viendrait sans doute avec le temps. On ne construit pas un temple en un jour, alors un temple intérieur.

 

Les poètes ont la faculté de construire le monde avec des mots, non pas des mots pour ne rien dire, pour passer le temps, mais des mots inspirés qui viennent de l’intérieur. Il ne s’agit par pour eux de joutes oratoires, ce sont leurs mots, leurs messages personnels. Nous prenons plaisir à les lire, car ils sont ciselés, purifiés, de véritables œuvres d’art, ils sont peints avec leur cœur.

 

Il faut donc lire en soi, pour aller vers l’autre lui écrire. C’est la clé du passage, le chemin de l’individuel vers l’universel. L’homme est un univers complet. Cette injonction qui m’a été faite, allez dans le monde univers complet, prend toute sa valeur, c’est d’abord aller vers soi-même, puis vers les autres. Pour cela il faut apprendre à lire et écrire. Construire chaque jour avec des mots, c’est se construire, construire sa spiritualité, répéter ces mantras qui finiront bien par construire le monde. La plume est toujours au-dessus de l’encrier, qui se vide et se remplit. Chaque jour d’écriture est comme une renaissance de l’esprit, une régénération de la vie. On libère des énergies, on libère la vie c’est pessa’h.

 

Libérer sa vie intérieure c’est faire sortir la joie de son cœur, c’est passer au-dessus. C’est être au-dessus, dans le sens d’élévation spirituelle et non de vanité ou d’orgueil. Il faut passer par la mort initiatique, pour vivre la vie de l’esprit. Il faut faire à l’autre l’offrande du meilleur de soi.

 

Découvrir en nous la Lumière intérieure, la faire vivre, briller et la projeter en ouvrant les portes de son cœur.

 

En ce jour particulier de Pâques, il y a plusieurs lectures de cette fête, donc plusieurs écritures suivant ses convictions personnelles. Il y a une lecture universelle du symbolisme de ce jour, c’est celle du retour de la lumière, après le passage dans les ténèbres. C’est intuitivement que j’ai choisi pour symbole du blog le phare de la Teignouse, qui éclaire les marins qui savent que ce passage est difficile dans la baie de Quiberon entre la Trinité et Belle-Île.

 

Le plus humble de tous, est comme un phare qui resplendit dans la nuit, il est le sauveur des agneaux égarés, dans l’ignorance et la superstition, jusqu’au péril de sa vie.

 

Je retiendrais de cette fête, qu’il faut protéger la douceur de l’agneau, sa bonté, par l’exemplarité. Alors la joie sera dans les cœurs, il faut donc en ce jour passer au-dessus de nos vaines querelles, et souvenir de tous ceux qui se sacrifient pour nous, surtout en ce moment et particulièrement les plus invisibles, les plus humbles, sans lesquels il n’y aurait pas de premiers de cordée.

 

Jean-François Guerry.

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Publié le par jean françois
HUMOUR SANITAIRE HUMOUR VÉRITABLE

HUMOUR SANITAIRE HUMOUR VÉRITABLE

 

 

L’Abécédaire Maçonnique de Hervé le Marseillais.

 

La lettre v.


Et bien la vie continue car nous sommes au V

Oh ce n'est pas grande chose, certes, on dit bien que le V n'est rien!

Contrairement à ce que certains attendent, je ne parlerai pas du vénérable, car il fait partie des intouchables, des incunables, des incontournables, c'est l'ineffable. La lumière qui éclaire notre monde.

Alors avec tout ça, comment voulez vous qu'il ne fasse pas le syndrome de jésus, et qu'il ne se prenne pas pour une lumière, que dis-je LA lumière.

Le phénomène est assez long, les symptômes apparaissent peu à peu, il faut compter 3 ans environ pour que la pathologie soit déclarée au grand jour.

Alors comme disait notre frère Pierre dac, à force de prendre des (v)messies pour des lanternes, il se brule, et  laisse sa place au messie suivant, qui au bout de trois ans, et ainsi de suite jusqu'à siècle des siècles Amen.

Voila comme promis, je n'ai pas parlé du Véné!

Maintenant venons en au fait de la lettre du jour

Amitiés

Hervé

V:.Qui suis je?

Je suis celle qui est, a été et sera, je suis partout et nulle part, je n’ai ni sens, ni valeur et  ne suis qu’un leurre.

On peut changer le monde, la société, les hommes, mais nul ne peut me changer, ni me travestir

Je n’ai  pas d’histoire et le temps n’a pas d’emprise sur moi car je suis intemporelle, je n’ai donc ni commencement ni fin.

