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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
COMME UN ÉCLAIR D'ÉTERNITÉ

 

Il est des circonstances de la vie, où le corps s’affaisse, où le cœur est frappé violemment, où les yeux pleurent des rivières. Tout ce que l’on croyait indestructible vacille, on est KO debout, sonné par le coup mortel du destin.

Les pourquoi restent sans réponse, pire les comment mettre fin à ce cauchemar sont absents, l’on frappe sur des portes qui restent closes.

 

Ce que l’on croyait immortel, l’âme les âmes semblent se désagréger dans une nuit profonde, dans l’indifférence de Dieu des dieux. Où est le sauveur ?

Puis un ami, un frère, des amis, des frères nous prêtent leurs épaules, sèchent nos larmes, tendent leurs mains, nous sortent de notre caverne. C’est un éclair d’humanité, le Kharis d’Épicure cette grâce du chrétien qui régénère le bonheur pur. Cet éclair d’humanité relève le corps tombé, d’autres larmes montent progressivement du cœur brisé sur ce rayon d’humanité lavant l’injure du destin.

La Charité, l’Amour Fraternel nous encouragent nous guident et nous soutiennent.

L’éclair d’humanité est un don qui oblige notre gratitude, il réveille notre foi dans l’éclair d’éternité, ce miracle d’humanité doit bien avoir sa source quelque part ? Au sommet de la montagne dans les neiges éternelles, derrière l’horizon, dans la crypte d’une église romane ou brille une faible et vive lumière, ou simplement dans le cœur de l’homme ? La beauté de cet éclair d’éternité brille dans les yeux de mes sœurs, de mes frères, de mes amis. Je l’ai vu, j’ai senti sa chaleur, il est peut-être la réponse à mes pourquoi, mes comment. C’est un éclair d’espérance.

 

                                          Jean-François Guerry.

COMME UN ÉCLAIR D'ÉTERNITÉ

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Publié le par Jean-François Guerry
ENTRE PLATON et ARISTOTE…

 

Le Phèdre de Platon est considéré comme l’un des dialogues, pour ne pas dire le dialogue de l’aboutissement du monde des idées de Platon, un dialogue métaphysique où il est question de la vie, de la mort, de l’amour mais aussi de la rhétorique. Postérieur au Banquet et à La République. Ce dialogue entre le sage Socrate et le sophiste Phèdre est peut-être le testament philosophique de Platon, et le début de ses réflexions métaphysiques, Platon est la figure du postulant profane sortant du Cabinet de réflexion. Platon évoque la théorie de la réminiscence dans la valeur serait amoindrie du fait de l’humaine mémoire, il recherche plutôt la connaissance inscrite dans l’âme que le ou les savoirs humains. Comme l’homme profane arrivé au milieu de sa vie en recherche d’autre chose que la matérialité, en recherche de la connaissance de son être intérieur.

 

Aristote est-il aussi éloigné de Platon que l’on peut le penser avec ce qu’il appelle La Philosophie Première qui sera ensuite qualifiée de Métaphysique ?

 

Revenons à Platon et son Phèdre, plus précisément le mythe de l’attelage ailé, ce mythe de la réminiscence et l’analogie avec l’initiation maçonnique. Le profane, puis l’apprenti maçon dès son entrée en loge marche maladroitement sur le pavé mosaïque noir et blanc, il est à la recherche de l’équilibre, de l’équilibre du centre. Il est comme le cocher de l’attelage ailé de Phèdre qui tente de maîtriser son cheval noir et son cheval blanc, pour poursuivre sa route dans les aléas de la vie, dans le labyrinthe de sa vie. Il est sur le chemin de la recherche de la pureté des idées originelles, les belles idées qui animent l’âme dont il est persuadé de l’immortalité. Comme le Franc-maçon se positionne entre les deux colonnes celle de la Force et celle qui l’établissement nécessaire à la construction du temple, son temple intérieur.

Mais ce n’est pas si simple, il lui faut maintenir le cheval noir fougueux et passionné et l’inaccessible beauté du cheval blanc. Le Cocher, comme le Franc-maçon est toujours sur le fil, constamment il doit choisir, faire des choix de vie. Il marche entre le noir et le blanc, il cherche à changer de plan à s’élever pour sortir de ce dilemme trouver l’harmonie de son unité, cela passe par la nécessaire élévation de son âme. C’est pourquoi l’attelage est ailé, pour pouvoir contempler le beau, le meilleur de l’âme, la belle âme, la pointe de l’âme celle qui touche le cœur. Sentez-vous ma sœur, mon frère cette épée sur votre cœur ?

 

Approcher le concept, l’idée de Dieu, des dieux, trouver quelle la voie de la sagesse et de la justice en toutes circonstances, chercher la Vérité, c’est boire à la source, à la fontaine de Jouvence le nectar des dieux. Assouvir la soif de l’âme, regarder la Voûte Céleste, voir monter l’encens, monter le long du à plomb ou gravir les barreaux de l’échelle mystérieuse. Pouvoir contempler la beauté de l’Un. Mais aussi bien plus encore redescendre humblement vers les hommes, le Franc-maçon, n’est pas un mystique, comme Socrate et Platon il parle à l’homme aux hommes.

