Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
Photo de sortino sur Unsplash

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc-Maçonnerie.

 

Nous avons vu des analogies entre la pensée du Pérennialisme et la Franc-Maçonnerie de Tradition. Regardons leurs travaux pratiques, leurs exercices spirituels, qui font la vie spirituelle des adeptes et plus particulièrement aujourd’hui la méditation.

Le profane avant d’être reçu Franc-Maçon est placé dans un cabinet noir dit de réflexion, il est aussi un cabinet de méditation, du moins propice à une méditation fortement recommandée. Il sera incité à réfléchir, sur sa vie passée, sur le moment qu’il vit et sur sa nouvelle vie qu’il ne connaît pas encore. Une chose est sure il n’est pas là par hasard. Il ne sait pas non plus qu’il commence à voir sa vie, et le monde autrement à convertir son regard. À voir avec son cœur, avec l’ŒIL DU CŒUR car il a été dépouillé de ses métaux qui l’entravait.

Frithjof Schuon a écrit un livre qui porte le titre de l’œil du cœur, il conclut son livre par un chapitre consacré à la méditation. Signalant ainsi l’importance qu’il accorde à cette pratique, son lecteur refermera son livre et sera soumis à sa propre méditation. Il écrit en préambule en quelque de sorte de ce chapitre : « La méditation, contrairement à ce qu’on admet trop généralement, ne possède point la vertu de provoquer par elle-même des illuminations… (Cela est réservé à ceux qui s’en serve à des fins commerciales, et qui font promesses d’un monde meilleur sans effort spirituel.) … elle doit éloigner les obstacles intérieurs qui s’opposent à une connaissance non pas nouvelle mais préexistante et « innée » et dont il s’agit de prendre conscience. » N’est-ce pas, ce qui est demandé à l’apprenti Franc-Maçon de regarder en lui-même, ce qui existe déjà, de prendre conscience de ce qu’il est véritablement et non de chercher à l’extérieur ce qui est au bord de sa fenêtre intérieure, de sa porte du dedans. De se connaître, pour connaître le monde et les dieux, comme le disait Socrate et la Pythie de Delphes aux hommes qui cherchaient des réponses à leurs questions, à leur existence. Élever sa conscience par des efforts constants, prendre son essor spirituel. Plus loin Schuon poursuit : « la méditation sera donc comparable, non pas tant à une lumière qu’on allumerait dans une chambre obscure, qu’à une ouverture qu’on pratiquerait dans le mur de cette chambre afin de permettre à la lumière d’entrer. »L’apprenti, se prépare à la méditation avec ses outils en frappant les trois coups mystérieux à la porte de son temple intérieur, sur sa pierre brute. Il frappe, il demande, il recevra donc la lumière. Schuon précise l’homme est un être pensant, « (…)  il doit partir d’une pensée, non seulement pour les besoins de sa vie extérieure où la chose de soi, mais de même dans l’effort spirituel de dépasser le plan des limitations mentales. (…) car tout doit s’intégrer dans le spirituel ». L’apprenti, n’abandonne pas sa vie profane, il connaît et reconnaît ses devoirs vis-à-vis de sa famille, de ses proches, de la société. Ses devoirs seront mieux réalisés grâce à sa nouvelle vie plus spirituelle, il devra s’efforcer d’être exemplaire, plus vertueux en combattant ses viles passions et les vices en général et défendre la justice. Penser pour soi, pour le monde, les autres, pour s’élever vers Dieu dit Schuon. Je dirais en maçon et d’une manière plus générale vers le principe d’unité créateur de toutes les choses.

Schuon, nous parle ensuite de la voie spirituelle d’élévation, cette voie qu’il faut emprunter et qui comporte trois grands degrés : la purification le monde sort de l’homme, l’épanouissement qui fait que le divin entre dans l’homme et enfin l’union qui fait que l’homme entre dans Dieu. On distingue là une montée vers l’unité, allégé purifié, le cœur léger épanoui, je peux monter le long du fil à plomb, l’escalier, l’échelle. Il nous parle ensuite des choses qui doivent mourir : « le corps sensoriel » ; une matière qui doit se convertir être transmuée, je dirais se métamorphoser pour ma part et non mourir complétement comment pourrions-nous porter notre âme et notre cœur ?

Schuon, parle d’âme-amour, d’âme-volonté pour se purifier de l’ego, aller vers l’âme-connaissance, vers l’esprit. Les hautes sphères de la spiritualité ne sont accessibles qu’au terme d’une vie ou de plusieurs vies. Nous devons, plus humblement nous contenter, de mettre un peu plus d’esprit dans la matière ce n’est déjà pas si mal ! Symboliquement nous voyons le changement de position du compas de degré en degré. Le maçon, marchera dans sa loge de l’ombre à la lumière dans un sens précis en marquant les angles, puis parvenu à 7 ans et plus il aura la clé, la confiance de ses Frères, plus besoin de l’équerre et du compas et de marquer les angles il se déplace sans contrainte comme il le désire dans le temple dont il est le gardien, il a appris le secret de la maîtrise de son être intérieur, en Maître Secret. Il ne peut pas encore contempler le principe, mais il s’en approche, avec sa clé d’ivoire. Il a compris la nécessité de s’unir, s’harmoniser, s’unifier avec ce principe en Force, Sagesse et Beauté.

