MESSAGE AUX PHALEGS MODERNES.
C’est bientôt la célébration de la Saint-Jean d’été, nous mettrons dans le feu le dernier tison brûlant de la Saint-Jean d’hiver parce que tout se régénère par le feu. Depuis la nuit des temps, des hommes crient dans le désert, lieu des épreuves et de la rencontre avec l’Un. « Crier dans le désert » l’expression selon le prophète Isaïe et l’évangéliste Marc serait due à Jean Le Baptiste.
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Crier dans le désert, c’est un peu comme jeter une bouteille à la mer. Le message qu’elle contient a peu de chance de trouver un destinataire, pourtant des bouteilles sont jetées dans la mer tous les jours et depuis bien longtemps, et si elles atteignent ne serait-ce ris qu’un destinataire inconnu elle aurons rempli leur mission.
Je voudrais aujourd’hui lancer une humble bouteille, avec un message qui m’a été inspiré par la lecture de travaux maçonniques récents traitant de l’architecte Phaleg et de la tour de Babel. Il semble que nous soyons revenus dans le monde de Nemrod. Notre Nemrod contemporain est l’économie surpuissante mondialisée et nous en sommes les petits Phalegs, nous participons à la construction d’une pseudo humanité heureuse, bercer par les sirènes d’une beauté mortifère de verre et d’acier. Nous atteignons les sommets de l’hubris que les grecs redoutait plus que tout. Il suffit de regarder les paysages des émirats, de Dubaï et du Qatar et leurs tours de Babel, qui prétendent étendre leur domination sur le monde. Pour remplir leurs sombres projets, ils achètent avec leur Or noir impur, les joyaux que sont les plus hautes idées construites depuis des siècles, comme l’esprit olympique construit par un aristocrate du sport Pierre de Coubertin, l’esprit du sport ne vaut plus que quelques barils d’Or noir. Le monde entier s’agenouille devant le dieu pétrole, le spirituel et le divin font des courbettes et des révérences aux émirs Phalegs, fussent-ils des assassins de la liberté. On admet qu’ils asservissent comme des esclaves des millions d’indiens et de philippins pour construire leurs tours de Babel. Gavés par les dollars de l’or noir, en grooms serviles nous leur ouvrons les portes de nos banques, de nos musées, de nos stades. Nous remplissons nos stades avec des rires béats, complices de leurs turpitudes. Vous me direz c’est la loi du sport professionnel ! C’est le jeu. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau, la Rome antique avait aussi ses jeux du cirque et nous avons nos Spartacus et puis dans les esclaves modernes ils y en a qui sont bien rémunérés, la preuve il y a le « mercato » on les jaugent, on les estiment, on les soupèsent, avant de les vendre au plus offrant, on va même jusqu’à contrôler leur forme physique tout lien avec un marché aux esclaves est bien sûr totalement exagéré. (Je ne vais pas me faire des amis parmi les fans du Foot !) Enfin quand même ces hommes ont une valeur, ils sont utiles, c’est bien là le problème. L’homme est jugé par nos amis émirs en fonction de son utilité, comme un objet, un ustensile. Vous me direz je force le trait, un peu peut-être, mais on est dans l’épaisseur du trait comme l’on dit vulgairement. Dans cette course à la déshumanisation des hommes sont contents et satisfaits, ils sont couverts d’Or, de laurier et d’olivier. On en oublie presque de regarder ceux qui sont sur les trottoirs de nos villes et ne demandent que de vivre simplement.
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Je vous rassure, ces Phalegs de malheur se rêvant en dieux du monde, descendront un jour dans le Schéol puis ayant touché les profondeurs de l’obscurité ils remonteront vers la lumière, régénérés. Ils emploieront leurs métaux à bon escient, ils commenceront leur régénération spirituelle, reviendront à leur unité harmonieuse. Ces Phalegs sortiront des ténèbres, ils trouveront leurs frères qui les attendent avec leurs mains tendues. C’est du moins mon espérance pour nous, mais surtout pour eux. En attendant leur régénération, nous devons agir en Chevalier de l’esprit, continuer de crier dans le désert et de jeter des bouteilles à la mer avec nos messages de justice, d’humilité, de paix, d’humilité et d’amour. Vaste programme !
Jean-François Guerry.
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