Le chevalier de l’esprit est comme le cocher, il maîtrise la brutalité du cheval noir et la fougue du cheval blanc. Il lui faut trouver la bonne allure, la mesure du milieu ; faire en sorte que la réalisation de son initiation bénéficie aux hommes de la cité. Platon ne séparait pas la morale individuelle de la morale collective.

Le Franc-maçon n’est pas une marionnette dans les mains d’un démiurge, d’un Dieu ou des dieux, il fait en toutes circonstances usage de sa raison. Selon l’expression de J.F Revel la cité où vit l’homme : « Doit être une tête de pont de l’éternel dans le temporel ».

Est-ce que Platon envisageait la cité avec nostalgie comme un paradis perdu ? Je ne sais pas. Vivait-il dans l’espérance que ce paradis redescende sur terre ? Voulait-il préparer la Jérusalem terrestre pour accueillir le retour de la Jérusalem céleste ? Une chose est sûre il voulait, comme Socrate avec ses dialogues former l’homme, le préparer à accueillir en lui le bien et le bon.

Aristote aussi nommé le Stagirite, le surdoué de l’Académie de Platon à apporté un regard neuf différent après plus de 18 ans d’études au côté de Platon. Celui qui travailla en marchant dans son Lycée fit la part belle aux substances sans négliger les essences. Véritable encyclopédiste, érudit dans toutes les sciences, en compagnon Franc-Maçon. Il plaça néanmoins en tête des sciences, ce qu’il appelait comme nous l’avons dit La Philosophie Première, c’est-à-dire la philosophie première. La preuve ses leçons de morale, dans ses Éthiques à Eudème et Nicomaque. Il était moins dans la transcendance que Platon associant à celle-ci l’immanence. Observateur zélé, il voulait connaître le cosmos et développer toutes les sciences. Il était aussi persuadé que la cité avait besoin d’ordre tout de suite et ici-bas. Sans nier l’existence d’un grand organisateur, le grand horloger de Voltaire.

Aristote était sans doute dans le même état d’esprit que le poète Pindare qui écrivit dans sa 3ème pythique : « Ô mon âme, n’aspire point à la vie des immortels. Mais entreprends une œuvre possible. »

Refusant la vie sans fin, mais préconisant d’agir tout de suite, maintenant.

 

On peut penser qu’Aristote refusait de s’abimer dans un sensualisme exclusif, mais aussi qu’il refusait de considérer la science comme la contemplation de concepts universels.

De son point de vue la science consistera à rattacher rationnellement par voie de causalité, le sujet individuel aux concepts universels. Une réflexion pour nous à conduire sur la relation entre l’Un et le multiple.

Pas si éloignée que cela de la recherche de l’harmonie de notre unité, par l’initiation maçonnique, et la recherche de la Fraternité Universelle.

 

                                   Jean-François Guerry.  

ENTRE PLATON et ARISTOTE…

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Publié le par Jean-François Guerry
LE VOYAGE ULTREÏA

LE VOYAGE ULTREÏA !

 

                              Ultreïa ou plus loin, plus haut… sur les chemins de la sagesse.

 

 

Voilà déjà plus d’un an, dans l’hiver 2020 qu’est paru l’ultime, le dernier numéro du livre magazine Ultreïa. Les travaux sur les chemins de la sagesse sont suspendus, mais jamais clos. Le chemin, l’itinéraire de la sagesse est toujours présent dans mon cœur. L’aventure avait commencé en 2014 avec l’interrogation du numéro un : Existe-il une Sagesse Universelle et Intemporelle ?

Une rencontre avec Pierre Rabhi récemment disparu, une illumination italienne avec Simone Weil, la quête soufie d’Isabelle Eberhardt, un portfolio sur le Tibet secret de Frédéric Lemalet, les sanctuaires shintô d’Isé, et le symbolisme de René Guénon évoqué dans une esquisse de sa biographie par Bernard Chevillat le directeur de la rédaction.

 

Ce livre magazine avait plusieurs ambitions, offrir à ses lecteurs la multiplicité des traditions d’orient et d’occident, par des textes mettant en valeur le meilleur de celles-ci, magnifiquement illustrées. La parution de ces livres de sagesse était rythmée par les saisons, donnant ainsi le temps au lecteur d’en recevoir les bienfaits, donner du temps au temps ce que nous faisons de moins en moins. L’incantation des Jacquets a repris de la vigueur sur les chemins de Compostelle. Les véritables chemins pour les marcheurs sont toujours une quête de spiritualité, comme l’initiation est mouvement perpétuel vers plus haut que soi.