Je suis à la fois unique et multiple.

Tel un mirage qui recule au fur et à mesure que le voyageur s’approche je suis celle que l’on n’atteint jamais.

Je n’appartiens à personne et pourtant je suis à tous.

L’avenir n’est pas mon problème, le passé encore moins,

Ma recherche est à la fois une fin mais aussi un moyen.

Je ne m’occupe pas des hommes mais eux me collent à la peau

Ni Dieu, ni maître, tous s’inclinent devant moi.

L’ignorance, le mensonge, la calomnie ou le scepticisme n’ont, aucune emprise sur moi. Car nier que j’existe c’est avouer que je suis.

Vous m’avez reconnu, oui, non? Je vais tout avouer, la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Hervé D.

HUMOUR DE STRAKA HUMOUR DU PARTAGE.

 

HUMOUR SANITAIRE HUMOUR VÉRITABLE

Excellent mon cher Straka, en cette période où chacun devient très savant en médecine, pourquoi pas en physique ?

J'ai moi-même constaté le phénomène que tu décris, cette relativité, après l'étude de plusieurs cas clinique.

Il me reste néanmoins une interrogation, cette théorie ne semble pas marcher dans les bars à jus de fruits. Après avoir approfondi l'étude il semble que cela provient de la qualité des fruits et de leur conservation. Je pense qu'il faudrait les mettre dans l'alcool qu'en penses-tu ?

 

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Publié le par jean françois
ERRATUM ARTICLE ANTHOLOGIE MACONNIQUE
Une erreur dans l'article du 11 Avril 2020. Il fallait lire : "le Marquis Antoine Destutt de Tracy né le 20 juillet 1754 à Paris ; décédé le 9 mars 1836"
Et non 1936 ! Avec ma demande d'excuse.
Errare humanum est perseverare diabolicum. Selon Sénèque ou pas.

 

Jean-François Guerry.

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Publié le par jean françois

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Publié le par jean françois
POINTS DE VUE INITIATIQUES

 

L’initiation contient plus de questions que de réponses, le chemin, la voie, le sens, la direction, le passage, la métamorphose, l’unification. Un nouveau numéro de Points de vue Initiatiques la revue de la Grande Loge de France à mettre entre toutes les mains qui se tendent, entre les mains des chercheurs et des cherchants de la Connaissance.

 

Une pierre supplémentaire pour mettre un terme l’ironie, à la caricature de ceux qui voient des choses insensées dans le chemin initiatique.

Quelques passeurs de lumière qui éclaireront, ceux dont la recherche, est sincère. L’initiation dépasse le niveau d’une philosophie, d’une religion particulière, ou d’une étude rationnelle. Elle permet de réaliser l’unification de l’homme, cet être ternaire à l’instar de l’univers qui comprend : un monde matériel, un monde psychique, un monde spirituel.

 

Ceux qui ont contribué à ce numéro de Points de Vue Initiatique apportent leur contribution, par leur vécu. Ils travaillent dans le but de transmettre cette Connaissance à tous ceux : qui cherchent, qui demandent et qui frappent.

 

Ils transmettent cette Connaissance parce qu’ils voient avec l’œil du cœur. Nous pouvons leur dire Mercy, ils sont des Princes, qui viennent délivrer l’âme prisonnière de l’ignorance et de l’erreur, par le dévoilement de la Vérité. (1)

 

« Ceux qui auront possédé la Divine Connaissance luiront de tout l’éclat des cieux. Mais ceux qui l’auront enseigné aux hommes selon les voies de la justice luiront comme des Étoiles dans toute l’éternité… » Le Zohar.

 

  1. Allusion au Prince de Mercy Maître Écossais Trinitaire.

 

 

Extraits du Sommaire de L’initiation en questions.

 

Qu’est-ce que l’initiation au XXIème siècle. Par Frédéric Mostacci.

 

(…) Elle ouvre aux grandes questions existentielles, au-delà de l’entendement rationnel, les dépassant en modifiant son être..

 

Que chercher ? Par Alain Malherbe.

 

(…) une quête sans fin. Que cherche en vérité celui qui, un beau jour, a décidé d’élever son cœur en fraternité et de tourner son regard vers la Lumière ?

 

Le Souffle de l’Esprit. Par Jean-Sébastien Eloy-Altmann.

 

(…) dynamique silencieuse sur le chemin initiatique. L’esprit, entre pensée et raison, obéit à l’intelligence du cœur, et ouvre à des réalités supérieures..

 

Afin que la joie soit parfaite. Par Joël Gregogna.