Schuon, nous parle aussi de la première pensée, celle de la mort, du caractère impermanent de toutes choses et de leur renouvellement. Cette pensée de la mort peut servir de symbole pour une réalisation spirituelle. Le Franc-Maçon, connaît la valeur régénérante de la mort initiatique, se retirer pour accéder au divin, sortir de la souffrance pour entrer dans la béatitude de la contemplation… réapparaître plus radieux que jamais, pour se diriger vers l’absolu, l’infini. C’est envisager une attitude active même au regard de l’inéluctable terme de notre destinée, la connaissance de la mort initiatique a pour but de réduire notre souffrance vis-à-vis de notre mort terrestre. Ainsi la méditation sur la vertu d’espérance peut permettre de forcer les portes pour connaître le principe, gravir les degrés de spiritualité et atteindre une certaine ataraxie de l’âme. Cette vertu d’espérance a besoin pour vivre de la foi de cette foi qui déplace les montagnes. Elle sert aussi à maintenir les forces de l’esprit dans notre corps, elle fait tomber les voiles pour se rapprocher de son être intérieur, ainsi que tout, du principe. Schuon écrit : « Il est certain que je ne suis pas rien ; n’étant pas rien, je suis tout, étant tout, je ne suis autre que lui (Dieu ou le principe) ce raisonnement est inaccessible à l’esprit profane… »  Il y a dans cette pensée une forme de transsubstantiation qui n’est pas maçonnique, comme la foi religieuse, n’est pas la foi maçonnique.

Il est intéressant de regarder comment Schuon voit la graduation des attitudes spirituelles qui correspond selon lui à la nature des choses. Il écrit dans son dernier chapitre de l’œil du Cœur qui conclut son livre : « Nous pouvons désigner ces six attitudes fondamentales respectivement par les termes suivants : « négation », « affirmation » ; « passivité », « activité » ; « vide », « plénitude ». Il précise dans cette note : « On pourrait désigner aussi ces six positions respectivement par les termes suivants : « froid », « sécheresse » ; « humidité », « chaleur » ; « vide », « plénitude » ; ou encore moyennant ces symboles : « cristal », « éclair » (ou épée) ; « eau », « feu » ; « nuit », « soleil ».Ce qui revient à dire que, dans la « crainte », il y a une attitude négative et une autre positive ; que dans « l’Amour », il y a une attitude passive et une autre active, que dans la « connaissance », il y a une attitude abstrayante distinctive ou offensive, et une autre intégrante unitive ou subjective. L’attitude négative de « crainte » est le renoncement, le détachement ; l’attitude affirmative sera l’effort, la persévérance. L’attitude passive « d’amour » est le consentement, la paix ; l’attitude active sera la foi, la ferveur. L’attitude distinctive de la « connaissance » est le discernement entre le Réel et l’irréel, l’extinction de l’irréel dans le Réel ; l’attitude unitive sera la concentration, sur Ce que je suis réellement, l’identité avec Ce que je suis. Cela rappelle sans doute à certains des paroles bibliques ou encore une certaine question d’ordre au degré de Chevalier de Royal Arche du R\E\A\A. Une autre question me vient, cette concentration évoque la position du Maître Maçon, Maître Véritable au point central du cercle, après être passé du carré au cercle par l’octogone. Point d’arrivée, d’unité où Réel et Amour ne font qu’Un.

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE...

ABONNEZ-VOUS EN DÉPOSANT UNE ADRESSE MAIL DANS LA FENÈTRE S’INSCRIRE A LA NEWSLETTER. (Gratuit)

 

 

Pour les Abonnés : Il est possible de recevoir gratuitement les textes des articles au format Word en écrivant à l’adresse suivante :

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

 

Info : le blog respecte la loi RGPD

 

www.lafrancmaconnerieaucoeur.com

 

 

DÉSABONNEMENT SUR SIMPLE DEMANDE SUR LE SITE OU À L’ADRESSE MAIL : courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

 

Astuce : cliquez sur les images pour les aggrandir.

 

FAITES CONNAÎTRE LE BLOG À VOS AMIS.

Livre sur demande par mail  Prix 16, 50 € franco de port pour les lecteurs.

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com
Commenter cet article
M
à propos de la méditation. Après 33 ans de FM, 30 ans de Qi Gong et 25 ans de yoga je confirme. La méditation ne permet pas d'avoir des "visons" ou des "révélations". Comme dit dans l'article elle permet de fissurer le mur qui nous sépare de la lumière, et en ce qui me concerne c'est quand le mental est lâché, lorsque je jardine ou que je fais du ménage que je deviens "canal" et que je reçois !!!
Répondre