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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Costa Rica

Costa Rica

Faire le vide, observer le silence, écouter son cœur, se reposer les questions essentielles, déchirer le voile des apparences, voir enfin cet autre soi-même, le vrai. Accueillir le souffle pour retrouver la parole.

Philippe nous offre la première clé, pour passer la première porte étroite, pour commencer les jours nouveaux…

JF.

            « Je ne sais ni…, ni… »…et pourtant, je vais tenter de balbutier devant vous les fruits cogités dans la pénombre de mon cabinet de réflexion. Je vais me remémorer ces instants de silence et de méditation où tout a commencé là ou rien ne doit finir…

         Je ne suis ni analphabète ni illettré. Je suis même censé être instruit. Pour exister hors de cette enceinte sacrée, je dois en effet être en mesure de communiquer avec mes pairs, à savoir, parler, lire, écrire et compter. J’ai acquis un statut social, un statut professionnel, une place, sinon enviable, du moins reconnue dans le monde profane, et je dois être à la hauteur du rang que j’occupe pour me permettre de me maintenir à ma place, voire de me hisser plus haut, pour me donner l’illusion d’exister et interagir sur ce monde qui me fait vivre…

…Et pourtant, tout commence véritablement ici ! L’apprentissage de la parole, l’utilisation parcimonieuse et judicieuse des mots afin de rendre au dialogue, à l’échange d’idées, la place prépondérante qu’il mérite, afin de devenir l’acteur authentique d’un monde fragile et profane, pour entendre la différence de l’autre, et, sans se renier, combler, jour après jour, année après année, le gouffre de l’indifférence.

Au tout début, le silence est assourdissant. Le jeune apprenti doit résolument rester attentif et à l’écoute de ses aînés. Il ne doit pas prendre les mots lus ou recopiés pour des idées, au risque d’être atteint de mille maux dont il devra se défaire au prix de nombreux efforts. Il doit apprendre à écouter…Apprendre le silence…Apprendre à penser. Viendra le temps où sa pensée se structurera pour permettre aux idées de naître, pour que cet apprenti émancipé, progresse sur le chemin de la connaissance et de la sagesse. La règle du silences’impose donc à lui, et il va l’adopter puis très rapidement opérer une immersion en lui-même pour faire l’inventaire de ses contradictions, de ses doutes, de ses questionnements incessants ; il privilégie son apparent isolement car c’est l’occasion d’un dialogue avec lui-même.

Son silence est plutôt bruyant, sinon assourdissant, car il lui faut apprendre à ne point être complaisant avec lui-même ; l’excuse ou le pardon trop vite accordé, tue l’ambition, la noble ambition, celle qui consiste à se connaître soi-même pour faire quelque chose d’enviable de sa vie parmi les autres. 

Puis vint la parole … Cette parole qui n’est pas seulement une voix, car la voix seule, sans idée à énoncer est un leurre ou un piège. La parole ce ne sont pas non plus des mots, de simples outils de séduction qui caricaturent et travestissent la vérité enfouie en soi, et ce n’est pas non plus uniquement l’idée, pas toujours rationnelle, qu’il faut chercher derrière le mot. L’essence d’une vraie parole touche l’être en son tréfonds, elle aiguise sa perception du monde « d’en haut », et révèle sa part de sacré.

Ainsi, et pour s’acheminer vers cette vraie parole, quoi de plus efficace, de plus évident, que de commencer par éradiquer le bruit, l’échange imparfait de la parole profane ? La Franc-maçonnerie commence donc par ôter cette parole à l’apprenti qu’elle initie. Elle lui apprend l’écoute, vecteur essentiel, pour lui permettre de libérer la vraie parole. Si la parole initiatique est issue du plus profond de l’être, elle doit alors s’adresser là où l’autre peut l’entendre, et pour ce faire il convient de développer des qualités d’écoute, de perception, et de tolérance.

Or donc…je ne sais ni lire ni écrire…Apprenez-moi ! Je sais tout juste épeler, et encore avec votre aide, car si vous me donnez la première lettre, je vous donnerai la suivante…Je serais rassuré par le fait que, prononçant la seconde puis la quatrième lettre révélant le mot sacré, vous cautionnerez mon balbutiement, car le nouvel initié  repart au B.A. BA, au début de son apprentissage, par l’épellation dans l’échange ; il repart quasiment à la base, il « n’établit » rien encore. Ses certitudes d’avant l’entrée dans le Temple, avant sa naissance aux mystères de l’art Royal, telles un enchevêtrement de mots, de phrases lues écrites ou gravées, sont encore présentes et altèrent sa perception. Il doit tout reconstruire, tout se réapproprier, faire « table rase ».

Sous la règle du silence il peut néanmoins épeler, avancer prudemment, étape par étape sur le chemin de sa construction, car l’épellation c’est le tâtonnement salutaire et vertueux du Maçon poursuivant sa quête, pas après pas, jusqu’à entr’apercevoir un jour, peut-être, s’il est opiniâtre et attentif, le faîte du Temple en construction, au sortir des méandres du chemin initiatique. Le fait d’épeler en Loge c’est également la mise en œuvre orale du ternaire. L’action d’épeler constitue une expression qui semble à priori duelle (l’épellation se faisant à deux) mais qui, en formant le mot sacré, va révéler la complémentarité de ces lettres et nous ramener ainsi à l’unicité originelle.

L’action d’épeler est ainsi essentielle, car elle permet de poser les fondations d’une méthode et d’une vision maçonnique. 

La F.°. M.°. propose également un mode d’expression, le symbole, qui permet à ses membres d’exprimer des idées, et de susciter des comportements sinon des engagements. 

Le symbole était en Grèce le moyen de reconnaissance, primitivement un objet cassé en deux pour sceller un accord, ce qui permettait aux envoyés de chaque partie de se faire reconnaître de l’autre partie en reconstituant l’objet initial. L’origine du mot symbole, « mettre ensemble », est axée sur le lien perdu puis reconstitué. Il évoque également, selon Pythagore, un enseignement secret revêtant un sens profond, il est comme une porte qui relierait le monde matériel au monde spirituel.

Mais pour nous FM, Il est aussi garant de la tradition, de la mémoire qui sous-tend et inspire notre quête présente. Il instaure l’échange, il établit la communication véritable qui peut alors prospérer grâce au « symbolisme ». Fort des enseignements dont il est dépositaire, l’apprenti muni de ses outils va pouvoir avancer, cheminer tranquillement sur la route de la Connaissance. Il se libère de son carcan de certitudes. Il apprend l’empathie et progresse vers son « autre lui-même », son contradicteur, sans pour autant se départir de ses idées, mais en acceptant de les relativiser.

Cette démarche promeut la voie du consensus. Ce point intermédiaire fixé sur une corde tendue entre deux axes opposés qui exercent des forces contraires. A force de se tendre la corde peut se rompre, alors il faut accepter d’avancer, donner du sens à défaut de « mou », afin d’apaiser les tensions et faire jaillir cette part d’amour et de Vérité qui doit embellir le monde.

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux »

Empruntée à l'inscription gravée au fronton du temple d'Apollon à Delphes, cette devise ne reflète pas « toute » la sagesse de Socrate dont la véritable maxime était :

 « La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien ».

Mais c’est une invite à l’observation de soi-même en tant qu’Homme, c’est une invitation à s’élever au-dessus de ses sentiments particuliers et mesquins, de ses opinions, déguisées en certitudes illusoires. Apprendre à se connaître, à s’observer sans complaisance, est d’une infinie complexité et cette quête ne prend jamais fin, jusqu’à découvrir que dans le fond de notre cœur nous sommes « déjà » en communication avec un « ailleurs » indicible, à la recherche du « un ».

L’ignorance de soi-même nous rend dépendant et esclave de nos opinions, ce pendant que l’observation de notre nature profonde nous rend libres et heureux.La découverte de soi-même, s’il faut se l’approprier pour mieux faire resplendir l’image qu’elle renvoie, ne doit pas nous détourner de l’humilité et de la modestie. Ce sont là des vertus essentielles pour mener à bien notre quête. L’éternel apprenti que je suis, déclare ne savoir « ni… , ni… », et réclame auprès de ses FF, une aide indispensable, providentielle, pour découvrir sa part de Vérité.

