L.D.P ?
La Liberté est une valeur commune aux Compagnons et aux Francs-Maçons. La L.D.P c’est-à-dire la « la liberté de passer »rappelle le sigle des Compagnons, elle évoque la franchise médiévale de ces oeuvriers itinérants que l’on ne pouvait arrêter durant leur voyage initiatique au terme duquel, ils faisaient l’acquisition des secrets et des savoirs du métier pour réaliser la « belle ouvrage », accomplir leur chef-d’œuvre tant sur le plan matériel que spirituel, pour devenir un Compagnon complet, fini.
Les Compagnons voyageurs ne pouvaient pas être importunés par des profanes dans le cas contraire ils utilisaient la réplique « Noli me tangere !»ne me touchez pas, ce sont les paroles du Christ ressuscité sous l’apparence d’un Jardinier, destinées à Marie-Madeleine la patronne des Compagnons.
Quelques décennies plus tard Saint-Fiacre le patron écossais des jardiniers me permet de faire un lien hasardeux avec les Francs-Maçons écossais. Dans les rituels maçonniques écossais le profane d’abord obtient à plusieurs reprises après ses purifications successives par l’eau, l’air et le feu la liberté de passer, de continuer son voyage, de plus en plus libéré de ses passions, vers la Lumière de la vérité. Plus loin sur le chemin au 15èmedegré du rite on retrouve la L D P Cyrus le roi des Perses qui retient en captivité les Juifs, se résout à les autoriser à rejoindre Jérusalem pour reconstruire le temple, seulement certains d’entre eux saisiront cette opportunité de reconquérir leur liberté, ils auront donc « la liberté de passer »le fleuve, ils seront reconnus comme dignes de poursuivre leur marche, leur retour vers Jérusalem.
Je n’irais pas plus loin chacun pourra approfondir la symbolique, de cette légende. On constate qu’il existe des ponts entre Compagnons et Francs-Maçons, ils partagent ensemble le même pain, les mêmes nourritures spirituelles, les Compagnons sont des hommes libres, comme le sont les free-masons.
Jean-François.