 

(…) d’être, de se sentir un dans le tout au milieu des frères…

 

Frapper ! Oui, mais à quelle porte ? Par Georges de Zerbi.

 

(…) franchir un seuil c’est espérer.. Mais ce mouvement n’est pas spontané. Il exige autant de celui qui frappe que de celui qui ouvre..

 

La réception chez les Templiers. Par Olivier Balaine.

 

(…) la maçonnerie y a puisé une source quelque temps après ses débuts..

 

Deux entretiens :

 

L’hermétisme, c’est espérer…

 

Hervé Élie Bokobza. Le Talmud « une voie vers l’universel ? »

 

Cherchez et vous trouverez…Oui, mais si je ne trouve pas ? Dominique Losay.

 

Traditions maçonniques, spiritualité chrétienne, quête du Graal. Et si chercher était plus important que de trouver ?

 

Une expérience initiatique :

 

Mon initiation au Vaudou. Par Jean Erceau.

 

(…) un véritable voyage initiatique.

 

Trouver ce que l’on ne cherche pas. Par Stéphane Couve.

 

(…) une recherche difficile qui exige, en même temps, abandon et maîtrise…

 

Accompagner l’initié. C’est voyager avec lui et pour lui. Par Yves Bergman.

 

La conversion du regard sur lui-même du nouvel initié s’enrichit par le regard sur l’autre, par le voyage en soi…

 

Jean-François Guerry.

DÉCOUVRIR PVI

La revue trimestrielle de la Grande Loge de France, Points de Vue Initiatiques (120 pages environ, format 18 x 24 cm), rassemble les meilleurs textes contemporains sur l'initiation, le symbolisme, la philosophie et l'histoire de la franc-maçonnerie.

Chaque numéro de Points de Vue Initiatiques est conçu pour vous accompagner dans votre démarche, vous aider dans votre réflexion et vous éclairer dans vos travaux. Les auteurs, tous maçons, sauf les invités, emploient un langage clair, à la portée de tous, pour en faire un véritable outil de travail, au centre de nos débats, au cœur de notre recherche.

Pour s'abonner, commander des numéros de Points de Vue Initiatiques, etc. : cliquer sur le menu " Boutique PVI".

Renseignements auprès de la Grande Loge de France : par e-mail à redaction@gldf.org ou par courrier postal : PVI - 8, rue Puteaux - 75017 Paris

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Publié le par jean françois
Xérophagie diète sèche

Xérophagie diète sèche

 

La Xérophagie de l’église primitive est une tradition, qui pourrait être mise en perspective avec le carême. Puisqu’il s’agit d’une diète sèche.

Visiblement elle a inspirée notre linguiste Marseillais.

Pas sûr qu’en ce temps Pascal, du partage et de la régénération (je préfère à résurrection) que l’abbé Cédaire enfant d’Hervé le parturiant, ne suscite pas des aigreurs d’estomac, chez certains sujets supportant mal le confinement.

 

L’ABÉCÉDAIRE MAÇONNIQUE D’HERVÉ LE MARSEILLAIS

 

La lettre x.

La nuit fut longue,

L'accouchement, ne fut pas sans douleur, le Parturiant a fini par accoucher sous X

Voici donc le résultat de ma langue de bois.

X: comme Xérophagistes

Le monde maçonnique est parfois secoué d’anecdotes ubuesques, en voici une.

Ce terme bizarre de xérophagistes vient du XVème, et signifiait les abstinents d’alcool ou comme on dirait au USA «  les secs », et chez nous ceux de la ligue anti alcoolique.

Au lendemain de la bulle « In Eminenti » par laquelle Clément XII excommuniait les maçons, certains originaux crurent pouvoir continuer en changeant de nom, et afin de donner le change, se transformèrent en une sorte de société de tempérance.

Il ne semble pas que cette société ait pu vivre longtemps, pour la simple et bonne raison qu'avec un tel rituel, les initiations et les affiliations se firent rares.

Imaginez que dans le serment maçonnique on y inclut la tempérance. On pourrait fermer boutique.

et comme j'ai dit que le pape faisait des bulles, (nous le savons... pour les bulles, de Marseille particulièrement),
 

Voila pourquoi nous sommes excommuniés, car tous les papes qui ont suivi en ont rajouté une couche papale, violette, le fameux pourpre cardinalice, de la même couleur que le sang versé par les canons qu'ils ont bénis, et ce munis de leur calotte!  Dans ces conditions, on peut comprendre pourquoi on clame à bas la calotte. Il ne s'agit pas de critiquer la foi, on l'a tous en quelque chose ou quelqu'un, mais ceux qui oeuvrent à notre disparition, pure et simple.
 