Ainsi reconnaître que l’on ne sait rien, ni lire ou écrire, revient à se placer sur le chemin de la recherche de la Vérité, dès lors notre regard pourra se tourner vers la vraie lumière, celle qui se trouve à l’Orient, la source infinie de lumière.

          Donc je vous le redis solennellement mes BAFF, je ne sais ni…  ni …, à peine épeler, mais sachant que je sais si peu de choses (je n’ai pas encore acquis la sagesse de reconnaître que « je ne sais rien »), je le déclare : je suis heureux, oui sacrément heureux, car je sais pouvoir compter sur votre aide pour apprendre, pour échanger, et ainsi, lettre après lettre, syllabe après syllabe, mot après mot, et fort de nos échanges, je progresserai sur le chemin de la vérité rédemptrice en quête de la connaissance, pour que surgisse un jour du chaos l’homme enfin reconstitué.

Pour finir (mais en avons-nous jamais fini ?) permettez-moi de vous livrer ci-après quelques alexandrins, huit petits quatrains, restituant ma planche.

J’avais levé les yeux pour contempler les cieux

Les étoiles scintillaient sur la voute sacrée,

Je m’étais allongé sur les herbes d’un pré,

Epuisé, attendri, par la magie du lieu

Je ne savais plus lire, ni écrire, ni penser,

Je devenais acteur d’une histoire insensée

Où il fallait plonger au plus profond de soi

Pour allumer la flamme exaltant notre foi.

Tout avait commencé par une épellation

Deux lettres à chuchoter, deux autres à recevoir

Pour que la force naisse comme une révélation

De ce qui n’est plus qu’un adossé au miroir.

Avais-je à cet instant donné l’entière mesure

De ma quête sacrée ? Etais-je parvenu

A vaincre mes passions, la tête dans les nues

Pour mieux encrer ma foi, pour que l’amour perdure ?

Le fil à plomb cessa son lent balancement,

Un précaire équilibre envahissait mon cœur.

Je devins cohérent, bannissant les rancœurs

Qui souillaient ma raison, autant que mon serment.

Le zéphyr infini reliait le nadir 

J’appréhendais enfin la rectitude des lieux

Les méandres de ma quête m’avaient appris à dire

Tandis que la lumière éclaboussait mes yeux.

Je descendis encore au plus profond de moi

J’y découvris la paix et des résolutions,

Elever à mon tour, témoignage de ma foi,

Une bâtisse digne d’apaiser mes tensions.

J’avais sans doute acquis un savoir silencieux,

Mais je devrai faire preuve d’une patience infinie

Pour que le temple s’érige juste en dessous des cieux

Et pour qu’il resplendisse de midi à minuit.

 J’ai tenté de dire, et j’ai dit !

Philippe Jouvert.

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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Publié le par jean françois
Une feuille croit de nervures en nervures

Une feuille croit de nervures en nervures

TRANSMETTRE EN FRANC-MAÇONNERIE

 

Si initier c’est transmettre, c’est avant tout faire naître, ou re naître, c’est au-delà d’une filiation toute génétique, c’est l’œuvre d’un groupe héritier de valeurs morales communes, ancestrales. Marcel Hénaff agrégé de philosophie, anthropologue Dans un de ses articles paru dans la revue Esprit, il met en lumière la pensée de Hannah Arendt  à propos de la natalité je cite :

  « Elle nous invite à comprendre, tout d’abord, que naître, ce n’est pas simplement entrer dans la vie et s’y maintenir, c’est commencer, être ce vivant unique et insubstituable pour qui s’inaugure une existence autonome, une aventure imprévisible qui n’est en rien un simple processus de reproduction de l’espèce. Cela implique que chacun s’approprie sa vie et devient initiateur de son devenir. Naître qualifie une liberté. Arendt cite le mot d’Augustin : « Initium ut esset homo creatus est. » (L’homme a été créé pour qu’un commencement soit possible.)Non pas principium, qui est l’origine logique ou métaphysique, mais bien initium, qui est l’entrée dans le temps. Le temps humain est autre chose que le temps biologique parce que naître, c’est être appelé à apparaître dans un monde qui est l’œuvre des hommes- un monde durable-, mais c’est aussi vivre aux yeux les uns  des autres- nous existons parce que nous sommes reconnus et estimés à travers ce que nous offrons à voir.

 

Transmettre c’est donc initier, celui qui reçoit, participe, il devient acteur de son initiation, il aura ensuite à transmettre, c’est à dire à faire don aux générations suivantes. C’est l’expression de la solidarité inter générationnelle.

 

Dans un monde qui entend profiter du présent sans préoccupation de l’avenir, que transmettons-nous aux générations futures ? Notre dette accumulée, une planète souillée, des traditions dégradées, affaiblies.

Dans une société béate devant les écrans, admirative des traders ces dieux de la finance, où l’on veut gérer les hôpitaux comme des entreprises ordinaires, le don des soignants apparaît presque comme une gène.

 

La franc-maçonnerie, héritière de traditions, dont celle des bâtisseurs de cathédrales est t’elle hors sol ?

Dans une société où le sens de l’apprentissage est méprisé par les parents, qui rêvent de voir leurs enfants derrière des ordinateurs, qui d’un simple clic mettent à bas tous les modèles traditionnels, où le modèle, est l’immédiateté de la réussite par l’instinct et l’intelligence, sans imagination, en attendant le règne de l’intelligence artificielle qui ringardisera ces petits génies.

 

Seuls quelques milliers de juristes grincheux font barrage à cette explosion, ils apparaissent comme des empêcheurs réactionnaires d’un ancien monde.

 

L’on comprend le manque d’enthousiasme pour cette vieille dame tricentenaire qu’est la franc-maçonnerie par les jeunes générations. Il ne suffira pas de baisser les cotisations comme le propose une grande obédience pour faire entrer dans nos loges les jeunes !

 

Quand le temps se rétrécit tous les jours de plus en plus au présent, en oubliant le passé, et en négligeant l’avenir.

 

Daniel Innerarity rappelle l’étonnement de E. Kant : « Lorsqu’il observait à quel point il était curieux que les générations antérieures aient travaillé péniblement pour les générations ultérieures. Aujourd’hui, il semble que ce soit le contraire : avec notre absolutisation du temps présent, nous faisons que les générations futures travaillent involontairement en notre faveur. »

 

L’envie de transmettre, l’éthique du futur semble se réduire en peau de chagrin, sur tous les plans ; les politiques ne gouvernent  qu’en vue des élections, l’économie fonctionne sous le joug des actionnaires et de la puissance financière chaque année il faut servir plus de dividendes que l’année précédente, en matière sociale on s’étonne qu’il y est de plus en plus de personnes âgées à la charge de la société, les contrats internationaux meurent avec ceux qui les ont signés et parfois avant même leur pleine application.

 

On préfère des espaces de vie qui ressemblent à des centres commerciaux hyper ceci, hyper cela, plus connectés, plus climatisés, au contact avec la nature, les villes ne grandissent plus elles grossissent au détriment des zones rurales, ou meurent quelques indigènes attardés.

 

La franc-maçonnerie fait l’éloge de la lenteur, pour construire des hommes épris de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité, de solidarité. Elle peut être un lieu de résistance pour un futur durable ou l’homme trouve sa place en harmonie avec l’univers qui l’entoure. La transmission maçonnique se fait dans des lieux sacralisés, où règne le temps de l’écoute, le respect de l’autre, le silence de la réflexion, loin de l’agitation du présent. La franc-maçonnerie reste une institution propice à la transmission des valeurs morales et à la pratique des arts libéraux. Elle ambitionne de faire re naître des hommes libres et maîtres d’eux-mêmes, trouvant leur chemin dans la complexité de l’avenir avec les lumières du passé.

 

JF.

