A l’évocation de la Truelle je vois un maçon au pied du mur, mettant du ciment nécessaire à la juste cohésion des pierres, lissant et polissant les joints.
Il n’est donc pas surprenant de trouver cet outil dans la symbolique en général et la Franc-Maçonnerie en particulier. L’outil est souvent représenté avec un manche en forme d’éclair, il prolonge la main guidée par l’esprit, l’étincelle de la vie s’exprime ainsi et donne à la truelle sa fonction de vecteur du démiurge.
La forme triangulaire de la truelle fait penser à la trinité Sagesse, Force et Beauté. Le ciment de la Sagesse donne ainsi ses lettres de noblesse au travail, l’éclair de la truelle permet de voir resplendir « La gloire au travail.» La Lumière naît ainsi des Ténèbres.
L’outil trouve sa place au 2ème degré dans la construction de l’œuvre au Rite Français et également au Rite Ecossais primitif ou elle est présente dans le tableau de Loge.
Dans les grades capitulaires du Rite Ecossais Ancien Accepté elle prend une place particulière, avec plus de force et de vigueur symbolisant une nouvelle alliance, une nouvelle unité sur le chemin qui mène de Babylone à la nouvelle Jérusalem qui ne pourra être construite sans le ciment de l’amour fraternel.
Il peut paraître décalé dans notre siècle, bétonné, informatisé, médiatisé d’évoquer le symbolisme de la truelle du maçon, cependant l’on peut rêver d’une armée de chevaliers ayant dans une main l’épée et dans l’autre la truelle, cimentant la communauté humaine de l’Occident à l’Orient. « Bâtir c’est aussi Aimer. »
JFG.
Un éminent professeur à Sciences Po Paris, Christian Lequesne, nous interpelle dans un édito du journal Ouest-France du Vendredi 19 août sur nos libertés face au terrorisme, un sujet chaud brûlant.
Après un rappel historique du terrorisme en Europe. Il justifie les mesures d’interdiction des manifestations culturelles et commerciales, et en plus nous associe à ces prises de décisions je cite :
« Bien entendu, toute personne raisonnable comprend les mesures prises par l’état et les villes au nom du principe de précaution. »
S’il ne s’agit pas bien sûr de brasser de l’air comme certains va t’en guerre on peut s’interroger sur le fait que restreindre nos libertés est efficace. Il en convient d’ailleurs quelques lignes après :
« Il n’en demeure pas moins qu’une poignée de fanatiques qu’il est difficile de tracer, porte atteinte à nos libertés. »
Fanatiques oui ! Difficiles à tracer non ! On ressasse à longueur de journée que ces fanatiques étaient fichés, connus pour des délits, souvent récidivistes. Notre professeur poursuit :
« Notre société démocratique vit en ce moment une régression des libertés sans avoir cependant le choix de faire autrement. »
Je m’interroge sur le message transmis aux barbares par de tels propos et où se trouve le choix démocratique tant de fois vanté.
C’est ainsi relayer des discours d’aveux de faiblesse, après des discours de soit disant résistance, non traduits dans les faits.
Le terrorisme est en train de gagner une première manche de son combat en se servant de notre sacro saint principe de précaution et de notre désir du risque zéro.
Nos attitudes et ces discours, contribuent à nous faire rester chez nous cloitrés. Le professeur Lequesne ose une comparaison avec le Blitz Londonien de la dernière mondiale. Mais il oublie de parler de la fermeté du Lion Winston Churchill et des milliers de résistants qui se sont levés, « Une épée dans une main et la truelle dans l’autre.»
Je me demande quelle génération de futurs dirigeants nous prépare Monsieur le professeur avec ses discours dont l’eau tiède n’effacera pas le sang répandu sur les trottoirs de nos villes.
Courage osons nous battre pour faire vivre les Libertés que nous ont transmises nos parents souvent au prix de sacrifices en prenant des risques et en oubliant de se protéger.
JFG.