Chaque page lue est un pas, une trace laissée dans l’âme du pèlerin, chaque image regardée une proximité avec le visage de l’autre fut-il au bout du monde ou d’un autre temps.

Bernard Chevillat boucle son ultime éditorial avec la mystique Simone Weil déjà présente au début du voyage, dans une nostalgie créatrice : « De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. »

Cette nostalgie bienfaisante s’exprime dans la construction de l’avenir, elle est un levier de la construction vu sous le prisme maçonnique. L’on peut lire dans certains rituels : « Que le labyrinthe de l’avenir est éclairé par les lumières du passé. »

Lire Ultreïa, c’est déjà marcher pieds nus comme le pèlerin jusqu’au centre du labyrinthe de la cathédrale, c’est ouvrir la porte de son cœur. C’est passer des mots secrets aux mots sacrés, ces mots qui jalonnent les bornes des étapes spirituelles imprègnent et révèlent toutes les traditions, les mots que l’on découvre dans les mythes, les rites. De ces mots, de ces images, de ces symboles jaillissent les idées qui se rassemblent dans une vision, une contemplation de l’unique, qui ignore le temps et l’espace. Dans la multiplicité des traditions évoquées dans les pages l’on trouve les invariants intemporels qui font la vraie vie, celle de l’esprit. L’on découvre qu’il y a autre chose, que les produits consommables, que l’économie, que les statistiques, que le point PIB, que l’individualisme et le matérialisme. Que la vraie vie, est spirituelle, que c’est l’essence même de l’homme. Que l’esprit reste quand on a tout perdu corps et biens.

Le plus beau, le plus grand combat de l’homme est celui qu’il mène pour faire régner l’esprit sur le monde, poser le compas sur l’équerre, ne pas nier la nécessité des nourritures spirituelles mais faire grandir la spiritualité en lui.

L’homme est horizontal, mais surtout il apparaît plus radieux que jamais quand il se redresse, pour contemplant la beauté de l’un, la beauté de la Rose qui est sans pourquoi. Cette rose placée au centre de la Croix, des chevaliers de l’esprit.

 

« Combattre pour une idée, combattre pour un sentiment, pour une passion ou pour une folie, mais croire en quelque chose et combattre, voilà la vie. » (Panaït Israti)

 

Faire, essayer de faire, donner à sa vie plus de spiritualité, la vouloir plus lumineuse, plus ardente, faire que le feu de l’amour ne s’éteigne pas. Avec la même conviction que celle de Giordano Bruno : « Que Dieu est en chaque homme plus intérieur à lui-même que lui-même ne peut l’être. »

Peu importe ce que l’on définit derrière le mot Dieu, puisqu’il est indicible, innommable. Ce qui compte c’est le voyage spirituel, vers l’unicité de son être, c’est aussi l’alliance avec les autres, prochains et lointains.

La Franc-Maçonnerie offre la possibilité de ces voyages, par sa voie à la fois spirituelle et humaniste, elle permet aux hommes sincères et de bonne volonté d’aller plus loin, plus haut !  En toute Fraternité.

 

Qu’est-ce qui peut sauver ou contribuer à sauver ce monde trop matériel, l’homo economicus, quel peut être l’élan salvateur, le sursaut ? Sinon Le moment fraternité comme l’a écrit Régis Debray : « L’individu est tout, et le tout n’est plus rien. Que faire pour qu’il devienne quelque chose ? Comment au royaume éclaté du moi-Je, susciter ou réveiller des Nous qui ne se payent pas de mots et laissent chacun respirer ? Qu’est-ce qui peut encore sceller une complicité… » Sinon la Fraternité humaine, pure, non matérielle, une Fraternité armée, entretenue par le cœur et l’esprit. Cette Fraternité nourrie par l’initiation maçonnique. Elle n’est pas un leurre, elle est plus qu’une simple solidarité corporatiste, elle est cette Fraternité promise par Victor Hugo : « Il y aura une heure de pleine Fraternité comme il y a une heure de plein midi ».

 

Cette Fraternité n’est pas un rêve, je peux en témoigner, je l’ai rencontrée quand il était minuit dans mon cœur.

 

Elle est fille de la Sagesse, elle est le flambeau qui éclaire le pèlerin, son bâton parfois pour supporter les épreuves de la vie, elle permet de vivre, d’espérer, de continuer le chemin, plus loin, plus haut !

 

Je vous souhaite à toutes et à tous de vivre en 2022, pleins de bonheurs et de joies, de vivre des moments de Fraternité.

 

                                                       Jean-François Guerry.  

     

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Phare de la Teignouse Baie de Quiberon

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Publié le par Jean-François GUERRY

Je vous souhaite chers lectrices et chers lecteurs de bonnes fêtes et mes meilleurs voeux de de santé et bonheur pour l'année 2022. Pour vous vos proches et vos lointains, tous ceux que vous aimez.

 

Sur la suggestion  de Rémy Le Tallec un ami et contributeur du Blog je vous propose ce texte de Louis Chedid qui a pris pour moi ces jours-ci toute son acuité.

