C’est avec beaucoup, d’ambition à la limite de l’orgueil, de la vanité mais surtout en colère que je me réveille ce matin, à cause de ces enfants perdus de notre république, nos enfants pris un couteau à la main. Ils sont prêts à assouvir leur vengeance, la haine au cœur, ces débordements de violence qui nous ramène quelques siècles en arrière au temps de la barbarie ce temps ou la justice ne s’était pas encore assise à côté de Zeus.
Et face à cette violence qui heurte les moins sensibles d’entre nous, je n’entends que des discours de répression qui cachent notre peur et notre incapacité à résoudre les causes de ces violences. Ce ne sont que réponses de haine face à la haine, la loi du talion au quotidien.
Puis suivent les imprécations : c’est la faute aux extrémistes, c’est la faute aux parents, c’est la faute aux éducateurs, c’est la faute aux déviances religieuses, c’est la faute aux politiques etc…
Et moi individuellement et nous collectivement nous nous exonérons de toute responsabilité.
Nous Francs-Maçons qui voulons prendre part à la vie, dans la société que faisons nous pour redonner de la dignité à notre jeunesse ? A part quelques colloques rassemblant une majorité d’adultes intellectuels bien pensants.
Que faisons nous par exemple pour la promotion de l’apprentissage tant vanté, comme voie royale pour sortir nos jeunes de l’oisiveté, du chômage, des petits trafics ou du travail au noir.
Cet apprentissage trop souvent perçu comme un travail au rabais pour l’apprenti, à qui l’on donne des tâches ingrates et permet à l’employeur de trouver de la main d’œuvre à bas prix. Comme les stagiaires dans les grandes entreprises une forme d’apprentissage en col blanc.
Et pourtant l’apprentissage porte de grandes valeurs à condition qu’il fasse rêver. J’ai eu et j’ai encore dans ma Loge des Frères Compagnons issus des compagnons du devoir et de l’union compagnonnique, nous avons même eu le bonheur d’initier un ingénieur qui diplôme en poche est parti faire un apprentissage de compagnon charpentier désireux m’a t’il dit de connaître la véritable beauté du travail manuel, il a fait son tour de France et en est revenu « plus radieux » que jamais.
Alors pourquoi, oui pourquoi les ministères de l’éducation, du travail et de la culture, ne s’allient pas pour ouvrir de grands chantiers de rénovation de notre patrimoine culturel ? Ce patrimoine qui reste une des seules valeurs à l’abri de la marmite de la mondialisation. Et pour mettre en œuvre ces chantiers, pas besoin, de réunions, de colloques, d’études de faisabilité, de commissions en tout genre, de rapports, aussi coûteux qu'inutiles !
Nous avons les Cayennes avec leurs compagnons finis, bien formés. Voilà peut-être une voie pour que notre jeunesse retrouve sa dignité ainsi que nous mêmes la notre.
Nous rappelant nous Francs-Maçons le haut degré intellectuel de nos bâtisseurs de cathédrales, qui font depuis des siècles notre admiration, ces chefs d’œuvres mis sous nos yeux, valent tout autant qu’un diplôme sur une ligne de CV.
Ainsi ceux qui « ne savent ni lire, ni écrire » pourraient susciter notre admiration, rejetant ainsi tous le préjugés les plus vulgaires.
Une belle manière pour nos jeunes de laisser tomber le couteau, pour prendre le maillet et le ciseau et s’inscrire ainsi dans l’architecture de nos cités.
JFG.
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Le Trottoir d'en Face - La Jeunesse Gronde
Il y a des choses que j'comprends pas Les gens qui sont ne pas comme moi On les regarde de travers Alors que nous sommes tous frères On sera toujours différents Mais c'est ça qui est intéressan...