LE SENTIMENT D'ESPÉRANCE
Le 18 janvier 2022, sur la Franc Maçonnerie au Coeur

LE SENTIMENT D’ESPÉRANCE

 

« El mós terrible de todos los sentimentos es el sentimentio de terrer la esperanza muertas. »

          (Le plus terrible de tous les sentiments, c’est celui de la mort de l’espérance).

                                                           Federico Garcia Lorca.

 

Le sentiment d’espérance naît du profond de notre cœur, dans le bruit assourdissant du silence, comme au milieu d’un désert de pierre, quand les bruits de la vie semblent avoir disparus après un dernier rire, qui revient en écho. Quand il ne reste que quelques photos en train de jaunir, quand par erreur l’on appelle un numéro de téléphone blottit dans le fond d’un agenda, et qu’une voix familière confirme son absence, laisser votre message je vous rappelle dès que possible, cette voix est sans possible.

 

L’espérance est belle ! Elle est folle ! Liée au tragique à l’obscur lever d’un soleil noir, froid sans chaleur ni lumière. Elle ne peut se vivre sans une perte de vie, elle est promesse d’une utopie, il paraît que l’utopie est la vie de demain ? Refuser la fin des choses, comme une lumière éternelle, est-ce la vertu des forts. Cette vertu qui ne peut naître que de la conscience de nos faiblesses, de notre finitude. Comment vaincre ce que l’on considère comme une injustice ?

 

Comment espérer ? L’espérance est irrationnelle, comment recoudre le ruban coupé de la vie, comment remettre du vert, de la sève dans un cœur meurtri ?

 

Faire à nouveau, les mêmes pas, les mêmes actes, avoir des désirs pour les autres Nic et Hunc, l’espérance n’est pas l’espoir de demain, elle est la vie d’aujourd’hui, la force de faire du quotidien. La Force était en nous, bien établie nous ne l’avions pas mesurée, elle était inutile dans la douceur du temps. Elle revient comme brutalement, presque honteusement pour aider les autres, on entend regardez comme il est fort ! C’est la force de l’espérance.

Nous avions en nous cette force ignorée seul un drame peut la faire surgir, l’ériger la transcender. Comment puis-je espérer ? En regardant devant moi, en regardant ceux qui me tendent les bras, ils ont besoin de mon espérance.

On ne peut pas dire, tant qu’il l y a de la vie, il y a de l’espoir. L’espoir est passager, l’espérance demeure en nous pour toujours, elle ne demande qu’a être ranimée chaque jour par son flambeau, elle devient alors liberté de vivre, de revivre sans doute ? Je ne sais pas, je ne suis qu’un apprenti dans ce domaine. Ce que je sais maintenant, c’est qu’il faut sans attendre, toujours aimer les autres, notre horizon c’est les autres, les autres sont nécessaires pour nourrir notre espérance.

Alors on ne se pose plus la question : faut-il espérer ? On jette dans la mer tumultueuse son ancre d’espérance pour s’accrocher et y accrocher tous ceux qui ont besoin qui espèrent le soutien de notre amour. Dans la tempête du doute il nous faut espérer, pour nous, pour eux.

 

                                                                       Jean-François Guerry.

 

 

ÉPITRE AUX HÉBREUX -6-

 

« Cette espérance nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile ».   

TAKE THIS WALTZ 

(Pequeño vals vienés) sur un poème de Federico Garcia Lorca

En Viena hay diez muchachas,
A Vienne, il y a dix jeunes filles,
un hombro donde solloza la muerte
une épaule où sanglote la mort
y un bosque de palomas disecadas.
et une forêt de colombes empaillées.
Hay un fragmento de la mañana
Il y a un fragment du matin
en el museo de la escarcha.
dans le musée du givre.
Hay un salón con mil ventanas.
Il ya un salon aux mille fenêtres.
¡Ay, ay, ay, ay!
Ay, ay, ay, ay!
Toma este vals con la boca cerrada.
Prends cette valse la bouche serée.

Este vals, este vals, este vals,
Cette valse, cette valse, cette valse,
de sí, de muerte y de coñac
oui, de mort et de cognac
que moja su cola en el mar.
qui mouille sa queue dans la mer.

Te quiero, te quiero, te quiero,
Je t'aime, Je t'aime, Je t'aime,
con la butaca y el libro muerto,
Avec le fauteuil et le livre mort,
por el melancólico pasillo,
dans le couloir de mélancolie,
en el oscuro desván del lirio,
dans le grenier sombre du lys,
en nuestra cama de la luna
dans notre lit chambre de lune
y en la danza que sueña la tortuga.
et dans la danse dont rêve la tortue.
¡Ay, ay, ay, ay!
Ay, ay, ay, ay!
Toma este vals de quebrada cintura.
Prends cette valse à la taille brisée.

En Viena hay cuatro espejos
A Vienne, il ya quatre miroirs
donde juegan tu boca y los ecos.
où jouent ta bouche et les échos.
Hay una muerte para piano
Il y a une mort en douceur
que pinta de azul a los muchachos.
qui peint les garçons de bleu.
Hay mendigos por los tejados.
Il ya des mendiants sur les toits.
Hay frescas guirnaldas de llanto.
Il ya fraîches guirlandes de larmes.
¡Ay, ay, ay, ay!
Ay, ay, ay, ay!
Toma este vals que se muere en mis brazos.
Prends cette valse qui meurt dans mes bras.

Porque te quiero, te quiero, amor mío,
Parce que je t'aime, je t'aime, mon amour,
en el desván donde juegan los niños,
dans le grenier où jouent les enfants,
soñando viejas luces de Hungría
en rêvant de vieilles lumières de Hongrie
por los rumores de la tarde tibia,
dans les rumeurs de la douce après-midi,
viendo ovejas y lirios de nieve
en voyant les brebis et les lys de neige
por el silencio oscuro de tu frente.
dans le silence sombre de ton front.
¡Ay, ay, ay, ay!
Ay, ay, ay, ay!
Toma este vals del "Te quiero siempre".
Prends cette valse de "Je t'aime pour toujours."

En Viena bailaré contigo
A Vienne, je danserai avec toi
con un disfraz que tenga
déguisée
cabeza de río.
en tête de rivière.
¡Mira qué orilla tengo de jacintos!
Regarde ma rive de jacinthes !
Dejaré mi boca entre tus piernas,
J'abandonnerai ma bouche entre tes jambes,
mi alma en fotografías y azucenas,
mon âme en photos et fleurs de lys,
y en las ondas oscuras de tu andar
et dans le sillage sombre de tes pas
quiero, amor mío, amor mío, dejar,
Je veux, mon amour, mon amour, quitter
violín y sepulcro, las cintas del vals.
violon, tombeau et rubans de la valse.


Traduction par Michel Hervé Bertaux-Navoiseau

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