Voici le texte de la bulle In eminenti le 28 avril 1738, « moi Clément XII, dans la huitième année de mon pontificat, par cette encyclique In Eminenti, déclare avoir appris, même par la rumeur publique, qu'il se répand au loin, chaque jour  avec de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules, nommés vulgairement Francs-Maçons, dans lesquelles des hommes de toutes religions et de toute secte, affectant une apparence d'honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu'impénétrable, d'après des lois et des statuts qu'ils se sont faits, et s'engagent par serment prêté sur la Bible, et sous peines graves, à cacher par silence inviolable tout ce qu'ils font dans l'obscurité du secret….
De l'avis de plusieurs de nos vénérables frères cardinaux de la sainte Eglise romaine, .., nous avons conclu et décrété, de condamner et de défendre ces dites sociétés, appelés francs-maçons, à perpétuité. »

Mais en ces temps de conclave, comme la fumée blanche se fait attendre, sans attendre moi je vous absous de tous vos péchés, passés, présents et à venir, pour vous toutes tous et surtout de moi même

Amen

Hervé D.

HUMOUR SANITAIRE, PAPAL OU PASCAL

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Publié le par jean françois
ANTHOLOGIE MAÇONNIQUE

 

 

L’Anthologie Maçonnique de Raphaël Aurillac et la Loge Kleiô, préfacé par Jack Lang est un monument construit à la gloire de la franc-maçonnerie. Il est constitué de nombreuses pierres, dont certaines ne portent pas des marques maçonniques, mais incarnent les vertus, dont la franc- maçonnerie, s’efforce de promouvoir la pratique. Ces pierres sont des hommes vertueux et respectables, ils ne sont pas tous des francs-maçons, pas même des francs-maçons sans tablier, je n’aime pas cette expression, on est franc-maçon ou on ne l’est pas, un franc-maçon a reçu la lumière dans sa loge qui l’initie, il a une loge mère.

 

Cette anthologie est un ouvrage, un bel ouvrage, un chef-d’œuvre diraient les Compagnons. Les pierres qui se trouvent à l’intérieur sont vivantes, même si la plupart d’entre elles sont « passées à l’Orient éternel. » Elles restent dans la chaîne d’Or spirituel qui relie tous les francs-maçons de part le monde. De ces pierres les auteurs ont extrait des fragments, l’ensemble de ses fragments forme un temple spirituel, un temple des idées où brille la lumière éternelle. Cette lumière qui sert de phare à tous les francs-maçons, mais aussi à toutes les femmes et les hommes de bonne volonté.

 

Vous retrouverez dans ces pages, les mots sculptés qui incarnent des vertus, parfois oubliées, négligées, ou encore dégradées, mais qui restent profondément ancrés dans le cœur des hommes et ne demandent qu’a êtres réveillés pour reprendre un nouvel essor.

 

Vous trouverez les œuvres accomplies par ces femmes et ces hommes qui ont compris le sens de l’Art Royal, l’amour des hommes et de l’humanité, ils travailler à abolir, l’esclavage, la peine de mort, ils ont lutté contre l’ignorance pour l’éducation, donné parfois jusqu’à leur vie pour la justice et la liberté. Ils ont été des véritables influenceurs pour la pratique, du bien, du bon, du vrai pour tous nous puissions contempler la beauté du monde.

 

Leurs idées sont souvent différentes, c’est leur force, leur richesse, ils avaient et ont en commun de faire l’homme, dans toute sa verticalité, plus humain. Ils sont les constructeurs des utopies d’hier qui sont les réalités d’aujourd’hui. Ils savent que le travail ne s’arrête jamais, que le chantier réclame toujours des oeuvriers, car il est immense. Ceux qui ont eu le bonheur de connaître l’initiation ont un devoir de la transmettre, cette Anthologie Maçonnique démontre que l’exemplarité n’est pas inutile, que les témoignages sont nécessaires, que la mémoire doit être toujours vive, pour que la joie continue à briller dans les cœurs.

 

Avec l’aimable autorisation des auteurs je vous livre ce jour, un extrait de cette Anthologie Maçonnique, avec quelques commentaires.

Elle est disponible chez votre libraire habituel qui a besoin en cette période difficile de travailler.

 

Jean-François Guerry.

 

Anthologie Maçonnique – La Conspiration de la tolérance Préface de Jack Lang. De RAPHAËL AURILLAC- KLEIÔ - Éditions Dervy sur 615 Pages Illustrées Code ISBN  979-10-242-0151-1 Prix 25€

ANTHOLOGIE MAÇONNIQUE
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* Commentaires personnels.

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