À tous ceux qui…
LA LEÇON DE MON FILS
P |
endant des années, j’ai été donneur de leçons, je savais. Mes fils m’écoutaient respectueux, parfois esquissant des sourires dubitatifs. Je savais, ou plutôt je croyais savoir. Au fil des années leurs sourires devenaient plus francs, plus clairs, je perdais pied quel bonheur. Bizarrement j’étais heureux, pourtant je savais de moins en moins et eux de plus en plus. Puis le destin à voulu, que je perde une partie de moi-même, un de mes fils, que mes savoirs deviennent encore plus dérisoires. Ma petite période de vie, n’était plus grande chose face à l’immensité de mon ignorance sur la mort. Maintenant tous les mois de décembre qui se succèdent me rappellent cette ignorance. J’ai vécu un temps merveilleux ou je ne savais pas, je ne connaissais pas, la souffrance que porte la mort. C’était un temps de joie.
Pourtant aujourd’hui je sais un peu plus, j’ai appris que les mots que l’on n’entend plus, que les sourires qui ont disparus, sont plus précieux que tous les savoirs, entassés inutiles.
Jean-François Guerry.
LA NUIT
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Sanâa, dans le Yémen, un de mes enfants mourut. Je renonce à exprimer quelle fut ma douleur. La beauté de mon fils était merveilleuse. Le tombeau, pourtant devait l’engloutir ! Dans le jardin de la vie, il n’est pas de haut cyprès que le vent de la mort ne finisse par déraciner, et je ne m’étonne plus d’y voir tant de roses, puisque tant de jeunes gens aux joues roses dorment dans la terre.
Mon chagrin était tel que je soulevai la pierre du sépulcre de mon fils chéri, pour le contempler encore. Je pénétrai dans le caveau. Mon épouvante fut terrible. Je changeai de couleur. Lorsque je revins à moi, je crus entendre mon enfant, qui me disait :
- Si tu as frissonné de peur dans cette obscurité tragique, fais en sorte que la nuit du tombeau dans lequel tu reposeras soit aussi lumineuse que le jour. A cette fin, allume dès maintenant, la lampe des bonnes actions.
Saâdi- Le Jardin des Roses- Traduit par Franz Toussaint. Préface de la Comtesse de Noailles. 19ème Édition. L’Édition d’Art II Piazza. Paris 1942. (Présent de Jean-Claude C. Provenant de chez un libraire de Chiraz en Perse.
L’accident s’est produit jeudi 16 décembre 2021 vers 23 h 30 sur la RN 137 à hauteur de Saint-Symphorien, au nord de Rennes. Un automobiliste a percuté un sanglier puis un deuxième véhicule s’est encastré dans le premier. Un homme de 51 ans est décédé.
Jeudi 16 décembre 2021, vers 23 h 30 sur la RN 137 à hauteur de Saint-Symphorien, au nord de Rennes, un automobiliste circule sur la quatre voies entre Rennes et Saint-Malo quand il percute un sanglier qui traversait la chaussée. Le choc est violent. Puis un second véhicule va percuter le premier.
Il succombe à ses blessures
Le conducteur du premier véhicule sera grièvement blessé. Il sera évacué par les pompiers mais décédera quelques heures plus tard. Âgé de 51 ans, il était domicilié à Combourg.
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