Rémy Le Tallec nous propose ce texte de Louis Chedid

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime

Ces parents, ces amis, ces femmes qu’on affectionne

Avec lesquels on dort, on dîne, on parle au téléphone

Souvent quand nos regards se croisent Y’a comme une chaleur

Mais de là à en faire des phrases Trop de pudeur, trop de pudeur

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime Par peur de les gêner qu’on les aime

On ne leur dit jamais assez Que sans eux, sans elles, On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes

Avant de nous dire au revoir, marcher à l’ombre Avant que sur notre histoire le rideau tombe J’veux déclarer à tout c’petit monde qui m’entoure

La vie, la vie, serait d’un sombre sans vous autour On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime Par peur de les gêner qu’on les aime

On ne leur dit jamais assez Que sans eux, sans elles On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes.

Qu’y a t’il de plus important ? La raison ou les sentiments ?

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime On ne leur dit jamais assez Qu’on les aime

Louis CHEDID

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Publié le par jean françois
UNE CITÉ DIVINE
UNE CITÉ DIVINE

 

Le franc-maçon comme tout homme travaille d’abord à la construction de son temple matériel, dont il connaît la fragilité. Au midi de sa vie il se rend compte de la nécessité de répondre aux questions qu’il se pose, et de construire son temple spirituel, il y a urgence a donner du sens à cette vie qu’il sait brève au regard du temps. Son regard pénètre alors à l’intérieur de son être, en son centre en son cœur, là ou réside la minuscule flamme qui éclaire bien plus que des milliers de lumières artificielles.

 

La cité divine ne peut exister que par la pluralité des petites lumières intérieures, qui sont des flammes éternelles. Je peux, peut être construire ma maison intérieure, mais pas une cité sans l’aide de mes frères, ce simple constat amoindri toutes les velléités de la domination, de l’ego.

 

La cité divine est le réceptacle de la pluralité de l’être, elle est à la portée de l’homme régénéré, réunifié. C’est cette idée, ce désir de plénitude qui permet sa construction, c’est le but de l’initiation maçonnique, franchir les portes successives qui mènent au centre de l’être, regarder, le trône qui apparaît derrière le voile, et contempler sa beauté.

 

Dans cette cité divine, les hommes sont passés du binaire, de la dualité, à l’unité. Cette cité divine est comparable à la jérusalem céleste, qui ne peut voir le jour qu’avec la volonté de faite vivre l’être intérieur, seul capable d’accueillir le souffle, le verbe qui va la créée. Elle devient ainsi le lieu de rencontre du microcosme et du macrocosme, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, c’est l’harmonie des mondes, l’ordre après le chaos.

 

C’est donc bien dans le cœur de l’homme centre de son être que naît l’idée de cette cité divine inspirée par le tout, le grand architecte qui trace les plans, et chacun à sa place devient démiurge pour parfaire l’œuvre, la protéger et la transmettre.

 

JF.

UNE CITÉ DIVINE

Comprendre et décrypter les symboles qui vous entourent! 

Notre univers quotidien est saturé de symboles : un sémiologue sommeille en chacun de nous par la force des choses, dans la mesure où nous sommes, tous et chaque jour, aux prises avec des symboles qui nous touchent plus ou moins, que l'on soit fascinés par les rêves, l'astrologie, la littérature médiévale, les herbiers, la franc-maçonnerie, l'horoscope ou encore les grandes marques... Bref, nous sommes tous confrontés aux signes que produisent nos civilisations ! 
Le propos consiste à sortir du jargon pour mettre en évidence les différents niveaux de lecture des symboles : littérale, philosophique, ésotérique, etc. L'ouvrage retrace l'histoire et les théories des symboles présents dans les religions, les arts, les sciences et la société humaine en général. 
Que ce voyage au cœur des emblèmes, de la mythologie, des insignes, des blasons et des marques aide à mieux les comprendre, mais surtout à les apprécier et à les utiliser avec encore plus d'assurance et de savoir.

 

Disponible chez AMAZON édité en 2015 EMMANUEL PIERRAT.

UNE CITÉ DIVINE
  • « SUR GADLU-INFO

HUMOUR SUR GADLU-INFO

 

Voici une petite blague maçonnique découverte sur « Facebook » !

Cinq francs-maçons se retrouvent au bar avant une tenue :

Le premier déclare : « Je suis le meilleur maçon de l’atelier, c’est le Vénérable Maître qui me l’a dit. »

Le second répond alors : « Peut-être, mais en ce qui me concerne, je suis le meilleur maçon de la région, c’est le conseiller fédéral qui me l’a dit ».

Le troisième dit à son tour : « Mouais, mais moi je suis le meilleur maçon de l’obédience, c’est notre Grand Maître qui me l’a dit ».

Le quatrième affirme : « Peut-être, mais, moi, je suis le meilleur franc-maçon du monde et c’est le Grand Architecte De l’Univers qui me l’a révélé ».

Le cinquième tourne alors la tête vers lui et surpris déclare : « Moi, je t’ai dit ça»

 

SUR GADLU-INFO

Symbolisme de la Lumière :

Lorsque le vénérable maître m’a demandé de plancher sur le symbolisme de la lumière, j’ai mesuré l’ampleur de la tâche et me suis demandé par quel bout commencer, tant le sujet peut apporter de la confusion et l’exhaustivité de ce qui en est dit depuis la nuit des temps, pouvant me mettre sur le chemin d’une mauvaise interprétation.

La lumière a fait l’objet d’une interprétation symbolique dès que les hommes se sont mis à croire dans un au-delà. Depuis la possible déification du feu, devenu élément vital pour l’Homme préhistorique, la lumière s’est vu des origines et des vertus surnaturelles.

La lumière, au sens propre, est connue pour être le Jour, temps pendant lequel les Hommes agissent, par opposition aux Ténèbres qui sont connues pour être la Nuit, temps pendant lequel les Hommes dorment.

La lumière, au sens figuré, est connue pour être la clarification d’une notion, par opposition à l’Obscurité qui est connue pour être l’état d’ignorance, on entend très souvent quelqu’un dire « veuillez nous apporter votre lumière sur tel aspect des choses ».

La lumière donc, s’oppose à l’obscurité dans l’esprit général ; cette appréhension du commun des mortels n’est pas très loin de ce qu’en pense la franc-maçonnerie puisque le candidat à l’initiation,
habille le symbole de l’obscurité qu’est le bandeau avant d’avoir accès à la lumière lors de son introduction en loge.

L’Apprenti Franc-Maçon que je suis, définis la Lumière comme étant la Fraternité, mon instruction maçonnique au travers du Mémento et mon vécu des travaux en loge m’en font l’attester.

L’instruction au 1 er degré du rite écossais ancien et accepté, qui figure dit :

: « Moi, je t’ai dit ça»

  • Lire l’intégralité de la planche « Symbolisme de la Lumière« SUR GADLU-INFO
UNE CITÉ DIVINE

: « Moi, je t’ai dit ça»

VU SUR HIRAM-BE

RASSEMBLEMENT DU 1ER MAI AU PÈRE LACHAISE

Par Géplu dans Manifestations

Comme tous les ans, à l’initiative du Grand Orient de France, le GODF, la Fédération Française du Droit Humain, la Grande Loge de France, la Grande Loge Féminine de France, la Grande Loge Mixte Universelle, la Grande Loge Mixte de France et les Obédiences amies organisent un Rassemblement pour la République, pour la Laïcité, pour rendre hommage aux Martyrs de la Commune de Paris ce mardi 1er mai.

Le rendez-vous est fixé pour tous les Frères et toutes les Sœurs qui souhaiteraient s’y joindre à l’entrée principale du cimetière du Père Lachaise, Boulevard de Ménilmontant à 9h30.

Cette année le rassemblement s’arrêtera devant et fleurira les tombes de Louis Blanc (GODF), Félix Pyat (GODF), Philippe Honoré et Moustapha Ourrad (Charlie Hebdo), Louise Koppe (DH), Gustave Lefrançois (GLDF), et terminera son parcours avec les traditionnels discours au Mur des Fédérés

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Publié le par jean françois
L'ESPÉRANCE DE LA PERFECTION

         L’ESPÉRANCE DE LA PERFECTION !

 

L’écclésiaste ce livre de la bible hébraïque qui contient des exhortations à la foule, attribué au Roi Salomon ou aux Stoïciens peu importe, et dont le thème principal est la Vanité, dans le sens où tout est vain puisque écrit à l’avance, il n’y aurait donc pas lieu de vivre dans l’espérance, rien a attendre de l’avenir, il faut donc se contenter de vivre une vie bonne dans le présent, sans préoccupation de l’avenir et du passé sur lesquels nous n’avons aucune influence.

