RECENSION : FLÂNERIES DE MINUIT À MIDI - Résonances humanistes- Jacques Servia.

RECENSION : « FLÂNERIES DE MINUIT À MIDI » Résonances humanistes.

Ouvrir un livre où sont scellées des poésies est comme une effraction dans le cœur de l’auteur, c’est saisir une partie de son intimité de ce qu’il y a de plus précieux. L’expression presque badine : « Flâneries… » de la première approche ne déroge pas à cette impression, l’heure de ces flâneries est celle du rêve, des rêves, du travail de l’imagination, sa Résonance ne pouvait qu’être humaine. On ne peut pas truquer ses rêves, ils nous échappent et s’envolent libres. Jacques Servia nous les livre tels quels dans ce recueil préfacé par Pierre Mollier.

Comme le Franc-maçon taille et sculpte sa pierre quand il se fait Janus il ouvre aussi les portes de l’inconnu, il nous fait voir les mots purs qui sont dans son cœur, les débarrassés de l’inutile, vibrations de l’essentiel.

Jacques Servia sans pudeur dédie ses Résonances à ses fils au monde, aux hommes quel plus beau don que de donner un peu, beaucoup de soi, de ses mystères personnels.

Dans son « Adresse à un compagnon » (1) Il conclut :

Le mystère

Le Chemin

La mort et …

La Transmission

Le futur

Notre futur

Voilà tout

Il flâne tout simplement « Les mains dans les poches » les yeux ouverts sur le monde, si près, si proche et si lointain comme un petit Prince.

Jacques Servia a accroché ses yeux, son corps, son cœur à l’humanité plus qu’aux dieux. Il écrit, comme un cri : « Les hommes regardent les dieux. Mais les Dieux ne les voient pas »(2)

Il y a le Jacques Servia de la vie, cette vie complète avec sa nostalgie, son présent et ses espérances, qui sont des routes des chemins qui mènent à la « Rue de la Sagesse » (3) il cherche le numéro à travers les symboles, en faisant résonner ses pas entre les colonnes. Son voyage éternel vers la Fraternité le mène à « Odessa » (4) où les bombes de la souffrance font tomber les larmes des femmes, des enfants et des hommes, Odessa où le retour de la barbarie chasse la justice.

Ces quelques mots de Jacques Servia, sont plus que des pansements sur nos âmes, ils sont un nectar d’humanité, une boisson pour palpitent nos cœurs. Laissez-vous entrainés dans ses « Flâneries nocturnes au bout desquelles le soleil de midi finira par vous illuminer.

                                                     Jean-François Guerry.

Fragments détachés :

1. ADRESSE À UN COMPAGNON- BON VOYAGE page 10 et 11.
2. LES DIEUX – page 45.
3. RUE DE LA SAGESSE- page 66.
4. ODESSA- page 76.

À LIRE : Jacques Servia Flâneries de minuit à midi Résonances humanistes - Préface de Pierre Mollier. Numérilivre- Éditions des Bords de Seine.2022. ISBN 9782366322040 – Sur 89 pages – 15€  Illustrations noir et blanc (1^ère de couverture « Veilleur » Didier Deleplancque – Intérieur : Illustrations de Chloé Pince et Didier Deleplancque.