Je remercie toutes les lectrices et lecteurs de leurs témoignages fraternels de leur compassion dans la souffrance qui à frapper brutalement mon épouse et moi-même ainsi que toute ma famille.

J'ai écrit tant de mots et j'en manque aujourd'hui ! Ils restent bloqués dans ma gorge.

 

Jean-François

 

 

On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime

Ces parents, ces amis, ces femmes qu'on affectionne
Avec lesquels on dort, on dîne, on parle au téléphone
Souvent quand nos regards se croisent
Y'a comme une chaleur
Mais de là à en faire des phrases
Trop de pudeur, trop de pudeur.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime
On ne leur dit jamais assez
Que sans eux, sans elles
On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Avant de nous dire au revoir, marcher à l'ombre
Avant que sur notre histoire, le rideau tombe
J'veux déclarer à tout c' petit monde qui m'entoure:
La vie, la vie serait d'un sombre sans vous autour
Vous tous autour.
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime
On ne leur dit jamais assez
Que sans eux, sans elles
On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.
Qu'y a-t-il de plus important?
La raison ou les sentiments?
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
On ne leur dit jamais assez
Qu'on les aime.
Je vous aime!
Source : Musixmatch
Paroliers : Louis Chedid

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Publié le
Suite au décès accidentel de mon fils ainé je suis contraint de suspendre mes publications  avec regret
à bientôt

Jean-François Guerry

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Publié le par Jean-François Guerry
Microglosse Perroquet Noir

Microglosse Perroquet Noir

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE…

 

Si le verbe est le Logos, la lumière, la connaissance, un des vecteurs du verbe est la parole, bien manier la parole est donc essentiel, on ne donne pas sa parole sans la maîtriser. La première demande faite à l’apprenti maçon c’est le respect du silence, c’est un signe. Il faut savoir contrôler sa parole. Y aurait-il un danger inhérent à la parole ? Selon l’adage la parole est d’argent et le silence est d’or. Lao-Tseu abonde : « Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas ».

Pourtant dans les loges la parole circule, mai elle circule suivant des règles précises. Ces règles apaisent, contrôlent et mesurent la parole, on ne prend, on ne se saisit de la parole que quand l’on a quelque chose à dire, quelque chose qui puisse apporter, un bénéfice à la communauté des sœurs et des frères, afin que chacun soit content et satisfait reçoive son salaire. On ne dit pas pour dire.

 

User de la parole peut parfois souler les auditeurs, celui qui ne maitrise pas sa parole, ses paroles rompt l’harmonie.

La parole fait, nomme, elle est le lien entre les hommes qui sans elle ne serait que des animaux, à qui malgré toutes leurs facultés elle manque.

 

La parole permet la transmission, elle est le souffle de l’esprit. Elle a précédé l’écrit dans la transmission des secrets, les Francs-maçons ont conservé et transmis les mots de passe, les mots secrets, les mots sacrés. La parole avec les signes, les symboles, les images est communication. Donnez -moi le mot, donnez-moi le signe. Elle peut être forte, juste mais aussi fausse et sans intérêt. C’est dire ! Il faut parfois savoir parler le langage des oiseaux pour transmettre les secrets.

 

Étymologiquement le mot parole est le plus proche de parabola, c’est son acception première, primordiale.

La parole est liée à la mémoire puisqu’elle transmet, elle transmet la lumière de l’esprit ce qui est au plus profond de notre inconscient. Elle agit comme le vitrail d’une cathédrale, plus elle belle, ciselée, colorée, plus atteint son but. Elle embellit, féconde, elle engendre quand elle est sacrée.

C’est pourquoi sans aucun doute les Francs-maçons la respecte, elle devient sacramentelle dans les rituels, elle dit les mots justes, essentiels les mots de l’essence, elle traverse le temps et l’espace. Je vous reconnais à vos mots, paroles et gestes.

 

Il faut néanmoins se défier de la parole elle peut devenir puissance et non force. Puissante elle peut être un outil pour imposer les dogmes. Forte elle affirme, elle établit, elle construit, elle est la voix de la figure du sage. Les Francs-maçons ont des gestes qui permettent de mesurer leurs paroles, ils n’hésitent par exemple à la bloquer dans leur gorge quand elle n’est pas en accord avec leur conscience, ou n’est pas fraternelle, respectueuse et digne ; elle est sanctionnée alors par une pénalité. Certains rituels se réfèrent au psaume 137-6 « Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne place pas Jérusalem au-dessus de toutes mes joies ! ».  Les Francs-maçons ont le respect de la parole donnée, des serments contractés devant eux-mêmes, leur loge, leurs frères, leur obédience.

 

Ils connaissent leur devoir de silence. Ils savent que le silence précède la parole, comme la réflexion précède l’action, les ténèbres la lumière.

 

Quand le Franc-maçon conclut par : j’ai dit, il a seulement dit, il lui reste à faire.