 

Pendant l’infime partie du temps linéaire, historique qui nous est octroyé que pouvons nous donc faire, pour nous-même et pour l’humanité ? Simplement, humblement, comme Colibri porter notre contribution pour réduire le feu des passions qui nous dévore et dévore l’homme en général.

 

Pouvons-nous, réellement nous améliorer sur le plan intellectuel ? Une étude scientifique récente du King’s college de Londres, met en relief, la vanité et l’inutilité de ce projet, rejoignant ainsi l’ouverture et la fermeture du livre de l’écclésiaste : « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité »

Littéralement cette vanité peut se traduire par buée, vapeur, souffle léger, c’est-à-dire presque rien, si ce n’est la force de ce souffle si léger fut t’il.

 

Le combat contre l’ego et la vanité, est un acte de confiance en l’homme que l’on considère comme perfectible, c’est l’espérance du franc-maçon qui travaille régulièrement dans sa loge, est-il possible de réaliser ce perfectionnement seul, sans doute pour les plus vertueux, les francs-maçons ont choisis le perfectionnement individuel, mais avec l’aide de leurs frères dans le cadre d’un collectif, partageant les mêmes valeurs, conscients que seuls ils ne peuvent rien. Il est écrit dans l’écclésiaste : 4-9 S’ils tombent, l’un peut relever son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul, s’il tombe, il n’a pas de second pour le relever. »

Je reviens à cette étude scientifique du King’s college de Londres, qui démontre que l’ADN détermine plus de 50% de notre intelligence, et le rôle de la génétique qui croit de plus avec notre âge, alors que celui de notre environnement familial, social, scolaire diminue , ainsi notre ADN à 50 ans explique 81% de nos capacités intellectuelles, de plus comme le souligne  Franck Ramus chercheur à Normale Sup : « En moyenne, les personnes le plus défavorisées socialement sont aussi les plus désavantagées génétiquement. »

 

Alors il n’y a plus d’espérance, dans la perfectibilité de l’homme, ou à la marge tout est écrit d’avance ! L’inégalité génétique nous condamne irrémédiablement, le perfectionnement de l’homme est un mythe pour naïfs !!

 

L’initiation maçonnique, par degrés successifs propose un autre projet, celui du perfectionnement moral et non intellectuel de l’humanité, elle propose la découverte et le développement de l’intelligence du cœur, qui est accessible à tous les hommes libérés des savoirs imposés, des dogmes, et de la dictature de l’avoir, les lumières ne sont pas toujours où l’on croit les voir, l’initiation maçonnique traditionnelle est au-delà de la raison. Sa foi en l’homme, la certitude de sa perfectibilité est démontrée chaque jour dans les loges, espaces sacralisés où règne l’harmonie, l’écoute, la tolérance, propice au perfectionnement moral.

 

Le but de la franc-maçonnerie n’est pas de faire de l’homme un animal savant, mais un homme neuf en harmonie avec lui-même, les autres, la nature qui l’entoure, trouvant ainsi sa juste place dans le cosmos. Les qualités morales ne se mesurent pas à l’importance du QI, c’est l’âme que l’on pèse dans nos loges, la pratique du bien, du beau, du vrai, du juste. ‘L’enseignement’ donné et reçu dans les loges symboliques et de perfection (je préfère de perfectionnement) vise à l’ouverture du cœur, la connaissance de l’être intérieur et sa croissance.

 

Dans nos loges tous les hommes de bonne volonté ont leur place, à leur office, ils sont les pierres utiles, indispensables, ajustées dans l’édifice. Qu’ils soient riches ou pauvres. « Heureux les pauvres d’esprit, car le royaume des cieux est à eux. » Béatitudes.

 

Alors King’s college ou pas !

 

JF.

 

Source : Opinions de L’Express du 25 Avril demain sera vertigineux par Laurent Alexandre. Chirurgien, énarque, entrepreneur.

Version de la Bible de Jérusalem

1. Voyant les foules, il gravit la montagne, et quand il fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui.
2. Et prenant la parole, il les enseignait en disant :
3. Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
4. Heureux les affligés, car ils seront consolés.
5. Heureux les doux, car ils posséderont la terre.
6. Heureux les affamés et assoiffés de la 
justice, car ils seront rassasiés.
7. Heureux les 
miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
8. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
9. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
10. Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.
11. Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.
12. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers

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Publié le par jean françois
LE SYMBOLISME EST UNE SCIENCE OU DIVAGATIONS ?

LE SYMBOLISME UNE SCIENCE OU DIVAGATIONS ?

 

On trouve parmi les œuvres posthumes de René Guénon, il y a un livre de référence des francs-maçons dits Guénoniens : « Symboles de la science sacrée ». Ce livre regroupe une série d’articles du philosophe chercheur au parcours multiple, parus en particulier  dans les Éditions Traditionnelles.

Ce livre, peut être considéré comme l’aboutissement de sa réflexion sur le symbolisme, ou un voyage à travers les symboles traditionnels, voyage aussi dans la vie de l’auteur, les articles regroupés s’étendent sur une période qui va de 1925-1926 avec pour point de départ : « Le verbe et le symbole » jusqu’à la « Cité divine » en 1950. Un chemin en quelque sorte de l’Alpha à l’Oméga, un cycle qui part de l’unité pour y revenir.

 

Ce livre jumelé avec le dictionnaire des symboles de Alain Gheerbant et Jean Chevalier peuvent constituer pour le cherchant, une source d’inspiration ou pour le moins un éclairage sur le symbolisme, que René Guénon, n’hésite pas a classé dans le registre des sciences en y ajoutant le mot Sacré.

Les francs-maçons connaissent l’importance des mots, qu’ils soient de reconnaissance ou sacré, ils doivent se transmettent dans leur pureté, ils font partie du processus initiatique, vecteurs de la connaissance, marqueurs de leur tradition, que René Guénon rattache à la tradition primordiale, celle dont découle toutes les autres. Cette tradition qui réunit tout ce qui est épars.

 

A propos du symbolisme il a écrit : « Le symbolisme est le moyen le mieux adapté à l’enseignement des vérités d’ordre supérieur, religieuses ou métaphysiques, c’est-à-dire de tout ce que repousse ou néglige l’esprit moderne ; il est tout le contraire de ce qui convient au rationalisme. »

L’on voit ici la nécessité du rajout, du mot sacré au mot science. Le symbolisme va servir de point d’appui, de levier à l’intuition intellectuelle. Il fera appel au langage du cœur, qui dépasse, surpasse celui de la raison. Au-delà de l’exotérisme des objets, des mots, du signifié, chercher le signifiant, chercher les idées derrière les symboles, peut s’apparenter à une forme de recherche scientifique, à la condition de respecter le symbolisme traditionnel universel, point de départ pour une recherche personnelle, une interprétation individuelle. On garde alors conscience de l’unité fondamentale de toutes les traditions. C’est une montée vers l’un par des voies différentes, l’un souvent désigné comme le grand architecte de l’univers.

 

René Guénon a écrit encore : « Nous l’avons dit souvent, et nous ne saurions trop le répéter : tout véritable symbole porte ses multiples sens en lui-même, et cela dès l’origine, car il n’est pas constitué comme tel en vertu d’une convention humaine, mais en vertu de la loi de correspondance qui relie tous les mondes entre eux ; que, tandis certains voient ces sens, d’autres ne les voient pas ou n’en voient qu’une partie, ils n’y sont pas moins réellement contenus, et l’horizon intellectuel de chacun fait toute la différence ; le symbolisme est une science exacte, et non pas une rêverie où les fantaisies individuelles peuvent se donner libre cours. »

 

Il ne s’agit donc pas d’inventer le symbolisme, mais de le découvrir, il dépasse l’humain, l’individuel, il l’englobe, il touche à l’universel, c’est en ce sens qu’il est pour moi du domaine du sacré. Il est porteur d’enthousiasme renouvelé sans cesse, c’est ce qui fait la joie de l’écoute de l’autre, dans les loges maçonniques, différent de soi-même, mais regardant dans la même direction.

