Dans cette période de résurgence des intolérances religieuses ismes des religions souvent dévoyées, qui heurtent les consciences. Et se traduisent par des barbaries moyenâgeuses, je pense bien sûr aux événements du début d’année à Charlie Hebdo. J’étais dans la rue avec mon épouse, de nombreux Frères avec ou sans leurs décors également. Légitimement nous sommes amenés avec le recul à nous interroger sur le droit au « Blasphème » véritable défi pour le maintien de notre « Liberté d’expression ». Le Franc-Maçon porte dans ses gènes et ses combats l’esprit de tolérance, l’on pense immédiatement au Frère Voltaire personnage emblématique de notre Fraternité même si son passage en Maçonnerie fût bref, il incarne les « Lumières » face à l’obscurantisme religieux, pour ce déiste anticlérical pas de quartier, pour l’intolérance. Il a écrit une pièce sur Mahomet : « L’imposteur » et a participé à nombreux combats contre l’arbitraire comme « l’affaire Callas ».
L’intolérance au Blasphème n’est pas l’exclusivité de l’Islam radical. Blasphémia (lat) : parole qui outrage la divinité, est un péché absolu pour les religions révélées, le judaïsme par la voie de Moïse « Sanctifie le nom de Dieu ». Le nom de Dieu, pour les juifs est multiple, ineffable et imprononçable. La passion nous rappelle la condamnation de Jésus. Plus tard l’inquisition eu son lot de crimes et atrocités, justifiées par le Blasphème.
L’église catholique depuis les années 1990 à largement dépénalisé le Blasphème, qui n’en reste pas moins un péché. De nos jours en Asie comme en Afrique on tue, on lapide, on fouette pour des blasphèmes (Pakistan, Iran, Arabie Saoudite, Syrie, Irak, Mauritanie..) ; plus près de chez nous il existe encore dans les codes pénaux même si les sanctions ne sont plus appliquées (Allemagne, Irlande, Grèce, Italie, Pologne..). La position de la France, est plus subtile si j’ose dire elle encadre le droit de provoquer, discriminer, injurier toute personne ou groupe de personne en raison de leur appartenance à une religion.
Ayant été élevé, nourri au sein de la région Catholique, je me rappelle dans ma jeunesse avoir été choqué, lors d’un voyage en nouvelle France, chez nos cousins Canadiens par leur jurons particulièrement orientés tels : « Tabernacle, maudit Christ, ciboire de calice.. » au de là de leur exotisme, et de leur côté imagé, adapté a certaines religions ils pourraient créer des problèmes de nos jours, à leur auteurs dans les pays cités plus haut.
En ce qui me concerne, moi Franc- Maçon de tendance plus spiritualiste, que sociétale le Blasphème, m’interpelle souvent par son outrance il me met mal à l’aise, ayant le plus profond respect pour la Liberté d’expression, je m’interroge, le blasphème est- il le meilleur moyen, pour défendre cette liberté ? Par ailleurs, la transgression est certainement un moyen de réveiller les consciences, alors ! C’est sans doute mon éducation, qui m’incite à une certaine retenue dans mes propos et mes actes. Mais toutes les opinions sont recevables à chacun de se faire son idée, son jugement, de ne pas les prendre pour vérités et surtout de ne pas vénérer d’idoles humaines. De ne pas se laisser imposer des dogmes, qui conduisent souvent à des excès dans leurs interprétations et servent de prétextes aux déviationnistes pour accomplir leurs atrocités.
En permanence défendre notre Liberté, contre l’intolérance.
JFG
Qui ne dit rien consent, mais qui consent à tout sans rien dire est une belle lavette, un bon à tout et un propre à rien.
Pierre DAC.
Commentaire de D.F lecteur du Blog sur l’article :Des Paroles Aux Actes, le rapport avec le proverbe de Pierre DAC n'est pas un hasard Merci à lui.
"Ne rien voir, ne rien dire et ne rien entendre n'est pas la laïcité mais bien l'acceptation, et la démission.
Bravo pour ton texte"