 

La rhétorique, est l’art de bien parler, elle n’est pas l’art de séduire, mais de rechercher en toutes circonstances les paroles les plus justes. La liberté de parole est consubstantielle aux droits de l’homme : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » (Voltaire – Traité sur la tolérance.)

 

Je reviens un instant sur l’étymologie du mot parole. Parole vient donc du mot chrétien parabola devenu par la suite paraula avec Sénèque, qui signifie alors comparaison, similitude. Par ce glissement du sens la parole devient une faculté d’exprimer le contenu de sa conscience, l’art de parler, de mettre de l’ordre dans ses idées.

Le père de Sénèque, l’expédia si j’ose dire en Égypte pendant cinq ans, craignant qu’il ne fût trop influencé par les philosophes sophistes. Sénèque se familiarisa avec le monothéisme, devint plus mystique. Certains auteurs pensent qu’il échangea des correspondances avec Saint-Paul, quatorze lettres selon ceux-ci.   

Ce qui nous amènent à nous intéresser aux philosophes maîtres de la parole ces fameux sophistes, ces « marchands de paroles », en effet ils n’hésitaient à facturer leurs prestations aux jeunes aristocrates voulant se faire remarquer pour faire une carrière dans la cité.

 

On voit souvent les sophistes d’une manière un peu simple comme des marchands de paroles, voire des moulins à parole, parlant pour ne rien dire. Ils pratiquaient des démonstrations où tout le monde pouvait ‘perdre son latin’, des démonstrations vident de sens. Ces manipulateurs adroits de l’antilogie capables de soutenir avec un égal brio tout et son contraire, la thèse et l’antithèse, capables de transformer leurs faiblesses en forces, pour terrasser leurs adversaires. On ne doit toutefois pas sous-estimer leur influence dans le siècle de Périclès, celui de l’apogée d’Athènes, le moment ou Phidias est le maître d’œuvre du Parthénon. Ils étaient les philosophes de référence, peut-on voir un lien avec notre siècle hyper médiatisé où la parole ‘bien’ maniée est plus importante que le fond, il suffit d’être un bon orateur pour faire passer des idées fussent-elles mauvaises !

 

Nous devons admettre que ces sophistes possédaient une grande culture pour étayer leurs paroles. Ils étaient donc particulièrement redoutables et dangereux. Ils connaissaient Hésiode, Homère, le fond de toutes choses, le concept de l’un et du multiple.

Leur entreprise grâce à la puissance de leurs paroles fût de mettre à bas toutes les traditions et les valeurs : les dieux, la justice, la morale, tous les secrets de l’univers révélés par leurs prédécesseurs philosophes. Ces maîtres de la parole avaient l’écoute de Périclès et même d’Euripide comme le plus célèbre d’entre eux Protagoras d’Abdère, qui forme avec Gorgias et Hippias le triangle des Sophistes. De leurs paroles creuses nous n’avons retenus que la célèbre phrase de Protagoras qui n’a pas fini de nous interroger : « l’homme est la mesure de toutes choses, pour celles qui sont de leur existence ; pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence ». Les interprétations ne manquent pas. Les paroles bonnes ou mauvaises expriment des opinions des Doxa qu’il nous faut analyser, soumettre à l’examen de notre conscience avant de les rejeter, c’est ce que la Franc-maçonnerie demande à ses Maîtres. Pour Protagoras rien n’est absolu toute convention serait sociale, c’est son relativisme. Lucien Jerphagnon dans Histoire de la pensée, Philosophies et Philosophes résume ainsi le relativisme de Protagoras : « Il n’est pas une déclaration de scepticisme universel, mais un appel, une invitation à un accord entre les hommes sur ce qu’il convient de réaliser pour mieux vivre ensemble ». Vous conviendrez je pense que cela interroge, ce ne sont pas là que de simples paroles !

Les Sophistes n’en restent pas moins des experts dans la polysémie des mots, qu’ils manipulent dans le but de faire rouler le peuple d’un bord vers l’autre et inversement n’ayant aucune directrice, aucun sens a proposer. C’est l’usage inconsidéré d’un en même temps sans fin. N’ayant aucune idée directrice claire, ils ne proposent aucune action claire, aucune vision capable de susciter une adhésion, une unité. Ils font du clientélisme, répondant alternativement oui et non et tout le monde. Ces marchands de paroles veulent élargir leur zone de chalandise en étant d’accord systématiquement avec tout le monde, c’est à dire à mon sens finalement avec personne, ce sont des destructeurs d’harmonie et d’unité. Protagoras n’hésitait pas à bruler aujourd’hui ce qu’il adorait hier. Constatant son incapacité à maitriser la totalité il ne veut pas inclure dans son discours le concept de vérité. Ce n’est que mon humble avis, qui par conséquent n’est pas non plus la Vérité, mais ma vérité, mon ressenti soumis à la faiblesse de mes sens.