 

Le symbolisme est-il une science ? Dans la mesure où il ne cherche pas forcément des réponses, qui plus est des réponses sûres, fiables, il cherche des questions, et les éventuelles réponses trouvées sont souvent intimes et incommunicables, parfois sans intérêt pour l’autre, car liées à la foi, elles peuvent êtres remises en cause sans cesse, non pas comme les découvertes scientifiques, mais comme un chemin où à chaque fois que l’on s’approche de la lumière celle-ci semble s’éloigner tout en restant présente, c’est l’intensité qui change. La joie est dans le cheminement pas dans l’arrivée. La quête est sans fin, l’étoile inaccessible on est certain de ne pas parvenir au but, mais on cherche encore jusqu’au portes de l’éternel orient.

 

La science des symboles, sa connaissance est par nature non dogmatique, elle exclue la certitude, elle n’est pas pourtant une divagation intellectuelle, elle est une clé d’ouverture du cœur.

Le symbolisme permet dans les loges maçonniques, le respect, la compréhension, la rencontre de l’autre. Sans cette méthode les hommes n’auraient jamais sans doute communiqués entre eux, jusqu’à une communion d’esprit, d’âme et cœur.

 

JF.

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Publié le par jean françois
LES RITES

DES RITES

 

La revue Esprit (Comprendre le Monde qui vient). Dans son numéro d’avril 2018 a pour thème : « Le passage de témoin ».

Trois interventions, celle de Marcel Hénaff sur le lien entre générations, celle de Daniel Innerarity la coalition des vivants et enfin celle de l’anthropologue  Julien Clément sans rites comment passer les âges.

 

C’est cette dernière intervention qui a attiré mon regard de Franc-Maçon. Julien Clément s’est intéressé aux rites d’initiation avec le prisme du sport en particulier du Rugby. C’est donc naturellement qu’il a étudié les rites de Samoa, développés dans son livre : Cultures physiques, le Rugby de Samoa aux Editions Rue D’Ulm dans la collection Sciences Sociales.

 

Le Haka est la caractéristique des joueurs de Rugby de cette île du pacifique, Haka signifiant danse. C’est une danse guerrière mettant en exergue la masculinité de ces peuples du pacifique : « le sport serait le lieu d’expression d’une virilité dont la guerre était le précédent réceptacle. » Les Hakas font donc partie des danses pratiquées pour un accès à la masculinité, à l’âge adulte.

« La mise en place de ces danses, ainsi que les tatouages du pacifique témoigne de la prégnance de cette affirmation de soi masculine… »

 

Le sport, et en l’occurrence ses attributs, la danse et le tatouage remplace la guerre. Le tatouage Samoa pratiqué entre les genoux et la taille en évitant les parties génitales, fait partie d’une cérémonie rituelle. Ces rites ancestraux ont disparus sous le joug de la christianisation.

Comme l’indique Julien Clément, les corps dans nos sociétés contemporaines : « ne sont plus le lieu des passages en tant que support du marquage social dans le cadre de rites d’initiation. »

Il est maintenant plus difficile de distinguer l’évolution, la transformation, la mutation des hommes vers l’âge adulte, le corps extérieur n’est plus le lieu de cette transformation de soi. C’est donc à l’intérieur que la transformation initiatique se produit, sur le plan individuel.

 

Quels sont les rites « visibles » collectifs de notre société, Julien Clément met les enterrements de vie de garçon ou de jeune fille, peut-être les sorties étudiantes du jeudi soir. « C’est l’inscription sociale » dans un groupe qui devient initiation.

Julien Clément au regard de la modification des rites funéraires en particulier  avec la crémation souligne la difficulté de la transmission : « L’affaiblissement des rites funéraires est l’un des symptômes de la difficulté à penser le passage des générations. L’absence d’une perspective longue, au-delà même des vivants, peut-elle être source d’une difficulté à organiser les relations entre eux ? »

 

Il éclaire ensuite notre relation aux nouveaux nés. « Des êtres fabriqués de manière scientifiques. » Dont on suit l’évolution de manière médicale. Leur prise en charge par l’état (politique familiale) ; soulève le problème des interactions famille, état, religion, se traduisant par un abandon partiel de la position spirituelle imposée par la famille.

 

Julien Clément termine son article par cette réflexion : « Etre adulte, au fond, n’est-ce pas commencer à offrir des cadeaux ? »

 

C’est à peu près le seul rituel qui demeure dans nos sociétés contemporaines, cadeaux de noël, de départ, de bienvenue. On peut parler de rite à ce sujet, mais à mon sens pas de rite initiatique, il y a donneur mais pas récepteur actif. Certes l’initiation est un commencement  elle se donne, se transmet ; mais surtout l’initié participe il est acteur, il est actif, il est au centre de l’initiation, c’est de sa libre volonté qu’il est initié lors d’une cérémonie qui n’est qu’une mise sur un chemin a parcourir par lui-même. Il s’initie lui-même par degrés d’évolution de sa conscience.

 

En franc-maçonnerie, pour passer de l’état profane à l’état d’initié, il faut un rituel, au terme duquel celui qui préside à la cérémonie et qui a été investi par ses frères, pour transmettre une tradition, dans un cadre sacralisé. Détient le pouvoir de créer, de constituer et de recevoir, le postulant. L’initiant est garant de la tradition et du rite. Au terme de la cérémonie d’initiation le postulant commence sa véritable démarche initiatique sur le plan individuel, et, avec le soutien du groupe des anciens, détenteurs des clés de la tradition qui lui sont remises à lui d’ouvrir les portes.

 

Julien Clément s’interroge sur la disparition possible des rites dans notre société, il parle d’adaptation de ces rites, faut-il y voir une dégradation, une adaptation des traditions, ou s’agit t’il plutôt d’une modernisation constante des rituels initiatiques, en particulier leurs modifications pour coller à l’évolution du langage. Il faut me semble t’il une manipulation la plus minime possible au risque sinon de perdre l’essence, la pureté qui relie les générations. C’est la force de la franc-maçonnerie cette initiation occidentale. Les mots, signes, les attouchements gardent toutes leurs valeurs symboliques et imprègnent les générations successives de frères qui se retrouvent étant les maillons d’une chaîne d’or pur, métal de l’Art Royal qui inspire leur démarche. Les rites maçonniques sont bien vivants et pratiqués chaque jour dans les espaces sacrés des temples.

 

JF.    

LES RITES

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Publié le par jean françois
UN DERNIER VOYAGE VERS SOI-MÊME
UN DERNIER VOYAGE VERS SOI-MÊME

 

Partir pour mourir ou pour renaître.

Georges Perros, dans ce poème a pris la route, il est parti pour une nouvelle aventure, laissant derrière lui, une partie de sa vie, partir c’est mourir un peu, peut-être beaucoup, c’est peut-être aussi renaître. Ce départ a des allures de voyage initiatique, abandon du vieil homme et conquête d’un homme neuf, transfiguré, par le désir d’amour, voyage teinté de nostalgie et de peurs de l’avenir, de lui-même sans doute. C’est une belle démonstration que le but est peut-être le voyage, où dans le voyage. Trouver la force de partir, laisser derrière soi une partie de soi-même, pour en découvrir une autre. Ce voyage traine en longueur, en langueur, c’est presque un chemin de croix, le diaporama de sa vie passée, l’espérance de sa vie future.

JF.

