Publié le 25 Novembre 2024 par Jean-François Guerry

DEUXIÈME NAISSANCE POUR LA CONSTRUCTION D’UNE CITÉ IDÉALE.

DEUXIÈME NAISSANCE POUR LA CONSTRUCTION D’UNE CITÉ IDÉALE.

L’harmonie sociale est aussi nécessaire à la cité que celle des saisons et celle qui commande les révolutions des corps célestes ; on ne pourra l’obtenir que par l’amour et la concorde entre les citoyens.

Jean Mallinger.[1]

Comment se réalise notre deuxième naissance ? Je veux ici parler de la naissance de l’homme spirituel ou du moins son essor. Par les progrès des sciences et des techniques, toutes choses utiles à la facilitation de notre vie matérielle et quotidienne qui permettent de libérer du temps en nous soulageant des tâches qui rendaient impossibles la vie de l’esprit aux moins nantis d’entre-nous.

Quel usage avons-nous fait de ces R T T , des temps libres au mieux apporter du « care » aux autres, au moins bien nous avons construit une société du « Game » la nouvelle idole est la console de jeux. Cette console n’est qu’une consolation résignation, elle ne peut pas répondre à toutes les questions de la vie contemporaine.

Si l’esprit Olympique de la Grèce Antique doit être loué puisqu’il apportait un moment de trêve dans les conflits entre les cités et les hommes, répondant ainsi au désir de tous les maçons : Que la paix règne sur la terre. [2] En effet on ne peut pas, non on ne peut construire un monde plus humain, plus fraternel sans travailler sans relâche à construire la paix. Aucun temple matériel ne résiste à la guerre, pas même la morale qui est suspendue, qui ne résiste pas, toute altérité est détruite par la guerre.

Qu’est-ce donc qui nous donne accès à notre deuxième naissance, à notre régénération si ce n’est les épreuves de la vie ; qui fécondent notre vie spirituelle ou pour le moins la réveille et lui donne son essor. Comme le sportif se dépasse face à l’épreuve, l’homme en général s’élève face aux épreuves de la vie. La lumière spirituelle de nos travaux maçonniques éclaire notre vie réelle, la vie de l’esprit. Les travaux maçonniques sont la porte d’entrée à la vie spirituelle. Tous les hommes de bonne volonté, qui aspirent à faire pénétrer l’esprit dans la matière, à mettre de l’Ordre dans le chaos se mettent en résonance avec les merveilles de la nature. Les épreuves sont éclairantes et purificatrices, elles retirent les écorces pour nous faire voir le cœur des choses. Quand l’ataraxie règne dans l’homme par mimétisme elle pénètre dans l’âme conscient que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un torrent descendu de la montagne, un flot de passions que nous nous efforçons de canaliser, de maîtriser conscient aussi de notre condition d’homme.

Notre deuxième naissance n’est possible qu’en levant les voiles successifs qui obscurcissent notre possibilité de voir avec les yeux du cœur.

Une des plus grandes épreuves est celle de la fraternité fondement de la Franc-maçonnerie. Les Sœurs et les Frères ne sont pas des nomothètes d’une oligarchie quelconque, mais des élitaires [3] (pas des élitistes) c’est-à-dire les chercheurs d’une morale universelle. Des géomètres de l’éthique, les traceurs des plans d’un Temple intérieur personnel, modèle du Temple idéal d’une société fraternelle.

Jean-François Guerry.

[1] Jean Mallinger Avocat près la Cour d’Appel de Bruxelles. Pythagore et les Mystères IIème Édition 1974. Imprimerie F. Planquart 59000 Lille.France.

[2] Extrait Rituel Maçonnique.

[3] Marc Halévy. Expression chère à cet auteur. Qui énonce une théorie sur l’initiation maçonnique : il voit dans la succession des différents cycles initiatiques, une succession de paradigmes différents.