 

Protagoras dit par exemple concernant les dieux : « des dieux, je ne puis savoir ni s’ils existent, ni s’ils n’existent pas, ni quels ils sont quant à leur forme. Nombreux en effet sont les obstacles à un tel savoir : le fait que les dieux sont invisibles et le fait que la vie humaine est courte ». Cette ainsi qu’il conclura que l’homme est la mesure de toute chose, mais pas des dieux, car ils ne font pas partie des sociétés humaines !

On pourrait poursuivre avec les autres Sophistes comme Gorgias de Léontium ou Hippias d’Elis.

Difficile de s’y retrouver dans ces paroles, ces abus de la parole. Jean-Louis Poirier spécialiste de la philosophie antique, nous ramène à la raison (à lire dans ses Présocratiques – La Pléiade) : « Le langage est un mauvais contenant de l’Absolu, ce n’est pas son rôle, essentiellement pratique ». C’est peut-être pour nous Francs-Maçons notre difficulté à nommer le principe du Grand Architecte, à l’incarner, à le nommer, il a presque autant de noms que de Francs-Maçons.

 

Les Sophistes, ces beaux parleurs, ces microglosses (Perroquets) noirs, peuvent faire un temps illusion, avec leurs paroles. C’est pourquoi l’apprenti maçon pratique le silence du sage, humble parole de maître, qui a dit, seulement dit et à qui il reste maintenant beaucoup à faire, plutôt que de parler.

 

                                                  Jean-François Guerry.

Phare de la Teignouse Baie de Quiberon

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Le Phare de la Teignouse  Baie de Quiberon

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Publié le par Jean-François Guerry
LIRE : dernières parutions chez Numérilivre

 

Le Vieux Maçon et l’Apprenti – Conversation.

 

Auteur : Jean-François Pluviaud – Préface Pierre-Marie Adam

 

 

La Franc-maçonnerie pose plus de questions qu’elle ne donne de réponse, tant à ses adeptes qu’aux profanes. Ne croyez pas trouver des réponses toutes faites, mais une méthode pour construire sa vie, lui donner un sens.

Jean-François Pluviaud Franc-maçon depuis plus d’un demi-siècle avec ce dernier livre, c’est un manuel pour apprendre non pas de vérités, mais comment savoir trouver des réponses. En première de couverture l’on peut lire : « La maçonnerie ne se donne qu’à celui qui la désire celui qui veut la prendre… (l’apprendre) ».

Dans sa préface Pierre-Marie Adam parle de dialogues post-socratiques. J’abonderais en précisant que Socrate ne cherchait pas par ses dialogues à convaincre ses interlocuteurs, mais à leurs faire découvrir par eux-mêmes les réponses à leurs questions. A mettre le faire en action plutôt que le dire sans cesse.

C’est du réel, du vécu en loge que nous propose l’auteur les questions abordées sont fécondes pour obtenir les réponses : la solitude de l’apprenti, comprendre les mots fondateurs, pourquoi la maçonnerie ? Quel travail ? Savoir écouter ? Être heureux. Les secrets, le secret et bien plus…

Des mots simples, clairs, pour construire son propre projet de vie, une voie spirituelle et humaine dans un monde complexe. Un ouvrage à mettre en priorité dans les mains des jeunes initiés et pourquoi pas aussi dans les mains de ceux qui aspirent à connaître le bonheur de l’initiation et sont capables de temps à autre au cours de leur lecture de lever la tête pour réfléchir sur ce qu’ils sont, sur leur vie, leur devenir.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Jean-François Pluviaud : Le vieux maçon et l’apprenti . Préface de Pierre-Marie Adam G M de la G L D F aux Éditions numérilivre Prix 18€ sur 160 pages ISBN : 9782366321906-

www.numerilivre.

NOTE ÉDITEUR

Je me souviens…

L’auteur se souvient des conversations, qu’apprenti, il aurait rêvé avoir, avec un vieux Maître, un ancien, qui aurait répondu à ses questions, en lui racontant la Maçonnerie. Devenu ce vieux maître, c’est en souvenir de cette époque, qu’il imagine les conversations qu’il aurait aujourd’hui, avec l’apprenti qu’il a été.

Cet ouvrage ne laisse de côté aucune interrogation. De la raison d‘être de la maçonnerie, de son rôle et de son fonctionnement, à la vie d’un atelier, en passant par le Grand Architecte et le rapport à la religion.

LIRE : dernières parutions chez Numérilivre

 

CAHIER DE BROUILLON POUR FRANCS-MAÇONS.

S’ennuyant en Loge.

 

Autrice, Auteur : Clara Pragman, Philippe Benhamou.

 

 Un cahier ludique et original pour les fêtes, une couverture vintage qui sent bon la blouse et le pupitre des écoliers d’antan. Loin des appli numériques un simple cahier illustré noir et blanc. L’autrice et l’auteur partent du principe que des sœurs et des frères s’ennuient en Loge, comment est-ce possible ? Ce sont sans doute des surdoués ! Avec ce cahier ils vont pouvoir s’occuper lors des parfois trop longues tenues d’hiver. Ils ont la solution pour vaincre leur ennui. Ils devront au préalable faire signer leur cahier par leur maître, pardon leur Vénérable Maître pas facile !