Georges Perros et Xavier Grall à Pont-Aven photo Thersiquel Le Télégramme de Brest

Georges Perros et Xavier Grall à Pont-Aven photo Thersiquel Le Télégramme de Brest

 

Extraits des Poèmes Bleus KEN AVO de Georges Perros. La Suite…

 

Entre hommes, comment y aurait-il

A moins de s’invectiver, et pourquoi,

Pourrait-il y avoir

Ce face à face que je n’ai pas fini de trouver, tragique

Ce ventre à ventre sous la lune

Ce bouche à bouche en nudité

En nage,

Ce combat fébrile et malin

Si doucereux parfois si fin

Qui mine l’amour que l’on dit

Mais qui n’est drôle pour personne

Ni pour la femme ni pour l’homme

La mort avance dans la nuit

Mais l’homme est bavard il se plaint

Il appelle plus volontiers au secours

La femme enfante dans sa peur

L’amour pour elle est un travail

Qui peut avoir de l’avenir

L’homme est comme un oiseau perdu

Ce combat qui mine le couple

Isolé sur la grand’terre

Avec les étoiles sur le dos

Ce cœur à cœur entre l’homme et la femme

Toute pensée suspendue

Au lustre de l’immensité

Toute affaire aux calendes

Toute ambition aux orties

Tout orgueil au lendemain

Toute dignité dans le vent

Tout esprit suspendu

Au lustre de la frénésie

On se mange on se rend grâce

Avec cette chose étrange

Là-bas, en bas

Qui fouaille et bave et s’énerve

Cette chose à tous les deux

Qui veut la lune et le soleil

Et les anges et les démons

Pris dans leur piège mutuel

Et te voilà pauvre homme

Dans l’halètement de l’insatisfaction

Gorgé d’humain, aux frontières

Colorées de l’impossible pur

Et te voilà ma pauvre femme

Sous ton pauvre homme, prête

Offerte aux laves de tous les Vésuve du Monde

Ô Pompeï, beaux morts d’amour

Foudroyés ensemble, encendrés

Dans le geste essentiel

On devrait toujours en mourir

 

Je faisais mon dernier voyage

C’était comme un pèlerinage

Je repassais les draps routiers

De ce que j’appelais mon passé,

Cette côte, avant Ducey je crois

Après Saint-Hilaire-du-Harcouët,

Cette côte au sommet de laquelle

On aperçoit pour la première fois

Le Mont Saint-Michel

Avant le carrefour de Pontaubault

A droite Avranches sur la Sée

A gauche Pontorson, Dol, Saint-Malo

Et cette route pomme à cidre

Dont Stendhal parle avec amour

Dans les mémoires d’un Touriste

Quel drôle de touriste j’étais

Chaque halte  ah la dernière

Et la forêt animée de Paimpont

Là-bas, de l’autre côté, irais-je encore

A seule fin d’y rencontrer qui sait

Shakespeare et André Breton

Qui signe de là

Certains de ses plus beaux écrits

 

J’allais retrouver une femme

Qui m’attendait

Avec laquelle j’allais devoir vivre

Ce qui n’est pas, ne serait-ce qu’avec soi-même

Une sinécure

C’était sérieux

Fallait recharger les accus

Changer tous les meubles de place

Mais en changer l’âme, comment ?

Finis le grand vagabondage

La détresse des soirs mauvais

Les bonnes goulées d’amitié

A quatre mains, Haydn, Schubert,

Ou bien à deux

Vauhallan, Ham, Cergy, Bourg-la Reine,

Et ces années passées ensemble

A creuser la nuit de paroles

O métaphysique, ma belle inconnue,

Ai-je été assez bavard

Avec vous l’ami frettois

Le plus ancien et nous ne nous tutoyons pas

 

Où allais-je ?

Fini le coup de rouge au zinc

De tous les bistrots de banlieue

Avec l’ouvrier de chez Renault

Qui m’en voulait j’avais fait

Sa caricature

Avec le coiffeur du quartier

Qui jouait les chevaux emballés

L’apprenti-maçon et tant d’autres

Ils me racontaient tous leur vie

Aux trois pénibles anecdotes

La guerre la femme l’ennui

C’est dur de vivre on le sait bien

Je gardais pour moi mon chagrin

Pour ne pas faire du tort au leur

Comment parler tous à la fois

C’est dur de vivre c’est malin

On ne s’y fait guère la fin

N’arrive jamais sans qu’on le veuille

Un peu qu’elle arrive

Car vraiment nous sommes très fatigués

Je les écoutais tant et tant

Je m’y serais perdu peut-être

Car on se saoule vite on prend

Toutes les souffrances à son compte

Mais nous sommes tous aussi faibles

On rentre chez soi éperdu.

 

 

Qu’avais-je à perdre ou à gagner ?

Je me sens tour à tour valet

Roi fou cheval pion

O le jeu d’échecs

Sur le grand damier de ma vie

Et ce coin d’enfer dans mon crâne

Portes battantes à jamais

J’allais retrouver une femme

Bientôt ma femme

Comment se faire à ce ma femme

Je n’y arriverai jamais

L’épicière me demande

Comment va votre femme

Et je me retourne pour voir

S’il y a un mari derrière moi

Je ne me sens propriétaire de rien

Quelle drôle d’idée

Se croire maître de quoi

De qui que ce soit.

 

Ma motocyclette avait des ruades

Comme parfois en ont les choses

Elles éclairent violemment, crûment

Notre piste nerveuse

Le disque tourne fou

Et se raye ça fait mal

C’est un peu comme si j’allais mourir

Toute une vie d’entre mes vies

Défilait à toute vitesse

Sur le réseau de mon angoisse

Je n’avais plus peur de tomber

Quelqu’un était en train de mourir en moi

Quelque part, quelqu’un

Que j’avais détesté

Qui m’avais fait beaucoup souffrir

Mais que je ne voulais ni ne pouvais

En toute occasion, ne pas reconnaître

Etre un homme est ambigu

Nul masque au monde ne m’en eût

Caché la froide présence

Quelqu’un qui était en train de me dire

Le pire, le cruel,

L’inacceptable.

Le réel,

C’est l’imagination relayée, vérifiée

Soulagée

Remplacée

Poète celui qui pactisant

Avec la mort

Oublie qu’il va mourir.

 

 

Une femme m’attendait

Je ne pouvais plus reculer

J’en serais mort, conscience en berne

Je ne pouvais plus dire non

A ce oui fugitif qu’un soir

Je mis à son oreille

Comme boucle, mais boucle de ma vie

Boucle de ma stupéfaction de faire acte de présence

Sur cette terre qui n’en peut plus

Qui geint

Qui est malade de partout

Qui va bien sauter une de ces jours

Quand on est à bout on se suicide

Les hommes meurent de en plus gaiement

Comme s’ils lançaient un à la vôtre

Aux malheureux qui restent.

 

 

 

Les hommes sont dans une ornière

Pourtant parfois l’inspiration

D’un terrain resté vierge

A jamais indéfrichable

J’aime jouer avec les mots

Passez-m’en la fantaisie.

 

 

Une halte encore la dernière

J’avais couché dans un petit hôtel

Au bord de la route nationale

Allez me dire le nom du village

Je confonds tous les lieux

Tous les visages

Je risque de me faire gifler

Par les femmes que je regarde

Comme si je les avais déjà vues quelque part

Mais oui madame aidez-moi je vous prie

Les femmes ne comprennent pas qu’on puisse

Ne les prendre que pour nos semblables

Ça les vexe, c’est bien curieux.

 

 

Une halte la dernière avant de dire adieu

Pas au revoir, adieu, c’est fini

Quand une fois on a dit oui

Adieu donc a quelque chose

Qui me faisait tenir debout

Même quand ça n’allait pas du tout

Que j’étais malade de solitude

Béquille bâton de jeunesse

Camisole de faiblesse

Alors je vous ai pris dans mes bras

Toutes mes solitudes

Tous mes moments d’euphorie triste

De joie désespérée

Je vous ai juré que rien n’était changé

Qu’on pourrait se revoir

Parles toujours

L’intonation n’y était plus

On y était trop c’est ainsi

Que jouent les mauvais comédiens

Mais je ne vais plus au théâtre

Et vous m’avez laissé en plan

Sans rien me dire

Sur cette petite place de marché

Du marché de Rosporden, dans le Finistère

Où l’on vend du Chouchen.

 

(….)

Georges Perros.

UN DERNIER VOYAGE VERS SOI-MÊME
POÈMES BLEUS

Chez Gallimard

CITATIONS

 Être souvent seul, et faire de soi tout son univers, cela peut être la source de grandes joies. 
Georges Perros ; Pour ainsi dire (2004)

 Parler de la difficulté, de l'ésotérisme, c'est se donner des gants. 
Georges Perros ; Lectures (posthume, 1981)

 

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Publié le par jean françois
VERS PENN AR ROZ
VERS PENN AR ROZ

Toujours plus loin, plus haut vers Perros, Penn ar roz, vers le bout du chemin, le sommet de la colline, là où la quête me mène. C’est comme une exigence de ne plus parler qu’avec le cœur, une envie d’abandonner la vanité des paroles au bord du chemin, quand elles deviennent insupportables se vident de sens, comme on jette ses vêtements inutiles pour marcher dans le silence du désert quand le soleil est au zénith.

Débarrassé de ses corsets pour écouter les battements de son cœur, être plus proche de l’essentiel, de l’essence des choses, être enfin de tout cœur  avec moi, avec les autres.

Voir la coupe, le Graal d’où s’écoulent lentement le sang et l’eau de la vie, voir le miracle de la Rose qui s’épanouie pleine de la rosée céleste et ses pétales qui montent dans l’éther. Atteindre le centre de l’être intégral, harmonieux, unique tel est le chemin de Perros, le chemin du sommet, l’ultime destinée de l’initiation maçonnique, le retour chez soi, au paradis sur terre, la restauration de l’ordre après le chaos, la réouverture du livre de la vie, celui de Jean de Patmos au prologue.

JF.

Source d’inspiration : Les Poèmes Bleus de Georges Perros – Le Chemin chez NRF Gallimard. Pour extrait vu sur Babélio KEN AVO.

Penn ar roz ou Perros en Breton c’est le bout du chemin, le sommet de la montagne.

VERS PENN AR ROZ

 

                  KEN AVO

 

J’avais quitté la Seine-et-Oise de bon matin

Ma mansarde là-haut, sur la colline

Où l’on observe les astres et les fusées

Mon poêle à pétrole, mes pipes

Mes livres, mes poussières, ma fenêtre

D’où je pouvais ne pas regarder la Tour Eiffel

Qui tourne de l’œil tous les soirs

Le Panthéon, le Sacré-Cœur, ce fromage blanc

D’autres choses encore, indicibles

Pour le moment

Les toits de Paris.

J’allais une fois encore vers cette Bretagne

Qui m’a très jeune fasciné

Qui m’est aimant quand je suis loin

Qui m’est douleur quand de trop près

J’en subis la loi inflexible

Des pierres de ciels d’horizons.

 

Les hommes partout se ressemblent

Les lieux n’y pourront jamais rien

Les lieux ne nous donnent à vivre

Qu’avec parcimonie

Pour renouveler le bail, le contrat qui nous lie

A nos frères, puisqu’il paraît.

 

Et je quittais mes amis, que j’aime bien

Qu’il m’est difficile d’aimer tous à la fois

Quand par hasard ils se connaissent

Et qu’on se retrouve autour d’une table ;

Je quittais mes amis dont j’ai besoin

Et qui me font souffrir comme un pays,

Comme la Bretagne

Que j’aurai maintenant tant de mal à quitter,

J’ai si peur de mourir ailleurs ;

L’homme est pays pour l’homme

Quelques fois paysage

L’homme a besoin de l’homme

Bien plus que de la femme

Et les femmes le savent

Qui connaissent leur homme

Je quittais mes amis, et sur mon engin,

Une motocyclette

Qu’un de mes amis justement, m’avait payée

Connaissant mon vice, le vent,

La vitesse du vent,

Les jambes serrées contre ce ventre d’essence

Un peu comme sur un cheval j’imagine

Qui aurait deux roues, et ce bruit désagréable

Pour ceux qui n’en profitent pas

Du mouvement

Oui j’allais en Bretagne, le col de ma chemise ouvert

Une guêpe s’y engouffra, je dus m’arrêter, la douleur

Etait très forte, et inquiétante,

Et puis les hommes sont douillets,

Par Trappes, Houdan, Dreux, Verneuil, L’aigle

Le Pin aux haras, Argentan, je buissonnais

Ce n’était pas la route droite,

J’allais en Bretagne une fois de plus.

 

Je ne me sens homme qu’au contact des choses

Avec les hommes c’est le contraire

Vous savez bien que c’est difficile

Ou trop facile

Je ne me sens à l’aise avec eux

Que de profil quand à deux

On regarde la même chose

Cette chose qui n’existe pas

Devant laquelle le prêtre lève le bras

Sans plus y croire beaucoup

Il est trop isolé

Et que nous ponctuons notre fixité ignorante

A coup de vin ordinaire

Ou de Guiness aux relents joyciens

Avec cette affiche qui fait penser

A l’aigreur de Dublin, is good for you

Cette marque de petite bouteille sombre, fumée

Qu’on imagine irlandaise

Et ce liquide velouté qui mousse

Qu’il faut savoir verser dans des verres spéciaux

Sinon ce n’est plus la même chose

Et qui détermine le sens de la conversation

Dans sa bave marine.

Entre hommes, comment…. Suite demain.

 

Extraits de KEN AVO de Georges Perros.

VERS PENN AR ROZ
VERS PENN AR ROZ

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Publié le par jean françois
LA FRANC-MAÇONNERIE UN VÉHICULE CONNECTÉ !

LA FRANC-MAÇONNERIE UN VÉHICULE CONNECTÉ !

 

Dans une société où tout est fait pour aller, plus vite, plus loin, plus haut, la franc-maçonnerie cette vieille dame de plus de 300 ans possède une éternelle jeunesse, renouvelée par tous les membres qui la compose et qui se sont succédé depuis sa naissance.

Cette veuve libanaise, est dans la cité toujours présente et aussi  dans le cœur des hommes libres et de bonne volonté. Elle ne néglige pas les préoccupations matérielles de ses enfants, mais sa vocation est de les conduire sur la voie de la spiritualité qui libère le meilleur d’eux-mêmes. Découvrir les mystères de la vie et lui donner du sens. Monter dans le T G V de la franc-maçonnerie est un des moyens de découvrir son être véritable caché derrière le masque de l’avoir et ensuite de découvrir le monde.

 

Là où les religions ne relient plus les hommes entre eux, malgré les efforts de quelques sages, il semble que la volonté d’œcuménisme soit bien fragile sauf pour quelques-uns, le plus grand nombre se retranchant dans dogmes diviseurs, le fait même d’envisager de mettre en réflexion l’étude du fait religieux pour étouffer les intégrismes, divise la société. L’initiation maçonnique avec sa méthode, le symbolisme, peut être un des points de rassemblement des hommes de bonne volonté épris d‘harmonie, d’universel.

 

Le symbolisme apparaît comme un moyen d’aborder les vertus, les arts qui libèrent, vers des vérités d’ordre supérieur. Les consciences ainsi s’élèvent progressivement, et les hommes volontaires se rassemblent dans les loges, puis dans le monde, sans que la couleur de leur peau, leur classe sociales, leur religion, leurs doutes ne fassent obstacle ils sont tous frères en humanité.

 

La franc-maçonnerie ouvre un véritable espace pour la vie de l’esprit au-delà de l’intellect, elle évite l’affrontement des egos, elle respecte les différences, tolérance n’est ni faiblesse, ni renoncement à ses idées, mais, écoute de l’autre. La franc-maçonnerie au compas ouvert, pousse la porte vers la partie la plus intime de l’être, elle donne la place à son intuition, favorise l’expansion de son imagination. Les symboles ont une vie éternelle, ils sont renouvelés par ceux qui les observent, ils vivent en eux.

 

Si le Verbe était au commencement, les mots, les paroles, le langage permettent la traduction de ce qui vit à l’intérieur de nous-mêmes vers l’extérieur, alors, ceux qui ouvrent les yeux du cœur verront.

 

On objectera que la franc-maçonnerie et le symbolisme ne sont pas nécessaires et indispensables à l’ouverture de l’esprit, à la vie spirituelle, il y a d’autres voies, certes mais elles sont souvent solitaires, plus lentes, plus difficiles, et le temps presse ! Elles peuvent êtres aussi plus clivantes, quand elles sont dogmatiques.

 

La franc-maçonnerie se veut elle être un véritable centre de l’union des hommes, sa méthode : le symbolisme un véhicule où mettre le fret ce qui est le plus important, le véhicule ira plus vite a destination si chaque adepte donne un coup de main, un coup de cœur pour le chargement. Chaque symbole étudié, observé est un support, un potentialisateur, un adjuvant au carburant qui favorise, purifie rend plus performant. Mais cela ne reste qu’un additif, dont il convient sans cesse de découvrir l’exacte composition, ce qui se cache derrière, cette idée derrière le symbole.