On trouve dans ce cahier de brouillon des coloriages à faire comme le pavé mosaïque, une page pour noter les interventions des sœurs et des frères en fonction des mots prononcés : fraternité, égrégore, descente intérieure, spiritualité, je serais bref etc… Ou encore une page pour dessiner la caricature du Vénérable maître. Vers la fin une page entière avec des moutons à compter pour favoriser le sommeil. Ce cahier présenter comme un outil pour ne pas s’ennuyer en Loge, peut permettre de ne pas s’endormir lors de la troisième planche à écouter absolument et qui ne dure que 25 minutes !

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Clara Pragman et Philippe Benhamou – Cahier de brouillon pour Francs-Maçons s’ennuyant en Loge. Aux Éditions des Bords de Seine Numérilivre  12€. www.numerilivre.

NOTE ÉDITEUR

Heureusement ce cahier de brouillon est là pour vous aider à passer de midi à minuit de façon ludique et détendue.

Grâce lui et en prenant un air grave et sérieux, vous allez pouvoir jouer aux boulettes, caricaturer les Officiers de la Loge, rédiger votre liste de courses en faisant semblant de prendre des notes…

Bref, avec ce cahier de brouillon, vous allez retrouver la joie que vous ressentiez lors de vos premières tenues de Loge.

Alors, qu'attendez-vous?

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Publié le par Jean-François Guerry
AGRIGENTE VALLÉE DES TEMPLES DE SICILE

AGRIGENTE VALLÉE DES TEMPLES DE SICILE

FICTION : LE FRÈRE EMPÉDOCLE D’AGRIGENTE ANTIQUE FRANC-MAÇON.

 

 

En Sicile dans la « Vallée » des Temples, la rumeur se répand il y a un étrange personnage, admirateur et héritier de la pensée de Pythagore de Samos. Une espèce de mage qui a la tête dans les étoiles, à la recherche de l’organisation du monde, des lois qui régissent le cosmos.

Il joue au pasteur, il parle de l’amour, de la haine persuadé qu’ils dirigent le monde à tour de rôle ? Il ose affirmer que ces deux principes engendrent les quatre éléments dont toutes les choses sont composées.

 

L’amour selon lui est la force de cohésion, d’unification de toutes choses, cette force permet d’atteindre l’unité, de l’établir. Pour moi pas de doute ce type est un illuminé ! Il voit la haine comme une puissance maléfique qui détruit, divise l’unité en multiple. On se demande comment de tels excentriques peuvent être laissés en liberté, ce n’est pas raisonnable. Ils risquent d’influencer les âmes pures.

 

Cet homme aurait d’autres cordes à son arc, on raconte qu’il à réussi à dévier le cours de deux rivières aux eaux putrides qui empestait Sélinonte dans la province de Trapani, décidemment cet homme est limite dangereux, il se mêle de tout ! On m’a dit aussi qu’il donnait dans la médecine avec ses explications sur le mécanisme de la digestion. Un illuminé ! Je vous le dis, il prétend aussi avoir compris le phénomène des éclipses rien que ça !

 

Peut-on vraiment faire confiance à cet homme qui comme Pythagore est persuadé de la transfiguration des âmes, il a même déclaré : « Car je fus, pendant un temps, garçon et fille, arbre et oiseau, et poisson muet dans la mer ». Qui vraiment peut croire sérieusement à cela.

Il y a néanmoins un doute, il ne mange que des légumes, une sorte de végétarien.

 

Décidemment il est bizarre, ses propos tout autant, il aurait dit plusieurs siècles avant un certain Lavoisier qui lui aussi était un illuminé, un homme des lumières, (mais pas FM) il aurait dit donc :

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». C’est un peu comme si moi, je disais rien ne meurt, tout se transforme. Enfin une chose est sûre quand je perds mes clés, je ne peux pas les recrées pour faire un double il faut les avoir, ni les transformées non plus, puisque je ne se sait pas où elles sont. Ce qui m’arrangerais pourtant, perdu, c’est perdu.

 

Enfin ! Passons à la suite, notre Empédocle emporté par sa folie, il imagine des temps où l’amour domine la haine, il appelle cela des temps d’harmonie, d’unité. Vous constaterez comme moi que ce n’est pas demain la veille !

 

Comme conséquence de cette harmonie, il voit le monde comme une sphère toute ronde, très fort alors que tout le monde sait bien que la terre plate ! La preuve on ne peut pas faire des crêpes avec une ‘bilig’ en forme de sphère !

 

Il reconnaît quand même qu’il y a des temps intermédiaires, entre haine et amour, des temps de tension. De temps en temps il voit clair, et parle juste quand même ! En particulier quand il dit que l’homme devrait toujours se placer du côté de l’amour, cela me va bien mais facile à dire, pas à faire.

 

Il paraît qu’un certain Nietzsche un Allemand vous l’avez compris avec un nom pareil, enfin ce Nietzsche aimait bien Empédocle bien qu’il ne l’ait pas connu ? Je croyais pourtant les Allemands pragmatiques !

 

Mais comme disait ma belle-mère (et c’est une référence vu qu’elle était Concarnoise de la Ville Close donc pas influencée par l’extérieur), elle disait donc, à bien y réfléchir ce n’est pas si idiot que cela, cette idée de l’harmonie grâce à l’amour. Mais il y a du pain sur la planche ! un travail d’Hercule, de Titan ou de dieu.

 

Cet Empédocle après tout n’est pas si mal ! Il nous parle d’une humanité réconciliée, fraternelle, universelle, une humanité lumineuse comme lui. Ah ! Ces anciens Grecs et ces anciens Romains, ils n’ont pas fini de nous surprendre avec leurs idées !

Temple d'Agrigente

 Empédocle je le disais a été influencé par Pythagore celui qui voyait le divin dans les nombres, et des figures géométriques partout. Sa célèbre Tetraktys n’a rien de mystérieux, c’est un Delta lumineux comme on en voit partout. Dans Agrigente le village d’Empédocle on pouvait aussi dans la rue croiser Pindare, Simonide, Eschyle et même Parménide paraît-il ! Je les soupçonne d’avoir parlé ensemble des idées d’Héraclite celui de la Lumière de l’obscur, ils ne devaient pas s’ennuyer ! ! Comme ma belle-mère dans sa Ville Close.

 

Pas étonnant qu’Empédocle à lui tout seul ressemble à une encyclopédie. Cet homme de surcroit avait des intuitions, il a osé dire, enfin c’est ce que l’on a retrouvé dans un fragment :

« Je vais t’annoncer deux choses : tantôt en effet l’un grandit à partir du multiple jusqu’à demeurer seul, tantôt il se divise à nouveau et de l’un surgit le multiple. Double est donc la naissance des choses périssables, double aussi leur dislocation ; car pour toute chose, la réunion en même temps engendre et sépare. Tandis que ce qui s’est développé se disperse à nouveau et s’envole. Cet échange continuel n’a pas de fin… ». Comprenne qui pourra, je vous laisse réfléchir !

 

Trêve de plaisanteries, cet Empédocle avait quand même quelques bonnes idées, il propose en fait une sorte de concorde universelle, un remède contre la haine, les bas instincts de cruauté, le déchainement de la violence dans la cité et entre les cités. Un monde de paix et d’harmonie grâce à la pratique de l’amour fraternel.

Comme Socrate qui, quand il parlait à mille personnes, était content et satisfait quand un seul homme écoutait ce qu’il lui disait. Empédocle a eu au moins deux auditeurs attentifs : le poète Hölderlin qui voyait dans ses paroles : la connaissance du monde, une morale de l’amour, et une unité universelle.

Et Romain Rolland qui a vu en lui : un mage qui a eu la vision, le rêve d’une communauté universelle, mondiale, le soleil de la panhumanité qui viendra un jour sur terre.

En quelque sorte un monde lointain peut-être, mais infini aussi, un monde où tous les hommes seront Frères un jour.

ETNA

Dommage que selon les dires entendus dans son village d’Agrigente, Empédocle embrasé par le feu de l’amour, ait mis fin à ses jours en se jetant dans le cratère de l’Etna, sans doute sa croyance dans le feu qui régénère toute chose.

 

Excusez-moi quelques instants on m’appelle : VM, on frappe en frappe en initié à la porte de la loge. – Voyez qui frappe ainsi mon Frère. – C’est un Frère qui se nomme Empédocle, il déclare être membre de la R L. « Lumière de l’Amour » à l’O R d’Agrigente, Loge de la G L de Sicile. Le F Exp atteste qu’il connaît les mots, les gestes, qu’il est digne d’être admis dans nos travaux. Le VM : Puisque qu’il connaît les mots, les gestes qui apaisent, il ne peut pas troubler l’harmonie de cette loge, que l’entrée de la Loge lui soit donné pour qu’il participe à nos travaux.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

 

 

Note : Ceci est pure fiction, pour l’instant…

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Publié le par Jean-François Guerry
Bonjour Chers lecteurs,

 

Nous sommes en période électorale avec des candidats déclarés, d'autres pas. La vocation de ce blog n'est pas d'être une tribune politique. Les commentaires sont donc modérés. Tous les commentaires à caractère  politique ne seront donc pas publiés.

 

La Franc-Maçonnerie est un centre d'union Fraternel entre les hommes. Pour les commentaires, les interventions politiques il existe de nombreux médias, beaucoup plus efficaces.

 

Que la paix, l'harmonie et la joie soient dans les coeurs.

 

Jean-François Guerry.

 

 

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