 

Les travaux de certaines loges sont ouverts par la lecture du prologue de l’évangile de Jean, qui est le commencement, le Verbe, à cet instant-là tout devient possible pour le chercheur de lumière. L’intelligence du cœur ouvert est mise à nu, elle s’ouvre vers l’espace infini de l’amour fraternel.

 

La franc-maçonnerie est donc bien ce véhicule connecté vers son soi intérieur, qui se relie à l’autre, alors les âmes se parlent, sans un mot en silence.

 

JF.

LA FRANC-MAÇONNERIE UN VÉHICULE CONNECTÉ !

 

SUR LE BLOG LA LUMIERE DE L’EXPRESS

Un temple Beltrame à la GLDF

Le 19 avril, au cours des «travaux funèbres» en l’honneur de son frère Arnaud Beltrame, assassiné par un terroriste à Trèbes le 23 mars, le Grand Maître de la GLDF Philippe Charuel a annoncé qu’un temple porterait son nom au siège de l’obédience, Rue Puteaux à Paris.

«Il est minuit», entend-on à l’ouverture des travaux funèbres. C’est une heure symbolique pour les maçons alors qu’il est en fait 19 h 30 dans le Grand Temple Pierre Brossolette (ancienne chapelle d’un couvent).  Les frères retournent leurs cordons et sautoirs du côté noir en signe de deuil. De hauts dignitaires maçonniques sont accueillis, à commencer par le Grand Maître du GODF Philippe Foussier… et un invité de marque: Bruno Roger-Petit, porte-parole de la Présidence de la République.

Le Grand Maître allume l’encens. Avant qu’un frère de la Loge Jérôme Bonaparte ne lise l’une des dernières planches de son frère Arnaud. Cet exposé, consacrée aux Templiers, un ordre de moines-soldats du XIIe eu XIVe Siècles, date d’il y a quatre ans. Beltrame y analyse la filiation indirecte, symbolique et spirituelle, avec la franc-maçonnerie qui naît au XVIIIe Siècle.

 


«Tu t’es dressé à la hauteur de Jean Moulin et de Pierre Brossolette, a lancé le barbu Vénérable Maître de la Loge Jérôme Bonaparte. Tu as porté haut les mots honneur, patrie et fidélité. Tu nous a rappelé qu’il vaut mieux mourir fidèle à ses idéaux que de vivre sans âme.» Avant de conclure par une phrase du Talmud: «Qui sauve une vie sauve l’Humanité entière.»

Le Général 4* Philippe Mazy, Président GLDF de la Fraternelle de la Gendarmerie Nationale (Les Amis de Moncey), a lui balayé la carrière de son frère Arnaud… sur laquelle il a eu une influence en tant que Directeur des personnels militaires de la gendarmerie nationale. Il révèle notamment que Beltrame voulait des postes opérationnels et qu’il a eu du mal à le convaincre de rejoindre, un temps, le Ministère de l’Ecologie. Il souligne aussi qu’il a été initié en 2008 à la GLDF par l’intermédiaire de son ex-beau père (il a été marié une première fois avant de rencontrer Marielle). Et c’est en 2009 qu’il prend le chemin de la foi catholique avec la communion et la confirmation. «Arnaud démontre que ces deux démarches spirituelles sont compatibles. Il nous a rendu fiers d’appartenir au genre humain», conclut Mazy.

«C’était un homme mosaïque, officier, chrétien et franc-maçon, s’est élancé avec éloquence le Grand Orateur de la GLDF Jean-Raphaël NottonNous luttons trop contre toute forme de prosélytisme pour nous approprier son acte. Sa mort n’est pas une défaite, car il nous guide des Ténèbres vers la Lumières.» Le haut dignitaire avait souligné la présence d’un membre de la famille de Mireille Knoll, une dame âgée assassinée.

Les cordons et les sautoirs sont retournés côté clair. Tous les participants se donnent la main dans «une Chaîne d’Union». Les travaux funèbres sont fermés à 21 h 30, mais dans la symbolique maçonnique c’est «à l’heure où le soleil pointe à l’horizon». Le Grand Maître Philippe Charuel quitte le Temple en donnant la main à Damien Beltrame, frère d’Arnaud.

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EMOTIONS

Le mot se décline au singulier, ce fût sans doute le cas pour tous ceux qui ont rendu hommage au Frère Beltrame, et oui dans un temple maçonnique de son obédience. Emotions au pluriel, certains esprits chagrins se sont émus de la présence de profanes dans le temple, ils ont des émotions sans doute sélectives ? Leur rigueur soudaine fait appel aux règlements, rituels, us et coutumes, ce sont les mêmes qui sont moins émus quand la franc-maçonnerie prend part à des discussions politiques et religieuses. Chacun a ses émotions.

JF.

 

 

 

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JF

 

HUMOUR

La justice chère aux Francs-Maçons et aux citoyens, c'est sans doute trop cher !

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Publié le par jean françois
LE MANQUE
LE MANQUE

J’ai souvent aperçu des regards tristes, des corps las, comme déposés au bord de la route. J’ai souvent entendu après le rituel comment ça va ? Des plaintes, comme le je n’ai pas de chance, comme une fatalité, une résignation. Bien sûr nous sommes parfois accablés de maux au parfum d’injustice, celui qui n’a pas un moment pour compatir au malheur de son frère est aussi malheureux que lui.

Mais bien souvent nous avons soif, nous avons faim, et nous ne faisons même pas ce premier pas, pour chercher la source, pas le premier pas pour chercher notre nourriture. C’est comme un refus d’être, de conquérir notre liberté, nous restons assis au bord de la route, nous regardons avec envie passer les pèlerins de l’espérance. Ceux qui dans le soleil du matin se lèvent, laissant éclater leur joie, à l’aube quand ils voient la lumière poindre à l’est.

Où allez-vous ? Nous marchons, à la rencontre de nous-mêmes. Quelle curieuse réponse ! Venez avec nous, nous vous expliquerons sur la route.

On a coutume de dire que la véritable initiation c’est la route de l’initiation, curieuse attitude que d’aller vers un but sans avoir la certitude de l’atteindre ou grande humilité face à notre raison humaine. Intuition que quelque chose de plus grand que nous, chemine et grandit à l’intérieur de nous-mêmes, comme une joie qui nous élève vers des sommets que l’on croyait inaccessibles. Il suffit simplement d’ouvrir les yeux pour voir la lumière, de chercher la source pour étancher sa soif, de saisir en confiance la main tendue par l’ami, cet ami qui a vu dans notre regard que nous étions prêt pour un nouveau départ vers la plus grande aventure qui soit, l’aventure de notre vie, la conquête de nous-mêmes, au terme incertain, mais en étant sûr qu’au détour d’un chemin nous ferons la rencontre de l’autre, notre prochain. Nous verrons alors dans le miroir de ses yeux que nous allons mieux, que nous avons trouvé ce qui peut-être nous manquait l’amour fraternel.

JF.

LE MANQUE

« Ce n’est pas la source qui nous manque, c’est la soif pour la trouver.

Ce n’est pas la lumière qui nous manque, mais nos yeux pour la voir. »

Jean-Yves Leloup.  

LE MANQUE

Jean-Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Dominicain de 1973 à 1986 environ, ordonné prêtre en 1978, puis prêtre orthodoxe, analyste, philosophe, spécialiste de patristique et de religions comparées ainsi que poète, il livre quelques « fragments de son itinérance » dans son livre L'Absurde et la Grâce. En tant que prêtre il appartient à l'Église non-canonique indépendante dite « Église orthodoxe française » de la « communion des Églises orthodoxes occidentales » , (son évêque n'appartient pas à l'Assemblée des évêques orthodoxes de France) son monastère est celui de Saint-Michel dans le Var. Il a enseigné dans différentes universités et instituts de recherche en anthropologie fondamentale, en Europe, aux États Unis, au Canada, en Amérique du Sud.

Source WIKIPEDIA

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